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Réduction des Pertes dans les Lignes Electriques

2. Promotion d’une gestion efficace de l’énergie dans les entreprises par l’utilisation d’équipements innovants et performants et l’utilisation de bonnes pratiques :

1.7.2.1 Réduction des Pertes dans les Lignes Electriques

Dans une installation électrique industrielle, de nombreuses actions doivent être menées dans le but d’éviter les consommations injustifiées d’énergie. Ces actions se situent à tous les niveaux de l’installation et concernent à priori tous ses éléments. Les réseaux sont concernés par la réduction des pertes en ligne et à la compensation de l’énergie réactive [25].

1.7.2.1 Réduction des Pertes dans les Lignes Electriques

Les normes qui définissent les règles d’installation électrique précisent, entre autres, les intensités à ne pas dépasser en régime continu dans les canalisations. Au delà, l’échauffement des conducteurs serait tel que les isolants atteindraient des températures incompatibles avec leur bonne conservation. Mais, si les normes interdisent de franchir ces limites dangereuses, elles ne conseillent pas pour autant de les atteindre car, en réalité, faire fonctionner les canalisations sous ces conditions équivaudrait dans de nombreux cas à un gaspillage d’énergie inadmissible.

Ceci serait particulièrement grave dans les cas, aujourd’hui courants, ou’ l’on utilise des câbles protégés par certains isolants modernes possédant une excellente tenue à la chaleur.

Dans les canalisations basse tension, il paraît raisonnable: d’une part, d’admettre en fonction des sections des conducteurs, des valeurs de courant telle qu’un juste équilibre soit toujours respecté entre la consommation de cuivre ou d’aluminium et la consommation d’énergie. Et d’autre part, de limiter les chutes de tension, aussi bien pour la force motrice que pour l’éclairage, à des valeurs telle que ces chutes de tension ne correspondent jamais à des pertes d’énergie exagérées même pour les canalisations longues.

Ces intensités et chutes de tension maximales raisonnables paraissent autour des valeurs suivantes, quelque soit la nature de la canalisation et ses conditions de mis en œuvre, comme indiqué sur le tableau.1.2.

Section (mm2) 1.5 2.5 4 6 10 16 25 35 50 70 95 120 150 180 Cuivre (A) 15 20 25 35 45 60 80 100 130 160 200 240 280 320 Aluminium (A) - - - - 40 50 60 80 100 130 160 200 240 280

1.7.2.2 Compensation de l’Energie Réactive

Les réseaux électriques à courant alternatif fournissent l'énergie apparente qui correspond à la puissance apparente (ou puissance appelée). Cette énergie se décompose en deux formes d'énergie :

¾ l'énergie active, transformée en énergie mécanique (travail) et en chaleur (pertes) ; ¾ l'énergie réactive, utilisée pour créer des champs magnétiques.

Les consommateurs d'énergie réactive sont les moteurs asynchrones, les transformateurs, les inductances (ballasts de tubes fluorescents) et les convertisseurs statiques (redresseurs) [27].

Tableau 1.2 : Intensité du courant correspondante à la section du conducteur en cuivre et en Aluminium

Chapitre Un Maîtrise de l’Energie Dans l'entreprise, la plupart des récepteurs électriques consomment de l'énergie active, transformée en énergie thermique, mécanique ou lumineuse et de l'énergie réactive, alimentant les circuits magnétiques. L'énergie réactive réduit l'efficacité globale des réseaux de distribution, entraîne un surdimensionnement des installations et implique une augmentation de la facture d'électricité. L'énergie réactive n'est facturée qu'à partir d'un certain seuil correspondant à 50% de l'énergie active consommée. La mise en place d'une installation de compensation permet de supprimer les coûts tout en augmentant les performances des équipements électriques de l'entreprise. La maîtrise de l'énergie réactive permet :

¾ Une augmentation de la puissance disponible ; ¾ Une réduction des chutes de tension ;

¾ Une diminution des pertes d'énergie ; ¾ Une diminution des coûts d'électricité [28].

1.8 Conclusion

Parmi toutes les formes d'énergie, l'énergie électrique est la forme la plus souple. Ainsi la proportion d'énergie électrique par rapport à l'énergie totale consommée, ne cesse de croître. La gestion de l'énergie, dont il est impératif de se préoccuper est l'une des composantes d'une complète maîtrise de l'énergie. Les nouveaux développements technologiques apportent des solutions très performantes permettant la maîtrise de cette énergie.

Nous avons vu dans ce chapitre l’intérêt de la maîtrise de l’énergie qui nous permet de dire que cette maîtrise couvre trois aspects essentiels : En premier lieu, celui d’éviter le gaspillage, en ne consommant que ce dont on a besoin en utilisant des appareils sobres en énergie et par des comportements qui suppriment les consommations inutiles. Ensuite il s’agit de choisir l’énergie la mieux adaptée au service souhaité. La cuisson des aliments, par exemple, ou le chauffage des locaux peut demander des dépenses énergétiques très différentes et engendrer des coûts et des atteintes à l’environnement très variées selon le mode de production de chaleur choisi. Enfin, elle vise une production efficace et propre de l’énergie par l’utilisation des systèmes qui ont les meilleurs rendements et dont les impacts sur l’environnement sont moindres, par exemple la cogénération, ce qui est l’objectif du deuxième chapitre.

Chapitre Deux Etat de l’Art de la Cogénération

2.1 Introduction

Les centrales thermiques sont des sources importantes d’approvisionnement de l’électricité dans beaucoup de pays en voie de développement. La méthode conventionnelle de production et de fourniture d’électricité au client est inutile dans le sens qu’environ un quart de l’énergie primaire introduite dans la centrale est rendue réellement disponible à l’utilisation sous forme d’électricité. La source principale des pertes dans le processus de conversion est la chaleur rejetée. D’ailleurs, les utilisateurs peuvent être loin du point de vue génération, qui a comme conséquence des pertes additionnelles de transmission et de distribution dans le réseau.

Pour couvrir les besoins de chaleur et d'électricité, on utilise généralement une chaudière à combustible fossile et on achète l'électricité au réseau. Pourtant, il est possible, et quelquefois avantageux, de couvrir simultanément ses besoins de chaleur et d'électricité par une unité de cogénération. Il s'agit d'un moteur, d'une turbine à gaz ou d'une turbine à vapeur, qui génère simultanément de la chaleur et de l'électricité.

Cette technologie permet un gain en énergie primaire qui s'accompagne d'une réduction sensible des émissions polluantes. Si on a des besoins importants en chaleur, alors la cogénération peut être une solution économiquement rentable [29].

L’objectif essentiel de ce chapitre est d’introduire ce nouveau concept qui prend de nos jours une très grande importance à travers le monde et qui est l’une des actions les plus prometteuses de la maîtrise de l’énergie.

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