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QUALITE DES EAUX DE CONSOMMATION PROVENANT DES DIFFERENTS POMPAGES DU LAC

ETUDES PORTANT SUR LA QUALITE SANITAIRE

I. QUALITE DES EAUX DE CONSOMMATION PROVENANT DES DIFFERENTS POMPAGES DU LAC

Une eau de consommation humaine peut-être définie comme telle après un traitement simple (floculation, filtration, chloration) et (i) ne pas permettre de prolifération d’algues, (ii) présenter de faibles concentrations d’éléments métalliques, (iii) avoir des concentrations nulles ou le plus proches de 0 pour les substances de synthèse d’origine anthropique, (iv) contenir le moins possible d’agents pathogènes (virus, bactéries, champignons, etc..).

Plusieurs pompages au lac sont utilisés pour l’alimentation en eau de consommation, il s’agit notamment :

- du pompage de la baie de Mémard qui alimente en eau potable la ville d’Aix-les-bains et également

plusieurs communes de la CALB (Communauté d’Agglomération du Lac du Bourget) ;

- du pompage de Tresserve qui alimente les communes de Tresserve et du Viviers du Lac ;

- du pompage de l’Abbaye de Hautecombe (alimentation privée).

Les eaux en provenance du lac sont des eaux de type superficiel qui nécessitent un contrôle sanitaire rigoureux et régulier. Ce contrôle est défini annuellement par le service Environnement-Santé de l’ARS Rhône Alpes-DT73.

Les prélèvements et les analyses sont réalisés par le laboratoire Savoie Labo agréé par le ministère de la Santé en ce qui concerne les analyses d’eau potable.

Pour l’année 2010, le présent bilan a été réalisé à partir de 15 analyses effectuées en production (pompages et réservoirs) et 30 analyses effectuées en distribution (robinet du consommateur).

Les paramètres les plus couramment analysés sont les suivants :

- les paramètres microbiologiques : ils concernent la recherche de germes témoins de contaminations

fécales tels que les coliformes (Escherichia coli* par exemple) ou les entérocoques, et de germes pathogènes tels que les Salmonelles (recherchées dans les eaux de surface).

Pour être de bonne qualité bactériologique, une eau distribuée doit satisfaire aux exigences définies en tant que limites de qualité ou en tant que références de qualité, fixées par le Code de la Santé.

Par exemple, pour les entérocoques et les Escherichia coli, la limite de qualité fixée est égale à 0 germe dans 100 ml d’eau distribuée.

- les paramètres physico-chimiques : très nombreux dans les analyses complètes, seuls les plus couramment utilisés pour évaluer la qualité seront évoqués ici.

Par exemple :

● le degré hydrotimétrique (ou TH pour Titre Hydrotimétrique) permet de connaître la « dureté » de l’eau : mesuré en degrés français, il ne fait l’objet d’aucune limite ni référence de qualité, on considère qu’en dessous de 20°F les eaux sont plutôt « douces » et qu’au dessus de 30°F, elles sont plutôt « dures » ● la concentration en nitrates : la limite maximale de qualité est fixée à 50 mg/l (une valeur guide étant donnée à 25 mg/l) ;

● la concentration en fluorures : la limite de qualité maximale est fixée à 1,5 mg/l ;

● la concentration en pesticides : environ 350 molécules sont recherchées en routine, la limite de qualité est fixée à 0,1 µg/l par molécule recherchée et à 0,5 µg/l pour le total cumulé des molécules recherchées ; ● la concentration en Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) : la limite de qualité est fixée à 0,1 µg/l pour la somme des quatre molécules les plus nocives ;

● la concentration en microcystines totales : la limite de qualité est fixée à 1 µg/l pour les eaux distribuées, ce paramètre n’étant mesuré que lorsque les eaux brutes sont susceptibles de connaître des proliférations cyanobactériennes (ce qui est le cas pour le lac du Bourget).

En application du Code de la Santé (article R.1321-15), il existe 3 niveaux de contrôle pour les prélèvements :

- au niveau des captages, des forages ou des prises d’eau : il s’agit du contrôle des eaux brutes ;

- au niveau de la sortie des réservoirs ou des usines de potabilisation : il s’agit du contrôle des eaux

traitées ;

- au niveau du robinet du consommateur : il s’agit du contrôle de l’eau distribuée.

