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◗ Quelles sont les possibilités de promotion ?

Quelles sont les possibilités de promotion ?

Les métiers des personnels de surveillance offrent une grande diversité de postes à des niveaux de responsabilité différents.

En outre, le personnel de surveillance se compose d’un corps de personnels de caté-gorie C (surveillants, surveillants principaux, premiers surveillants et majors) et d’un corps de personnels de catégorie B (lieutenants, capitaines et commandants péni-tentiaires). Le surveillant a donc la possibilité de progresser et de devenir, par concours, examen ou à l’ancienneté, surveillant brigadier, premier surveillant, major, lieutenant, capitaine ou commandant pénitentiaire.

Une promotion interne permet :

– l’accès au grade de premier surveillant par concours professionnel ou au choix ;

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votre concours, votre métier 10 questions-réponses

– l’accès au corps de commandement du personnel de surveillance (lieutenant pénitentiaire) par concours interne ;

– l’accès par concours interne aux autres corps de personnels des services déconcentrés de l’administration pénitentiaire (secrétaire administratif, conseil-ler d’insertion et de probation, directeur des services pénitentiaires).

Le statut des personnels de surveillance, en vigueur depuis avril 2006, leur permet d’évoluer plus rapidement vers des postes d’encadrement (premiers sur-veillants et majors) puis d’accéder à des postes de commandement (lieutenant, capi-taine, commandant pénitentiaires). Ils peuvent être amenés à assurer les fonctions de chef d’établissement dans des maisons d’arrêt et établissements pour peine de moins de 200 places.

Les surveillants peuvent par sélection interne avoir accès à des fonctions spé-cialisées telles que moniteur de sport, chargé d’application informatique, membre d’une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS), formateur.

Les surveillants peuvent, après cinq ans d’ancienneté dans le corps (périodes de for-mation comprises), par une validation des compétences sous forme d’unités de valeur, devenir surveillants brigadiers.

Le surveillant brigadier est un surveillant expérimenté auquel sont confiées plus de responsabilités, mais il n’est pas le supérieur hiérarchique des autres surveillants.

Les surveillants et surveillants brigadiers peuvent, après six ans d’ancienneté, par concours interne, atteindre le premier niveau des postes d’encadrement, celui de premier surveillant. Après treize ans de service au sein de l’administration péni-tentiaire dont quatre ans dans son grade, le premier surveillant peut devenir, par examen des capacités professionnelles, major pénitentiaire.

Les premiers surveillants et majors pénitentiaires ont pour mission principale d’encadrer une équipe en détention. Les premiers surveillants peuvent occuper des fonctions spécialisées telles que formateur du personnel, référent local informa-tique, coordinateur du service des sports. Les majors peuvent être responsables de secteurs particuliers, gérer les équipements et les matériels de sécurité…

Les premiers surveillants et majors pénitentiaires âgés de 38 ans au moins, après quinze ans de service dont cinq ans d’encadrement, peuvent devenir au choix lieutenants pénitentiaires. C’est le premier niveau du corps de commandement. Au bout de deux ans, ils peuvent être promus capitaines pénitentiaires. Ces derniers, après six ans, peuvent accéder par un examen professionnel au grade de comman-dant pénitentiaire.

Jérôme, surveillant affecté au vestiaire d’un centre pénitentiaire

J

e suis surveillant depuis 15 ans, dont 6 ans passés à ce poste. Ici nous voyons les détenus à l’arrivée et à la sortie. C’est tout. Nous sommes un point d’entrée.

L’accent est mis sur le respect de la procédure qui devient la base de tous nos gestes et l’essence même de notre mission. Nous avons obtenu un label de qualité l’an dernier dans le cadre des règles pénitentiaires européennes. Mon service a fait l’objet d’une reconnaissance par un organsine de certification indépendant.

Nous devons repasser un audit début avril pour obtenir une prolongation du label de 3 ans. Je ne suis pas inquiet car nous sommes rodés.

