• Aucun résultat trouvé

Partie III : Résultats

II. Analyses relatives à la question de recherche

2.3. Résultats relatifs à la troisième hypothèse

60

61

des difficultés de régulation émotionnelle sur la fréquence des comportements délinquants n’est pas significatif. C’est-à-dire que les scores de maltraitance infantile prédisent significativement les difficultés de régulation émotionnelle (B = .30, p = .008) mais les difficultés de régulation émotionnelle ne prédisent pas la fréquence des comportements délinquants (B = .01, p = .632) des hommes de notre échantillon. Au plus une histoire de maltraitance infantile est présente, au plus des difficultés de régulation émotionnelle sont présentes chez les hommes de notre échantillon.

Enfin, l’effet indirect des difficultés de régulation émotionnelle entre la maltraitance infantile et les comportements délinquants n’est pas significatif. C’est-à-dire que les difficultés de régulation émotionnelle ne médient pas la relation entre la maltraitance infantile et la fréquence des comportements délinquants au cours des 12 derniers mois pour les hommes de notre échantillon, B = .004, p = .637 (Tableau 9).

- Dans l’échantillon des femmes (n = 339)

D’une part, l’effet direct des scores à l’échelle de maltraitance infantile sur la fréquence des comportements délinquants au cours des 12 derniers mois est significatif. C’est-à-dire que les scores de maltraitance infantile prédisent significativement la fréquence des comportements

délinquants au cours des 12 derniers mois pour les femmes de notre échantillon, B = .05, p < .001. Ces résultats concordent avec les effets démontrés en rapport à la deuxième hypothèse.

Au plus une histoire de maltraitance infantile est présente, au plus des comportements délinquants sont adoptés par les femmes de notre échantillon.

D’autre part, concernant les composants de l’effet indirect de cette médiation, l’effet de la maltraitance infantile sur les difficultés de régulation émotionnelle est significatif mais l’effet des difficultés de régulation émotionnelle sur la fréquence des comportements délinquants n’est pas significatif. C’est-à-dire que les scores de maltraitance infantile prédisent significativement les difficultés de régulation émotionnelle (B = .27, p < .001) mais les difficultés de régulation émotionnelle ne prédisent pas la fréquence des comportements délinquants (B = .02, p = .068) des femmes de notre échantillon. Au plus une histoire de maltraitance infantile est présente, au plus des difficultés de régulation émotionnelle sont présentes chez les femmes de notre échantillon.

Enfin, l’effet indirect des difficultés de régulation émotionnelle entre la maltraitance infantile et les comportements délinquants n’est pas significatif. C’est-à-dire que les difficultés

62

de régulation émotionnelle ne médient pas la relation entre la maltraitance infantile et la fréquence des comportements délinquants au cours des 12 derniers mois pour les femmes de notre échantillon, B = .01, p = .081 (Tableau 9).

Tableau 9. Analyses de médiation des difficultés de régulation émotionnelle entre l’histoire de maltraitance infantile et les comportements délinquants au cours des 12 derniers mois dans l’échantillon des hommes et des femmes.

Genres Estimation SE z p IC 95%

Effet indirect MIa → DREb DRE → FCDc

Hommes .004 .009 0.472 0.637 [-0.014 ; 0.022]

Femmes .006 .003 1.740 0.081 [-6.83e−4 ; 0.012]

Hommes .296 .111 2.671 0.008 [0.079 ; 0.513]

Femmes .269 .045 5.950 <.001 [0.180 ; 0.357]

Hommes .014 .030 0.480 0.632 [-0.045 ; 0.074]

Femmes .021 .011 1.820 0.068 [-0.002 ; 0.043]

Effet direct Hommes .058 .030 1.925 0.054 [-0.001 ; 0.118]

Femmes .053 .010 5.370 <.001 [0.034 ; 0.072]

Effet total Hommes .063 .029 2.145 0.032 [0.005 ; 0.200]

Femmes .058 .009 6.200 <.001 [0.040 ; 0.077]

a : maltraitance infantile

b : difficulté de régulation émotionnelle

c : fréquence des comportements délinquants

2.3.2. Analyse de médiation des difficultés de contrôle des comportements impulsifs entre l’histoire de maltraitance infantile et la fréquence des comportements délinquants

- Dans l’échantillon des hommes (n = 75)

D’une part, tel qu’il a été démontré au cours de la première analyse de médiation pour les hommes, l’effet direct des scores à l’échelle de maltraitance infantile sur la fréquence des

comportements délinquants au cours des 12 derniers mois n’est pas significatif, B = .06, p = .077.

