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Questions portant sur le processus de stérilisation

Chapitre 3 Etat des lieux des pratiques de stérilisation hospitalière en région Rhône

3.2 Quelques résultats statistiques

3.2.5 Questions portant sur le processus de stérilisation

Les informations portant sur le processus de stérilisation sont très importantes pour construire un modèle générique de simulation qui représente le fonctionnement des services étudiés. Dans l’enquête, il y a des questions qui concernent ces informations. De plus l’enquête donne aussi l’évaluation des responsables sur leurs services de stérilisation avec plusieurs critères (la qualité du service, le temps de séjour d’une boîte, les stocks…). Ces évaluations nous aident à

faire une comparaison entre les résultats de notre modèle et la réalité des services de stérilisation.

Les réponses aux questions « Pré-désinfection ?» (Q67), « Durée moyenne réelle de la pré-désinfection ? » (Q68), et « Fréquence des cas de pré-pré-désinfection de durée excessive (plus de 50 minutes) ? » (Q69) nous fournissent les informations nécessaires pour modéliser l’étape de pré-désinfection. Nous observons que tous les services réalisent une pré-désinfection. Dans 55% des cas, le matériel arrive dans le service de stérilisation en cours de pré-désinfection, dans 41% des cas il arrive dans le service de stérilisation après la pré-désinfection, et dans les 4% des cas restants la pré-désinfection s’effectue dans le service de stérilisation. Nous observons que la durée de pré-désinfection ne dépasse 30 minutes que dans 5% des cas, et que 91% des services affichent une durée de pré-désinfection comprise entre 15 et 30 minutes. Pour 40% des répondants, les pré-désinfections de durée excessive (plus de 50 minutes) sont occasionnelles. Rappelons que la durée idéale de l’étape de pré-désinfection est de 15 minutes et que la durée réelle de pré-désinfection est souvent supérieure à cette durée idéale. Cette durée de pré-désinfection ne doit pas être trop longue car les produits chimiques contenus dans le bain de trempage provoquent un vieillissement prématuré des instruments (la durée maximale acceptable est de l'ordre de 50 minutes).

Les informations sur l’étape de rinçage se retrouvent dans les réponses aux questions « Faites-vous un rinçage manuel avant le lavage en laveur désinfecteur ? » (Q70), et « Sur un laveur désinfecteur, commencez-vous le cycle de lavage par un cycle de rinçage ? » (Q71). En termes de chiffres, 73% des services réalisent un rinçage manuel avant le lavage. Nous observons cependant que 81% des répondants effectuent un cycle de lavage commençant par un rinçage. C'est-à-dire qu’il y a une forte proportion de double rinçages (manuel et laveur) : 57%.

La réponse à la question « Pourcentage estimé de lavage manuel ? » (Q72) indique que 38% des services réalisent un lavage manuel de plus de 10% de l’activité totale de lavage. Cela indique que le lavage manuel est une pratique qui demeure importante.

La question « Règle générale de chargement des laveurs ? » (Q77) identifie le choix des règles pour charger les DM et leurs conteneurs dans les laveurs. La règle de maximisation des

minimisation des encours en amont des laveurs (réduction du stock en attente de lavage) est choisie par 35% des services et d’autres règles de chargement sont appliquées par 10% des services.

Les questions « Reconfection réalisée par des IBODEs du bloc opératoire ? » (Q79) et « Outil d’aide à la reconfection ? » (Q80) donnent des informations sur la recomposition des boîtes et des sachets à l’issue de l’étape de lavage. Dans 58% des cas, la réalisation des reconfections par des IBODEs du bloc opératoire est rare ou inexistante. La tâche de recomposition ne dépend pas alors des ressources IBODEs qui sont affectées au bloc opératoire. De plus, nous observons que 95% des services ont mis en œuvre des listes de composition pour recomposer les boîtes et 81% des services utilisent des photographies pour faciliter la recomposition. Dans l’aide à la recomposition, la mise en œuvre de support informatique dans les services de stérilisation est aujourd’hui minoritaire (33%) mais elle est en forte croissance.

La question « Règle générale de chargement des autoclaves ? » (Q83) identifie le choix des règles utilisées pour charger les boîtes et les sachets dans les autoclaves. La règle de maximisation des charges (quantité de boîtes et de sachets maximum) est utilisée par 63% des services répondants, la règle de minimisation des encours en amont des autoclaves (réduction du stock en attente de stérilisation) est choisie par 26% des services et d’autres règles de chargement sont appliquées par les 11% restants.

Les informations sur le processus global sont tirées des questions « Durée normale du processus pour un lot (une boîte) ? » (Q84), « Quelle est la durée moyenne pour un traitement en urgence ? » (Q85) et « Urgence : avez-vous des équipements dédiés ? » (Q86). Une moitié des services estime que son temps de séjour est inférieur à 4h, l’autre moitié des services pense avoir un temps de séjour compris entre 4h et 5h, notons que seul un service pense avoir un temps de séjour supérieur à 6h. Pour ce qui concerne la durée moyenne d’un traitement en urgence, la moitié des répondants estime avoir une durée de traitement inférieure à 3h, et l’autre moitié des services pense avoir une durée comprise entre 3h et 4h, seul un service estime cette durée à plus de 4h. De plus, seul un service, qui est le service le plus grand en termes de volume d’activité et de taille d’infrastructure, dispose d’équipements spécifiques (laveur et autoclave) dédiés au traitement des cas « urgents ».

Les données sur les stocks sont extraites des questions « En fin de journée, dans quel(s) état(s) trouve t’on des lots non traités ? » (Q87) et « Votre ou vos goulet(s) d’étranglement ? » (Q88). Les réponses nous révèlent que les lots non intégralement traités en fin de journée, ont au moins passé les étapes de lavage, rinçage et séchage pour 68% des services, qu’ils ont également passé l’étape de conditionnement pour 63% des services et sont même dans un état « stérilisé non livrés » pour 47% des services. Divers goulets d’étranglement ont été cités. Une grande proportion des services (55%) constate que l’étape de lavage constitue un goulet d’étranglement. Pour 40% des services, l’étape de conditionnement est un goulet d’étranglement, pour 30% des services le transport bloc-stérilisation représente un goulet d’étranglement et 20% des services estiment que le transport stérilisation-bloc est un goulet d’étranglement.

Les responsables des stérilisations nous livrent une évaluation de leur service au travers des questions : « QUALITE, auto-évaluation de l’existant : comment qualifieriez-vous le niveau de prestation de la stérilisation centrale ? » (Q89), « DELAIS : quels sont vos objectifs de performance ? » (Q90). Sur la qualité, 85% des répondants évaluent leurs services aux niveaux « bon » (pour 31%) et « très bon » (pour 53%), et ils sont 16% à penser que leur service a un niveau « satisfaisant ». Pour les informations relatives au délai espéré, 35% des responsables veulent un temps de séjour inférieur à 4h, 20% le veulent inférieur à 3h, 15% le veulent inférieur à 5h, 15% le veulent en fonction du besoin et 10% le veulent le plus court possible.

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