Après mes études de comptable, j’ai fait plusieurs missions d’intérim peu pas-sionnantes. J’ai vite décidé de changer d’orientation et j’ai passé le concours de surveillant. Mon premier poste était dans un greffe. J’aimais les aspects mathé-matiques de la fonction et les calculs de remises de peines. C’est d’ailleurs un poste vers lequel je retournerai volontiers si j’en ai l’occasion. On suit le détenu via son dossier pénal, ce qui apporte une dimension supplémentaire au métier liée à cette matière technique.

La labellisation n’a pas changé notre façon de travailler. Les gestes sont les mêmes. Les process sont juste plus formels et la traçabilité optimale. Avant, le détenu posait ses affaires dans un carton et nous réalisions le tri après son départ du vestiaire. Maintenant, nous réalisons l’état des lieux de ses affaires en sa pré-sence, nous listons le tout et il signe. Aucune réclamation n’est possible doréna-vant à la libération. C’est une garantie pour le détenu comme pour nous.

Aujourd’hui, après 15 ans de pénitentiaire, je m’efforce de faire mon travail du mieux que je peux. Je ne veux pas décevoir ma hiérarchie ni les collègues, ni les autres services qui comptent sur nous.

Tous les soirs je m’entraîne au ping-pong et je participe à des championnats régionaux le week-end. Je pratique depuis 20 ans. C’est la clé de l’équilibre lorsque l’on fait un métier stressant comme le nôtre : un surveillant, encore plus que les autres, a besoin d’une vie familiale stable et d’une activité à côté qui sert de sou-pape. On ne se laisse pas manger par le boulot.

armand, surveillant dans un établissement d’outre-mer

J

e cherchais du travail et un ami m’a parlé des concours du service public. J’en ai passé trois : police, pénitentiaire et gendarmerie. J’ai opté pour la pénitentiaire pour rester chez moi. Outre-mer, le surveillant est respecté, c’est un fonctionnaire qui a sa place dans la société. Il est bien vu. C’est un métier que l’on ne choisit pas toujours mais que l’on apprend à apprécier.

5 témoignages

Votre concoUrs, Votre métier 5 témoignages

Quand j’ai débuté en 1979, c’était le Moyen Âge. J’ai connu cette époque sans télévision, sans petit déjeuner, sans rien, mais avec la peine de mort. Je me souviens encore d’un condamné à qui les autres détenus disaient qu’il allait se faire couper la tête. À l’époque, aller en prison était une expérience avilissante, vécue comme un déshonneur. Aujourd’hui c’est une expérience presque banale, un passage obligé pour certains qui veulent devenir des caïds.

En tant que surveillant, je dois faire appliquer le règlement mais en restant souple. Il faut trouver le juste équilibre. Avec les détenus, même si je n’excuse rien, j’ai appris à faire la part des choses. Je reste toujours respectueux et je suis toujours ouvert au dialogue. Parler peut tout résoudre. La force doit rester la dernière option. On trouve toujours une faille dans la carapace.

J’essaye d’accéder aux demandes des détenus si leur requête ne met pas en cause la sécurité de la détention et si elle est faisable. Le rôle du surveillant c’est bien sûr de garder, mais aussi de rendre la vie carcérale la moins difficile possible.

Je pars à la retraite bientôt mais mon expérience sert aux jeunes surveillants qui arrivent dans mon établissement. Je ne vais pas laisser un jeune se planter. Je leur dis qu’il ne faut jamais promettre quelque chose et ne pas le faire. Ça crée des tensions. Il faut dire oui ou non et expliquer. Faire ce que l’on dit. C’est l’essentiel.

alain, chef de détention

M

a fonction consiste avant tout à écouter, à dialoguer, à favoriser la concerta-tion. Les agents viennent parce qu’ils savent qu’ils vont obtenir une réponse.

