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Les efforts entrepris dans le cadre de la mise en place des outils de gestion doivent se poursuivre afin de finaliser le cadre réglementaire et mettre à disposition des outils nécessaires pour l’application intégrale du code forestier. Pour mieux s’adapter au nouveau contexte, la DGEF a entrepris de reformer son organigramme en vue d’un renforcement des capacités opérationnelles pour un meilleur déploiement des effectifs.

Le cadre réglementaire

Par ailleurs, les efforts réalisés pour la mise en œuvre d’une réglementation moderne et favorable à la gestion durable des forêts sont loin d’être arrivés à leur terme, puisque d’importants chantiers doivent se continuer, en particulier :

- finaliser l’ensemble des textes d’application du code forestier (on est encore loin du compte, à moins d’un an de l’application intégrale des dispositions nouvelles) ;

- faire aboutir et appliquer une fiscalité forestière incitative. L’aménagement forestier

- finaliser le guide technique national d’aménagement ;

- appliquer pleinement le code forestier par la mise en œuvre des plans d’aménagement des Concessions Forestières Sous Aménagement Durable (CFAD) et de ceux des Permis Forestiers Associés (PFA) ;

- réviser le manuel national des Principes Critères et Indicateurs d’aménagement en vue de son adaptation aux Concessions Forestières Sous Aménagement Durable (CFAD) ; - monter un système d’information pour mieux suivre la traçabilité des produits issus de

la forêt ;

- mettre en place un observatoire des forêts en partenariat avec le WRI, l’ADIE, le FORAC et les autres acteurs ;

- poursuivre le plan d’affectation des terres en deuxième zone ; L’industrialisation de la filière bois

Restent encore des tâches concrètes à conduire :

- réviser et faire adopter le plan directeur en matière d’industrialisation de la filière bois en vue de la mise en place d’une stratégie nationale pour une transformation plus poussée ;

- finaliser et compléter le guide national en ce qui concerne les clauses contractuelles en matière d’industrialisation de la filière bois ;

- instituer un centre de promotion des bois ;

- mettre en place des structures de formation aux métiers du bois et encadrement des nationaux ; - poursuivre la recherche des mécanismes d’incitation à l’investissement dans le secteur.

- promouvoir de nouveaux mécanismes de financement permettant d’augmenter le rôle des nationaux dans le secteur industriel ;

- conduire une action particulière pour un dimensionnement adéquat des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires.

Le Projet Sectoriel Forêts et Environnement (PSFE)

Depuis quatre ans, le Ministère de l'Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l'Environnement, chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature prépare un programme d'investissements et de réformes dans les secteurs de la Forêt, appelé "Programme Sectoriel Forêt et Environnement" (PSFE). Cette initiative fait suite au Projet Forêt et Environnement (PFE) conçu en 1989 dans le cadre du Programme d’Ajustement Structurel mis en œuvre par le gouvernement gabonais avec l’appui de la Banque Mondiale.

Préoccupé déjà par l’érosion prévisible des recettes pétrolières, le gouvernement avait assigné au PFE la mission de renforcer les capacités institutionnelles du secteur forêt et environnement afin de préparer ce dernier à prendre une part de plus en plus importante dans le développement économique du Gabon.

Le PSFE est conçu comme le cadre de référence dans lequel le gouvernement souhaite inscrire son action ainsi que l’intervention de ceux de ses partenaires internationaux dans les secteurs des Forêts, de la Pêche, de l’Environnement et de la Protection de la Nature. Il se définit comme l’ensemble des réformes et des investissements publics à réaliser pour attirer de nouveaux investisseurs privés dans les secteurs concernés par le programme et assurer les bases d'une gestion efficace, profitable, responsable et durable des ressources naturelles renouvelables et des biens et services environnementaux. Le PSFE s’inscrit dans une « approche programme » qui se justifie par la nécessité de favoriser les économies d’échelle et de profiter des effets de levier induits par la complémentarité des initiatives à engager dans les différents secteurs considérés.

Programme d’investissements et de réformes qui se décline en cinq composantes (Forêts et ressources en eau, Pêche et aquaculture, Environnement et Conservation de la Nature, Renforcement institutionnel, Formation), le PSFE comprend :

ƒ Des interventions destinées à financer la modification du cadre réglementaire et fiscal pour favoriser les activités productives afin d’augmenter significativement la contribution des secteurs forestiers, halieutique et environnemental au PIB;

ƒ Des interventions destinées à produire des biens et services publics qui ne sont pas pris en charge par le secteur privé (connaissances, information, formation, communication et produits de la recherche…).

ƒ Des initiatives permettant d’améliorer le cadre institutionnel et des investissements destinés à renforcer les capacités de l’administration de façon à lui donner les moyens d’impulser les performances des secteurs sous tutelle.

Le programme Sectoriel Forêts et Environnement est un programme multi-bailleurs visant le renforcement des capacités institutionnelles du Ministère en charge des Eaux et Forêts, de façon à soutenir la stratégie gouvernementale de diversification durable de l’économie et de la réduction de la pauvreté.

Le programme doit être appliqué avec l’appui de différents bailleurs.

La formulation du PSFE a été marquée par plusieurs temps forts : la mission d’identification tenue en Novembre 2000, la pré-évaluation organisée à Libreville en juin 2001, avec l’appui de la Banque Mondiale, l’atelier de consolidation et de validation du document de programme en Avril-Mai 2003 et la mission multi-bailleurs d’Avril 2004.

Un projet de document de programme a été produit. Il est doté d’un cadre logique consolidé grâce à une meilleure concordance des objectifs, résultats, activités à mener et ressources à mobiliser. Dans sa composante forêt, gérée par la DGEF, il met l’accent sur la matérialisation du domaine forestier, l’inventaire de la ressource, la traçabilité et les flux d’information. Ce document qui présente le cadre d’intervention du programme ainsi qu’un schéma de planification, intègre les axes stratégiques de la Lettre de Politique et de son agenda. Le souci d’attirer le plus grand nombre possible de bailleurs de fonds a fait que le document de programme embrasse sans restriction tous les aspects du développement forestier, sans hiérarchisation des priorités.

Comme on le constate, dans une dynamique de progrès constant, le Gabon a du pain sur la planche pour la continuation de son effort vers la gestion durable des forêts.

Chapitre 3

LES QUESTIONS ECONOMIQUES EN DEBAT