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psychologiques et environnementaux entrainant une vulnérabilité propice au développement des troubles

Dans le document Troubles psychotiques: (Page 29-38)

2. Diagnostic :

• Le diagnostic de schizophrénie est clinique. Il faut que les critères suivants soient remplis :

• L’association d’au moins deux syndromes présents dans une proportion significative de temps au cours d’une période d’un mois parmi les suivants :

Syndrome positif (idées délirantes ou hallucinations)

Syndrome de désorganisation

Syndrome négatif

• Une évolution de ces signes depuis au moins 6 mois :

• Des répercussions fonctionnelles sociales ou professionnelles depuis le début des troubles

• L’absence de diagnostic différentiel.

• Symptômes caractéristiques: Syndrome délirant paranoïde avec thèmes multiples, organisation

non systématisée, mécanismes multiples, syndrome dissociatif

Syndrome négatif :

• Le syndrome négatif regroupe les signes cliniques qui traduisent un appauvrissement de la vie psychique.

• Au niveau affectif : Affects émoussés et sans réaction aux événements extérieurs

Absence d’émotions dans l’expression du visage et dans l’intonation de la voix

Au niveau physique, le regard est fixe, le corps paraît figé et le sourire rare

L’ensemble de ce tableau donne à l’interlocuteur une impression de froideur, de détachement et d’indifférence.

• Au niveau cognitif : Pauvreté du discours ou alogie

• Au niveau comportemental : Apragmatisme, aboulie et retrait social

Apragmatisme : incapacité à entreprendre et planifier des actions. Au maximum, le patient peut rester assis ou au lit (clinophilie) à ne rien faire en permanence, jusqu’au point de négliger son hygiène (incurie).

Aboulie : incapacité à mettre en œuvre et maintenir une action, marquée par une diminution de la motivation.

Entrainent une vie relationnelle pauvre, sans recherche de contact, ainsi qu’une perte de l’intérêt social

Syndrome de désorganisation:

• Altération de la sphère intellectuelle sur les plans de la construction logique, du contenu et du cours du langage, pour aboutir à une globale impénétrabilité de la pensée du patient.

• Sur le plan cognitif:

Altération du cours de la pensée: Discours diffluent (elliptique et sans idée directrice), propos décousus, parfois incompréhensibles. Existence de barrages et de fading, persévérations .

Altération du système logique ou illogisme: Pensée qui ne repose pas sur des éléments de logique communément admis. Se manifeste par de l’ambivalence, le rationalisme morbide (raisonnement à partir d’arguments ne reposant sur aucun élément de réalité), et le raisonnement paralogique.

Également une altération des capacités d’abstraction (interprétation des propos au premier degré).

Altérations du langage:

Débit verbal: bradyphémie ou tachyphémie . Maniérisme verbal avec un vocabulaire précieux et décalé .

Contenu du langage: Néologisme, paralogisme. Au maximum : schizophasie

• Sur le plan affectif : Déconnexion entre le contenu de la pensée et le vécu affectif, sans pour autant qu’il y ait de perplexité ou de conscience de cette discordance, menant à la classique ambivalence affective.

Expression d’affects inadaptés: sourire discordants, rires immotivés

Sexualité désaffectivée pouvant mener à des conduites sexuelles à risque également

• Sur le plan comportemental : Surcharge, inadéquation ou appauvrissement des conduites psychomotrices , définissant la discordance comportementale. Reflet de l’absence de relation entre les différentes parties du corps, entre les pensées et le comportement.

Maniérisme gestuel : mauvaise coordination des mouvements

Parakinésies : décharge motrice imprévisible

Syndrome catatonique dans lequel on retrouve :

Catalepsie : Absence de mouvement spontané , flexibilité cireuse des membres avec maintien des attitudes imposées

Négativisme: Attitude de résistance voire d’opposition active pouvant aller jusqu’au refus de s’alimenter

Stéréotypies, impulsions ( verbales et/ou gestuelles  écholalies, échopraxies)

Autres syndromes associés :

Altération des fonctions cognitives : Fréquentes  environ 70% des patients

Fonctions exécutives: processus de panification, auto-régulation, gestion des conséquences et adaptation

Mémoire épisodique verbale : Mémoire des expériences personnelles dans leur contexte temporo-spatial et émotionnel  difficultés à évoquer et réutiliser des souvenirs personnels

Attention et vitesse de traitement de l’information

Ces altérations précèdent souvent le début de la maladie et restent, après une majoration au moment de l’émergence des troubles psychotiques, relativement stables au cours du temps.

Symptômes thymiques associés: 80% des patients présentent des symptômes thymiques à l’occasion d’un premier épisode psychotique

Symptômes maniaques fréquents lors des épisodes aigus

Episode dépressif caractérisé: complication la plus fréquente au décours d’un épisode aigu

3. Formes cliniques :

Selon le mode de début:

Début aigu:

Dans 50% des cas

Symptômes prodromiques quelques jours à quelques semaines avant l’épisode: sentiment de malaise, fatigue, difficultés de concentration, angoisses, sentiment de déréalisation ou de dépersonnalisation et parfois des idées suicidaires

On retrouve souvent un événement stressant précédant l’épisode

Symptômes positifs et de désorganisation en général très marqués. Symptômes négatifs apparaissent plus tard.

Certaines formes de schizophrénie à début aigu prennent l’apparence de troubles de l’humeur atypiques, associés à des bizarreries, des préoccupations à thème sexuel ou hypocondriaque, des hallucinations, des stéréotypies.

Début insidieux:

Diagnostic de la maladie précédé par des signes très discrets évoluant sur plusieurs mois voire année. Problème des diagnostics tardifs et du retard d’accès aux soins.

Retrait social progressif au premier plan avec parfois des intérêts portés vers des sujets considérés comme bizarres par autrui ( ésotérisme, mysticisme)

On peut aussi retrouver une modification des traits de personnalité: agressivité, hostilité ou indifférence et isolement

Formes cliniques symptomatiques:

Les formes cliniques sont définies par la symptomatologie prédominante. Quand aucun type de symptôme ne prédomine on parle de schizophrénie indifférenciée.

Schizophrénie paranoïde: Prédominance des symptômes positifs. Le délire est généralement non systématisé, flou , non structuré avec une adhésion totale.

Schizophrénie hébéphrénique: Prédominances des sympômes de désorganisation et évolution précoce vers des symptômes négatifs

Schizophrénie catatonique

Ces sous types ne sont pas valables pour la vie entière, les symptômes et syndrome évoluant au cours de la vie

Ces sous types ont disparu du DSM 5, seule la catatonie restant une caractéristique à préciser

4. Diagnostics différentiels:

• Pathologies non psychiatriques : neurologiques, infectieuses, métaboliques, endocriniennes…

• Consommation de substances psychoactives

• Pathologies psychiatriques:

La présence de symptômes positifs, négatifs ou de désorganisation ne signent pas une schizophrénie, notamment en cas de présence de symptômes thymiques. 2 situations sont à envisager:

Si les symptômes thymiques sont présents pendant une partie conséquence des phases actives et résiduelles de la malade envisager le diagnostic de trouble schizoaffectif

Si, lorsque le syndrome dépressif ou maniaque disparait, les symptômes positifs, négatifs ou de désorganisation disparaissent complètement, on retiendra le diagnostic de trouble thymique à caractéristique psychotique.

Trouble délirant persistant

Troubles envahissants du développement

5. Prise en soins :

Dans le document Troubles psychotiques: (Page 29-38)

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