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Les règles de bonnes pratiques

3. La greffe et les greffons

3.4. Les règles de bonnes pratiques

Cliniquement le corail est utilisé avec succès dans la chirurgie de fusion vertébrale, la chirurgie de la boite crânienne et en dentisterie (Parizi et al., 2013).

D’après Pountos, et Giannoudis (2016), le corail n’est pas cytotoxique et permet une croissance cellulaire. Il n’apporte ni plus ni moins d’infection qu’une greffe autologue soit entre 0 et 11%

de complications (Decambronet al., 2017).

D’après Demers et collaborateurs (2002), les études in vivo chez le rat, le porc ou encore le lapin n’ont fait état d’aucune réaction inflammatoire et d’aucune colonisation immunologique.

La greffe de corail n’est pas génotoxique, et est biologiquement inerte (Puvaneswary et al., 2013).

Comme pour l’autogreffe, le respect de certaines règles est nécessaire, notamment au niveau de la protection de l'architecture corallienne pendant la manipulation et la mise en forme.

Il faut souligner la nécessité pour une greffe corallienne d'être en contact intime de tous côtés avec le tissu osseux ou pour le moins d'avoir une surface importante en contact avec le tissu osseux. (Demers et al., 2002).

De plus Demers et collaborateurs (2002) mettent en avant l’importance d’éviter un contact direct entre le corail et le tissu fibreux ce qui peut ralentir la formation d’os nouveau.

La stabilité de la greffe dans le site d’implantation, le positionnement du corail dans une zone strictement viable et aseptique et loin des éventuels sites d'infections, l’absence de solutions pouvant détruire l'architecture corallienne ou empêcher l'invasion cellulaire, sont également des facteurs à prendre en considération (Pountos, et Giannoudis, 2016).

Une brèche de la dure-mère avec présence de liquide synovial contre-indique une telle greffe, de même qu’un site dévascularisé susceptible de générer une nécrose osseuse (Pountos, et Giannoudis, 2016).

L’importance de la zone d’implantation est tout aussi primordiale. En présence de contraintes exercées au niveau du site d’implantation trop importantes, le greffon ne pourra pas accomplir son travail de soutien, synonyme d’échec (Pountos, et Giannoudis, 2016).

Conclusion

Depuis que le besoin de greffons osseux s’est manifesté, de nombreuses recherches ont été entreprises pour pallier aux limites de l’autogreffe, référence en la matière.

Le corail loin d’être une utopie, s’est révélé être un substrat intéressant car doté d’une excellente morphologie interne, d’une bonne connexion, ainsi que d’une capacité de biodégradation utile à l’os pour se remodeler de manière synchrone à son élimination. Cette élimination dépend cependant de l’espèce de corail utilisée.

L’exosquelette est important pour la greffe car il possède un bon pouvoir ostéoconducteur.

Cette intéressante propriété du corail est liée aux pores entrant dans sa composition.

Malheureusement le corail montre aussi des propriétés insuffisantes, s’il est utilisé seul, en ce qui concerne l’ostéoinduction. De nombreuses recherches ont permis de trouver des palliatifs à son manque de pouvoir, notamment par l’association de facteurs de croissance, de cellules mésenchymateuses, et de tissu adipeux.

L’utilisation des greffons coralliens reste encore confidentielle quoique ceux-ci soient utilisés avec succès dans la chirurgie de fusion vertébrale, au niveau de la chirurgie de la boite crânienne et en dentisterie, mais semble monter en puissance en médecine vétérinaire.

Le greffon de corail est l’objet de nombreuses études et de nouvelles avancées sont attendues dans un futur proche. A ce jour, l’agrégation au corail de facteurs de croissance et de cellules mésenchymateuses semble la plus pertinente.

Les agrégations au corail de facteurs de croissance couplés à d'autres types de cellules devront être évaluées dans une même expérience pour déterminer la meilleure association possible, notamment la comparaison de l’association facteurs de croissance / cellules mésenchymateuses versus facteurs de croissance / tissu adipeux.

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