J’ai passé plusieurs concours, je suis devenu surveillant à 24 ans. Comme j’étais bien classé, j’ai pu choisir mon affectation et rester dans ma région. Quand je suis partie de la fonderie, mon chef m’a dit qu’il ne me voyait pas « porter les clés » toute ma vie. Il avait raison, j’ai rapidement passé d’autres concours à l’interne. Je suis officier depuis 2000. Je doute toujours. Quand je suis passé premier surveil-lant, je me demandais si j’allais réussir. Et en fait, à chaque fois tout se passe bien.

Ce que j’aime dans mon métier, c’est le contact avec les partenaires de la déten-tion, être au cœur des choses, participer à l’évolution.

Les évolutions de l’administration offrent de nombreuses opportunités lorsque l’on veut s’impliquer. Il faut juste être honnête et savoir si l’on veut évoluer. Lorsqu’un projet nouveau va voir le jour, les personnels sont nombreux à être candidats pour y participer. Il faut même parfois mettre en place des procédures de sélection, des listes d’attente. De nombreux personnels ont une richesse, une motivation, une véritable envie.

Les personnels sont jeunes, très fiables et motivés. Nous travaillons bien ensemble et je sais pouvoir compter sur eux en toutes circonstances. Certains doivent encore faire leurs preuves. Il faut les laisser se débrouiller car c’est aussi comme cela qu’on apprend. Au début, il faut être indulgent avec ceux qui commettent des erreurs.

C’est un métier difficile. Si le personnel est à l’aise et sait qu’il est soutenu, le travail s’en ressent et la détention est calme. À l’inverse, un personnel frustré va créer une atmosphère tendue en détention.

stéphanie, conductrice de chien de recherche dans une brigade cynotechnique

J

’ai 29 ans et je suis la première et la seule femme de la brigade. J’ai connu mon chien et « coéquipier » en avril 2010 à l’école cynotechnique de la police où j’ai reçu ma formation. Mon chien est spécialisé dans la recherche d’armes et d’explosifs.

J’ai d’abord commencé comme chef de rang dans la restauration. Mon bac hôte-lier en poche, j’ai accepté un premier poste dans un restaurant gastronomique puis en brasserie, secteur où le stress et l’action prédominent. Malgré l’intérêt de mon travail, il me manquait quelque chose : l’uniforme. Mes parents étaient tous deux militaires de carrière. L’uniforme c’est une histoire familiale, une seconde nature. J’ai passé le concours de surveillant à 26 ans.

J’ai découvert par hasard dans mon ancien établissement une affichette scotchée dans la salle d’appel. C’était la conjugaison parfaite, le métier idéal : conductrice de chien. Un poste qui mixte au quotidien de l’action, la rigueur, le sport et les chiens. En bref, être à mon travail et faire ce que j’aime le plus. Il fallait que je le décroche absolument. Je n’avais pas la formation canine demandée mais j’en ai fait des tonnes dans ma lettre de motivation sur mon expérience et mon amour des chiens qui vaut tout les diplômes du monde. J’ai potassé des livres sur l’éle-vage, l’anatomie. Je me suis beaucoup préparée et j’ai rapidement convaincu le jury.

Je suis la première femme à intégrer la brigade, on m’observe donc forcément plus que les autres agents. Il fallait que je sois la meilleure. Ma faculté à me concentrer rapidement, la gestion du stress, la rigueur sont des qualités précieuses acquises dans l’hôtellerie. C’est un atout lors des interventions souvent délicates qui peuvent survenir à tout moment. Ici, on dépend du téléphone et des missions.

Aucun jour ne se ressemble. Si en entraînement l’ambiance est décontractée, en conditions réelles nous avons une grosse pression. Lorsque l’on fait appel à nous, c’est qu’il y a une suspicion de présence d’un objet illicite ou dangereux. Lorsque nous investissons une zone, pour des raisons de sécurité, nous devons être sûrs qu’aucun élément n’a été oublié. Nous devons être rigoureux et méthodiques.

J’indique au chien les endroits à couvrir, à moi de déterminer les méthodes d’in-vestigation. Nous sommes complémentaires.

