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4.2 Discussion des résultats

4.2.6 Programme Early Start et Early Start Plus

Armstrong et al. (2009, Recherche 13) déclarent qu’avant l’intervention Early

Start Plus (avec un programme informatique sur les tailles de boisson), il n’y

avait pas de manière standardisée d’évaluation des quantités réelles et de la

fréquence de consommation d’alcool pour les patients du programme Early

Start.

L’intervention sur les tailles des récipients (Early Start Plus) est un outil

confortable permettant de naviguer avec succès dans les conversations

difficiles (abstinence ou diminution) (Armstrong et al., 2009).

Les résultats de l’intervention brève suggèrent que les femmes du groupe Early

Start Plus ont eu des résultats de santé plus favorables que les femmes du

groupe Early Start. De plus, le programme Early Start permet de réduire les

coûts de la santé en évitant des dommages comme l’accouchement prématuré

par exemple (Ibid., 2009).

Cependant, les résultats ont mis à la fois en évidence la valeur des

programmes Early Start et Early Start Plus car les femmes de ces deux

groupes ont eu le plus faible taux de conséquences néfastes sur le bébé et la

mère comparativement au groupe contrôle. Il n’est pas surprenant que le

groupe Early Start Plus n’a pas fait beaucoup mieux que le groupe Early Start

car ce programme d’intervention précoce est déjà à un niveau de soin très

élevé (Ibid., 2009).

L’évaluation informatisée de taille de boissons a fourni un cadre qui a guidé la

discussion sur l’alcool durant la grossesse. Toutefois, le programme Early Start

est basé sur l’abstinence et si une patiente ne voulait pas stopper sa

consommation mais la diminuer, les spécialistes Early Start n’avaient pas les

outils disponibles afin de les aider avec des données visant l’abstinence, ce qui

a induit parfois une gêne (Armstrong et al., 2009).

Dans la prévention des effets de l’alcool sur le fœtus, lorsqu’il s’agit d’évaluer la

consommation de l’alcool durant la grossesse chez la femme déclarant

consommer, le programme Early Start Plus est utile car il va aider la femme à

non seulement déterminer sa consommation mais aussi trouver un objectif de

réduction de consommation en s’aidant des tailles de boisson. Nous avons vu

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que le choix d’un objectif aide à diminuer sa consommation (Chang et al.,

2006a, Recherche 11). Le programme Early Start est spécifique. Toutefois, il

est possible de s’en inspirer dans la pratique lorsqu’on aborde les aspects de

protection, promotion et prévention de la santé.

4.2.7 Matériel d’éducation écrit

D’après les résultats de la recherche de Calabro et al. (1996, Recherche 8), les

matériaux d’éducation écrits sont efficaces pour les recommandations aux

femmes enceintes et pour la sensibilisation à l’abstinence durant la grossesse.

Cependant, ceux qui sont rédigés à des niveaux de lecture de 3

ème

année

scolaire sont plus efficaces. Ce résultat est en contraste avec la

recommandation disant que les matériaux d’éducation sanitaire doivent être

écrits aux niveaux de 4

ème

et 6

ème

année (Mullen et al, 1991, cités par Calabro

et al., 1996).

Il est donc important de veiller à ce que le matériel écrit que l’on donne, dans le

but d’amener une promotion de la santé et un enseignement, soit

compréhensible par la personne qui va le lire. En effet, dans l’enseignement, il

est important de s’assurer de la compréhension de la personne à qui on le

fournit (Kozier et al., 2005).

Facteurs poussant à la diminution de consommation ou à

l’abstinence

Les caractéristiques des femmes qui étaient plus susceptibles d’être motivées à

suivre les recommandations prénatales ont été décrites comme appartenant à

la classe moyenne avec un niveau d’éducation plus élevé que l’école

secondaire, ayant un partenaire et ayant planifié la grossesse. Cependant, ces

caractéristiques sont aussi associées avec un plus grand risque de

consommation durant la grossesse (Chang et al., 2006a, Recherche 11).

Selon les résultats de Chang et al. (2000, Recherche 6), la santé du bébé,

nommée comme raison de modifier la consommation d’alcool prénatale, ne

semble pas être corrélée avec l’abstinence prénatale. Cette raison peut être

moins convaincante pour l’abstinence que les connaissances sur les

conséquences spécifiques de la consommation d’alcool prénatale. Ceci est en

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contraste avec l’étude de Rossett et al. (1983, cités par Chang et al., 2000) qui

rapporte que le désir général d’avoir un bébé en bonne santé est un puissant

facteur de motivation.

Situations à risque de consommation durant la grossesse

Les participants de l’étude de Chang et al. (2000) ont nommé les évènements

sociaux comme la situation la plus à risque d’amener une consommation

d’alcool durant la grossesse.

Cependant, la recherche de Chang et al. (2005a, Recherche 10), relève que

davantage de confiance dans sa gestion de la tentation de boire dans les

situations sociales est associée avec une consommation plus basse.

Facteurs augmentant le risque de consommation d’alcool

durant la grossesse

D’après Chang et al. (2005a), les facteurs augmentant la consommation

d’alcool durant la grossesse sont les suivants : davantage d’éducation, tentation

de boire dans les situations sociales, histoire précédente de boisson avec

davantage de consommation sur des plus longues périodes de temps,

davantage de consommation prénatale au moment de l’enrôlement à l’étude.

Dans leur étude, Chang et al. (2000), avaient aussi mesuré une éventuelle

dépression chez les participantes mais celle-ci n’a eu aucune relation

apparente avec la consommation prénatale, à la différence de l’étude de Hanna

et al. (1994, cités par Chang et al., 2000).

La consommation d’alcool précédant la grossesse, l’âge et l’éducation étaient

les prédicateurs les plus significatifs des quantités de verres par consommation.

La tentation de boire de l’alcool a été le meilleur prédicateur de la fréquence de

la consommation prénatale (Chang et al., 2006b).

Les facteurs de consommation et les situations à risque n’étaient pas le but

premier des recherches. Ces résultats sont à nuancer car la population (304

femmes) vient de Boston, ce qui implique que les résultats seraient peut-être

différents en Suisse. Ces résultats ne répondent pas à la question de recherche

mais amènent cependant des propositions pour la recherche et la pratique. En

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effet, agir sur ces facteurs de risque pourrait aussi permettre de prévenir la

consommation de l’alcool durant la grossesse.

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