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4. Discussion

4.2 Réponses à l’hypothèse générale et limites

4.2.1 Seuil décisionnel égal à 15

En ce qui concerne le résultat principal de notre étude, nous démontrons que le SPIA ne permet pas de déterminer si une patiente est à risque d’accoucher en dehors de la salle de naissance, lorsque le score obtenu au SPIA est supérieur à 15. Autrement dit, même si le SPIA classe la patiente comme à fort risque d’accoucher rapidement, si le seuil décisionnel est de 15, il n’y a pas de lien avec le lieu de l’accouchement. Néanmoins, une tendance peut être dégagée, puisqu’environ 80 % des patientes considérées comme non à risque d’après le SPIA, mettent au monde leur enfant, en salle de naissance. Une déficience de mise en œuvre, par manque de moyens, de temps, par l’équipe du SAMU et du SMUR peut être évoquée devant les 1,6 % de patientes accouchant en dehors de la salle de naissance, alors que le SPIA les a diagnostiquées comme, à fort risque d’accoucher en dehors de la salle de naissance.

Nous démontrons également, que pour un seuil décisionnel de 15, le SPIA ne permet pas de déterminer si un accouchement va avoir lieu dans un délai de deux heures, d’une heure ou de trente minutes. Le résultat inverse obtenu par Berthier pourrait s’appréhender par le fait, que dans son étude, certaines données ont été recueillies de manière rétrospective par l’interrogatoire de la patiente. Le fait que les patientes aient pu moduler leurs souvenirs ne semble pas négligeable. Notre étude précise la fonctionnalité de ce score. La prédictibilité de la mise en travail des patientes est évaluée. Nous observons que le SPIA ne met pas en évidence, les patientes en travail. Ainsi, il semble difficile de comprendre, comment ce score peut déterminer le risque d’un accouchement imminent, s’il ne prévoit pas le fait qu’une patiente soit en travail. Cette analyse n’avait pas été réalisée lors de la construction du score.

54 Ces chiffres peuvent être expliqués par notre analyse statistique. Nous avons choisi de considérer le seuil décisionnel défini par le SPIA de 15, et donc d’utiliser des variables qualitatives. Ce choix est justifié par l’intérêt que nous portons à la pratique. En médecine, un seuil est nécessaire pour déclencher et justifier une prise en charge. Mais la conduite à tenir de valeurs avoisinantes ce seuil, porte souvent à confusion et peut être discutable. Ainsi, l’analyse quantitative des variables apporterait beaucoup plus de poids à notre étude statistique.

4.2.2 Seuil décisionnel égal à 10

Lorsque l’on étudie un seuil décisionnel plus faible (égal à 10), nous observons que le SPIA permet de dissocier les patientes à risque d’accoucher en dehors de la salle de naissance, ainsi que de déterminer les accouchements pouvant avoir lieu dans un délai inférieur à deux heures.

Un accouchement dans l’heure, ou dans les 30 minutes qui suivent l’appel n’est pas objectivé par le SPIA. Cela ne correspond pas aux résultats obtenus par l’équipe de Berthier (10). Cela peut s’expliquer par une analyse statistique différente que nous avons évoqué précédemment.

Notre étude spécifie que le SPIA au seuil de 10, ne permet pas de dissocier les femmes qui sont en travail. Ce résultat fait écho à l’étude de Menthonnex, qui décrit que « plus de 50 % des femmes en travail n’auront pas accouché, une semaine après leur admission » (34). Toutefois, cette étude est réalisée à partir de transferts in utéro inter-hospitaliers.

Cela montre la difficulté d’établir un diagnostic précis uniquement par l’interrogatoire téléphonique. Les informations cliniques de la patiente sont indispensables afin de déterminer si elle est en travail.

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4.2.3 Résultats secondaires

L’intérêt du SPIA est de mettre en évidence certains facteurs de risque, qui individuellement peuvent se révéler très utiles pour les médecins régulateurs.

Comme l’a démontré l’équipe de Berthier, nous remarquons que la multiparité, l’antécédent d’accouchement en moins d’une heure, le contact impossible avec la parturiente lors de l’appel au SAMU, des contractions utérines ressenties toutes les 3 minutes et l’envie de pousser, sont des facteurs qui augmentent le risque d’accouchement imminent (10).

Parmi les critères du SPIA, nous n’avons pas retenu celui de l’absence de suivi pendant la grossesse, ou l’antécédent d’accouchement à domicile comme facteur de risque d’accouchement imminent. Le faible nombre, voire l’absence de patientes présentant ces critères dans notre série, explique ce résultat. Ce facteur est souvent retenu dans la littérature comme majorant le risque d’accouchements extra-hospitaliers (10,17,20,21). De la même manière, l’âge n’est pas considéré comme un critère augmentant le risque d’accouchement imminent.

