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V.1.Contraction maximale volontaire isométrique

Au cours des différentes expérimentations, des mesures de moment maximal volontaire

isométrique (MMVI) des muscles fléchisseurs plantaires et des muscles extenseurs du genou ont été

réalisées avant et après chaque condition, au cours de contractions maximales volontaires

isométriques (CMVI). Les contractions étaient réalisées en position neutre, sur une période de 3 à 5

s.

V.2.Etirement passif

Avant et après chaque condition expérimentale, des mesures de raideur musculo-tendineuse

ont été réalisées lors d’un étirement passif, réalisé à une vitesse lente (de 2 à 5°/s selon les études),

afin d’éviter l’intervention du réflexe myotatique (Blazevich et al. 2014) et de s’assurer que le

moment soit développé en condition passive. L’articulation était alors mobilisée par le dynamomètre

isocinétique jusqu’à l’étirement maximal du système musculo-tendineux, sans maintenir cette

position (détaillé dans les parties « Matériels et méthodes » des contributions expérimentales). Au

cours de l’étirement, il était demandé aux sujets de se relâcher afin de n’offrir aucune résistance au

mouvement.

V.3.Protocole de stimulation électrique percutanée

Lors de nos expérimentations, les stimulations étaient délivrées automatiquement par les

logiciels Tida ou AcqKnowledge. Avant d’effectuer les mesures PRE et POST, une courbe de

recrutement (détaillé dans les parties « Matériels et méthodes » des contributions expérimentales)

était réalisée afin de définir les intensités de stimulation permettant d’obtenir les réponses maximales

du réflexe H (Hmax) et de l’onde M (Mmax) au niveau du soléaire. Ensuite, les protocoles de stimulation

ont été réalisés en appliquant des stimulations aux intensités de Hmax et Mmax, préalablement

déterminées, avant (mesures PRE) et après (mesures POST) chaque condition expérimentale. Enfin,

le signal EMG du tibial antérieur était également enregistré afin de contrôler que le nerf péronier ne

soit pas stimulé, et qu’aucun phénomène de co-contraction ou d’inhibition réciproque ne soit impliqué

(Schieppati 1987).

Les propriétés contractiles musculaires ont été évaluées à partir de la secousse mécanique

associée à l’onde Mmax. L’amplitude de cette secousse pouvant être influencée par la fatigue ou la

potentialisation, des stimulations électriques doubles (deux stimuli espacés de 10 ms ; fréquence :

100 Hz ; intensité : 1,2 × Mmax) ou triples (trois stimuli espacés de 10 ms ; fréquence : 100 Hz ;

intensité : Mmax) ont été délivrés, afin de s’assurer que l’ensemble des unités motrices soient recrutées.

V.4.Protocole de stimulation magnétique transcrânienne

Lors de nos expérimentations, les stimulations magnétiques étaient délivrées manuellement.

Avant d’effectuer les mesures PRE et POST, le site de stimulation permettant d’évoquer le plus grand

PME au niveau du triceps sural a été déterminé, en se référant aux représentations somatotopiques du

cortex moteur (Figure 33). Pour cela, les stimulations ont été générées à une intensité donnée (entre

50 et 65% de l’intensité maximal du stimulateur), au cours de faibles contractions correspondant à

30% du moment maximal volontaire isométrique afin de faciliter l’apparition des potentiels évoqués,

difficile au repos (Sacco et al. 1997). Une fois le site de stimulation déterminé, une marque a été

positionnée avec un morceau de ruban adhésif, afin d’assurer une position de la bobine constante tout

au long de l’expérimentation. L’intensité de stimulation était ensuite déterminée à partir du seuil

moteur actif, c’est-à-dire l’intensité la plus faible permettant de détecter un PME et sa période silence

(au moins 3 réponses identifiables sur 4). Au cours du protocole de SMTr réalisé avant et après

chaque condition, 6 stimulations ont été délivrées à une intensité de 130% du seuil moteur actif (Sacco

et al. 1997), avec un intervalle de 5 s entre chaque stimulation.

Figure 33. Représentation somatotopique du cortex moteur. La représentation corticale du triceps sural est

représentée en rouge (Penfield et Jasper 1954).

V.5.Protocoles d’étirement

Dans toutes nos études, l’amplitude articulaire maximale a été préalablement déterminée

manuellement. Au cours de l’étude C et avant chaque condition expérimentale (dans un souci de

reproductibilité intersessions), il était ensuite demandé aux sujets d’effectuer 5 étirements

dynamiques (voir la procédure ci-dessous) afin de mesurer l’activité EMG de l’ensemble des muscles

fléchisseurs plantaires et de la reproduire lors de la condition AMSI (voir la procédure ci-dessous).

Au cours de nos expérimentations, quatre conditions expérimentales ont été réalisées : étirements

statiques (ES), étirements dynamiques (ED), activité musculaire sous-maximale isométrique (AMSI)

et condition contrôle (CON). Afin de permettre une comparaison intersessions, les conditions

expérimentales étaient de durées similaires (excepté pour l’étude A).

Les étirements statiques ont été réalisés en mobilisant l’articulation à travers l’amplitude

articulaire maximale à une vitesse de 2 à 5°/s selon les études. La position d’étirement maximal était

ensuite maintenue 30 s, avant que l’articulation ne revienne dans la position initiale à une vitesse plus

importante de 5 à 60°/s. Cette procédure a été réalisée plusieurs fois en fonction des études. Les sujets

avaient pour consigne de se relâcher tout au long de la procédure, afin de n’offrir aucune résistance

au dynamomètre.

Les étirements dynamiques ont été réalisés sur les muscles fléchisseurs plantaires, au cours

à 0,5 N, le plus rapidement possible, de la flexion plantaire maximale (FPmax) à la flexion dorsale

maximale (FDmax), et inversement, à un rythme permettant un cycle flexion plantaire – flexion dorsale

par seconde. Une série d’étirements dynamiques était composée de 20 cycles, effectués à travers

l’amplitude articulaire maximale. Une période de récupération de 20 s en position neutre était imposée

entre chaque série.

Lors de l’étude C, les sujets devaient effectuer une série de contractions sous-maximales

isométriques en position neutre (i.e. activité sous-maximale isométrique, AMSI), dans le but d’éviter

tout étirement du système musculo-tendineux. Cette condition expérimentale consistait à reproduire

l’activité EMG des fléchisseurs plantaires, préalablement déterminée au cours de 5 étirements

dynamiques (voir partie « Matériels et méthodes » de l’étude C), dans des conditions isométriques.

Pour cela, il était demandé aux sujets de réaliser 20 contractions isométriques volontaires des

fléchisseurs plantaires à une intensité cible10, toutes les secondes pendant 20 s, suivies d’une

récupération de 20 s.

Enfin, les études C et D présentaient une condition contrôle, pendant laquelle les sujets

restaient relâchés en position neutre, pour une durée équivalente à la durée des autres conditions

expérimentales.

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