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ENQUETES

Les touristes ont été enquêtés à partir de critères préalablement définis. Ceux-ci permettent de les identifier tant par leur expérience et trajectoire touristique globale que dans le séjour de l‟enquête à Paris. Afin de mieux les connaître, nous avons choisi de revenir sur leur expérience touristique sur le temps long et dans des destinations urbaines puis sur celle de Paris et de leur séjour.

1.1 Des touristes et des expériences touristiques

Pour identifier les principales caractéristiques des enquêtés durant le travail de terrain, nous avons choisi de revenir sur leur expérience touristique globale. Trois types d‟expériences ont été révélés : une expérience touristique forgée dès l‟enfance et poursuivie à la vie adulte ; un apprentissage touristique à l‟âge adulte ; une expérience touristique limitée.

1.1.1 L’enfance : les débuts des pratiques et mobilités touristiques

Un premier profil montre que l‟enfance est le socle de l‟apprentissage et de l‟expérience des vacances, et du voyage. Nombre de touristes interrogés ont pratiqué touristiquement des lieux avec leurs parents : Annette, Savannah, Kimiko, Matt, Chris ou Lani. Souvent, l‟apprentissage commence dans le pays natal ou dans les pays limitrophes:

Savannah : « En fait mes parents aiment beaucoup voyager, à l'intérieur des Etats-Unis aussi donc on a toujours beaucoup voyagé même si il y a plein d'endroits où je ne suis jamais allée […].on a fait pas mal de villes mêmes si je ne connais pas San Francisco, ni le sud […] ».

Matt fait le lien entre son expérience touristique acquise avec ses parents et son arrivée en Angleterre et une volonté familiale de découvrir la culture Européenne. Ainsi, ils ont beaucoup voyagé au Royaume-Uni ainsi que dans le reste de l‟Europe. Il en va de même pour Chris, qui a voyagé avec ses parents très longtemps, éveillant son goût pour les voyages. Elle est fortement marquée par son voyage avec eux en Italie et particulièrement Rome lorsqu‟elle a 18 ans :

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« Mon premier voyage dans une ville, c‟est Rome en 1967. J‟ai passé mon 18ème anniversaire là-bas avec mes parents (mon père était strict et il ne voulait pas que j‟y aille avec mes amis). Mes parents étaient allés en Italie un an auparavant et étaient tombés amoureux de Rome donc nous y sommes retournés ensemble et mon amour pour Rome a commencé ».

Trois cas montrent cependant des particularités : Aden développe ses compétences mobilitaires et touristiques chaque été durant son enfance et son adolescence lorsqu‟il se rend à Istanbul voir une partie de sa famille :

« Quand j‟étais petit j‟avais de la famille à Istanbul, la sœur de mon père. Donc tous les étés nous allions là-bas pour les voir. On visitait et on les voyait. Dès mes 2-3 ans et jusque mes 15 ans tous les étés. C‟était obligatoire d‟y aller ».

Ensuite, Peter a eu l‟opportunité dans l‟enfance de découvrir beaucoup de pays et de villes car son père étant militaire, il a énormément voyagé. Enfin, Deborah a acquis une expérience touristique très jeune, au moment de l‟adolescence par l‟intermédiaire d‟un canal différent, les séjours linguistiques, alternant entre apprentissage d‟une langue étrangère et pratiques touristiques. Tout comme Peter, elle considère qu‟ils ont joué un rôle majeur dans ses compétences touristiques actuelles. Plus généralement, les enquêtés estiment que leurs pratiques et mobilités actuelles sont en lien avec leur expérience touristique de l‟enfance :

Annette : « Je sais que mes voyages quand j‟étais jeune m‟ont beaucoup influencé sur la suite de mes voyages. Pourtant, quand j‟étais jeune, nous ne sommes jamais allés dans un endroit « exotique » mais les voyages que j‟ai fait jeune aux USA m‟ont permis d‟ouvrir mon esprit et surtout d‟accepter de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles personnes et de nouvelles expériences».

Lorsqu‟ils deviennent adultes, ils ont tendance à retourner dans des lieux pratiqués durant l‟enfance : Matt dans les grandes capitales Européennes, Chris en Italie et à Rome régulièrement, Sharon-Ann parcourt les villes du Canada (elle est originaire de Calgary) et des Etats-Unis comme elle le faisait avec ses parents. Puis, ils étendent leur écoumène touristique : Sharon-Ann découvre les villes d‟Asie puis Paris aujourd‟hui ; Aden découvre l‟Europe : « en 2005, j‟ai fait 3 semaines en Vespa : Rome, Milan, Prague, Berlin, Amsterdam

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et Copenhague tout seul…Juste pour découvrir ». Savannah éprouve le besoin de voyager

hors des Etats-Unis (son pays natal) :