L’eau distribuée (eau de consommation) doit satisfaire à des exigences de qualité de deux types :

- des « limites de qualité » pour les paramètres microbiologiques ou chimiques dont la présence dans

l’eau peut induire des risques sanitaires à plus ou moins long terme ;

- des « références de qualité » pour les paramètres indicateurs du fonctionnement des installations

ou pour certains paramètres chimiques pour lesquels les risques sanitaires induits ne sont pas trop élevés (la présence de sulfates par exemple).

Le nombre d’analyses effectuées annuellement pour une commune ou un syndicat intercommunal dépend principalement du nombre d’habitants desservis et des débits de production nécessaires.

Tous les résultats d’analyses sont répertoriés dans la base nationale de données « SISE-Eaux » (voir Annexe).

communiquée à la commune ou au gestionnaire. Cette fiche doit être jointe à la facture d’eau pour l’information des consommateurs.

Depuis l’année 2007, les fiches qualité peuvent être consultées directement en ligne grâce à internet sur le

site de la préfecture de la Savoie (www.savoie.gouv.fr, rubrique Environnement) ou sur le site de l’Agence

Régionale de Santé Rhône-Alpes (http://www.ars.rhonealpes.sante.fr, rubrique Santé et Sécurité Sanitaire /

Votre environnement/ Eau).

Depuis 3 ans, les résultats d’analyses du contrôle sanitaire au robinet du consommateur sont consultables

en temps réel sur le site dédié du ministère de la Santé : www.eaupotable.sante.gouv.fr .

I.1. Bilan de la qualité de l’eau distribuée provenant du pompage de Mémard

à Aix-les-Bains

L’eau provenant du pompage de Mémard a été de bonne qualité bactériologique au cours de l’année 2010 avec un pourcentage de conformité mesuré de 100 % après traitement. L’eau peut être qualifiée de peu dure avec des valeurs de TH égales à 15 ou 16 °F ; elle contient peu de nitrates avec des concentrations voisines de 3 mg/l ; la présence de pesticides à des concentrations inférieures à la limite de qualité a été détectée dans l’eau brute du pompage, notamment la présence d’atrazine à une concentration de 0,02 µg/l. Concernant la recherche des microcystines, aucune présence n’a été détectée dans l’eau distribuée en 2010.

I.2. Bilan de la qualité de l’eau distribuée provenant du pompage de

Tresserve

L’eau provenant du pompage de Tresserve a été de bonne qualité bactériologique en 2010 avec un pourcentage de conformité mesuré de 100 % après traitement. L’eau est peu dure avec des valeurs de TH comprises entre 15 et 16° F ; elle contient très peu de nitrates avec des concentrations comprises entre 2 et 3 mg/l, la présence de pesticides à des concentrations inférieures à la limite de qualité a été détectée dans l’eau brute du pompage : il s’agit notamment de l’atrazine-déséthyl, présente à une concentration de 0,02 µg/l. Concernant la recherche des microcystines, aucune concentration quantifiable n’a été détectée dans l’eau distribuée en 2010.

I.3. Bilan de la qualité de l’eau distribuée provenant du pompage de

l’abbaye de Hautecombe

L’eau provenant du pompage de l’abbaye de Hautecombe a été de bonne qualité bactériologique en 2010 avec un pourcentage de conformité mesuré à 93,8 % après traitement. L’eau est peu dure avec des valeurs de TH comprises entre 15 et 16° F ; elle contient très peu de nitrates avec des concentrations comprises entre 2 et 4 mg/l. Concernant les pesticides, aucune analyse n’a été réalisée en 2010 que ce soit en eau brute ou en eau distribuée. Les analyses de recherche de microcystines n’ont donné aucune concentration détectable lors des prélèvements effectués.

D’une manière globale, les eaux pompées dans le lac du Bourget distribuées en 2010 ont été de bonne qualité bactériologique et sont restées conformes aux limites et références de qualité fixées par réglementation en vigueur pour tous les paramètres chimiques recherchés. Dans les eaux brutes, on peut noter la présence de bactéries telles qu’Escherichia Coli et Entérocoques qui sont détruites par l’action des traitements ; on peut également noter la présence de pesticides tels que l’atrazine et l’atrazine-déséthyl (produit de dégradation de l’atrazine) pour des valeurs inférieures à la limite de qualité. La question de la persistance de ces triazines dans les eaux du lac du Bourget, sachant que l’utilisation de l’atrazine est interdite sur le territoire français depuis le 30 septembre 2003, reste posée.

Cette année aucune présence de toxines de cyanobactéries n’a été détectée dans l’eau de consommation humaine.

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