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Répartition des surfaces cultivées en Céréales – Oléoprotéagineux et des élevages de

Source : RGA 2010 Siège des coopératives d’approvisionnement et de collecte

Bassin de production de la filière Organisation des filières

Le bassin Dromoîs possède une chaîne de production complète de produits volaillers :

l’approvisionnement en intrants agricoles (semences, phytosanitaires), la production de céréales, , la fabrication d’aliments , l’accouvage, l’élevage des volailles, le conditionnement des œufs, l’abattage et la découpe des volailles.

Les filières comprennent donc une série de produits intermédiaires, dont les principaux sont le maïs et l’aliment volailles et comme produits finaux : des céréales brutes exportées de la zone (environ 300.000 t), des volailles en vif exportées de la zone, des volailles transformées et des œufs. Une part importante de la production de volailles (près de 40% du tonnage16 ) est orientée vers des segments

de qualité supérieure : label rouge, label fermier et Agriculture biologique. Trois catégories d’opérateurs animent les filières céréales et volailles :

(i) Les deux groupes coopératifs (Valsoleil et Dauphinoise) qui constituent le cœur commun aux deux filières, ont développé une même stratégie d’intégration des divers maillons d’activités. Partant de la collecte des céréales ils ont investi la nutrition animale (usines UCAB et SEAL)

16 La production de volailles-chair de la Drôme est estimée à 40.000 t (poids vif) dont 15.000 t de poulets certifiés et labels

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qui assure leur principal débouché du maïs, l’intégration des éleveurs de volaille de chair et d’œufs (Valsoleil et OSE) et l’abattage (CAPAG). Les coopératives ont commencé récemment à internaliser une activité œufs pour sécuriser leur approvisionnement. Elles ont eu à faire face à une crise de l’élevage de pondeuses traditionnel avec le durcissement des normes de production pour l’environnement et le bien-être animal, tout en bénéficiant d’une

conjoncture de marché très porteuse (doublement du prix de l’œuf début 2012).

Le statut des coopératives implique évidemment un ancrage territorial fort de l’activité et des possibilités limitées de redéploiement des approvisionnements en cas de baisse des apports.

(ii) Des grands opérateurs privés leaders de la volaille en France interviennent comme

intégrateurs en volaille de chair et transformateurs (abattage - découpe) : entreprises Duc et LDC (ce dernier est marginalement présent en Drôme), Bernard Royal filiale de Gastronome lié au groupe coopératif Terrena. Pour ces groupes d’envergure nationale, le bassin Drômois constitue leur principale base de production pour approvisionner le marché de grande consommation du Sud-Est de la France. Bien que l’activité soit concurrentielle, des partenariats existent avec les coopératives régionales citées précédemment, notamment concernant le partage de certains outils comme le couvoir et l’approvisionnement des usines d’aliments en céréales locales.

(iii) Des opérateurs davantage spécialisés de dimension locale sont présents sur quelques segments : en alimentation animale (Albert), collecte de céréales et minoterie (Chabert, Clément, Souchard, Hortail), production d’œufs (Dromoeufs).

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Figure 12 : Structure des Filières Céréales et Volailles

Source : Equipe prestataire Les enjeux de l’irrigation pour les filières

Pour ces deux filières, c’est l’avenir de la production de maïs qui se trouve au cœur des enjeux de l’irrigation. Le maïs est une production stratégique pour la Drôme en tant que première céréale cultivée et base de l’alimentation de l’élevage avicole. Comme déjà indiqué, c’est une culture

traditionnelle bien adaptée au milieu (climat chaud et sec en été) en ayant recours à l’irrigation. Pour la profession, la forte réponse à l’eau du maïs rend l’irrigation incontournable pour atteindre un rendement compatible avec la rentabilité de la culture. Et les cours élevés du maïs observés ces dernières campagnes (2012) incitent à la recherche de rendements élevés avec le recours à des variétés à forte potentialité, donc plus tardives. Ces choix permettent en particulier de valoriser les orages de fin d’été, si le potentiel de production a été préservé pendant la période critique. Les enjeux de l’irrigation du maïs se situent à deux niveaux :

- Enjeu de volume d’activité pour les coopératives céréalières dont l’appareil de collecte est orienté sur cette culture avec notamment d’importantes installations de séchage.

- Enjeu de disponibilité et de prix, en tant que matière première de la production avicole locale. Le maïs transformé en aliments constitue un poste clé de charge de l’élevage avicole, il

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compte pour environ 15% du coût complet des poulets de chair standards (et plus de 40% du coût de l’aliment). Et l’importance du mais est encore plus forte pour les poulets labels qui ont indice de transformation plus faible (2,7 kg aliments/ kg de viande contre 1,8 en standard).

- Le recours à un approvisionnement de proximité en maïs est considéré comme un facteur clé de la compétitivité des volailles de la Drôme. Il permet de sécuriser l’approvisionnement dans un contexte actuel d’instabilité des cours des céréales et de tendance haussière. Un avantage prix peut aussi résulter d’un moindre coût de transport. Toutefois cet avantage « prix » du maïs local est controversé par certains professionnels de l’élevage, qui

considèrent les céréales drômoises plus coûteuses du fait d’une orientation plus qualitative. Si le maintien du maïs reste une préoccupation, la profession céréalière a aussi conscience d’une nécessaire diversification des grandes cultures. La priorité de la filière est mise actuellement sur le développement de protéagineux, notamment le soja, pour :

- d’une part diversifier les rotations culturales et limiter la monoculture de maïs compte tenu des pressions croissantes des ravageurs (chrysomèle de plus en plus virulente après 5 ans de maïs, bien que ce point soit controversé au niveau local) ;

- d’autre part, répondre à la demande des usines d’aliments du bétail à la recherche

d’approvisionnements certifiés pour des productions sans OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) ou bio (projet d’installation d’une usine d’aliments bio).

Le développement du soja (objectif de 2 000 ha sur le bassin d’approvisionnement) serait cependant relativement neutre du point de vue des prélèvements d’eau agricole car cette culture exigeante nécessite aussi l’irrigation.

Une autre orientation des coopératives céréalières apparaît plus prometteuse pour réaliser des économies d’eau sur le maïs. Il s’agit de l’incitation à produire du maïs précoce (récolté en septembre) à travers des variétés à cycle plus court et en mettant à profit une avancée des dates de semis à mars. L’intérêt pour les coopératives est de limiter la période de soudure et de réduire les coûts de séchage. Des incitations financières visant à compenser les pertes de rendement sont ainsi mises en place par une coopérative.

4.4.2 La filière fruits

La vallée du Rhône, et notamment le département de la Drôme, constitue un bassin traditionnel de production fruitière, d’importance nationale. Ce bassin présente une certaine spécialisation

géographique des espèces fruitières :

- parmi les fruits à noyaux, l’abricot domine avec une zone de production concentrée sur la Drôme des collines ; la cerise est essentiellement présente en Ardèche ; la pêche en fort déclin n’occupe plus qu’une place marginale (suite aux attaques de sharka) ;

- les fruits à pépins (poire et pomme) sont localisés au nord du bassin (Isère et extrême nord Drôme et Ardèche) ;

- les fruits à coques sont essentiellement localisés en vallée de l’Isère pour la noix, et en Ardèche pour la châtaigne.

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Les expéditeurs de fruits qui structurent la filière interviennent pour la plupart à l’échelle de ce bassin sur l’ensemble de cette gamme de fruits.

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