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Chapitre V : Évaluation subjective de l’environnement sonore

Section 2 (Question 3/4)

Figure V-40 : Une relation inverse entre bruit mécanique (Question 3) et non mécanique (Auteur).

Une relation inverse entre le taux de présence de bruit mécanique et non mécanique peut être facilement remarquée. Il ressort clairement de la figure (v 40 et 41) que plus la présence de bruit mécanique est forte, plus la présence des autres sons est faible. Cette relation est très évidente dans le cas des séquences sonores n 3, 5 et 9 qui sont marquées par une forte présence

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de bruit routier selon l’évaluation des sujets en comparant aux autres environnement sonore et une très faible présence de sons non mécaniques qui ne dépasse pas 1,5 sur une échelle de 5.

D’autre part, nous notons qu’une faible présence de bruit routier est toujours compensée par une forte présence d’autres sons naturels ou bien humains, comme le cas des environnements sonores n 25, 26 et 20.

Figure V-41 : Une relation inverse entre bruit mécanique (Question 3) et non mécanique (Question4) (Auteur).

Corrélation entre les variables subjectives et objectives

Des tests de corrélation de Pearson ont été effectuésdans cette phase afin de déterminer la relation entre les différentes variables de questionnaire, les deux types des paysages sonores (Hi_Fi, Lo_Fi) et le niveau d’intensité sonore mesuré in situ. Les résultats sont montrés dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 29 : Résultats de test de Pearson (Auteur).

Intensité

** Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed).

Comme nous pouvons le voir dans le tableau 29, le coefficient de corrélation de Pearson entre les variables du questionnaire, le type de paysages sonores selon la classification de Schäfer et le niveau d’intensité sonore mesuré est compris entre 0,968 <r <0,726, ce coefficient est très significatif dans le seuil de p = 0,000 (Howitt et Cramer, 2003). Une très forte corrélation entre toutes ces variables est donc confirmée (**).

Les corrélations positives significatives sont en vert, alors que les corrélations négatives significatives sont en bleu. La lecture du tableau nous permet de déterminer :

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Relation entre les variables de questionnaire

Figure V-42 : Corrélation entre les variables de questionnaire (Auteur).

D’après le tableau 29 et la figure V-42, nous pouvons constater ce qui suit :

- L’existence d’une forte relation positive entre l’agréabilité de l’environnement sonore, l’intensité sonore perçue et le niveau de présence des sons non mécaniques, par contre, l’existence d’une forte relation négative entre l’agréabilité et le niveau de présence des sons mécaniques.

- L’existence d’une forte relation négative entre l’intensité sonore perçue et la présence de sons mécaniques, alors qu’une forte relation positive entre l’intensité sonore perçue et la présence des sons non mécaniques peut être observée.

- L’existence d’une forte relation négative entre la présence des sons mécanique et non mécanique.

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Relation Leq, intensité sonore perçue et agréabilité

Figure V-43 : Corrélation Leq, l’intensité sonore perçut et l’agréabilité (Auteur).

Une cohérence entre la dispersion des points correspondant à l’intensité sonore perçue et à l’agréabilité peut être observée dans ce graphe. Les points semblaient s’agglomérer autour de deux droites ce qu’il s’agissait d’une relation linéaire négative entre le leq et ces deux variables. En effet, plus le Leq (1min) augmente, plus le niveau de l’intensité sonore perçu et de l’agréabilité diminuent.

Rappelons que l’échelle de l’intensité sonore perçue est inversée dans ce questionnaire, plus le niveau de l’intensité sonore perçu est grand, plus l’environnement sonore est calme, le 1 correspondant à très bruyant alors que le 5 correspondant à très calme, voir la figure ci-dessous.

Figure V-44 : Echelle de jugement de l’intensité perçu (Auteur).

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Relation leq, la présence des sons mécanique et non mécanique

Figure V-45 : Corrélation leq, la présence des sons mécanique et non mécanique (Auteur).

Cette figure montre le type de relation entre le leq(1min), le taux de présence des sons mécanique et non mécanique.

Le niveau de l’intensité sonore (leq) dépend fortement des composants de paysage sonore. Plus le taux de présence des sons mécaniques est important, plus le niveau d’intensité sonore est élevé, alors que la présence des sons non mécanique est faible.

Relation leq, type de paysage sonore (Hi_Fi, Lo_Fi).

Figure V-46 : Relation leq, type de paysage sonore (Hi_Fi, Lo_Fi) (Auteur).

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À partir de cette figure, il est clair que les deux types de paysages sonores Lo_Fi et Hi_Fi dépendent fortement du niveau d’intensité, la majorité des paysages sonores classés Hi_Fi ont des faibles niveaux d’intensité sonore qui ne dépassant pas 62 dB en comparant avec les environnements sonores Lo_Fi où le niveau de l’intensité sonore mesuré est supérieur à 62 dB.

Conclusion

Dans un premier temps, nous avons procédé à une brève description de l’environnement et de l’ambiance des sites échantillonnés et à une brève analyse des principales modes d’enregistrement et de restitution sonores avant d'effectuer la compagne de mesure et d’enregistrement.

Cette étape est organisée en trois phases, dans la première, nous avons effectué un mesurage de bruit sur le terrain en utilisant un sonomètre, le traitement des résultats des mesures est effectué en comparant les valeurs mesurées avec les normes nationale et internationale.

Ensuite, dans la deuxième phase est après le traitement des pistes sonores enregistrées in situ dans le laboratoire, nous avons effectué un questionnaire afin d’évaluer la qualité des environnements sonores étudiés. Dans la troisième phase, un classement des environnements sonores enregistrés a été effectué selon le classement de Schäfer (2003) (Lo-Fi, Hi-Fi) après le traitement des pistes sonores à l’aide d’un logiciel spécialisé (S_TOOLS-STx).

À la fin de ce chapitre, nous pouvons conclure d’après les résultats du questionnaire et de la comparaison des résultats des mesures aux recommandations nationales et internationales que, la présence d’un problème de pollution sonore est assez importante dans cette ville et qu’il dépend principalement du niveau d’intensité sonore et au taux de la présence de trafic routier.

D’autre part, et à la base des résultats des tests de corrélation de Pearson, nous avons déterminé qu’il existe une relation significative entre le niveau d’intensité sonore, les composantes de l’environnement sonore, la perception humaine et le type de paysage sonore (Lo-Fi et Hi-Fi).

Chapitre 6 : Effet de la morphologie urbaine sur la distribution du bruit de la route.

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Chapitre VI : Effet de la morphologie urbaine