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QU'EN EST-IL DE LA STABILITE DES RESULTATS POST-TRAITEMENT ?

Dans le document Mastication et ODF (Page 97-109)

TRAITEMENT ?

Mastication et pérennité des résultats d'expansion transversale

Cette partie se base sur l'étude de Makaremi (40) : contraintes masticatrices fortes et maintien de la dimension transversale, un allié dans la thérapeutique orthodontique ?

L'objectif étant de montrer la corrélation entre l'évolution de la consistance des aliments mastiqués, la croissance cranio-faciale et l'apparition de malocclusions.

Protocole : Utilisation d'une gomme à mâcher dont l'objectif est de permettre lors de sa mastication, l'obtention de contraintes suffisantes pour augmenter de façon significative l'activité des muscles masticateurs.

2 phases expérimentales :

– Phase 1 : Expansion par QH.

– Phase 2 : Sujets témoins laissés en surveillance, sujets tests utilisant la gomme à mâcher.

Objectif :

Attirer l'intérêt des praticiens à se pencher sur la question de savoir si l'introduction de contraintes masticatrices fortes ne pourrait pas être un allié dans le développement harmonieux de la face, la pérennité des résultats obtenus (notamment dans la dimension transversale par la thérapeutique orthodontique) et éviter l'apparition de récidives.

Des études antérieures ont permis de mettre en évidence :

– La prévalence des malocclusions et des anomalies de croissance crânio-faciale est inférieure dans les populations consommant des aliments durs par rapport à celles ayant une alimentation à consistance plus molle.

– Augmentation de la fréquence des malocclusions chez les populations modernes dont les modes d'alimentation ont été modifiés passant progressivement d'une consistance dure à une consistance molle (comparaison de crânes de sites archéologiques et populations modernes). Concernant l'impact des contraintes masticatoires sur la croissance du massif facial, des expérimentations animales viennent appuyer le fait que la mastication joue un rôle important dans les processus de croissance.

En effet, chez l'animal rétrognathe, la variation de consistance des aliments modifie de façon significative le développement de l'étage facial inférieur, en particulier la dimension transversale alvéolaire maxillaire mais n'a que peu d'impact sur l'ensemble du crâne.

Cependant, l'extrapolation à l'homme reste tout de même délicate du fait des différences anatomiques, mais il en ressort qu'une augmentation des contraintes des aliments mastiqués a

un impact sur la croissance crânio-faciale.

Résultats :

– La distance inter-molaires a augmenté de façon plus importante dans le groupe test 6 mois après la fin de l'expansion avec un axe des molaires qui s'est redressé.

→ Les contraintes masticatoires apportent une meilleure stabilité de l'expansion

transversale et un redressement des axes.

Remarque : Le contrôle du torque molaire est primordial selon Raymond (75) (dans la pérennité

d'une thérapeutique d'expansion, rôle que rempli parfaitement la mastication de la gomme dure en permettant un meilleur engrènement).

Le biais qui peut ressortir est la faiblesse de l'échantillon, mais ces résultats sont encourageants et mériteraient d'être appuyés par de nouvelles études.

– En présence de la gomme, il existe une différence significative de la dimension transversale sur le plan alvéolo-dentaire (redressement des axes molaires et meilleur engrènement des secteurs latéraux).

→ Nécessite des études plus approfondies : « Les exercices de mastication permettraient au sujet de se remettre dans son propre patron de croissance équilibrant la fonction occlusale ».

Les travaux de Ingervall et al (24) montrent la réorientation de la direction de croissance dans la dimension verticale chez des sujets hyperdivergents soumis à des exercices de mastication.

Une autre étude menée par Ohira et al (52) chez des enfants en bas âge (4-6 ans) montre que l'introduction de contraintes masticatoires fortes (par l'utilisation d'une gomme à mâcher) dès le plus jeune âge, augmente de façon significative l'activité de la musculature masticatoire et sa performance.

