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3. L’influence de la communication médicale dans le diabète de type 2

3.5. Perception des patients sur la communication médicale – Enquête

3.5.3. Résultats

L’enquête a obtenu 46 réponses. L’enquête était destinée à se poursuivre en début d’année 2020.

Cependant, l’épidémie de Covid-19 et la situation de confinement qui en a découlé, ont contraint à une clôture précoce de l’étude.

a) Profil des patients interrogés Tranche d’âge

Figure 28 : Répartition par tranche d’âge des patients interrogés

La majorité des patients interrogés ont entre 60 et 80 ans, ce qui représente la population moyenne des patients DT2. Cependant, de nombreux répondants sont également des patients relativement « jeunes », avec un âge compris entre 40 et 60 ans. C’est une population généralement active et dont les résultats en termes de complications sont moins marqués que les patients âgés.

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19 24

2

Tranche d'âge

20 - 40 ans 40 - 60 ans 60 - 80 ans Plus de 80 ans

Pourtant, une intensification du traitement précoce et un suivi régulier pour éviter une inertie clinique permettent de diminuer les complications de manière plus importante que chez des personnes âgées, car ces patients ont été diagnostiqués jeunes.

Situation du diabète (antécédent + équilibre)

Figure 29 : Années depuis le diagnostic du DT2 chez les patients interrogés

La plupart des patients interrogés sont familiers de la maladie, car ils ont été diagnostiqués il y a plus de 5 ans (85 % des patients).

La conséquence de cet important historique est un profil de patient bien équilibré, avec plus de 65 % des patients qui obtiennent leurs objectifs dans la moitié des cas (Figure 30).

Figure 30 : Répartition des bonnes mesures de glycémies chez les patients interrogés sur les 10 dernières mesures effectuées

Zone d’habitation des patients

Figure 31 : Répartition par zone d’habitation

Bien qu’il y ait une population importante de patients habitant des villages de moins 10 000 habitants (43 %), la répartition géographique des patients est assez homogène selon les zones.

Sur l’ensemble des patients interrogés, 10 patients n’avaient pas accès à Internet chez eux, ce qui représente environ 21 % de l’échantillon.

b) Perception de la communication médicale par les patients Analyse de l’information reçue

Figures 32 et 33 : Perception de l’information des patients sur la communication d’information médicale sur le DT2

Près de 90 % des patients considèrent leur niveau d’information suffisant et pourtant la majorité d’entre eux aimeraient plus d’informations (Figure 34).

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Dans les besoins d’informations supplémentaires, les patients demandent notamment d’obtenir des actualités sur les avancées qui sont faites sur la maladie et aussi le développement de nouveaux traitements du DT2.

Canaux de communication médicale

Figures 34: Répartition des différents canaux de communication pour les patients

Les résultats de ce diagramme sont issus d’un effectif total de 84 avis, certains patients ayant renseignés plusieurs canaux de communications pour obtenir les informations relatives à leur maladie. On peut constater que les majeurs acteurs de communication pour les patients DT2 sont les professionnels de santé avec 78 % des réponses identifiants les médecins, les pharmaciens et les établissements de santé comme source d’information. La part d’Internet est également importante puisqu’elle représente environ 12 %.

Les patients ayant répondu « Autres » ont précisé « CHU » et « Hôpital » en commentaires, ce qui revient à intégrer ces répondants à ceux ayant choisi « Etablissements de santé ».

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17 3

10

2 7 3

Par qui obtenez-vous les informations sur le diabète ?

Médecin Officine Labos Internet Médias

Etablissements de santé Autres

Canaux de confiance

Figure 35: Canaux de confiance selon les patients diabétiques de type II de l’enquête

Les professionnels de santé sont à nouveau plébiscités comme les interlocuteurs envers lesquels les patients se sentent le plus en confiance. Sur les 61 réponses obtenues à cette question, Internet et les médias sont les seuls canaux à n’être jamais reconnus comme des canaux de confiance de la part des patients DT2. Cette absence de confiance se confirme à la question suivante (Figure 36), où Internet et les médias sont quasiment les seuls canaux d’informations choisis comme ceux qui sont les moins dignes de confiance. Ce résultat est limité par un faible taux de réponse de la part des patients (20 retours), mais ces retours étaient accompagnés de commentaires tels que « on ne sait pas distinguer le vrai du faux », « peu de fiabilité » ou encore

« on y trouve tout et n’importe quoi », ce qui confirme un faible intérêt des patients vis-à-vis de l’information donnée par ces canaux.

Figure 36: Canaux de non-confiance selon les patients diabétiques de type II de l’enquête 36

Clarté et apport de l’information

Figures 37 et 38 : Perception de l’information des patients sur la communication d’information médicale sur le DT2

La quasi-totalité des patients interrogés comprennent les informations qui leur sont données et plus de 75 % estiment que ces informations leur permettent de mieux gérer leur maladie.

Gestion autonome de la maladie

Figure 39 : Outils de gestion utilisés par les patients DT2 ayant répondu au questionnaire

Sur 48 patients interrogés, 40 d’entre eux (83 %) utilisent un outil les aidant à gérer leur maladie au quotidien. Les outils papiers comme des carnets de suivis, des plans de posologies et des fiches de conversions de calories sont principalement utilisés. Les solutions digitales représentent un peu moins de la moitié des réponses.

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Ces outils sont majoritairement obtenus par l’intermédiaire du médecin ou du pharmacien (Figure 40), l’industrie pharmaceutique est également à l’origine d’outils de gestion utilisés par les patients. Aucun outil n’a été rapporté comme provenant des agences de santé.

Figure 40 : Provenance des outils de gestion du DT2 utilisés par les patients ayant répondu au questionnaire