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Des réalisations frileuses, un périmètre qui se réduit au service public 162

1. Un levier pour l’égalité entre les femmes et les hommes : une politique en faveur des modes de garde

L’équipe de campagne de Bertrand Delanoë souhaitait intégrer à son projet politique l’égalité des sexes673. Le bureau des temps a donc été un premier outil au service de ce projet.

D’après Anne Hidalgo, il doit surtout permettre de favoriser l’égalité face aux services publics :

« Les femmes ont été les premières à revendiquer des changements dans le fonctionnement et l’organisation des services publics. Aujourd’hui, elles restent les premières « victimes » du manque de synchronisation des rythmes de vie. Le Bureau des temps est un contribution de la pensée féministe, au même titre que la parité »674.

La première action du bureau des temps est celle sur l’enfance et par ricochet sur les horaires des différentes structures de garde d’enfant. Entre 2002 et 2006, il aurait incité à l’ouverture                                                                                                                

671Décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 relatif à l'organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires disponible sur le site legifrance

672J-Y BOULIN, P. DOMMERGUES, F.GODARD (DIR.), La nouvelle aire du temps, Paris, Editions de L’Aube DATAR, 2003

673Comme la Ville, septembre et octobre 2001 n°6, Entretien d’Anne Hidalgo

674S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

de « 1156 places » de crèches avec des « horaires adaptés » aux besoins des parents, dont plus de la moitié ouvertes après 19 heures675. Des réflexions sur les rythmes des enfants sont aussi

sorties des tables de concertation676 et de l’enquête qualitative menée en 2003 dans le 20e

arrondissement. La difficulté rencontrée dans la gestion des horaires atypiques de travail avec les horaires de gardes d’enfant semble avoir dévié l’attention du bureau des temps vers le service public en général à partir de 2004. À la suite du documentaire réalisé en 2006 « Prenons le temps d’être père », le bureau des temps s’associe et finance en partie le projet qualitemps de la société de conseil Équilibres. Ce projet est avant tout une étude portant sur les hommes cadres de 30 à 40 ans677, qui vise par la suite à « favoriser l’articulation des temps

de vie professionnelle et personnelle de hommes en vue de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ». Cette étude s’accompagne d’un rapport sur « la fonction de conciliateur-trice des temps », d’un guide pour les entreprises, d’un micro-trottoir auprès des parisiens sur le rôle des pères, de sessions de formation aux enjeux d’implication des hommes dans la vie familiale, et d’une large campagne d’information678. Par exemple, un documentaire

est réalisé sur la prise en compte du temps « travail » et du temps « domestique » dans les structures municipales parisiennes et dans les entreprises implantées dans Paris. Ce documentaire présente les initiatives prises par ces structures comme la création d’une allocation pour les journées de garde d’enfant donnée aux femmes et aux hommes, le maintien du salaire pour les congés paternité ou encore l’aménagement des horaires des travailleurs. Ce deuxième panel d’actions interroge de nouveau le caractère public ou privé du partage des rôles au sein de la famille. Les premières mesures visaient à faciliter la conciliation des temps professionnels et personnels sans remettre en cause explicitement le partage des rôles, alors que la série de deuxièmes mesures interpelle davantage ce partage.

                                                                                                               

675Bertrand Delanoë et l’équipe municipale, Compte-rendu du mandat de 2006, 56p.

676 S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

urbanisme, T. PAQUOT (DIR.), Institut d’Urbanisme de Paris Université Paris Est- Paris 12, 2009

677EQUILIBRES, dossier de presse, « étude les pères managers en quête d’équilibre, Portrait d’une génération qui entend réconcilier travail et paternité », février 2008, PDF disponible sur le site équilibes.eu

678Site de la Mairie de Paris, rubrique « Qualité des services publics et bureau des temps » écrit le 04 février 2011, consulté le 30 novembre 2013

2. Des initiatives pour améliorer le service public : élargir l’amplitude horaire, faciliter l’accessibilité, améliorer la qualité de l’accueil.