Contrairement à ce que nous nous attendions, les critères pouvant être qualifiés « d’objectifs » tels que la rupture de la poche des eaux, ou le délai d’apparition de la rupture de la poche des eaux, ne sont pas des facteurs de risque d’accouchement imminent. Alors que la douleur, décrite de manière subjective par la patiente représente un fort facteur de risque puisque cela multiplie par quasiment quatre le risque d’accouchement imminent. L’évaluation de la douleur à l’aide d’une échelle numérique et non l’utilisation d’une échelle verbale simple aurait pu préciser ces résultats.

Il est à noter qu’une analyse extrinsèque de ces critères n’a pu être réalisée dans cette étude, mais aurait permis d’affiner ces résultats.

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4.3 Propositions

Pour améliorer la prise en charge pré-hospitalière des femmes enceintes, et palier les limites de l’utilisation du SPIA, plusieurs pistes peuvent être envisagées. La première consisterait à associer le SPIA avec le score de Malinas. Cette hypothèse fait partie des recommandations de la SFAR (30). Cette pratique est décrite par certains auteurs (34). Une vision globale de l’environnement obstétrical de la parturiente serait dégagée. Ces scores peuvent servir de point de repère à des professionnels qui ne sont pas spécialistes de l’obstétrique. Cependant, parmi les critères ajoutés au SPIA, nous avons considéré certains facteurs utilisés dans le score de Malinas A, comme la rupture de la poche des eaux. Notre étude a mis en évidence l’insuffisance de ce facteur dans la prédictibilité de l’imminence d’un accouchement. De nombreuses limites sont rapportées dans la littérature à propos de l’efficacité de ce score (9,17,23,32). L’addition de ces deux scores reste donc à évaluer, pour mettre en évidence une potentialisation de ces scores. Pour faire face à une utilisation basse de ces scores, une valorisation de l’utilisation de ces scores par l’intermédiaire de formation semble nécessaire (8,11,17,30).

La seconde hypothèse concerne la formation des médecins régulateurs. Des études mettent en évidence le manque d’aisance de la part des médecins face à un accouchement (36–38). 55,6 % à 79 % des médecins urgentistes sont craintifs face à cet évènement. Ces derniers sont 25 % à 33 % à ne jamais avoir réalisé d’accouchement en milieu hospitalier. Ils sont 56,9 % à posséder une formation complémentaire en périnatalité. Cependant le fait de côtoyer de manière plus fréquente les parturientes, permettrait peut-être d’apprécier plus facilement l’imminence de l’accouchement. L’expérience développée se diffuserait sans doute au sein de la régulation. L’augmentation de formations dans ce domaine, voire des interventions pratiques au sein des maternités reste à évaluer dans sa faisabilité.

Enfin, l’emploi de sages-femmes dans le domaine pré-hospitalier pourrait être une autre solution. Leur expérience et leur savoir-faire en matière d’obstétrique est un avantage. Une étude expose que les médecins régulateurs préfèrent demander l’avis d’une sage-femme plutôt que l’utilisation de score ou

57 que leur seul avis, lorsqu’une femme enceinte appelle pour un probable accouchement (12). La régulation ne fait pas partie de leur fonction, mais des stages peuvent être effectués au SAMU lors de leur cursus initial. Des formations pourraient leur être proposées afin de pallier ce manque.

Il existe déjà des sages-femmes travaillant au sein de la cellule d’orientation des transferts périnataux. Elles organisent les transferts secondaires in utero. La particularité du centre 15 de Bordeaux est que celles-ci réalisent cette activité en plein centre de la salle de régulation. La régulation d’appel primaire en matière d’obstétrique semble donc possible pour ces sages-femmes. Il reste à prendre en compte la faisabilité économique et matérielle de cette solution.

Des conférences téléphoniques à trois, comme celle réalisées avec les sapeurs-pompiers, pourraient être instaurées. Cela consisterait à mettre en communication la patiente, le médecin régulateur, et la sage-femme de garde aux services d’urgences maternité. Une réponse commune avec les qualités du régulateur et l’expérience de la sage-femme en matière d’obstétrique, pourrait être apportée à la parturiente. Ces dernières répondent déjà à de nombreux appels lors de leur garde, proche de ceux reçus à la régulation du SAMU.