Patrick, surveillant affecté à l’unité de visites familiales (UVf) d’une maison centrale

J

e suis entré dans l’administration pénitentiaire par hasard. Après l’armée, j’ai passé des concours. J’ai obtenu celui de surveillant sans aucune idée de ce que j’allais découvrir, sans a priori.

J’ai d’abord travaillé en maison d’arrêt. C’est très stressant.

Maintenant, je m’occupe de détenus condamnés à de longues peines. Il faut être vigilant, observateur. On ne sait pas de quoi notre journée sera faite. La seule certi-tude, c’est qu’il faut pouvoir compter sur ses collègues, car le risque existe. L’esprit d’équipe est essentiel.

Votre concoUrs, Votre métier 5 témoignages

Depuis deux ans, je travaille au sein d’une UVF. Elles permettent aux détenus qui ne sont pas dans les conditions d’obtenir des permissions de sortir de rencontrer leurs familles dans un appartement équipé au sein de la prison. Ces visites durent de 6 à 72 heures, sans la surveillance d’un personnel pénitentiaire. Ce n’est plus un parloir, pas vraiment une sortie mais plutôt une parenthèse hors du quotidien de la détention mais pas très loin non plus.

Surveillant depuis 14 ans, j’ai voulu à 36 ans un poste qui responsabilise. Nous nous occupons des dossiers de A à Z. La direction compte sur nous pour que cela fonctionne. Nous avons un taux d’occupation qui avoisine 95 %. J’ai été surpris par le nombre de détenus. C’était une avancée attendue par beaucoup de détenus parce que, pour certains, leur famille vient de loin, parfois même de l’étranger.

Nous échangeons beaucoup avec les familles et cela nous amène à changer notre regard sur la population pénale. Ce n’est pas facile pour une épouse, une mère ou un enfant de passer une nuit en prison. Nous avons un rôle d’explication et de dédramatisation. Notre présence rassure. Nous sommes en capacité d’intervenir à tout moment au sein de l’unité si un des membres de la famille ou le détenu appelle à l’interphone ou appuie sur le bouton d’alarme.

Mes collègues sont curieux, mes proches aussi. Je leur dis que notre rôle est de réunir les familles, de permettre à ces personnes de voir leurs enfants et de faire en sorte que tout se passe bien durant ces quelques heures. Je suis très fier de participer à mon niveau à ce travail de préparation à la sortie.

Questions

Pour chaque question, une seule réponse est correcte.

QCM (institutions)

1

La France est actuellement sous la Ve République parce que : a. Elle respecte la cinquième Constitution de son histoire

b. La Constitution adoptée en 1789 a été modifiée cinq fois

c. Cinq présidents de la République se sont succédé depuis le général de Gaulle d. Elle respecte la cinquième Constitution républicaine de son histoire

2

Qui, en France, détermine et conduit la politique de la Nation, dispose de L’admi-nistration et de la force armée ?

a. Le peuple

b. Le président de la République c. Le gouvernement

d. Le Premier ministre

3

L’Union européenne est aujourd’hui composée de : a. 25 pays depuis l’entrée de la Roumanie

b. 28 pays depuis l’entrée de la Croatie (1er juillet 2013)

c. 27 pays depuis le départ de la Grande-Bretagne (suite au « Brexit ») d. 26 pays depuis le départ de la Norvège

4

Le tribunal correctionnel juge :

a. Les litiges du quotidien et à la consommation b. Les petits délits

c. Les crimes les moins importants d. Les délits

5

La décentralisation correspond :

a. Au transfert d’un certain nombre de pouvoirs et de compétences de l’État aux collecti-vités territoriales élues

b. Au transfert d’un certain nombre de compétences de l’État aux préfets

c. Au maillage du territoire par un réseau de sous-préfectures et de préfectures qui repré-sentent l’État central

d. À la volonté d’installer des administrations et des grandes écoles en province

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