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75 5.1- Résultats

5.1.1- Calcul des indices d’érosivité des pluies

Les indices de Fournier, d’Arnoldus, Rango-Arnoldus et Deffontaines ont été calculés pour vingt et une (21) stations pluviométriques réparties sur l’ensemble du Tell oranais.

Tableau 16 : Valeurs de l’Indice de Fournier, d’Arnoldus et de Rango-Arnoldus. Stations du Tell oranais Indice de Fournier Indice d’Arnoldus Indice de Rango- Arnoldus

Marsa ben M’hidi 9,43 37,24 55,90

Ghazaouet 16,85 44,38 63,82 Maghnia 5,95 31,58 49,35 Beni-Saf 9,34 29,83 47,27 Hennaya 7,84 44,37 63,81 El-Aricha 6,84 21,21 36,53 Tlemcen 8,41 33,06 51,09 Sidi bounakhla 8,24 39,33 58,25 Sidi Bel-Abbès 6,27 34,67 52,96 Es-Senia 10,54 37,12 55,76 Mostaganem 12,36 42,46 61,72 Saida 4,67 33,86 52,02 Mascara 8,96 33,45 51,54 Ain Fares 9,53 45,37 64,90 Sidi mimoun 5,96 31,96 49,80 Relizane 6,05 29,86 47,31 Khadra 12,35 41,95 61,16 Frenda 6,14 35,72 54,17 Tiaret 6,58 35,56 53,98 Oued Sly 7,26 32,03 49,88 Mehdia 4,84 30,24 47,76 Période 1980-2011 5.1.1.1- Indice de Fournier

Le tableau 16, montre que les valeurs de l’indice de Fournier varient de 4,67 (station Saida) et 16,85 (station Ghazaouet).

Les valeurs les plus faibles sont enregistrées au niveau des stations de Mehdia (4,84), de Maghnia (5,95) et de Sidi Mimoun (5,96) alors que les stations qui ont des valeurs élevées sont celles de Mostaganem (12,36), de Khadra (12,35) et d’Es-senia (10,54).

D’après l’échelle conceptuelle pour l’évaluation de l’indice de Fournier, nos stations présentent un indice inférieur à 20 MJ.mm/ha.h.an, qui indiquent un risque d’érosivité très lent avec une perte de sol inférieure de 5 t/ha/an (tableau 17).

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76 Tableau 17 : Échelle conceptuelle pour l'évaluation de l'indice de Fournier (Oduro-Afriyie, 1996)

Classes Perte de sol

(t/ha/an) Indice de Fournier Risque d’érosion 1 2 3 4 5 6 < 5 12 - 25 25 - 50 50 - 100 100 - 200 > 200 < 20 21 - 40 41 - 60 61 - 80 81 - 100 > 100 Très lent Faible Modéré Sévère Très sévère Extrêmement grave 5.1.1.2- Indice d’Arnoldus

Les valeurs de l’indice d’Arnoldus varient entre 21,21 (station d’El Aricha) et 45,37 (station d’Ain Fares). Selon les classes d’érosivité proposées dans le C.E.C (1992) les valeurs de l’indice d’Arnoldus sont inférieure à 60 (IA 60) donc le risque d’érosion est très faible pour l’ensemble des

stations du Tell oranais (tableau 17).

Selon Arnoldus (1980), cet indice est une bonne approximation du facteur d'agressivité des pluies (R) dont il est linéairement corrélé.

Tableau 18 : Classes de MFI (CEC, 1992)

Classes Description MFI range

1 2 3 4 5 Très faible Faible Modéré Elevé Très Elevé < 60 60 - 90 90 - 120 120 - 160 > 160 5.1.1.3- Indice de Rango-Arnoldus

L’indice de Rango-Arnoldus des stations du Tell oranais varie de 36,53 (station d’El-Aricha) et 64,90 (station d’Ain Fares), (tableau 18).

Selon les classes d’érosivité proposées dans le C.E.C (1992), le risque d’érosivité des pluies dans le Tell oranais est très faible (IA 60) pour la majorité des stations, alors qu’il est faible (60  IA90)

pour cinq stations : Khadra (61,16), Mostaganem (61,72), Hennaya (63,81), Ghazaouet (63,82) et Ain Fares (64,90).

