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III. RÉSULTATS

3. Résultats

3.2 Les résultats d’électrophysiologie

Nous avons fait des enregistrements extracellulaires sur des tranches d’hippocampe provenant de 38 rats contrôles et 66 rats traités (46 PTZ et 20 KA). La figure 8 représente un exemple d’enregistrement à partir duquel les fréquences d’apparition de l’activité spontanée de type intérictal induite par le milieu LCSA sans Mg2+ sont calculées. Le graphique 1 représente la moyenne des fréquences de l’activité spontanée des trois groupes de rats dans l’aire CA3 uniquement chez les mâles et les femelles. Ce graphique 1 nous indique que l’activité spontanée au sein des tranches de rats traités est plus élevée que celle des rats contrôles chez les mâles (PTZ→p=0.0003, KA→p<0.0001) comme chez les femelles (PTZ→p= 0.0006, KA→p<0.0001). De plus, entre les rats traités, les KA auraient un niveau d’excitabilité plus élevé que les PTZ chez les mâles (p= 0.0021), comme chez les femelles (p<0.0001). Entre sexe de chaque groupe, les femelles présentent une activité

spontanée plus élevées que celles des mâles (Ctrl→p= 0.0205, PTZ→p= 0.0320, KA→p=0.0162) (graphique 2). Donc, la différence vue entre les contrôles est maintenue lorsque les rats sont traités. Les différences observées entre les rats contrôles et les rats traités se confirment dans tous les aires de l’hippocampe des mâles (Tableau I, graphique 3) et des femelles (Tableau II, graphique 3). Mais plus encore, la différence entre mâles et femelles représentée dans le graphique 2 est aussi maintenue dans tous les aires des trois groupes (Tableau III, graphique 4). Cependant, l’activité dans les trois aires d’hippocampe est semblable indépendamment du groupe de rat (p>0.05) (graphique 5).

A

B

C

Figure 8 : Exemple de tracé de l’activité spontanée obtenue dans les trois groupes de

rat.

A : Exemple d’enregistrement obtenu sur une tranche de rat contrôle. B : Exemple d’enregistrement obtenu sur une tranche de rat PTZ. C : Exemple d’enregistrement obtenu sur une tranche de rat KA

Graphique 1 : Moyenne des fréquences de l’activité spontanée au niveau de l’aire CA3

des trois groupes de rats (Ctrl, PTZ, KA). La comparaison des mâles et des femelles des 3 groupes entre eux montrent que les rats traités (PTZ et KA) présentent une activité spontanée significativement élevée par rapport aux contrôles. De plus entre traités, les KA sont les plus affectés peu importe le sexe. (*** p<0.001, **p<0.01 par test t non-pairé

(non-paramétrique)).

Graphique 2 : Comparaison des moyennes de fréquences de l’activité spontanée entre sexe des trois groupes de rats. L’activité spontanée chez les femelles est plus élevée que chez les mâles dans chaque groupe. (* p<0.05 par test t non-pairé (non-paramétrique)).

Mâles Aires PTZ Kainate CA1 CA3 DG p<0.0001 n=35 p=0.0016 n=41 p=0.0235 n=21 p<0.0001 n=16 p=0.0002 n=16 p=0.0009 n=14

Tableau II : Valeurs significatives représentant la différence entre les rats traités et contrôles mâles dans toutes les aires.

p : valeur qui indique si la différence est significative ou non. Test t non-pairé (non-

paramétrique)

n : nombre de tranches d’hippocampe.