À partir de 2003-2004, la question de l’accessibilité aux services culturels ou sportifs devient importante pour le bureau des temps679. D’après le site de la mairie de Paris, l’objectif

de celui-ci est de « mieux prendre en compte les rythmes des usagers dans l’organisation des services collectifs parisiens » et de placer l’usager au cœur des politiques680. L’accessibilité

passe d’abord par l’amplitude horaire d’ouverture des services. Il réalise d’abord des études sur les bibliothèques, puis sur les piscines et sur les parcs et jardins parisiens. Ces travaux ont donné lieu à une cartographie des quartiers afin d'aider les élus à adapter l'offre à la demande681. Le bureau des temps désirait réaliser des schémas directeurs horaires pour

l’ensemble des équipements, mais les expériences d’aménagement du temps sont impulsées au cas par cas682. La tendance générale est d’ouvrir plutôt en soirée et pendant le déjeuner683.

Par exemple, l’amplitude d’ouverture horaire des jardins et des bibliothèques a été élargie avec l’ouverture le midi et des fermetures plus tardives depuis 2007684 ou encore des

nocturnes dans le Musée d’Art moderne et le Palais de Tokyo685 ont été instaurées. En ce qui

concerne l’offre des services, le bureau des temps essaye d’inciter les établissements publics à accueillir des activités pendant les temps morts686. Une tentative d’activités extrascolaires lors

des périodes de fermeture a lieu dans un collège. Dans onze arrondissements, les équipements sportifs et plus particulièrement des terrains d’éducation physique (TEP) sont ouverts en accès libre en soirée687. Le bureau des temps a également œuvré pour l’installation de quatre cent

sanitaires dont cent restent ouverts 24 heures sur 24688. Le dernier terrain d’action est sa

                                                                                                               

679S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

urbanisme, T. PAQUOT (DIR.), Institut d’Urbanisme de Paris Université Paris Est- Paris 12, - 2009 : entretien avec

Valéry Jeannin

680Site de la Mairie de Paris, rubrique « Projet Qualitemps : des pères en quête d’équilibre » écrit le 17 novembre 2011, consulté le 23 novembre 2013

681Timétis, Le bureau des Temps de la ville de Paris : Construire un dialogue social territorial ?, 2004, p.23 - PDF disponible sur le site de publication Calaméo.

682Ibid. p.28

683S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

urbanisme, T. PAQUOT (DIR.), Institut d’Urbanisme de Paris Université Paris Est- Paris 12, 2009

684Site de la Mairie de Paris, rubrique « Qualité des services publics et bureau des temps » écrit le 04 février 2011, consulté le 30 novembre 2013

685Rapport d’information fait par M. Edmond Hervé, au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la

décentralisation sur les politiques temporelles des collectivités territoriales, Séance ordinaire du Senat N°558, 22 mai 2014 disponible sur le site du sénat, p. 118

686S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

urbanisme, T. PAQUOT (DIR.), Institut d’Urbanisme de Paris Université Paris Est- Paris 12, 2009

687 Site de la Mairie de Paris, rubrique « Comment fonctionne le Bureau des temps ? » écrit le 27/07/2012, consulté le 23 novembre 2013

688S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

collaboration avec le CODEV, le STIF, la CCIP et la préfecture de police sur un travail de prospective de la RATP pour la station de bus de nuit (sécurité, confort, éclairage)689 et la

transformation des Noctambus en Noctiliens avec un doublement de l’offre de transport de nuit690. L’information et la facilité des démarches sont des facteurs de l’accessibilité. Le

bureau des temps travaille sur le développement des « téléservices »691 et sur l’implantation

des maisons de services publics dont le rôle est d’accueillir, d’informer et d’orienter le public. L’idée est de rassembler dans un lieu proche des habitants des services publics différents et en particulier dans les quartiers de la politique de la ville692. Cette initiative se concrétise