5.1.2- Corrélation entre les indices d’érosivité des pluies

Les valeurs de l’indice d’érosivité les plus élevées correspondent aux pluviométries élevées, les stations du littoral sont caractérisées par une forte précipitation reflétant une forte valeur de l’indice d’Arnoldus.

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77 5.1.2.1- Coefficient de détermination entre l’indice d’Arnoldus et celui de Fournier

La régression entre l’indice d’Arnoldus et celui de Fournier donne un coefficient de détermination linéaire non significatif au seuil de 5 % (R2 = 0,380). L’équation de régression s’écrit alors comme suit : IA= 1,258 IF + 25,03.

Le nuage de points n’a pas la forme de la droite de régression, il existe une liaison faible entre l’indice d’Arnoldus et l’indice de Fournier (R2

= 0,380), (figure 32).

5.1.2.2- Coefficient de détermination entre l’indice d’Arnoldus et Rango-Arnoldus

La figure 33 montre que tous les points (valeurs de l’indice calculé) sont très proches de la droite de régression (relation linéaire). La corrélation entre l’indice d’Arnoldus et de Rango- Arnoldus est hautement significative au seuil de 5 % et 1 % (R2 = 0,999), cela signifie qu’il existe un lien très fort entre les deux indices, impliquant une relation fonctionnelle de type linéaire croissante. L’équation de régression s’écrit alors comme suit : IRA= 1,156 IA + 12,73.

5.1.3- Cartographie de l’érosivité des pluies dans le Tell oranais

Au moyen du logiciel Surfer, nous avons élaboré une carte de répartition de la pluie moyenne annuelle (figure 34) et les cartes d’érosivité des pluies selon les indices de Fournier, d’Arnoldus et de Rango-Arnoldus (les figures 35, 36, 37) et les cartes d’érosivité saisonnières de Deffontaines (les figures 38, 39, 40 et 41) correspondants respectivement aux quatre indices d’érosivité calculés précédemment à l’échelle du Tell oranais.

5.1.3.1- Carte de la pluviométrie

La progression vers une vision spatialisée et cartographiée de la pluviométrie, nous a permis de voir la variation de la pluviométrie en fonction du relief et de l’éloignement du littoral, la grande variabilité spatiale, qui rend l’hydrométéorologie de notre région d’étude hétérogène sur le plan spatial et temporel.

Figure 33 : Coefficient de détermination entre l’indice

d’Arnoldus et de Rango-Arnoldus

Figure 32 : Coefficient de détermination entre

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78 La pluviométrie moyenne annuelle de notre région oscille entre 200 mm et 400 mm. La distribution moyenne annuelle des précipitations diminue à mesure que l’on s’éloigne du littoral, avec une classe dominante de [300-350] qui couvre une superficie de 30.744,48 Km2 soit 72,44 %, contre une très faible classe de [200-250] qui ne représente que 0,74 % avec une superficie de 313,64 Km2. Les deux classes [250-300] et [350-400] sont respectivement représentées par les superficies de 6.203,54 Km2 soit 14,62 % et 5.178,34 Km2 soit 12,20 % (figure 34). Cette dernière reçoit une quantité importante de pluies. Cependant, on remarque une tendance croissante des pluies sur les reliefs supérieurs comme les stations d’Ain Fares (806 m), de Frenda (990 m) et de Tiaret (675 m). La pluviométrie moyenne annuelle augmente selon deux principales directions à savoir de l’Ouest vers l’Est et du Sud vers le Nord. Notre région est située en latitude à l’abri de la dorsale du moyen Atlas-Rif du Maroc avec un relief très accidenté constituant de nombreux abris aux influences de la mer. Ces deux facteurs ont un effet direct sur la variabilité spatiale de la pluviométrie ainsi que sur la réduction des précipitations dans l’Ouest algérien.

L’hétérogénéité spatiale de la quantité de pluie dérive de la complexité de la topographie locale qui peut se présenter sous différentes formes. L’influence de l’altitude sur la distribution géographique des précipitations est variée. Il y a une hausse des précipitations en fonction de l’altitude dans les stations exposées aux variations pluvieuses, avec une variation du gradient de l’Ouest vers l’Est. Quoi qu’il en soit, l’altitude n’est pas toujours le facteur le plus important dans la distribution géographique des précipitations. D’autres facteurs, tels que la distance de la station par rapport au

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79 sommet, la position du relief par rapport à la mer, la morphologie de l’orographie jouent aussi un rôle important.