Femelles Aires PTZ Kainate CA1 CA3 DG P=0.0071 n=35 p=0.0005 n=77 p>0.05 n=29 p<0.0001 n=16 p<0.0001 n=16 p=0.0251 n=16

Tableau III : Valeurs significatives représentant la différence entre les rats traités et contrôles femelles dans toutes les aires.

p : valeur qui indique si la différence est significative ou non. Test t non-pairé (non-

paramétrique)

Tableau IV : Valeurs significatives représentant la différence entre les rats mâles et femelles dans toutes les aires.

p : valeur qui indique si la différence est significative ou non Test t non-pairé (non-

paramétrique)

n : nombre de tranches d’hippocampe. M : mâle F : femelle

Groupes

Aires Contrôles PTZ Kainate

CA1 CA3 DG p= 0.0178 n= 33 (M) n=16 (F) p=0.0326 n=38 (M) n=27 (F) p=0.0235 n=22 (M) n=8 (F) p=0.0227 n=35 (M) n=35 (F) p=0.0018 n=34 (M) n=34 (F) p=0.0172 n=21 (M) n=29 (F) p=0.0145 n=16 n=35 (M) n=16 (F) p=0.0162 n=16 n=35 (M) n=16 (F) p=0.0166 n=14 n=35 (M) n=16 (F)

Graphique 3 : Moyenne des fréquences de l’activité spontanée chez les rats mâles et femelles au niveau des trois aires de l’hippocampe. La différence des moyennes des fréquences de l’activité spontanée reste significative dans toutes les aires de l’hippocampe des rats mâles et femelles des trois groupes. Cette différence est marquée par des Astérix (*** p<0.001, **p<0.01, * p<0.05) ANOVA (post-test Tukey).

Graphique 4: Différence de l’activité spontanée entre mâles et femelles au niveau des trois aires des trois groupes de rats. La différence dans l’activité spontanée des mâles et femelles est maintenue dans toutes les aires de l’hippocampe (**p<0.01, *p<0.05). Test t

non-pairé (non-paramétrique)

Graphique 5: Comparaison des moyennes des fréquences de l’activité spontanée dans les trois aires de tous les groupes de rats. Il n’y a pas de différence au niveau de l’activité spontanée des trois aires quelque soit le groupe de rats (n.s. p>0.05). ANOVA (post-test

Tukey).

n = nombre de tranches d’hippocampe.

Graphique 6: Comparaison des moyennes des fréquences de l’activité spontanée des rats femelles selon leur cycle hormonal. Les femelles contrôles montrent une activité spontanée moins élevée que celle des femelles PTZ uniquement en phase Proestrus (période où le taux d’œstradiol est le plus élevé). Et les femelles PTZ quant à elles ne présentent aucune différence entre les deux phases du cycle (*p<0.05, n.s. p>0.05). Test t non-pairé

(non-paramétrique)

Les résultats présentés dans les graphiques 2 et 4 montrent que les femelles ont des fréquences d’activité plus élevées que les mâles indépendamment de l’aire ou du groupe. Nous avons alors investigué une cause possible de ces hautes fréquences en effectuant une autre série d’enregistrement chez les femelles en tenant compte du stade de leur cycle sexuel. Ensuite, les enregistrements obtenus ont été regroupés en deux stades du cycle (Proestrus et Metestrus), deux stades où l’œstradiol est respectivement élevé et bas. Cependant, cette manipulation n’a pu être effectuée que sur les femelles contrôles et PTZ. Le graphique 6 nous indique que les femelles PTZ ont une activité intérictale plus élevée que les femelles contrôles durant la phase Proestrus (œstradiol élevé) (p=0.0407), et non en phase Metestrus (œstradiol bas) (p>0.05). Mais, lorsqu’elles sont comparées aux rats mâles, la moyenne de leur fréquence reste élevée autant en proestrus qu’en metestrus ceci chez les contrôles comme chez les PTZ (graphique 7).

Graphique 7: Comparaison des moyennes des fréquences de l’activité spontanée chez les femelles en proestrus/metestrus et les mâles des groupes contrôle et PTZ L’activité spontanée chez les rats femelles en proestrus ou en metestrus est significativement plus élevée que celle des mâles de même âge quelque soit le groupe (*** p<0.001, **p<0.01, * p<0.05). Test t non-pairé (non-paramétrique)

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