également avec les points d’information et de médiation multiservices (PIMMS) dont le premier est ouvert en 2004693 et les « relais d’informations thématiques », comme

l’information aux familles694. Les moyens d’informations sur l’offre de service et de loisir

sont également développés (guides du temps libre et des loisirs par arrondissement695 ou

encore des calendriers d’évènements parisiens distribués et numérisés696). Le bureau des

temps a également été associé à la démarche sur la qualité des services publics lancée en 2004 par le Maire de Paris. La première étape a été les chartes d’accueil (plus de 2000 équipements municipaux) puis la deuxième étape la labellisation « Quali-Paris » de ces lieux. En 2010, le bureau des temps effectue une enquête sur la satisfaction des usagers « sur les extensions des horaires d’ouverture dans les équipements municipaux » dans ce cadre-là697. Le bureau des

temps œuvre à une politique plus générale de modernisation du service public et de l’administration en impliquant des consommateurs des services publics et en intégrant le savoir des usages698.

                                                                                                               

689Ibid.

690CODEV, bilan de la mise en œuvre des propositions du CODEV 2002-2007, Mairie de Paris, 2007 PDF disponible sur paris.fr

691Rapport d’information fait par M. Edmond Hervé, au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la

décentralisation sur les politiques temporelles des collectivités territoriales, Séance ordinaire du Senat N°558, 22 mai 2014 disponible sur le site du sénat, p. 118

692Timétis, Le bureau des Temps de la ville de Paris : Construire un dialogue social territorial ?, 2004, p.14- PDF disponible sur le site de publication Calaméo.

693S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

urbanisme, T. PAQUOT (DIR.), Institut d’Urbanisme de Paris Université Paris Est- Paris 12, 2009 – les PIMMS (point

d’information et de médiation multiservices) sont au nombre de cinq (site de la mairie de Paris)

694Site de la Mairie de Paris, rubrique « Comment fonctionne le Bureau des temps ? » écrit le 27/07/2012, consulté le 23 novembre 2013

695Hôtel de Ville : Cote 207175, présentation du guide des loisirs et du temps libre 20 juin 2003

696CODEV, bilan de la mise en œuvre des propositions du CODEV 2002-2004, Mairie de Paris, 2005 PDF disponible sur paris.fr

697Bertrand Delanoë et l’équipe municipale, Compte-rendu du mandat de 2010, 88p. consultable sur le site de la Mairie de Paris

698M-H. BACQUE, H. REY, Y. SINTOMER, Gestion de proximité et démocratie participative, Une perspective

3. Des tentatives d’harmonisation des différents temps urbains

Le bureau des temps tente d’harmoniser dans un espace-temps les différents usages, c'est-à-dire la polychromie des espaces. Pour cela il contribue au développement de chartes locales d’établissements. En avril 2007 la Charte Sainte-Catherine vise à réglementer les terrasses, la cohabitation des activités économiques, le stationnement des deux roues et à créer un conseil de la place699 (4e arrondissement). La charte est actuellement affichée sur la place

Sainte-Catherine. Sur le long terme, l’idée est d’augmenter la concertation pour régler ces problèmes d’usages. Il aide à la création d’un guide méthodologique d’élaboration de « chartes locales des usages de la rue » de 66 pages. Ce guide reprend la méthode prônée par le bureau du temps : « diagnostic partagé »700, concertation, rédaction de la charte et de son

suivi par un conseil. Il est possible que le bureau des temps est aidé aux renouvellements des démarches publiques, même s’il a peu agit. Ces chartes sont loin d’apaiser les conflits mais le conseil est un espace de débat voire de concertation701. La nuit parisienne est un des grands

axes de réflexion du bureau des temps, car les conflits d’usages semblent exacerbés. En 2004, le bureau des temps, la direction de la voirie et des déplacements et la RATP ont commandé une première étude sur Paris la nuit. Cette étude se conclue sur une série de cartes de Paris la nuit702 et d’une réflexion sur les transports. Sandra Mallet a traité les premières actions sur la