5.1.3.2- Carte d’érosivité des pluies selon l’indice de Fournier

La carte de répartition spatiale de l’indice de Fournier (figure 35), montre que le Tell oranais est couvert par deux classes d’érosivité, les stations du centre et du Sud sont caractérisées par une érosivité de la classe [1-10] couvrant une importante superficie de 34.765,43 Km2 soit 81,91 % alors que les stations côtières ont une érosivité de la classe [10-20] avec une superficie de 7.674,57 Km2 soit 18,09 %. Selon l’indice de Fournier, le risque érosif est situé dans les zones côtières.

5.1.3.3- Carte d’érosivité des pluies selon l’indice d’Arnoldus

La carte de répartition spatiale de l’indice d’Arnoldus (figure 36), montre que le Tell oranais est couverte par trois classes, Les stations du centre de notre région sont caractérisées par une érosivité moyenne dont la plus importante est la classe [30-40] sur une superficie de 36.117,76 Km2, soit 85,10 % , suivie par les stations du Sud-Ouest qui enregistrent une faible érosivité de la classe [20-30] sur une superficie de 3.514,89 Km2 soit 8,28 %.

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80 Enfin, les stations du littoral qui enregistrent une érosivité des pluies relativement élevée dans la

tranche de classe [40-45] sur une superficie de 2.807,35 Km2 soit 6,62 %. L’indice d’Arnoldus confirme que l’érosivité est forte dans les zones qui sont proches du littoral et croit du Sud au Nord.

5.1.3.4- Carte d’érosivité des pluies selon l’indice de Rango-Arnoldus

La carte de répartition spatiale de l’indice d’érosivité des pluies de Rango-Arnoldus montre une érosivité forte [55-65] représenté par la surface de 8.655,21 Km2 soit 20,39 %, alors que la classe [45-55] est représenté par une importante superficie de 31.846,97 Km2 soit 75,04 %,

Figure 36 : Carte de répartition de l’érosivité des pluies selon Arnoldus dans le Tell oranais

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81 la zone Sud-Ouest représenté par la classe faible érosivité [35-45] avec une faible superficie de 1.941,01 Km2 soit un pourcentage de 4,57 % (figure 37). L’agressivité des pluies dans notre région augmente du Sud vers le Nord et de l’Ouest vers l’Est.

5.1.3.5- Cartes saisonnières d’érosivité des pluies selon l’indice de Deffontaines

La mise au point d'une cartographie saisonnière permet de connaître l'importance de l'érosivité des pluies au cours des différentes périodes de l'année, on s’est intéressé aux cartes saisonnières (automne, hiver, printemps et été), ce qui nous a permis d’étudier en plus l’érosivité des pluies dans le temps et dans l’espace. Les cartes d’iso-érosivité basées sur l’indice de Deffontaines (figures 38, 39, 40 et 41), montrent une variation remarquable de l’érosivité d’une saison à l’autre.

5.1.3.5.1- Carte d’érosivité des pluies en Automne

La figure 38 montre que l’érosivité des pluies en automne est élevée dans les stations de Marsa Ben M’hidi, et Ghazaouet avec une classe de [90-100], mais elle couvre une petite superficie de 202,13 Km2, soit 0,48 %. La classe [60-90] couvre une superficie de 4.118, 26 Km2 soit 9,70 % et qui englobe les stations d’Es-Senia, de Mostaganem et de Khadra, alors que les trois stations comme Mascara, Saida et El Aricha appartiennent à la classe [30-60] sur une surface de 13.674,17 Km2 soit 32,22 %. Le reste des stations du Tell oranais appartient à la classe de faible d’érosivité de [0-30] qui occupent plus la moitié de superficie de la région avec 24.445,44 Km2 soit 57,60 %.

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82 5.1.3.5.2- Carte d’érosivité des pluies en Hiver

La carte d’érosivité des pluies en hiver montre les mêmes tendances observées en automne à savoir : une forte érosivité dans les zones côtières telles que les stations de Marsa Ben M’hidi et Ghazaouet et une moyenne à faible érosivité pour les zones du centre et du Sud (figure 39).

Par ailleurs, on a enregistré une érosivité de pluies des classes [90-100] et [60-90] sur une faible superficie respectivement de 214,03 Km2, soit 0,51 % et 2.321,46 Km2 soit 5,47 %. Les stations du centre du Tell oranais appartiennent à la classe [30-60] avec une surface de 16. 800,33 Km2 soit 39,68 % alors que les stations du Sud sont caractérisées par une faible érosivité : classe [0-30] sur une surface de 23. 104,33 Km2, soit 54,44 %.

