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CHAPITRE 3 : APPLICATION

3.4. Propagation et validité du modèle

Les coefficients αi, βi de chaque mode dans le modèle (3.17) peuvent être corrélés. Pour analyser

l’influence de l’amplitude de chaque mode sur le couple, il est peut être plus pertinent d’écrire (3.17) sous la forme suivante :

0 2 2 4 4 6 6 2 4 18 18 6 18 ( ) ( ) ( ) ( ) sin( ( )) ( ) sin( ( )) ( ) sin( ( )) n i i e e a a i a i a i π ϕ π ϕ π ϕ θ ≈ θ = θ + θ + θ + θ + θ + θ + θ ɵ (3.18)

avec i=1 : 36. Les 4 modes de déformation du stator sont :

• le mode 0:a0( )θ • le mode 2 : 2 2 2 18 ( ) sin( ( )) a θ iπ ϕ+ θ • le mode 4 : 4 4 4 18 ( ) sin( ( )) a θ iπ ϕ+ θ • le mode 6 : 6 6 6 18 ( ) sin( ( )) a θ iπ ϕ+ θ

Dans cette partie, on ne s’intéresse qu’aux mesures de la couche 15 pour chaque stator S0, S1, S2, S7, S20.

Pour les 5 mesures de 15e0k), k=1 :5 qui correspondent aux mesures de la couche 15 des 5 stators, on obtient 5 réalisations des coefficients ai et φi , i=0, 2, 4, 6 qui sont déterminés en

utilisant la méthode des moindres carrés présentée en 3.2.1.

Validation du modèle

Dans un premier temps, on s’intéresse aux couples C15(α) correspondant aux mesures 15e(θ0)de la couche 15 de chaque stator S0, S1, S2, S7, S20 et aux couples C15a(α) obtenus en utilisant

l’approximation 15 en0) de

15e(θ0) donnée par la relation (3.18). Dans le Tableau 10, on donne l’écart (en %) entre les valeurs maximales des couples C15(α) et C15a(α) pour chaque stator.

Tableau 10. Ecart entre C15(α) et C15a(α) pour chaque stator

Stator S0 S1 S2 S7 S20

Ecart -0.29% -0.18% -0.20% 0.29% 0.35%

Figure 98. Couples C15(α) et C15a(α) pour les stators S0 et S1

On peut constater que le couple obtenu en utilisant comme entrée du modèle numérique le modèle des rayons donné par (3.18), après l’identification des coefficients ai et φi par une méthode des

moindre carré régression, est proche de celui obtenu dans le cas des rayons mesurés.

Influence des modes

Dans le deuxième temps, on va analyser la contribution des modes de déformation sur la variation du couple. Pour chaque mode, on suppose que l’amplitude suit une loi gaussienne et la phase suit une loi uniforme. La valeur moyenne et l’écart type de ces variables sont déterminés d’une façon empirique à partir de 5 valeurs disponibles pour la couche 15 de 5 stators. Les valeurs moyennes et les écarts types sont donnés dans le Tableau 11.

Remarque : La loi d’une variable aléatoire Gaussienne est parfaitement déterminée en

connaissant la valeur moyenne et l’écart type de celle-ci. De même, si une variable aléatoire est uniforme sur [a, b], on peut montrer que :

3 ; 3

a= −m σ b= +m σ (3.19)

où m est la valeur moyenne et σ est l’écart type.

