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Résultats quantitatifs en suivi 3D

4.3 Suivi 3D

4.3.2 Résultats quantitatifs en suivi 3D

Le protocole de mesure de l'erreur commise sur l'estimation de la position dière de celui utilisé pour la version 2D. L'erreur calculée doit tenir compte des diérences sur les trois axes tout en corrigeant l'estimation de profondeur globale du modèle.

Erreur commise en profondeur

La correction de la profondeur estimée du modèle se fait en confondant les coordonnées z (voir repères en annexe B) de l'épaule vraie et son estimation :

∆Z = ˜Ez− Ez. (4.6)

Fig. 4.22: Pourcentage de l'erreur commise sur l'estimation de la profondeur des membres par rapport à l'erreur totale. Le pourcentage pour l'épaule est nul du fait du protocole de mesure choisi (Ÿ4.3.2).

Fig. 4.23: Erreur d'évaluation sur la position du poignet avec et sans l'indice d'énergie de mou-vement.

Les coordonnées de profondeur estimées sont soustraites avec cette valeur pour corriger l'es-timation de la profondeur globale du modèle :

˜ Ezcor = ˜Ez− ∆Z , ˜ Czcor = ˜Cz− ∆Z , ˜ Pzcor = ˜Pz− ∆Z . (4.7) Les erreurs commises en profondeur ∆Ez, ∆Cz, ∆Pz pour les trois articulations sont calculées à partir de ces données corrigées :

∆Ez= ˜Ezcor− Ez = 0 , ∆Cz = ˜Czcor− Ez, ∆Pz = ˜Pzcor− Ez.

(4.8) Par dénition, la valeur de ∆Ez est toujours nulle. Il reste maintenant à corriger le biais que l'on suppose induit par les diérences entre la position des capteurs sur le corps et la dénition des points articulaires sur le modèle. Pour cela, on soustrait aux coordonnées estimées la moyenne sur toute la scène de test des valeurs calculées à l'équation 4.8 :

∆Ezcor = ∆Ez = 0 ,

∆Czcor = ∆Cz− Moy(∆Cz) , ∆Pzcor = ∆Pz− Moy(∆Pz) .

(4.9) Erreurs dans le plan parallèle à l'image

La valeur de l'erreur sur les autres axes ne nécessite pas le recalage en profondeur fait à l'équation 4.7. En revanche il faut corriger le facteur d'échelle sur les axes x et y qui tient compte

4.3. Suivi 3D

Fig. 4.24: Erreur d'évaluation sur la position du coude avec et sans l'indice d'énergie de mouve-ment.

du rapport des profondeurs vraies et estimées. Ce rapport est mesuré au niveau de l'épaule : ˜ Excor = αuEz ˜ Ez ˜ Ex, ˜ Eycor = αv Ez ˜ Ez ˜ Ey. (4.10)

Les coecients αu et αb sont dénis à l'équation 4.3. Une première estimation de l'erreur donne : ∆Ex = ˜Excor− Ex,

∆Ey = ˜Eycor− Ey, (4.11)

et après correction sur le placement des capteurs en calculant la moyenne des erreurs sur toutes les images, on obtient :

∆Excor = ∆Ex− Moy(∆Ex) ,

∆Eycor = ∆Ey− Moy(∆Ey) , (4.12)

Le calcul des erreurs pour le coude (Ccor x , Ccor

y )et le poignet (Pcor x , Pcor

y ) sont identiques. Erreurs d'estimation commise

L'erreur totale sur un membre consiste simplement à calculer la norme des erreurs commise sur chaque axe :

∆Ecor = q (∆Ecor x )2+ ∆Ecor y 2 + (∆Ecor z )2. (4.13)

Fig. 4.25: Erreur d'évaluation sur la position de l'épaule avec et sans l'indice d'énergie de mou-vement.

Résultats sur une scène de test

Les gestes de la scène test sont pleinement exécutés dans les trois dimensions avec une vi-tesse naturelle (tab. 4.2), La seule contrainte étant de faire approximativement face à la caméra (g. 4.20). Les erreurs sont calculées pour le suivi avec et sans l'indice d'énergie du mouvement. Dans les deux cas, les résultats sont similaires jusqu'à l'image 350 où une erreur de suivi en

Fig. 4.26: Moyenne de l'erreur d'évaluation sur la position de l'épaule, du coude et du poignet avec et sans l'indice d'énergie de mouvement.

4.3. Suivi 3D

Fig. 4.27: Scene du test quantitatif pour l'indice d'apprentissage.

profondeur se produit au niveau du poignet lorsque l'énergie du mouvement n'a pas été utilisée (g. 4.21a).

En suivi monoculaire du corps, l'estimation de la profondeur entraîne les erreurs les plus im-portantes (g. 4.22). De façon générale, l'hypothèse de position d'un membre verra ses chances d'obtenir un meilleur score si sa surface visible à l'image est réduite. Pour maximiser sa vrai-semblance, un bras aura donc tendance à se tendre perpendiculairement au plan image et créer une perte de la main (g. 4.21b). Une pondération des scores par la surface visible des membres doit être mise en place pour corriger ce défaut. Dans certains cas, cette pondération peut avoir un eet trop fort et pousser les membres à coller au plan du torse (g. 4.20, images 293 et 344). Ces problèmes sur l'estimation de la profondeur entraîne des erreurs plus fortes sur le poignet

Fig. 4.29: Erreur d'évaluation sur la position du coude avec et sans l'indice d'apprentissage. (g. 4.23) du fait que ce dernier présente la plus grande amplitude de déplacement sur l'axe z. À la lumière de ce principe, on comprends que le coude (g. 4.24), à l'origine des plus fortes erreurs en 2D, soit dépassé pas le poignet et que l'épaule continue d'acher des erreurs faibles (g. 4.25) vu qu'elle subit un recalage en z.

Exception faite de l'épaule (g. 4.25), les résultats quantitatifs sont meilleurs lorsque l'énergie du mouvement est utilisée. Le moins bon score sur l'épaule s'explique en partie par le fait que cette articulation, peu mobile, génère peu d'énergie de mouvement et est donc peu inuencée par elle.

Globalement, l'erreur estimée tout au long de la scène test (g : 4.26) ne dépasse pas 25 cm et reste en dessous de 20 cm si on adopte le protocole de mesures globales utilisé dans [SB06, TSDD06] (tab. 4.2). En l'absence de scènes test standards, la comparaison des algorithmes de suivi entre-eux reste une tâche dicile du fait des dissemblances évidentes entre les scènes de test utilisées pour estimer les performances des diérentes approches. Cependant, en s'en tenant aux résultats quantitatifs, la précision obtenue est aussi bonne voire meilleure que celle atteinte par des approches à la pointe de l'état de l'art [SB06, TSDD06].