5.1.3.5.3- Carte d’érosivité des pluies au Printemps

Au printemps, l’érosivité des pluies est élevée (classe [60-90]) aux stations de Marsa Ben M’hidi, de Ghazaouet, d’Es-Senia, d’Ain Fares, de Mostaganem et de Khadra sur une superficie de 4.004,14 Km2, soit 9,44 % (figure 40). Les stations de Beni-Saf, de Mascara, de Saida et d’El Aricha appartiennent à la classe [30-60] sur une superficie de 13.508,74 Km2, soit 31,83 %. Le reste des stations ont une faible érosivité de la classe [0-30] sur une superficie de 24.925,01 Km2, soit 58,73 %.

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83 5.1.3.5.4- Carte d’érosivité des pluies en Eté

En été, on a enregistré une seule classe de faible érosivité, cette classe de [0-15] occupe l’ensemble du Tell oranais avec 42.440 Km2

, soit 100 % (figure 41).

Cette dernière est dominante dans notre région d’étude vu les caractéristiques du climat méditerranéen (très faible précipitation en été).

Figure 40 : Carte de répartition de l’érosivité au Printemps selon Deffontaines dans le Tell Oranais

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84 Les cartes saisonnières du Tell oranais, nous renseignent que les pluies sont plus agressives en automne et en hiver, on observe aussi une augmentation de l’érosivité du Sud vers le Nord dans le Tell oranais.

Conclusion

Dans le Tell oranais, la forte érosivité coïncide généralement avec les mois pluvieux par contre, les mois qui coïncident avec la sécheresse subissent aussi une érosivité grâce à des évènements pluvieux torrentiels rares limités dans l’espace et dans le temps. La coïncidence de la répartition des indices d’érosivité des pluies semble indiquer des liaisons très étroites entre l’agressivité des pluies et les régimes pluviométriques. Plus de 72 % de la superficie du Tell oranais est dominée par la tranche pluviométrique moyenne de la classe [300-350].

La tranche d’érosivité des pluies élevées selon l’indice de Fournier est de [10-20] qui couvre une superficie de 18 %. Pour l’indice d’Arnoldus, la tranche d’érosivité de [40-45] est élevée et couvre une faible superficie de 7 %, alors pour Rango-Arnoldus, la tranche d’érosivité des pluies élevées [55-65] représente une superficie de 20 %.

Les cartes d’érosivité mensuelles de Deffontaines montrent une variation du degré d’érosivité entre les différentes saisons, ce qui confirme l’irrégularité des précipitations dans le Nord-Ouest algérien. La classe d’érosivité des pluies la plus élevée [90-100] est enregistrée durant les saisons d’automne et d’hiver sur une superficie successivement de 0,48 % et 0,51 %. Au printemps, la classe risquée est de tranche [60-90] sur une surface de 9 %, concernant la saison d’été l’érosivité des pluies est nulle. A cet effet, l’érosivité des pluies est forte durant l’automne et l’hiver alors qu’elle est moyenne durant le printemps et nulle durant l’été.

L’analyse des cartes d’érosivité des pluies est intéressante, puisqu’on retrouve bien à travers ces champs de précipitation ce que l’on connaît des grands types de variation du risque d’érosion à l’échelle du Tell oranais.

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85 5.1.4- Etude de l’érodibilté des sols à l’échelle de deux zones test

5.1.4.1- Analyse physico-chimique - Analyse granulométrique

L’analyse granulométrique montre que les échantillons étudiés possèdent une teneur en argile qui varie de 13,3 % à 46,1 % dans l’embouchure du Chéliff et de 14,7 % à 51 % pour la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina. Alors qu’on remarque que les échantillons prélevés dans les deux zones ont une proportion d’argiles presque identique (tableau 19).

Dans l’embouchure du Chéliff, les échantillons de marnes vert-clair sont caractérisés par une proportion élevée de limon (57,4 %), et ceux de marnes bleues contiennent 34,4 % de limon. Dans la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina, le taux de limon atteint 44,5 % pour les marnes brunes et 22,9 % pour les marnes bleues compactes et calcaires.

