Récapitulatif et conclusion

Parmi toutes les données disponibles ressortent les données de l’IGN et OSM (voir tableau 4).

En effet, pour les deux nous avons une précision suffisante avec les informations caractéristiques pour créer une simulation de trafic urbain. La seule différence est le fait que la donnée de L’IGN

3. http://navmart.com/here-navstreets-comparison/

4. http://www.openstreetmap.org/copyright

5. https://opendatacommons.org/licenses/odbl/1.0/

est nationale alors qu’OSM propose une couverture mondiale. Pour ne pas avoir de contraintes sur le choix d’un cas d’étude nous optons pour la donnée d’OSM. Cependant, nous pourrons utiliser la donnée de l’IGN pour un cas d’étude sur une ville française. Afin de voir ce que ces deux données peuvent apporter en terme de précision, passons un peu de temps sur leur comparaison.

Donnée Résolution de travail Secteur Information suffisantes Accès de la donnée ROUTE500R

Tableau 4 – Tableau récapitulatif des principales données routières

Comparaison d’OSM et de la BD Route500

Pour faire cette comparaison nous choisissons trois tailles de villes :

— une grande ville, Lyon,

— une moyenne, Reims

— et une plus petite, Charleville-Mézières.

Nous prenons en compte la précision de la donnée, le nombre d’attributs renseignés pour les tronçons d’une zone choisie ainsi que les lacunes que chaque donnée peut avoir, en ajoutant pour chacune des cartes la position des feux de signalisation, des passages pour piétons et des stops stockés dans la base de données d’OSM (points en bleu). On peut d’ores et déjà constater qu’ils sont nombreux dans chacune des villes choisies. Les différences d’attributs entre chaque donnée sont visibles dans un tableau comparatif. Pour chaque attribut, le pourcentage d’informations est calculé.

Cas de Lyon

Nous avons choisi volontairement une importante partie de Lyon en prenant dans la zone d’étude quatre arrondissements (Le 1^er, le 3^ème, le 5^ème et le 6^ème) afin de mettre en avant les différences entre les deux données. Nous observons sur la figure 24 qu’il y a une grande différence de recouvrement entre les deux fichiers. En effet, la BD Route500 compte seulement 66 tronçons contre 2146 pour la base de donnée d’OSM (voir tableau 5). En considérant les attributs, des différences nettes sont aussi visibles. La donnée d’OSM n’offre pas la précision sur le nombre de voies alors qu’elle est renseignée à hauteur de 90% dans la donnée de l’IGN. Pour ce qui est du sens de circulation, les deux données sont égales contrairement à l’indication de la vitesse maximale autorisée qui n’est pas présente dans la donnée IGN.

Attributs Nombre de voies Sens de circulation Vitesse autorisée

OSM (2146 tronçons) 0% 100% 28%

BD ROUTE500 (66 tronçons) 90% 100% 0%

Tableau 5 – Comparaison des attributs pour la ville de Lyon

Figure 24 – Comparaison de l’OSM et de la BD Route500 sur la ville de Reims : En bleu la donnée OSM et en rouge celle de la BD Route500. Les points proviennent d’OSM et correspondent au mobilier urbain

Cas de Reims

Sur la ville de Reims, la différence est toujours flagrante. Chaque tronçon de route semble être représenté dans la base de données d’OSM (figure 25). Pour une petite zone de Reims, 365 tronçons sont répertoriés dans OSM contre 21 dans la BD Route500. Tout comme pour Lyon, la donnée d’OSM ne présente pas d’information sur le nombre de voies, même pour celles coïncidant avec les données de l’IGN qui elles, sont renseignées à 100%. Les deux données se rejoignent au niveau de l’attribut “Sens de circulation” où l’information est toujours présente.

La dernière différence vient de la vitesse maximale autorisée. Renseignée à 11% dans la donnée OSM, elle n’est jamais présente dans la BD Route500 (voir tableau 6).

Figure 25 – Comparaison de l’OSM et de la BD Route500 sur la ville de Reims : en bleu la donnée OSM et en rouge celle de la BD Route500. Les points proviennent d’OSM et correspondent au mobilier urbain

Cas de Charleville-Mézières

La différence est encore plus remarquable dans le cas de Charleville-Mézières (figure 26).

En effet, les quelques tracés correspondant à la donnée de la BD Route500 sont en rouge alors

Attributs Nombre de voies Sens de circulation Vitesse autorisée

OSM (365 tronçons) 0% 100% 11%

BD ROUTE500 (21 tronçons) 100% 100% 0%

Tableau 6 – Comparaison des attributs pour la ville de Reims

que la donnée d’OSM paraît bien plus complète, ici en bleu. De plus, le mobilier urbain est toujours renseigné.

Figure 26 – Comparaison de l’OSM et de la BD Route500 sur la ville de Charleville-Mézières : en bleu la donnée OSM et en rouge celle de la BD Route500. Les points proviennent d’OSM et correspondent au mobilier urbain

Attributs Nombre de voies Sens de circulation Vitesse autorisée

OSM (267 tronçons) 0% 100% 5%

BD ROUTE500 (18 tronçons) 100% 100% 0%

Tableau 7 – Comparaison des attributs pour la ville de Charleville-Mézières

Conclusion

La différence entre les deux données est grande au niveau de la précision et des attributs présents. Bien sûr, elle serait bien moindre avec la donnée de la BD TOPO, mais celle-ci n’est pas distribuée avec une licence ouverte. Le géoportail⁶ permet de visualiser cette donnée (figure 27). La BD TOPO est affichée sur le fond de plan d’OSM et toutes les rues semblent coïncider entre les deux données. N’ayant pas pour but de travailler avec des données sous licence payante, nous choisissons la donnée d’OSM. De plus cette dernière propose le nombre de voies de façon indirecte car son attribut “Sens de circulation” indique le sens et aussi le fait qu’il y ait un double sens, donc des voies multiples. De plus un attribut concernant le type de route (tag : highway) est quelques fois présent, nous renseignant sur le nombre de voies et sur la vitesse autorisée par défaut. C’est moins précis que sur la BD Route500 mais cela est satisfaisant à cette étape de l’étude. Autre point, et non des moindres, la donnée d’OSM est mondiale, ce qui permet de choisir n’importe quelle ville pour tester les diverses conversions et simulations.

6. https://www.geoportail.gouv.fr/carte

Figure 27 – Représentation du réseau routier de Charleville-Mézières de la BD TOPO. Le fond de plan est issu de la BD d’OSM afin de faciliter la comparaison des deux données.