Une amélioration de la prise en charge pré-hospitalière des femmes enceintes, en affinant ces scores ou en organisant de manière différentes la régulation, permettrait également un gain financier et matériel. Les transports médicaux qui ne sont pas utilisés à bon escient pourraient être réduits. Cela permettrait une charge financière moindre. L’équipe médicale pourrait ainsi être disponible pour une autre intervention. Une étude économique pourrait être réalisée pour évaluer cette maitrise des coûts.

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5

Conclusion

59 Face à l’augmentation du recours au SAMU en obstétrique, les régulateurs jouent un rôle majeur dans l’orientation de la parturiente dans le système de soins hospitaliers. Ils assurent la première ligne des soins médicaux.

Des outils sous forme de scores ont été mis en place afin d’aider le régulateur lors de l’orientation de la patiente. 14 ans après, nous avons étudié l’efficacité du SPIA. Cette étude met en avant la difficulté de la réalisation d’un diagnostic téléphonique, qui pourtant, fait partie du quotidien des médecins urgentistes. Ce score possède le mérite d’exister, cependant d’après notre analyse, nous avons mis en avant des limites à son utilisation. Celui-ci peut déceler l’imminence d’un accouchement dans certaines conditions, mais ne permet pas de déterminer si une patiente est réellement en travail.

Il semble donc important que cet outil soit manipulé avec précaution, en tant qu’aide décisionnelle, et ce, malgré la solidité de sa construction. Cette étude permet de préciser que le ressenti des patientes, l’interlocution avec le régulateur et son expérience semblent fondamentaux. Une collaboration des prises en charge avec l’aide des spécialistes de l’obstétrique pourrait être encore à développer. Par exemple, les sages-femmes de la cellule d’orientation des transferts périnataux, pourraient prendre en charge des appels du primaire, et non seulement des transports secondaires comme c’est actuellement le cas. Ou encore, à l’échelle de la prise en charge sur le terrain, la présence de sages- femmes libérales agissant en tant qu’intermédiaire au SMUR, ou aux sapeurs- pompiers, pourrait être à développer. Celles-ci étant à proximité des patientes, elles jouent un rôle important dans le domaine pré hospitalier. Elles présentent l’avantage d’avoir de l’expérience dans le domaine de l’obstétrique, et d’être plus à l’aise face à des situations que les médecins urgentistes n’exercent pas quotidiennement. Cependant, il reste à évaluer la faisabilité économique et éthique de ces projets.

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Annexes

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Annexe I : Le Score Prédictif de l’Imminence d’un Accouchement (SPIA)

Cotation Appel pour accouchement Contact avec la parturiente Envie de pousser depuis ? Rythme des contractions #Facteurs aggravants 0 Oui Ø Evasif (5-10 minutes ou Ø) + 2 Non évalué Antécédent d’accouchement rapide (< 1 heure) ou à domicile + 3 Imminent /

panique Impossible 26 à 35 ans

+ 4 Non évalué + 5 Depuis plus de 30 minutes ou temps non évalué Fréquentes (4-6 minutes) + 6 Depuis moins de 30 minutes + 8 Permanentes Ø suivi de grossesse Total = SPIA * 0 ou 3 0 ou 3 0 ou 6 0 ou 8 2 à 13

# faire la somme si plusieurs facteurs aggravants Ø = absent

* Enlever :

7 points s'il s'agit d'une patiente nullipare 3 points si la patiente a reçu un traitement tocolytique pendant sa grossesse (par voir orale ou rectale)

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Annexe II : Score de MALINAS A

+ 1 + 2 + 3

Parité 1 2 3 et plus

Durée du travail < 3 heures 3 à 5 heures 6 heures et plus

Durée des

contractions < 1 minute 1 minute > 1 minute

Perte des eaux non récente oui < 1 heure

score Malinas = Résultats : Score < 5 Score > 7 et / ou envie de pousser Score >5 et < 7 risque d'accouchement faible risque d'accouchement rapide prendre en compte des facteurs de risques transport sanitaire SMUR / sage- femme (multiparité, envie de pousser, rapidité des accouchements précédents)

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Annexe III : Critères ajoutés au logiciel Appli-SAMU version AS5.4.12.

