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LES PROTOCOLES DE LA COUCHE APPLICATION

Dans le document Protocoles et architectures (Page 41-44)

Au niveau de la couche application comme aux autres niveaux, la normalisation porte essentiellement sur la communication de données entre deux ou plusieurs systèmes

distants. On distingue, parmi les applications, celles qui relèvent de l’environnement local et qui ne sont pas touchées par le modèle OSI (éléments spécifiques à une application donnée et à sa mise en œuvre), de celles qui permettent l’interconnexion de systèmes ouverts et qui sont l’objet principal des travaux de normalisation. L’objectif visé par les travaux de normalisation portant sur cette dernière catégorie d’applications est de constituer un ensemble d’éléments communs à toutes les applications.

3.7.1 Web ou W3 ou WWW

Le Web, ou W3 ou WWW (World Wide Web), est l’instrument probablement le plus convivial utilisé pour naviguer aisément et presque intuitivement dans Internet et pour y consulter des documents appelés pages web. Il est basé sur un format standard de documents hypertextes. Le premier, à ce jour, est connu sous le nom de HTML (HyperText Markup Language); il repose aussi sur un protocole de transfert de ce type de document, connu sous le nom de HTTP (HyperText Transfer Protocol). Le W3 fut créé en 1989, à la suite d’une initiative de Tim-Berners-Lee, pour être utilisé au Centre européen de recherche nucléaire (CERN) à Genève.

L’élément d’information de base du W3 est la page web. Celle-ci peut contenir du texte, des images, des sons, de l’animation, etc. et aussi, possiblement, des liens vers d’autres pages web. Une page web est en fait un fichier situé sur un serveur W3 qui peut recevoir des requêtes et y répondre par la transmission au requérant du contenu du fichier correspondant à la page web demandée. Le fichier est alors traité de façon appropriée par le logiciel client situé sur l’ordinateur du requérant à l’aide du protocole HTTP, qui définit le mode d’accès du serveur, et à l’aide du standard de marquage de texte (HTML, XML, etc.), qui codifie la mise en forme de la page web. Chaque page web située sur un serveur W3 possède une adresse qui lui est propre. Cette adresse est dénommée l’URL (Universal Resource Locator) et est constituée comme suit :

protocole://nom d’utilisateur:mot :passa@adresse du serveur:port TCP/paramètres Le protocole indique le type de connexion que le logiciel doit mettre en œuvre. HTTP est utilisé pour le W3, FTP est utilisé pour le transfert des fichiers, etc. Sa mention est obligatoire.

Le port TCP indique le port de connexion à utiliser. Sa mention n’est obligatoire que s’il est différent du port de connexion standard (80 pour HTTP).

Le nom d’utilisateur et le mot de passe ne sont utilisés que pour accéder à des ressources ou à des services non publics, et réservés à une ou plusieurs catégories d’utilisateurs autorisés. Dans les autres cas, ils ne sont pas requis.

Les paramètres spécifient l’emplacement de la page web demandée dans l’hiérarchie des fichiers du serveur.

Dans le cas d’un serveur public, la forme simplifiée suivante de l’URL est suffisante : protocole://adresse du serveur/paramètres

3.7.2 Service de répertoire

Le service de répertoire (directory) ressemble au bottin téléphonique qui donne l’adresse IP d’un usager particulier. De fait, chaque ordinateur possède un numéro IP. Le service de répertoire en TCP/IP est appelé DNS (Domain Name System) et celui d’ISO porte le nom de X.500 (Recommandation du UIT-T).

Il existe une hiérarchie DNS qui analyse la demande de connexion à une adresse particulière. Chaque niveau peut représenter une certaine catégorie ou sous-catégorie : .com (commerciale); .edu (université); .net ([XXX]); .uk (pays); etc.

La compagnie Novell possède un système NDS (Netware Directory Services) qui est fondé sur le protocole X.500 de OSI. Pour donner des exemples d’autres répertoires, mentionnons Archie, qui permet de trouver des informations ou archives sur différents sujets, Gopher (Internet), WAIS (Wide Area Information Servers), www (hypertextes et repérage de textes), URL (Uniform Ressource Locator).

La connexion à distance est effectuée par un serveur Telnet qui prend en charge l’établissement de la connexion. Le protocole OSI dit VTS (Virtual Terminal Service) permet d’accéder à tout système à partir d’un terminal.

3.7.3 Protocoles de transfert de fichiers

Ce protocole permet de lire ou d’écrire des fichiers entiers. Le protocole FTP (File Transfer Protocol) fonctionne avec le protocole TCP. Le protocole NFS (Network File System) est utilisé pour accéder à des sections de fichiers dans le réseau. Le standard OSI, dit FTAM (File Transfer, Access and Management), permet de copier, de lire, d’écrire et de réorganiser des fichiers.

3.7.4 Courrier électronique

Le courrier électronique (E-Mail) sert au transfert de textes, données, graphiques, images et vidéos. Les usagers du courrier électronique sont appelés UA (User Agent) et les serveurs sont appelés MTA (Message Transfer Agents). La figure 3.28 présente un schéma synoptique du courrier électronique.

U A ( u s a g e r )

M é m o ir e

M TA

P a s s e r e lle d e c o u rr ie r é le c t r o n iq u e

M TA

(jo u e le r ô le d 'u n e a g e n c e p o s ta le )

U A

FIGURE 3.28

Courrier électronique.

Il revient à l’UA de préparer l’information et de l’archiver. Le MTA agit comme poste électronique. Parfois des passerelles (gateways) convertissent l’information entre les différents systèmes de courrier électronique afin de les rendre compatibles, leur codage alphanumérique étant différent, par exemple.

Le protocole STMP (Simple Mail Transfer Protocol) est un protocole prévalant entre différents MTA.

Le protocole MIME (Multipurpose Internet Mail Extension) a été développé pour étendre le courrier électronique du texte ASCII pour des langages autres que ceux de l’ASCII, des symboles d’accents, la voix, les graphiques, etc.

La norme de messagerie électronique d’OSI, soit X.400, est assez complète et inclut des spécifications de texte.

3.7.5 Protocole en temps réel et multimédia

La vidéoconférence est un exemple type d’opération en temps réel. La continuité du débit d’information est essentielle.

Le protocole dit Multicast permet de rejoindre plusieurs participants, c’est l’IGMP (Internet Group Management Protocol).

Les paquets peuvent disparaître ou arriver dans le mauvais ordre. Aussi, dans le protocole UDP/IP, des cachets dateurs permettent de replacer les paquets dans l’ordre.

C’est ce qui se fait aussi dans un protocole additionnel RTP (Real Time Protocol) qui est adjoint au protocole UDP/IP. Une autre possibilité est le RSVP (Resource Reservation Protocol), qui prend en considération le débit en fonction des routes à prendre, des ressources disponibles à réserver, etc., afin de pouvoir assurer une transmission vidéo continue de qualité supérieure ou moyenne.

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