Après 4 semaines d'exercices de mastication d'une gomme à mâcher de consistance dure, la force maximale de mastication s'en trouve augmentée, ce qui appuie les résultats apportés précédemment par Ono et al (53).

En comparaison à des études similaires, il en ressort également que les sujets les plus jeunes sont plus réceptifs aux stimuli environnementaux que la population adulte.

Autre point important, les habitudes alimentaires peuvent aussi influencer la pérennité de la force masticatoire maximale (elle s'en trouve, d'après des études sur animaux, bien supérieure avec une alimentation dure comparativement à une alimentation molle).

Résultats :

Les effets de cet exercice de mastication ont été maintenus 4 semaines après l'arrêt de l'exercice (plus important que chez la population adulte) donc cette étude prouve bien l'influence de la consistance des aliments sur la croissance cranio-faciale.

Avantages :

La mastication du chewing-gum est bien acceptée par les enfants donc cette thérapeutique pourrait tout à fait être appropriée pour les enfants en âge préscolaire pour augmenter la force masticatoire et

RECOMMANDATIONS :

La prise en charge orthodontique est là pour corriger l'hypodéveloppement des structures

maxillo-faciales. En revanche, celle-ci s'attache à corriger la forme.

Si on espère obtenir une pérennité des résultats, il faut bien évidemment attacher une importance toute particulière à la fonction sous peine de récidive inévitable.

Ainsi, la simple correction d'une occlusion inversée n'est pas le garant d'une occlusion pérenne. Cette correction transversale devra impérativement s'accompagner d'une correction fonctionnelle (c'est-à-dire réapprendre à l'individu à mastiquer du côté opposé à l'occlusion inversée afin de retrouver progressivement une mastication unilatérale alternée).

L'objectif étant de prévenir toute récidive et dans ce cas le traitement occlusal aura toutes ses chances de rester stable dans le temps.

En revanche une récidive de la dimension transversale risquera souvent de réapparaitre si la mastication unilatérale dominante persiste du côté qui présentait initialement l'occlusion inversée (75).

Le but étant de donner au système manducateur les stimuli nécessaires permettant un développement harmonieux du massif facial.

De plus, si l'on s'attache à rééduquer la fonction masticatoire, il ne faut pas prendre cette fonction isolément mais l'intégrer au sein d'un environnement fonctionnel global (ventilation, déglutition, mastication, posture) et si un résultat pérenne veut être envisagé, toutes les autres fonctions doivent également être évaluées et corrigées au besoin.

Les exercices de mastication pourraient donc contribuer au bon développement de la fonction masticatoire. Aux vues des conclusions des études précédentes, il semblerait alors judicieux d'accorder une part beaucoup plus importante dans nos traitements orthodontiques, à la réalisation

d'une fonction masticatoire physiologique de qualité, car au travers de cette thèse nous avons

pu prendre conscience que la mastication est un allier, aussi bien pour PREVENIR, TRAITER et ASSURER LA PERENNITE DES RESULTATS.

Conclusion

Cette thèse a été réalisée dans le but de montrer l'importance de la fonction masticatoire dans la croissance du massif crânio-facial et donc l'importance de celle-ci dans nos traitements d'orthopédie dento-faciale.

Au cours de l'évolution de l'Homme, le rôle de la dentition a bien changé. Au départ, les dents sont considérées comme un véritable outil qui permet à l'Homme de survivre à l'environnement dans lequel il se trouve et où la fonction masticatoire se doit d'être très efficace. Ainsi, les mâchoires sont larges, le relief des dents, très abrasé, sans dysmorphose ni malposition dentaire.

De nos jours, l'évolution du régime alimentaire marqué par l'apparition d'aliments cuits et ramollis a repoussé la mastication au second plan, puisqu'il n'est plus nécessaire de mastiquer longuement les aliments pour les rendre aptes à être déglutis.

La mastication est en effet un des moteurs de la croissance crânio-faciale, ce qui implique que si celle-ci n'est plus correctement réalisée, les centres de croissance ne sont plus sollicités.