D’autre part, concernant les composants de l’effet indirect de cette médiation, l’effet de la maltraitance infantile sur les difficultés de contrôle des comportements impulsifs est significatif mais l’effet des difficultés de contrôle des comportements impulsifs sur la fréquence des comportements délinquants n’est pas significatif. C’est-à-dire que les scores de maltraitance infantile prédisent significativement les difficultés de contrôle des comportements impulsifs (β = .06, p = .026) mais les difficultés de contrôle des comportements impulsifs ne prédisent pas significativement la fréquence des comportements délinquants au cours des 12 derniers

63

mois des hommes de notre échantillon (β = .17, p = .163). Au plus une histoire de maltraitance infantile est présente, au plus les hommes de notre échantillon présentent des difficultés de contrôles des comportements impulsifs.

Enfin, l’effet indirect des difficultés de contrôle des comportements impulsifs entre la maltraitance infantile et les comportements délinquants n’est pas significatif. C’est-à-dire que les difficultés de contrôle des comportements impulsifs ne médient pas la relation entre la maltraitance infantile et la fréquence des comportements délinquants des hommes dans notre échantillon, B = .01, p = 237 (Tableau 10).

- Dans l’échantillon des femmes (n = 339)

D’une part, tel qu’il a été démontré au cours de la première analyse de médiation pour les femmes, l’effet direct des scores à l’échelle de maltraitance infantile sur la fréquence des comportements délinquants au cours des 12 derniers mois est significatif, β = .28, z = 5.29, p <.001.

D’autre part, concernant les composants de l’effet indirect de cette médiation, l’effet de la maltraitance infantile sur les difficultés de contrôle des comportements impulsifs et l’effet des difficultés de contrôle des comportements impulsifs sur la fréquence des comportements délinquants sont significatifs. C’est-à-dire que les scores de maltraitance infantile prédisent significativement les difficultés de contrôle des comportements impulsifs (β = .25, z = 4.74, p <.001) et les difficultés de contrôle des comportements impulsifs prédisent significativement la fréquence des comportements délinquants au cours des 12 derniers mois des femmes de notre échantillon (β = .17, z = 3.24, p = .001).

Enfin, l’effet indirect des difficultés de contrôle des comportements impulsifs entre la maltraitance infantile et les comportements délinquants est significatif. C’est-à-dire que les difficultés de contrôle des comportements impulsifs médient la relation entre la maltraitance infantile et la fréquence des comportements délinquants des femmes dans notre échantillon, β = .04, z = 2.67, p = .007 (Tableau 10). Cependant, cette médiation est partielle car l’effet direct est significatif. Au plus une histoire de maltraitance infantile est présente chez les femmes de notre échantillon, au plus elles adoptent des comportements délinquants mais une partie de cette relation peut être expliquée par des difficultés de contrôle des comportements impulsifs.

64

Notre troisième hypothèse est partiellement confirmée. Aucun effet de médiation des difficultés de régulation émotionnelle en général dans la relation entre la maltraitance infantile et les comportements délinquants n’a été démontré dans l’échantillon des hommes et des femmes. En revanche, les difficultés de contrôle des comportements impulsifs ont médié la relation entre la maltraitance infantile et les comportements délinquants dans l’échantillon des femmes mais pas dans l’échantillon des hommes.

Tableau 10. Analyses de médiation des difficultés de contrôle des comportements impulsifs entre l’histoire de maltraitance infantile et les comportements délinquants au cours des 12 derniers mois dans l’échantillon des hommes et des femmes.

Genres Estimation SE z p IC 95%

Effet indirect MIa → DCCIb DCCI → FCDc

Hommes .010 .009 1.18 .237 [-0.007 ; 0.027]

Femmes .008 .003 2.67 .007 [0.002 ; 0.013]

Hommes .062 .028 2.23 .026 [0.007 ; 0.116]

Femmes .058 .012 4.74 <.001 [0.034 ; 0.083]

Hommes .166 .119 1.40 .163 [-0.067 ; 0.400]

Femmes .132 .041 3.24 .001 [0.052 ; 0.212]

Effet direct Hommes .052 .030 1.77 .077 [-0.006 ; 0.110]

Femmes .051 .010 5.29 <.001 [0.032 ; 0.070]

Effet total Hommes .063 .029 2.14 .032 [0.005 ; 0.120]

Femmes .058 .009 6.20 <.001 [0.040 ; 0.077]

a : maltraitance infantile

b : difficulté de contrôle des comportements impulsifs

c : fréquence des comportements délinquants

Documents relatifs