Tableau 11. Valeurs moyennes et écart-types empiriques des amplitudes et des phases de 4 modes de déformation

a0 a2 φ2 a4 φ4 a6 φ6

Moyenne 1.93.10-6 5.16. 10-6 1.82 1.77. 10-6 2.06 3.74. 10-6 1.20

Ecart type 3.86. 10-6 3.93. 10-6 0.70 1.18. 10-6 1.31 1.59. 10-6 0.89

D’abord, on s’intéresse à l’influence de l’amplitude de chaque mode sur la variation du couple. Cette influence sera étudiée séparément d’un mode à l’autre. Ce qui signifie que pour l’amplitude

α Couple 0 5 10 15 -0.5 0 0.5

StatorS1 rayons mesurés StatorS1 rayons approchés StatorS20 rayons mesurés StatorS20 rayons approchés

1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3 3.2 3.4 0.44 0.46 0.48 0.5 0.52

StatorS1 rayons mesurés StatorS1 rayons approchés StatorS20 rayons mesurés StatorS20 rayons approchés

la valeur efficace du couple. La méthode de transformation pour prendre en compte des variations géométriques et le chaos polynomial d’Hermite pour approcher le couple, qui est une variable aléatoire, sont utilisés.

On effectue les mêmes calculs pour l’amplitude des autres modes, c'est-à-dire pour les variables a0, a4, a6 et les résultats obtenus sont présentés dans le Tableau 12.

Tableau 12. Ecart type de la valeur efficace du couple en fonction du mode

Amplitude intéressée a0 a2 a4 a6

L’écart type de la valeur

efficace du couple 560.10

-5 9.22.10-5 0.95.10-5 2.53.10-5

Moyenne de la valeur

efficace du couple 0.4047 0.4047 0.4046 0.4046

On peut constater que l’influence de a0 sur la valeur efficace du couple est la plus importante. Ce

phénomène peut être expliqué par le fait que la variation de a0 entraine une variation uniforme du

rayon des dents et donc de l’entrefer. Par contre, même si leur amplitude est du même ordre de grandeur que le mode 0, les autres modes conduisent à des variations de couple très faibles. Il s’opère à l’intérieur de la machine un phénomène d’auto-compensation qui conduit à un impact très faible sur le couple.

On s’intéresse maintenant aux effets couplés des modes. Dans le cas des modes 0 et 2 par exemple, on suppose que a0, a2, φ2 sont des variables aléatoires indépendantes. En pratique, celles-

ci ne le sont pas mais nous disposons de trop peu de données pour caractériser correctement la corrélation. Les autres variables sont déterministes et sont égales à leur valeur moyenne empirique. On détermine la contribution de chaque variable à la variance de la valeur efficace du couple en calculant les coefficients de Sobol de premier ordre [65] via chaque variable aléatoire. Les indices de Sobol sont un moyen efficace d’effectuer une analyse de sensibilité globale. Plus la part de l’indice associé à une variable d’entrée est importante, plus la grandeur de sortie est sensible à cette variable d’entrée.

On effectue le même calcul pour le mode 0 associé avec le mode 6 et pour le mode 2 associé avec le mode 6. Les résultats obtenus sont présentés dans le Tableau 13 suivant :

Tableau 13. Coefficient de Sobol du premier ordre

Associé des modes 0 et 2 Associé des modes 0 et 6 Associé des modes 2 et 6

a0 a2 φ2 a0 a6 φ6 a2 a6 φ4 φ6

Coefficient de Sobol

99.97% 0.027% 4.1.10-8 % 99.99% 0.0021% 0.000012% 93.01% 6.94% 5.69.10-5% 0.00452%

On peut constater que l’influence de mode 0 est dominante par rapport à celle des autres modes. Ce qui signifie que pour la machine, on peut considérer que seule l’amplitude du mode 0 (rayon moyen des dents) joue un rôle effectif sur la valeur du couple. Ces résultats étaient en partie

prévisibles du fait du nombre de dents du stator et du nombre de pôles au rotor dont le ratio est entier. L’impact de ces modes dans le cas d’une machine ayant un nombre d’encoches par pôle et par phase fractionnaire est bien moins évident.

Dans les parties précédentes, une étude de l’impact du rayon des dents sur le couple à vide a été effectuée. Dans la suite, on va s’intéresser à une autre dimension carctéristique du stator : la largeur des dents.

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