De plus, on se retrouve alors avec des dents au relief encore très cuspidé, véritable verrou dans les mouvements de latéralités mandibulaires (indispensables à une fonction masticatoire physiologique).

On observe du fait de ce comportement, de plus en plus de malocclusions, encombrements et dysmorphoses en lien avec cette dysfonction.

Il est donc primordial de s'assurer que les enfants mastiquent correctement si l'on veut espérer une croissance harmonieuse ainsi qu'une diminution des dysmorphoses et malpositions dentaires associées à cette fonction. Il est également important de prendre conscience que nos traitements ne pourront rester stables dans le temps qu'à la condition que le contexte fonctionnel soit rétabli. Ceci passe le plus souvent par la correction de la ventilation et de la dysfonction linguale, mais la mastication ne doit pas être laissée de côté si l'on veut éviter tout risque de récidive.

Suite aux données précédentes, il apparaît donc essentiel d'accorder une part importante à la mastication dans le diagnostic et le traitement.

Chez le jeune patient, nous avons montré les effets d'une mastication déficitaire sur la croissance crânio-faciale, c'est pourquoi son interception dès le plus jeune âge reste un objectif à part entière. Pour donner toutes ses chances à l'enfant de mastiquer correctement, il faut garder à l'esprit que l'allaitement au sein est une des principales conditions qui favorisera par la suite la mise en place d'une mastication physiologique.

L'enfant doit apprendre à mastiquer dès le plus jeune âge. Lui faire découvrir les premiers mouvements d'incision dès l'éruption des incisives en lui proposant, sous surveillance évidemment, des morceaux d'aliments plutôt que des purées. Puis la mastication réelle pourra s'établir peu à peu avec l'éruption des molaires. L'enfant étant déjà été habitué aux aliments en morceaux, la mastication physiologique pourra alors s'installer dans de bonnes conditions.

Ainsi, tout au long de la croissance (et même après) la fonction masticatoire doit être sollicitée. Dans ce sens on va alors privilégier les aliments nécessitant un réel travail masticatoire, à savoir des aliments naturel, croquants, durs, crus et éviter la consommation excessive de plats industriels, trop cuits et remplis d'additifs, qui, en plus d'être totalement inintéressant sur le plan masticatoire sont également néfastes sur le plan de la santé générale.

Concernant l'adulte, la dysfonction masticatoire peut entraîner d'autres pathologies telles que récidives de traitement d'orthopédie dento-faciale, troubles des ATM, problèmes parodontaux. C'est pourquoi il est indispensable de se pencher sur la mastication au cours de l'examen clinique de chaque patient.

Dans la continuité de cette thèse, un mémoire est en cours de réalisation, le sujet étant : REGIME

ALIMENTAIRE, MASTICATION CHEZ L'ENFANT ET CROISSANCE CRÂNIO- FACIALE.

Il sera composé de trois parties, une première concernant l'évolution du régime alimentaire et ses répercussions sur la croissance crânio-faciale. Une seconde, qui constituera la part la plus importante de ce mémoire, et qui s'attachera à évaluer, au moyen d'une étude sur base d'enquêtes et de questionnaires, l'importance de l'allaitement auprès des mamans, le régime alimentaire actuel des enfants (cantine et maison) et l'importance accordée à la fonction masticatoire.

La troisième partie quant à elle, sera menée sous forme de campagne de prévention, au moyen de fiches ludiques expliquant l'importance de la fonction masticatoire, les signes à repérer en présence de dysfonction masticatoire.

En effet, une sensibilisation auprès du plus grand nombre (pédiatre, école, maternité, personnel encadrant les enfants...) est indispensable afin de permettre la détection d'une fonction masticatoire inefficace offrant ainsi la possibilité d'une prise en charge le plus précocement possible afin de restaurer les conditions nécessaires à une croissance harmonieuse et un bon développement de nos jeunes patients.

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