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Sources : Carte : Orthophotos, Ministère des Ressources naturelles, 1999. Données : Statistique Canada, Recensement 2001, sur la base d’un échantillon de 20 %. Carte réalisée par Marie-Ève Boivin et Ysabelle Cuierrier.

Bordeaux-Cartierville

Il est possible de constater également une forte proportion d’immigrants dans Bordeaux-Cartierville. En 2001, 45 % (21 870) de la population de Bordeaux-Cartierville était née à l’extérieur du territoire canadien. La plus grande part d’entre eux se concentrent dans les places l’Acadie et Henri-Bourassa, dans le secteur Laurentien/Grenet, aux extrémités est et ouest de la rue de Salaberry.

CH A P I T R E 3 : PR O F I L S D E L A P O P U L A T I O N E T D E L’H A B I T A T I O N

Quelques faits saillants – Profil sociodémographique

L’arrondissement Ahuntsic-Cartierville se distingue par la présence importante de ménages d’une personne et de ménages de six personnes et plus. Les enfants âgées de 18 ans et plus vivant avec leurs parents sont plus fréquents dans Nouveau-Bordeaux et dans La Visitation. Le vieillissement de la population est une situation particulièrement préoccupante en ce qui concerne le logement social, puisque 18,6 % de la population est âgé de 65 ans et plus et que environ 7 000 personnes de cette catégorie d’âge vivent seules. La diversité ethnique que connaît l’arrondissement sera un enjeu important du développement du logement social. Les problèmes d’abordabilité du logement que peuvent connaître ces personnes âgées seront commentés de plus près lors du diagnostic, tout comme ceux des familles avec enfants et des familles monoparentales. Finalement, il apparaît à la lumière de ce portrait sociodémographique de l’arrondissement que certaines zones reconnues seront à étudier pour un développement visant la mixité sociale : les places l’Acadie et Henri- Bourassa et le secteur Laurentien-Grenet. Le profil socioéconomique qui suit pourra éclairer cette question.

L a n g u e s

La variable de la langue maternelle a été préférée aux autres possibilités, telle la langue parlée à la maison. La langue maternelle est la première langue apprise et encore comprise par l’individu. Elle a été choisie comme variable principale, car elle permet de mieux cerner toutes les langues présentes dans l’arrondissement, notamment au sein des familles multiethniques, et donc sa diversité ethnoculturelle. Si la langue française domine avec 58 %, en pourcentage plus important que dans l’île de Montréal (53,7 %), les langues italienne et arabe sont les langues maternelles de davantage de résidants que l’anglais.

Ahuntsic

Les proportions les plus importantes de population ayant le français comme langue maternelle se trouvent dans Sault-au-Récollet (79 %) et dans Saint-Sulpice (78 %). Dans Nicolas-Viel, et la Visitation, l’italien remplace de loin l’anglais comme langue maternelle la plus fréquente après le français.

Bordeaux-Cartierville

La langue arabe est la plus importante des langues maternelles après le français dans Nouveau-Bordeaux (17 %) comme c’est le cas avec l’anglais dans Cartierville (11 %). Soulignons que dans les deux QR, moins de la moitié ont le français comme langue maternelle. Les données et les proportions se retrouvent dans le tableau A.3 à l’annexe A. La mobilité

La mobilité dans l’arrondissement est semblable à celle que connaît la population de l’île de Montréal. En effet, pour celle-ci, 84 % de la population avait déclaré ne pas avoir déménagé dans la dernière année et cette proportion était à 52 % pour les cinq dernières années. Ces proportions sont respectivement de 85 % et de 55 % dans l’arrondissement. Aucune différence majeure n’est visible à l’échelle des QR ou des secteurs de recensement, comme il est possible de le constater dans le tableau A.5 en annexe A.

Le profil socioéconomique

Le portrait socioéconomique vient compléter et enrichir le portrait sociodémographique. Dans ce portrait, les divisions utilisées ne seront pas seulement les quartiers de référence, mais quelquefois aussi les secteurs de

recensement puisque la division des données en quartier masquait souvent des disparités importantes entre les secteurs.

