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Répartition des émissions dues aux fluides

À titre d’information, la figure suivante montre comment se répartissent les émissions dues aux consom-mations des bâtiments. Pour chaque poste, la quantité de GES listée correspond à la part imputable à l’équipe. On retrouve le total de 3 200 kgCO2e qui figure au bilan total.

FIGURE 9 –Répartition des émissions dues aux bâtiments

Sous la dénomination « Consommation espaces communs », on trouve les consommations d’électricité et de chauffage/climatisation des poste de garde, cuisine et restaurant. Une part non-négligeable des émissions (près de 16 %) correspond à des consommations électriques observées dans la facture d’élec-tricité globale du centre de recherche, mais qui ne sont pas rapportées par l’un des sous-compteurs dont on dispose. Afin d’agir dessus, il sera nécessaire d’expliquer à quoi correspondent ces consomma-tions.

Les émissions dues à la consommation d’électricité des bureaux (1 000 kgCO2e) recouvrent à la fois l’éclairage, l’utilisation des équipements informatiques individuels (ordinateurs et écrans) et d’autres usages électriques (imprimantes multi-fonctions, frigos et micro-ondes dans les espaces de détente, etc.). Une estimation conservatrice est que la moitié au moins de ces 1 000 kgCO2e provient de l’usage des équipements informatiques. Il est intéressant de mettre cette estimation en regard des émissions dues à l’énergie grise des équipements de l’équipe, qui figure au bilan global (également 1 000 kgCO2e) : entre la moitié et les deux tiers des émissions de ceux-ci en 2019 sont le fait de leur énergie grise.

Enfin, on voit qu’une part importante des émissions est due au seul fonctionnement des serveurs (serveurs de stockage et cluster de calcul) hébergés par le centre de recherche. S’il est vrai que le poste des émissions dues aux bâtiments représente une part relativement faible du total des émissions de l’équipe, il peut néanmoins sembler intéressant d’avoir une réflexion collective sur ces serveurs qui représentent à eux seuls plus d’un tiers de ce poste.

3 Conclusion

Ce bilan, réalisé sur une équipe pilote, a été conduit en poursuivant deux objectifs. D’une part, étudier la faisabilité pratique d’un tel bilan et repérer les point pouvant faire l’objet d’un traitement rela-tivement automatique, en vue de le généraliser aux autres équipes. D’autre part, donner à voir ce que représentent les émissions d’une équipe et comment elles se répartissent, afin d’amorcer une discussion (tant au niveau des individus qui composent cette équipe que de l’institution dans son ensemble) sur la stratégie à mettre en place pour les réduire.

Concernant le premier point, on a vu que l’évaluation des émissions dues aux missions peut être faite essentiellement automatiquement en utilisant les données du portail informatique du marché.

Lister les équipements informatiques peut aussi se faire de manière semi-automatisée et, quitte à renseigner une fois pour toute une base de données avec les émissions à imputer à chaque type d’équipement, il est concevable d’obtenir à peu de frais une estimation de ce poste. Concernant les trajets pendulaires et les repas, les membres de l’équipe sont nécessairement mis à contribution pour renseigner leurs habitudes. Nous avons mis au point un formulaire très rapide à remplir, qui permet de collecter facilement ces informations et dont on déduit immédiatement le bilan des émissions. Restent les émissions dues aux bâtiments, pour lesquelles il est nécessaire de rassembler de nombreuses données et où la méthodologie utilisée est le plus susceptible de varier d’une équipe de recherche à l’autre. Notons tout de même que le chiffre obtenu en considérant la consommation totale de gaz et d’électricité des bâtiments rapportée au nombre de personnes dans l’équipe donne une bonne estimation.

Concernant le second point, nous recommandons de ne considérer les données chiffrées présentées dans ce rapport que comme une illustration, et non pas comme un bilan qui se voudrait représentatif de n’importe quelle équipe de recherche, même en se limitant aux équipe de recherche de l’Inria. En effet, la situation géographique du centre de recherche par rapport aux bassins d’habitation, l’existence ou non d’infrastructures de transport en commun, le climat de la région d’implantation, les infrastructures de chauffage et de refroidissement déployées sur le site, etc. sont autant de facteurs qui peuvent faire varier les grandes masses d’une équipe à l’autre. Nous invitons donc chaque équipe à réaliser son propre bilan pour établir une base de discussion en son sein. À ce sujet, notons que l’exercice était simplifié par le fait que l’équipe considérée n’avait que l’Inria pour tutelle. Dans le cas d’une équipe

commune, il faudrait également recenser les missions et les équipements effectués sur des lignes budgétaires correspondant aux autres tutelles. Il n’y a pas de raison de penser que ce soit plus dur à automatiser qu’à l’Inria, mais faute d’outil automatique déjà présent, cela pourrait se révéler laborieux pour une équipe qui aurait trois ou quatre tutelles. Nous terminons donc ce rapport en recommandant à chaque institution de recherche de se doter rapidement d’outils automatiques pour extraire ces informations. Comme on l’a vu, la baisse des émissions de GES dans les proportions recommandées par les experts du climat risque de se révéler particulièrement ardue et d’impliquer des changements d’habitude majeurs. Nous ne saurions trop presser les institutions de recherche à engager rapidement une réflexion collective à ce sujet.

4 Annexe : données brutes et facteurs de conversion utilisés

Le présent rapport est déposé sur la plateforme d’archive ouverteHAL. L’ensemble des données (missions, matériel informatique, impressions, repas et trajets pendulaires) ainsi qu’un script montrant comment les exploiter pour obtenir les résultats présentés sont joints au dépôt HAL.

La méthodologie utilisée pour collecter les données à partir des outils métiers de l’Inria, ainsi qu’un certain nombre de scripts d’aide à la collecte et au traitement sont disponibles surGitlab(accès actuellement limité aux personnels de l’Inria).

4.1 Énergie des bâtiments

Pour l’estimation de l’énergie consommée par les bâtiments, les valeurs à l’échelle globale du centre de recherche en 2019 sont les suivantes.

Description Valeur

Consommation électrique totale du centre de recherche 2 710 290 kWh Consommation de gaz naturelle du centre de recherche 4 975 m3

Effectif total recensé sur site 566 personnes

dont occupants du bâtiment de l’équipe considérée 105 personnes dont membres de l’équipe considérée 11 personnes

Concernant le système de climatisation/chauffage mutualisé, les données utiles sont les suivantes.

Description Surface (m2) Surface totale couverte par les pompes à chaleurs 11 042 m2 dont bâtiment de l’équipe considérée 2 283 m2 et dont cuisine + restaurant + poste de garde 1 035 m2

Les consommations électriques liées à des équipements mutualisés ou d’usage communautaire sont les suivantes.

Description Consommation (kWh)

Système de pompe à chaleur 251 068

Serveurs (alimentation) 608 374

Serveurs (refroidissement) 419 731

Consommation électrique non catégorisée 414 543

Conso. électrique cuisine + restaurant + poste de garde 178 139

Courant stabilisé poste de garde 3 988

Enfin, les consommations électriques propres au bâtiment de l’équipe considérée sont les suivantes.

Description Consommation (kWh)

Courant stabilisé dans le bâtiment de l’équipe 41 374 Courant non stabilisé dans le bâtiment de l’équipe 111 315

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