Délai de survenu de CU < 3 heures > 3 à 5 heures Caractéristique de la douleur Absente Présente, supportable Présente, insupportable Rupture de la poche des eaux

Absente Présente

Délai de survenue de la RPDE < 1 heure

> 1 heure

CU = contractions utérines

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Annexe IV : Résultats secondaires de l’analyse individuelle des critères

appartenant au SPIA

Tableau X : Analyse de l’âge compris entre 26 ans et 35 ans en fonction des

critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 1 [0,8-6,93] 70,59% 50,52% 11,21% 95,10%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 1,08 [0,47-2,58] 54,17% 48,11% 11,93% 89% < 1 heure 2,08 [0,64-7,25] 69,23% 48,98% 8,26% 96% < 30 minutes 2,75 [0,56-14,46] 75% 48,76% 5,50% 98% Travail obstétrical Présent 0,86 [0,37-1,11] 48,51% 41,33% 59,63% 31%

Tableau XI : Analyse de la multiparité en fonction des critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 3,46 [1,05-13,62] 82,35% 44,79% 11,79% 96,63%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 3,71 [[1,4-12,92] 83,33% 45,95% 16,67% 95,51% < 1 heure 4,08 [0,95-20,33] 84,62% 44,39 9,17% 97,75 < 30 minutes 5,19 [0,66-45,12] 87,50% 43,78% 5,83% 98,88% Travail obstétrical Présent 1,21 [0,94-2,96] 61,94% 50,67% 69,17% 57,42%

69

Tableau XII : Analyse de l’absence de suivi de la grossesse en fonction des

critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 2,7 [0,81-12,72] 17,65% 93,75% 20% 92,78%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 1,85 [0,54-7,9] 12,50% 93,51% 20% 89,18% < 1 heure 2,35 [0,51-12,71] 15,38% 93,37% 13,33% 94,33% < 30 minutes 0 0 0 92,54% 0 95,88% Travail obstétrical Présent 1,04 [0,37-3,44] 7,46% 93,33% 66,67% 36,08%

Tableau XIII : Analyse d'un traitement tocolytique pendant la grossesse associé à

un suivi régulier en fonction des critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 1,02 [0,12-8,41] 5,88% 94,24% 8,33% 91,84%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 0,71 [0,08-5,51] 4,17% 94,02% 8,33% 88,27% < 1 heure 1,36 [0,17-11,68] 7,69% 94,36% 8,33% 93,88% < 30 minutes 0 0 0 94% 0 95,92% Travail obstétrical Présent 0,91 [0,24-2,55] 5,26% 93,33% 58,33% 35,71%

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Tableau XIV : Analyse de l’antécédent d’accouchement en moins d’une heure en

fonction des critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 2,65 [0,6-17,77] 11,76% 95,83% 20% 92,46%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 3,98 [1,55-22,96] 16,67% 96,76% 40% 89,95% < 1 heure 1,66 [0,2-14,81] 7,69% 95,41% 10% 93,97% < 30 minutes 0 0 0 95,02% 0 95,98% Travail obstétrical Présent 1,43 [0,66-42,92] 6,72% 98,67% 90% 37,19%

Tableau XV: Analyse de l’antécédent d’accouchement à domicile en fonction des

critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 0 0 0% 97,92% 0 91,71%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 0 0 0 97,84% 0 88,29 < 1 heure 0 0 0 97,96% 0 93,66% < 30 minutes 0 0 0 98,01% 0 96,10% Travail obstétrical Présent 0 0 0 94,67% 0 34,63%

71

Tableau XVI : Analyse de l'impossibilité de contacter directement la patiente en

fonction des critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 3,05 [1,24-9,88] 41,18% 83,33% 17,95% 82,05%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 2,18 [0,98-6,3] 33,33% 83,24% 20,51% 90,59% < 1 heure 2,72 [0,92-9,67] 38,46% 82,65% 12,82% 95,29% < 30 minutes 2,62 [0,63-12,03] 37,50% 82,09% 7,69% 97,06% Travail obstétrical Présent 1,05 [0,55-2,4] 19,40% 82,67% 66,67% 36,47%

Tableau XVII : Analyse de l’envie de pousser en fonction des critères de jugement

RR [ic 95 %] Se Sp VPP VPN

Lieux de l'accouchement

Hors SDN 3,21 [1,27-10,12] 64,71% 66,75% 14,47% 95,49%

Délai entre l'appel au SAMU et l'accouchement < 2 heures 3,5 [1,69-10,29] 66,67% 67,57% 21,05% 93,98% < 1 heure 2,8 [0,95-9,56] 61,54% 65,31% 10,53% 96,24% < 30 minutes 1,75 [0,43-7,37] 50% 64,18% 5,26% 96,99% Travail obstétrical Présent 1,18 [0,89-2,99] 40,30% 70,67% 71,05% 39,85%

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Tableau XVIII : Analyse de l’envie de pousser survenue depuis plus de trente

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