Le taux de sable grossier est élevé avec une valeur de 47,2 %, il est enregistré dans les marnes bleues. Pour les autres échantillons de deux zones test, ce taux est faible sauf les marnes bleues compactes et calcaires, le sable grossier représente 15,9 %. Nous signalons que la proportion de sable fin est élevée dans les échantillons de la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina mais elle est faible pour les échantillons de l’embouchure du Chéliff.

Tableau 19 : Résultats d’analyse granulométrique des échantillons

Ech. Granulométrie (%) Texture Structure A 0 - 2µ L.F 2-20µ L.G 20-0µ S.F 50-100µ S.G 100-2000µ

1 37 17,2 40,2 1,8 3,6 Limono- argileuse Fin à moy. grumeleuse

2 13,3 6,7 27,7 4,9 47,2 Limono- sableuse Grumeleuse

3 32,7 13,4 36,9 8,1 8,7 Limono- argileuse Fin à moy. grumeleuse

4 45,31 22,2 14,7 14,1 2,9 Argileuse Polyédrique à prismatique

5 15,7 37,8 18,5 23,3 4,7 Limoneuse Grumeleuse

6 37,2 35,2 2,3 18,9 5,1 Limono-argileuse Fin à moy. grumeleuse

7 45,1 42,6 1,9 3,4 6,4 Argilo-limoneuse Sub-polyédrique

8 34 33 4,4 19,9 8,9 Limono-argileuse Grumeleuse

9 51 19,9 3,0 10,0 15,9 Argileuse Polyédrique à prismatique

10 44,9 19,3 15,2 15,1 4,9 Argileuse Polyédrique

11 48,6 21,9 8,3 18,6 2,5 Argileuse Polyédrique

- Texture

Le triangle textural montre que les échantillons d’embouchure du Chéliff ont une texture limono-sableuse, limoneuse, limono-argileuse à argileuse et les échantillons de la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina sont de texture du type limono-argileuse, argilo-limoneuse à argileuse (figure 43 et tableau19).

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86 - pH

Les échantillons de deux zones test présentent un pH basique variant entre 7,1 et 8,6 donc ils sont calcaires (Tableau 20).

- Azote

La proportion de l’azote est faible (< 1 %) pour l’ensemble des échantillons.

- Matière organique

Les échantillons de l’embouchure du Chéliff ont une teneur en matière organique comprises entre 2,12 % à 5,31 %, alors que cette teneur varie de 0,76 % à 2,70 % dans la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina.

- La conductivité électrique

La conductivité électrique varie de 0,19 à 1,3 mmhos pour les échantillons de l’embouchure du Chéliff et entre 1,21 à 2,36 mmhos pour les échantillons de la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina.

L’échelle de salure de la relation de Richards in Aubert (1978), montre que les échantillons de l’embouchure du Chéliff sont peu salés alors que les échantillons de la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina sont salés (figure 42).

Figure 42 : Echelle de salure en fonction de la conductivité de l’extrait aqueux au 1/5 - Carbonate de Calcium CaCo3

L’influence du carbonate de calcium (CaCO3) est très importante sur le comportement

mécanique des marnes, et ne représente qu’une proportion très variante de 3,24 % à 40,33 %. En effet, nous enregistrons un faible taux de CaCo3 dans les marnes bleues avec 3,24 % et un taux

élevé avec 16,21 % pour les marnes vert- clair dans l’embouchure du Chéliff. Dans la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina, ce taux est faible dans les marnes grises (9,7 %) et est élevé (40,33 %) dans les marnes bleues compactes et calcaires (tableau 20). Cette forte teneur se trouve liée à la nature de la roche mère qui est souvent calcaire.

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87 Tableau 20 : Résultats d’analytique chimique et physique et le comportement des échantillons

Ech. Analyses biochimiques (%) pH C.E mmhos/25°

CaCo3 Bases échangeables (meq /100 g)