nuit: chartes des lieux musicaux de proximité en 2004, médiation entre les établissements et les riverains, correspondants de la nuit qui interviennent avant la police en cas de bruit et peuvent raccompagner les personnes à leur domicile. Le problème de la nuit est devenu central après la loi de 2008 sur l’interdiction de fumer dans les lieux à usages collectifs ; les attroupements autour des bars cristallisent les tensions, avec également des problèmes de déambulation nocturne. Les états généraux de la nuit en novembre 2010 répondent à cette recherche d’équilibre entre l’animation nocturne, les travailleurs de nuit et la tranquillité des résidents. Pendant deux jours, des expositions, des débats, des présentations de nouvelles études, et des ateliers de réflexion s’organisent autour de ce sujet703. Cet événement a marqué

                                                                                                               

699S. MALLET, Des plans-lumière nocturnes à la chronotopie, Vers un urbanisme temporel, thèse de doctorat en

urbanisme, T. PAQUOT (DIR.), Institut d’Urbanisme de Paris Université Paris Est- Paris 12, 2009, p. 297 : Sandra

Mallet détaille les quatre chartes déjà instaurées, en 2009 une cinquième se met en place, la charte locale du port de la Gare.

700Mairie de Paris « Guide méthodologie d’élaboration - chartes locales des usages de la rue » – disponible sur le site de la Mairie de Paris

701Site du conseil de la place Sainte-Catherine : Compte-rendu de la réunion du 2 février 2011 (http://www.parisplacestecatherine.com/pmscreunions.htm)

702Hôtel de Ville : Cote 207500(A), étude « Paris la nuit : étude exploratoire » de février 2004 commandée par le bureau des temps et direction de la Voirie et des déplacements.

703Hôtel de Ville : Cote 208922, dossier de presse que les États généraux de la nuit de novembre 2010, réalisé par la Mairie de Paris.

le début de plusieurs dispositifs, auxquels participe parfois le bureau du temps avec des partenaires. Les premières interventions du bureau des temps portent sur les conflits liés à l’espace public : comité de médiation composé de commerçants, de riverains et d’agents de mairie sur le respect des règlementations liées aux terrasses et sur le partage de la rue, et expériences pour objectiver les nuisances sonores. Il agit également pour l’égalité face à la nuit avec des expériences de sensibilisation variées. Une de ses missions est de développer la vie nocturne avec la création de nouveaux espaces : jardins, square de la Gaité Lyrique, salles de foyers pour les adolescents. Il est aussi chargé des études sur les comportements à risques puis des expériences de préventions704. Le bureau des temps a également participé à des

campagnes de sensibilisation auprès des fumeurs et a contribué à la simplification des demandes pour la pose de cendriers sur l’espace public705. Un des projets phare au lendemain

des États Généraux de la nuit est les Pierrots de la nuit, mis en place par l’Association de Médiation pour un Usage Optimal de nuit. Ce sont des équipes itinérantes de médiation artistiques et sociales luttant contre les nuisances sonores706. Mais si cette invention est encore

saluée quelques années après par la mairie, la préfecture et le syndicat national professionnel des métiers du CHRD et Co (regroupant les discothèques, les bars, les restaurants entre autres), elle est décriée par les associations des riverains qui la trouvent inefficace voire dangereuse. Les états généraux, comme les chartes ont surtout permis de constituer des comités de suivi où les différents acteurs se rencontrent, mais où peu de solutions semblent se concrétiser707.

