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Dans la figure 4.1 Travail, les hommes consacrent plus de temps au travail que les femmes,

peu importe leur statut marital. Plus la probabilité de séparation augmente, moins un homme consacrera de temps au travail et plus une femme y en consacrera. La pente de l’homme en union de fait est plus abrupte qu’un homme marié, ce qui laisse à penser que l’homme en union de fait est plus prompt à réagir à une forte probabilité de séparation, en diminuant fortement son temps de travail et en augmentant celui consacré aux Loisir et au bien Domestique. Un homme marié diminuera moins fortement son temps consacré à un emploi rémunéré car il prévoit qu’il y aura des coûts de séparation (divorce) à payer et un partage des ressources auxquelles il contribue en majeure partie. Il va donc diminuer sa contribution. L’homme en union de fait n’a pas ces coûts à supporter en cas de rupture. Une femme en union de fait consacrera, de façon très légère, plus de temps à un emploi rémunéré qu’une femme mariée, plus la probabilité de séparation augmente. Les femmes semblent se préparer à la séparation

en augmentant leur temps à un travail, et ainsi augmenter leur Épargne (voir figure 4.2). En

1. http ://www.banqueducanada.ca/taux/taux-dinteret/taux-dinteret-au-canada/ 2. http ://fr.canoe.ca/argent/infographies/archives/2015/02/20150216-103920.html 3. http ://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/labr69f-fra.htm 4. idem

5. Paramètres calibrés afin d’obtenir des heures de travail/domestique cohérents aux observations empi- riques

Figure 4.1 – Répartition du temps, selon le modèle théorique 600 800 1000 1200 0.00 0.25 0.50 0.75 Probabilité de séparation

Travail (en heures)

3400 3500 3600 3700 3800 0.00 0.25 0.50 0.75 Probabilité de séparation

Loisir (en heures)

1300 1350 1400 1450 0.00 0.25 0.50 0.75 Probabilité de séparation

Temps domestique (en heures)

comparant avec la figure 2.4, obtenue avec des données empiriques, on peut constater que le

modèle théorique élaboré dans ce mémoire semble faire du sens.

Dans la figure4.1Loisir, les femmes ont plus de temps de loisirs que les hommes, peu importe

leur statut marital. Plus la probabilité de séparation augmente, plus une femme diminuera son temps consacré aux loisirs pour le consacrer aux temps du Travail. À l’inverse, un homme augmentera son temps consacré aux loisirs tout en diminuant son temps consacré au travail. La pente de la courbe de l’homme en union de fait est plus élevée. La pente de la femme en union de fait est un peu plus forte que la femme mariée, mais de très peu.

Dans la figure 4.1Domestique, les courbes sont semblables à celles observées à la figure sur le

temps consacré aux Loisir, avec une échelle beaucoup moins élevée sur l’axe des ordonnées. Plus la probabilité de séparation augmente, plus un homme en union de fait augmentera son temps domestique, l’homme marié augmentant lui aussi son temps domestique, mais dans une moindre mesure. Un écart relativement important distancie le conjoint de fait de l’homme marié. La femme mariée diminue un peu plus son temps domestique que la femme en union de fait, préférant consacrer plus temps au travail (voir figure Travail ). L’homme en union de fait rejoint les femmes en terme de temps consacré aux tâches domestique lorsque la probabilité de séparation est presque certaine.

marital, lorsque la probabilité de séparation est quasi-nulle. À l’inverse, lorsque la probabilité de séparation est quasi-certaine, l’écart tend à rétrécir de manière appréciable.