C.O M.O N C/N Ca++ Mg++ K+ Na+ 1 2,39 4,12 0,07 34,14 7,8 0,70 16,21 13,30 3,23 1,35 0,48 2 3,08 5,31 0,04 77 7,9 1,30 3,24 9,50 2,41 0,48 2,56 3 2,57 4,43 0,03 85,6 8,2 1,30 14,00 12,16 2,14 1,73 3,07 4 1,32 2,28 0,12 11,0 8,8 0,36 14,31 15,12 2,71 0,54 0,62 5 1,62 2,79 0,08 20,25 8,6 0,19 9,55 10,10 4,31 0,82 1,54 6 1,33 2,30 0,09 14,77 7,1 2,01 9,70 11,41 3,61 1,42 0,24 7 1,74 2,00 0,05 34,8 7,6 - 10,11 23,21 5,93 0,92 0,59 8 1,22 2,10 0,08 15,25 7,8 2, 36 31,17 8,84 6,41 0,82 8,32 9 1,57 2,70 0,11 14,27 7,5 1,21 40,33 26,80 - 1,32 0,12 10 0,73 1,26 0,09 8,11 8,4 1,22 24,91 12.60 4,48 1,15 0,29 11 1,56 2,68 0,14 11,14 8,6 1,32 23,55 24.60 5,36 1,08 0,13 - Bases échangeables

Les cations dans nos échantillons d’embouchure du Chéliff (tableau 20) sont caractérisés par une proportion faible de Calcium avec 9,5 méq/100g dans les marnes bleues alors qu’il atteint 15,12 méq/100g dans les sols bruns vertiques sur marne. Dans la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina, ce taux est varié de 8,84 méq/100g (marnes vert-clair armées de grès) et de 26,80 méq/100g (marnes bleues compactes et calcaires).

Le taux de Magnésium varie de 2,14 méq/100g à 4,31 méq/100g dans les échantillons d’embouchure du Chéliff et dans la partie occidentale du bassin versant de l’Oued Mina, ces cations de Magnésium varient entre 3,61 méq/100g à 6,41 méq/100g.

Le potassium dans les 11 échantillons est faible, il varie de 0,48 méq/100g dans les marnes bleues et 1,73 méq/100g dans les marnes vert-clair jaunâtres.

La faible quantité de Sodium (Na+) enregistré est inférieure à 3,07 méq/100g pour l’ensemble des échantillons sauf pour les marnes vert-clair armées de grès (8,32 méq/100g).

Tableau 21 : Résultats d’analyses physiques et le comportement des échantillons

Ech. Log10 Is(S.St) Stabilité structurale Degré de plasticité Aptitude à la fissuration IB Sensibilité à la Battance Perméabilité (mm/h)

1 1,4 Médiocre Plastique Moyenne 0,51 Risque faible Modérée à lente

2 2,0 Instable Plastique Aucune 0,26 Risque élevé Modérée

3 1,8 Instable Plastique Moyenne 0,42 Risque faible Modérée à lente

4 1,07 Stable Plastique Excellente 0,42 Risque très faible Très lente

5 2,15 T. instable Plastique Aucune 1,71 Risque élevé Modérée

6 1,15 Stable Plastique Moyenne 0,71 Risque faible Modérée à lente

7 1,3 Stable Plastique Excellente 0,67 Risque très faible Lente

8 1,6 Médiocre Moy. plastique Moyenne 0,76 Risque faible Modérée à lente

9 1,25 Stable Plastique Excellente 0,21 Risque très faible lente

10 1,3 Stable Moy. plastique Excellente 0,52 Risque très faible lente

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88 - Sensibilité à la Battance des échantillons

Le triangle textural (figure 43), indique les classes de sensibilité des échantillons à la battance :

- Les échantillons moins sensibles à la battance (risque très faible) sont les sols bruns vertiques sur marnes, les marnes brunes, les marnes bleues compactes-calcaires et les marnes brunes armées de calcaire.

- Les échantillons à faible risque de battance sont les marnes vert-clair, les marnes vert-clair jaunâtres, les marnes grises, les marnes vert-clair armées de grès et les sols calcaires et marnes. - Les échantillons présentant un risque élevé de battance sont les marnes bleues et le sol peu évolué d’apport alluvial.

- Stabilité structurale

Selon le triangle textural, les échantillons stables sont les marnes vert-clair, les marnes vert- clair- jaunâtres, le sol brun vertique sur marnes, les marnes brunes, les marnes bleues compactes- calcaires, les marnes brunes-calcaires et le sol calcaire-marnes (figure 44). Les échantillons moyennement stables sont les marnes grises et les marnes vert-clair armées de grès. Les marnes bleues est instable et le sol peu évolué d’apport alluvial est très instable.

- Aptitude à la fissuration

Cette propriété exprime l’aptitude intrinsèque d’un matériau à se fragmenter sous l’effet des alternances humectation-dessiccation.

Figure 43 : Triangles de classification de nos échantillons du point de vue de la texture

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