4. Un urbanisme temporel ?

Une première étape est d’éclairer la notion de temps utilisée par les acteurs parisiens. Globalement, d’après les comptes-rendus des mandats, le terme temps fait référence à un temps social et le rythme signifie plus l’appropriation par un individu ou un groupe d’individu d’un temps social (comme la nuit). Le terme rythme est également utilisé pour décrire les temporalités d’un espace : « Il est donc normal que certains quartiers de notre capitale vivent à un autre rythme que des quartiers résidentiels […] Pour le reste, le temps du dimanche, temps de repos respecté pour une majorité de citoyens, ne doit pas être sacrifié à une vision de                                                                                                                

704Archive de Paris : Cote 3789 W 13, liste des projets engendrés par les États généraux de la nuit et de leurs responsables. 705Site de la Mairie de Paris, rubrique « Paris la nuit » écrit le 15 juillet 2014, consulté le 24 mai 2015

706Site des pierrots de la nuit – rubrique présentation, consulté le 24 mai 2015, http://www.lespierrotsdelanuit.org/pages/le-dispositif/presentation.html

707Compte-rendu du 5ème comité de suivi des États Généraux de la nuit, du jeudi 6 juin 2013, PDF disponible le site de la Mairie de Paris

l’économie déréglementée, qui ne tient pas compte de la vie familiale et personnelle des salariés et du rythme d’une ville »708. La référence au rythme permet d’illustrer l’opposition

entre des appropriations individuelles des différents espaces. Le bureau des temps souhaitait l’intégration en amont des réflexions temporelles aux projets urbains. Il aurait été associé au travail sur les futurs projets culturels tels que la Gaieté Lyrique ou le 104 rue d'Aubervilliers709, sur le Grand projet de renouvellement urbain parisien (GPRU commencé en

2001)710, et sur les conciliations de rythme dans les quartiers de la politique de la ville711. Il

participe également avec la mairie du 13e au chantier Paris Rive Gauche autour de plusieurs

projets sur la qualité de la vie, les temporalités et l’animation712. Il est associé au projet de

requalification du quartier des Halles au début des années 2000, mais il n’a pas été possible de savoir si il en avait suivi le déroulement complet. Pour ce projet le bureau des temps aurait permis la prise en compte des rythmes des différents usagers du quartier et la redéfinition des équipements de services publics de proximité proche des Halles713. Depuis la deuxième

mandature de M. Delanoë ce projet est piloté par Anne Hidalgo et Pierre Mansat. Anne Hidalgo est devenue l’adjointe à l’urbanisme et à l’architecture et Pierre Mansat est chargé de « Paris Métropole » et des relations avec les collectivités territoriales d’Île-de-France. D’après ce dernier le chantier des Halles est un terrain d’application privilégié de la réflexion sur les temporalités urbaines. De plus, il prend en compte l’offre des services nocturnes, et projette la création d’un kiosque d’information ouvert de 6h à minuit. On peut imaginer que les élus ayant travaillés étroitement avec le bureau des temps soient enclins à intégrer la réflexion temporelle dans l’urbanisme.

L’exemple parisien témoigne de l’abandon progressif d’une action en faveur du partage des rôles et de l’égalité entre les sexes pour l’amélioration du service public. Ces exemples amènent à penser que la plus-value apportée par le bureau des temps à la mairie n’est pas tant des actions concrètes que d’avoir pensé des manières de mener des projets                                                                                                                

708Bertrand Delanoë et l’équipe municipale, Compte-rendu du mandat de 2010, 88p. consultable sur le site de la Mairie de Paris

709Timétis, Le bureau des Temps de la ville de Paris : Construire un dialogue social territorial ?, 2004, p.14- PDF disponible sur le site de publication Calaméo.

710Ibid. p.14

711Rapport d’information fait par M. Edmond Hervé, au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la

décentralisation sur les politiques temporelles des collectivités territoriales, Séance ordinaire du Senat N°558, 22 mai 2014 disponible sur le site du sénat, p. 122

712Ibid.

713Timétis, Le bureau des Temps de la ville de Paris : Construire un dialogue social territorial ?, 2004, p.14- PDF disponible sur le site de publication Calaméo.

différemment, formalisé des espaces de dialogue, qui influencent les acteurs. Au-delà des actions temporelles, les structures italiennes ont surtout été saluées pour la démarche qu’elles préconisent : transversalités et pluridisciplinarités des solutions, nouveaux modes de concertations et de participation714. Pour Jean-Yves Boulin, elles sont des nouvelles formes de

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