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D'après le schéma directeur des zones archéologiques et historiques il y a un classement et même confirmation de tous les classements antérieurs, ça a été fait dans le respect de l’héritage universel. Catégorie de patrimoine Classement de la période coloniale reconduit en 1968.

Photo n°30: La nature reprend ses droits. Invasion de la végétation nuisible. Toiture de

la porte en chicane Source l’auteur.

Photo n°31: L'érosion. Dans ce cas on constate l'érosion du

pisé par les eaux de pluie et les vents. Pan de mur à hammam bent essoltane

Source l’auteur.

La liste 1900 pendant la colonisation française dans laquelle est mentionné pour la 1ère fois le site d'Agadir citant: le minaret, le mausolée de Sidi Wahab et de Sidi Daoudi, le cimetière de Sidi Yacoub ainsi que quelques tours et ruines sur le front est.

le journal officiel du 04 mai 1982, publie l'arrêté du 01 /02/1982 portant classement du site d'Agadir parmi les sites historiques de l'Algérie. Il a fallu attendre huit ans après la découverte de l'oratoire de la mosquée d'Agadir par les archéologues MM. Khélifa et Dahmani en 1974.

En 1967, la législation française, appliquée à l’Algérie dans ses dispositions non contraires à la souveraineté nationale, est repensée sous la forme d’une loi algérienne : L’ « Ordonnance 67- 281 du 20 décembre 1967 relative aux fouilles et à la protection des sites et monuments historiques et naturels ». Cette ordonnance a produit ses effets pendant 37 ans, jusqu’en 1998, malgré l’exigence de l’algérianisation du dispositif législatif algérien ordonnée par la « loi du 05 juillet 1973 qui a mis fin, à compter du 05 juillet 1975, à la loi du 31 décembre 1962 tendant à la reconduction jusqu’à nouvel ordre de la législation en vigueur au 31 décembre 1962. Cette ordonnance a été reprise dans tous les textes fondamentaux du pays comme une référence en matière de protection des Monuments et Sites, jusqu’en 1998. Une loi qui, en 37 ans de pratique, a véhiculé un lourd ancrage juridique colonial. ( en application de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel).

II.2.2. L'inventaire:

Jusqu'à maintenant le site d'Agadir n'a jamais bénéficié d'un intérêt majeur pour être inventorier, pour cela et selon le schéma directeur des zones archéologiques et historiques des efforts doivent être fournis pour:

- identifier, recenser et enregistrer l’ensemble des vestiges du site relevant du domaine public et du domaine privé de l’Etat, de la Wilaya, de la commune, détenus par les différents organismes et institutions de l’Etat ou qui leur sont affectés conformément à la réglementation en vigueur, ainsi que les biens culturels protégés, propriétés de personnes morales ou physiques de droit privé ( en application de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel).

- reconstituer la carte de répartition et de distribution des différentes catégories de biens culturels matériels et de les fixer dans le registre et la liste d’inventaire général des biens culturels, documents juridiques opposables aux tiers, nécessaires à la préservation patrimoine culturel.

- reconnaître l’espace archéologique et historique du site.

- mobiliser des ressources financières pour la prise en charge des opérations d’inventaire, et des potentialités humaines à l’échelle du secteur de l’enseignement et de la recherche scientifique notamment, pour la réalisation, dans des délais requis, de l’inventaire général des biens culturels du site.

II.2.3. Le développement durable du site:

Le manque d'une vision stratégique pour intégrer le site d'Agadir sous l’angle du développement c’est nécessairement introduire et inclure les valeurs économiques, sociale et culturelle dans le calcul et l’évaluation du produit économique (1). Une rentabilité du site pour une meilleure prise en charge. Cette démarche binaire consiste, en fait à concilier les impératifs de la préservation du patrimoine culturel (c'est-à-dire la sauvegarde de l’identité culturelle et de la cohésion sociale) avec les exigences d’un développement économique dont les termes, chaque fois Renouvelés, répondent et s’adaptent à des réalités mouvantes. Justement la réalité est trop changeante pour un site figé dans le temps. Des réalités qui changent par le fait des transformations politiques, sociales et économiques. Le site n’échappe pas aux effets de ces transformations, qui le plus souvent au détriment de sa survie même. Il subit soit l'action ou l'inaction, destructrice ou laxiste. Quelles propositions d’incidence économique doivent être prises pour sa préservation et comment cette préservation participe-t-elle dans le processus de développement économique ?

En Algérie, et à la différence des autres pays méditerranéens ou maghrébins, cette équation est rendue particulièrement difficile, d’une part, par le caractère non encore quantifiable et non marchand des valeurs culturelles et, d’autre part, par l’absence de schémas et de méthodologies d’intégration de la dimension patrimoine culturel dans le processus de développement socio- économique.

Compte tenu des considérations ci-dessus, la question du tourisme culturel -fondé sur des valeurs patrimoniales en tant qu’offre d’attractifs locaux visant le développement durable- pourrait être énoncé à partir de conditions de base suivantes :

 Existence d’un patrimoine local avec de conditions, caractéristiques et potentialités qui suffissent à une utilisation appropriée des habitants ainsi que des touristes.

 Possibilités réelles d’accès et de jouissance du patrimoine local.

 Existence d’une communauté locale favorable à la réception des touristes et à des partages des modes de vie, valeurs et traditions avec les visiteurs.

 Mise en valeur des patrimoines dites «mineurs» (patrimoine domestique, d’accompagnement): les tissus et bâtiments du quotidien encadrant les monuments.

 Résolution des conflits de conservation entre sauvegarde et appropriation sociale du patrimoine à l’aide de stratégies de protection face à des critères d’exploitation incompatibles avec la nature des biens patrimoniaux.

 Contrôle de l’afflux de visiteurs à travers des politiques d’orientation des touristes vers les différents attraits locaux, tout en réduisant la pression sur les sites « majeurs » du patrimoine local  Existence de normes réglant les relations entre utilisation touristique et sauvegarde du patrimoine. (1)