Figure 4.2 – Répartition de l’argent, selon le modèle théorique

12000 14000 16000 18000 20000 22000 0.00 0.25 0.50 0.75 Probabilité de séparation Consommation 0 2000 4000 6000 8000 0.00 0.25 0.50 0.75 Probabilité de séparation Épargne 30.0 32.5 35.0 37.5 0.00 0.25 0.50 0.75 Probabilité de séparation

Salaire pour la deuxième période

Dans la figure4.2Consommation, l’homme consomme plus que la femme, peu importe le statut

marital. Les hommes diminuent leur consommation plus la probabilité de séparation augmente. La femme mariée a plutôt une consommation à pente positive. Les femmes augmentent leur consommation de bien plus la probabilité de séparation augmente, les conjointes de fait plus que les femmes mariées.

Dans la figure4.2Épargne, l’homme épargne plus que la femme, peu importe le statut marital.

Plus la probabilité de séparation augmente, moins l’homme va épargner, encore moins si l’homme est en union de fait. La femme a une épargne quasi-nulle lorsque la probabilité de séparation est très faible, l’augmentant très légèrement lorsque la probabilité de séparation est très élevée.

Dans la figure 4.2 Salaire, l’homme a un salaire plus élevé en deuxième période que celui de

la femme, peu importe le statut marital. Plus la probabilité de séparation augmente, plus le salaire de l’homme tend à diminuer et plus celui de la femme tend à augmenter. Ceci est

conséquent avec la figure 4.1 Travail, où l’homme avait tendance à moins travailler plus la probabilité de séparation augmentait et inversement pour la femme.

Dans les figures 4.2, un écart important sépare les hommes des femmes, peu importe le statut

marital, lorsque la probabilité de séparation est quasi-nulle. À l’inverse, lorsque la probabilité de séparation est quasi-certaine, l’écart tend à rétrécir. Lorsque les membres d’un couple anticipent une probabilité de séparation, les coûts de séparation vont jouer. Les hommes vont moins contribuer au marché du travail, surtout les conjoints de fait. Les mariés vont avoir des coûts de séparation à assumer, ils travailleront donc plus que les conjoints de fait, mais diminueront tout de même leur offre de travail par rapport s’ils étaient certains de ne pas se séparer. Les femmes vont quant à elles augmenter leur nombre d’heures travaillées, pour se préparer en quelque sorte au fait qu’elles vont se retrouver seule à devoir assumer les dépenses et par le fait qu’elles gagnent un salaire moins élevé. Les femmes mariées auront en plus à supporter les coûts de séparation. Il y a beaucoup plus de loisirs pour les femmes, alors que les hommes ont plus de consommation de biens et d’épargne.

Les hommes travaillent beaucoup plus pour subvenir financièrement au ménage, alors que les femmes travaillent plus à la production du bien domestique. Ceci peut s’expliquer par le fait qu’en ayant un salaire moins élevé, une femme va se consacrer davantage aux tâches domestiques alors que l’homme, ayant un salaire plus élevé, va se consacrer au marché du

travail. On observe donc une spécialisation des tâches, conforme à ce que Becker [1991] a

affirmé.

Afin de bien comprendre les graphiques de cette simulation et les analyses qui suivront, je pose l’hypothèse que les couples en union de fait ont une probabilité de séparation plus élevée que les couples mariés. Dans les graphiques qui sont contenus dans cette section, c’est donc dire que le ou la conjoint(e) de fait se trouve plus vers la droite sur la courbe pointillée, alors que le ou la marié(e) se trouve à la gauche sur la courbe pleine. Ceci est conforme avec ce qu’a

trouvé Lau [2012] à propos de l’instabilité des couples en union de fait.

Les graphiques de ce chapitre ont montré que le modèle théorique élaboré dans ce mémoire possédait la bonne intuition, que les paramètres évoluaient logiquement avec ce qui a déjà été observé. Dans le chapitre suivant, des régressions seront faites afin de valider, empiriquement, que ce qui est observé dans l’EDTR et l’ESG suit cette même logique.

Dans le chapitre suivant, des régressions utilisant les données de l’EDTR et de l’ESG seront faites, en utilisant la méthode MCO classique et la méthode à effets fixes.

Chapitre 5

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