La scolarité

Une faible scolarité vient souvent de pair avec un niveau de vie plus faible. Cependant, puisque ce n’est pas toujours le cas, la variable du niveau de scolarité peut induire en erreur. En effet, la population ayant immigré avant 1961 et jusqu’en 1970 (la période peut aussi s’étendre jusqu’en 1980, selon les cas), est souvent européenne (Italie, Portugal, Grèce) et peu scolarisée. Cependant, on trouve au sein de cette population un fort taux de propriétaires ainsi que des niveaux de revenus se situant dans la classe moyenne inférieure jusqu’à la classe moyenne supérieure (cette variable sera reprise plus en détail dans la partie sur le revenu). L’immigration, ayant débuté à la fin des années 70, provient des pays d’Europe de l’Est et du tiers-monde où les études postsecondaires ne sont pas rares. Cependant, la difficile reconnaissance des diplômes et d’autres facteurs empêchent cette population d’œuvrer à leur niveau de compétence et ils se retrouvent ainsi dans des emplois à salaire plus faible. Le résultat est donc qu’on peut retrouver dans le même secteur un très fort taux de diplômés universitaires, mais un niveau de pauvreté important. Il faut donc interpréter les résultats des compilations de données sur la scolarité en les croisant avec d’autres types de variables, tels les revenus ou les données sur les immigrants.

Au niveau de l’arrondissement, le taux de diplômés universitaires est, en général, comparable à celui de l’île de Montréal. Cependant, la proportion de la population avec une scolarité inférieure à la 9e année est moindre dans l’arrondissement. Par ailleurs, selon les secteurs de recensement, entre 20 % et 35 % des jeunes de 15 à 24 ans ne fréquentent pas l’école. Au niveau de l’île de Montréal, la moyenne se situe dans la même fourchette, soit 31,6 %. Ahuntsic

C’est dans Nicolas-Viel que l’on retrouve le plus de diplômés universitaires, soit 44 %, et c’est dans le QR de la Visitation qu’il y en a le moins avec 24 %.

Bordeaux-Cartierville

Dans le secteur de la Place l’Acadie et de la Place Henri-Bourassa, plus de 40 % des jeunes entre 15 et 24 ans ne fréquente pas l’école. C’est le secteur où la proportion est la plus importante dans l’arrondissement.

Les revenus et les indicateurs socioéconomiques

C’est dans cette partie que nous essaierons de cerner la capacité des résidants à se loger au prix du marché. En d’autres mots, nous tenterons d’évaluer le niveau de défavorisation économique de l’arrondissement.

Les revenus seront examinés à travers le revenu moyen de la population1 de l’arrondissement et les revenus médians des ménages2 dans les QR. Nous verrons également les revenus médians des hommes et des femmes.

Tout d’abord, le revenu moyen de la population en 2000 s’élevait à 27 486 $ pour l’arrondissement, tandis qu’il était de 28 258 $ pour la population de l’île de Montréal (Giroux, 2005). Le revenu médian des ménages de l’arrondissement est de 36 426 $.

Autant le revenu médian des ménages que le revenu moyen de la population à l’échelle de l’arrondissement masquent une pauvreté importante touchant certains secteurs, qui seront traités plus en détails dans les paragraphes suivants, notamment la place Meilleur, l’avenue du Mont-Cassin, les places l’Acadie et Henri-Bourassa,

1

Selon le Dictionnaire du recensement de 2001, le revenu moyen de la population correspond à la valeur en dollars obtenue en additionnant le revenu total des particuliers de 15 ans et plus et en divisant cette somme par le nombre de particuliers de 15 ans plus ayant un revenu (Statistique Canada, 2003)

2

Selon le Dictionnaire du recensement de 2001, le revenu médian des ménages correspond à la valeur en dollars qui représente le milieu d’une répartition des ménages classés selon la taille du montant du revenu du ménage (Statistique Canada, 2003).

CH A P I T R E 3 : PR O F I L S D E L A P O P U L A T I O N E T D E L’H A B I T A T I O N

le secteur Laurentien-Grenet, etc. Des disparités sont présentes au niveau des revenus médians des ménages entre les QR composant l’arrondissement, disparités encore plus visibles à l’échelle des secteurs de recensement

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