Savannah : « Après, quand j'ai eu 17-18 ans j'ai eu vite envie d'aller voir ailleurs et d'aller en Europe. En fait, je n'aime pas trop la culture américaine, la consommation à outrance, ce n‟est pas trop mon truc. En plus, au lycée j'étais en Californie et j'étais dans un lycée un peu spécial où on t'apprend comment bien manger, on t'apprend sur le Monde. […]. En fait pour moi quand tu as vu une grande ville américaine tu les a toutes vues ! Tu vas à Los Angeles par exemple, c'est une horreur, c'est moche, c'est grand, des voitures partout, il n'y a pas d'âme, je déteste. Au moins Denver où je vis c'est plus petit (après vérification il y a 500 000 habitants ; elle ne le savait pas). Tu vois je n'aime pas les USA et là d'être en Europe bah les USA ne me manquent pas. Tous ces voyages ça me fait réfléchir à vivre en Angleterre. Quand je vois les enfants de mon oncle c'est un autre monde, c'est bien mieux. En fait je préfère plutôt les petites villes comme je vis Denver, les grandes villes je ne suis pas fan en fait. J'y vais parce que tu as toute la culture et la tradition. Et que c'est accessible mais c'est vrai que c'est finalement pas trop mon truc. J'y suis parce qu'il faut y être, donc j'aime bien quand même mais c'est vrai qu'après j'envisage plus d'aller en Inde tu vois dans des petits villages voir comment les gens vivent, avec pas grand-chose (loin du McDonalds). Mes parents ne sont jamais venus à Paris. Ils sont allés en Angleterre voir mon oncle mais sinon c'est tout. Ma mère vient souvent me voir en Californie, là où j'avais mon campus (Santa Barbara à 100 miles de LA). D'ailleurs, après mon diplôme nous nous sommes arrêtées à Las Vegas mais c'est horrible, c'est superficiel, les gens boivent beaucoup ils jouent, je n'ai pas du tout aimé l'ambiance. Mais bon comme ça j'ai vu c'est important quand même de pouvoir se faire un avis ».98

Enfin, Kimiko choisit de découvrir l‟Europe à la sortie de ses études universitaires, le voyage étant un rituel avant l‟entrée dans la vie active :

Kimiko : « Quand j'étais petite, mes parents ma sœur et moi nous voyagions beaucoup dans le Japon, à la campagne, dans les montagnes ou les autres villes. Donc j'étais habituée à voyager déjà même si je n'étais pas allée

98Nous avons fait le choix d‟insérer toute sa réponse qui permet de saisir son regard, sa position sur le voyage et

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ailleurs qu'au Japon. Surtout, le grand changement c'est quand je sors de l'université. En fait au Japon c'est un peu une tradition. Quand tu finis tes études, tu pars avec tes amis étudiants eux aussi faire un voyage de fin d'étude. En fait, avant de rentrer dans la vie active, le stress, le mari les enfants, tu pars découvrir un endroit, des pays avec des gens avec qui tu t'entendais bien à l'université. C'est un peu un voyage de récompense que tu fais une fois que tu as réussi les études. Les études c'est très important chez nous, donc une fois que tu as réussi, tu veux souffler un peu, t'éloigner un peu du Japon aussi donc tu pars découvrir le Monde. Et souvent, bah tu vas en Europe. L‟Europe, c‟est l‟endroit qu‟on veut visiter du Japon, on parle de l‟Europe, on veut voir à quoi ça ressemble, on a tellement d‟images dans la tête sur Paris, la gastronomie, les gens, qu‟on veut aller voir en vrai. Même si on se rend compte que c‟est bien différent. Mais même, j‟adore c‟est magnifique, incroyable cette ville ».

La trajectoire touristique prend forme dès l‟enfance où les parents y jouent un rôle primordial. Ils leurs transmettent des compétences touristiques et développent l‟expérience touristique ; l‟éducation touristique prend ici forme. Si l‟enfance permet une expérience touristique dans le pays natal et/ou dans les pays de proximité, le passage à l‟âge adulte conduit à une filiation et une réinterprétation des lieux (MIT, 2002) tout en élargissant l‟écoumène touristique.

1.1.2 Des nouvelles pratiques touristiques à l’âge adulte

Une deuxième catégorie se définit par une expérience touristique importante, construite plus tardivement. C‟est souvent le passage à la vie active, à la vie en couple et à la famille qui est le point de départ de leurs expériences et trajectoire touristiques. Durant l‟enfance, ces enquêtés ont très peu voyagé avec leurs parents, aussi bien à l‟étranger quedans les villes. Tout au plus, ils partaient en vacances, souvent l‟été, au même endroit, au bord de la mer.

Francine : « Je n‟ai jamais voyagé sinon quand j‟étais plus jeune avec mes parents. Donc je n‟étais pas habituée. L‟été, nous partions juste au bord de la mer ».

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Suzanne : « Pour autant, mes parents ne voyageaient pas trop ».

Cela peut se produire en découvrant son pays tout d‟abord. Ensuite, ils sont partis à l‟étranger. Francine voyage en France et découvre comme ville, Paris. Puis elle choisit de partir à l‟étranger : d‟abord, dans des villages vacances (Grèce, Seychelles, Martinique) avant de séjourner pour la première fois dans une ville à l‟étranger –Prague- à l‟âge de 50 ans:

« Là c‟était la première fois que je visitais une grande ville et en plus dans un pays étranger. J‟avais tellement entendu parler de Prague, que j‟avais envie d‟y aller donc du coup on a préparé cela avec mon mari ».

Cette expérience touristique tardive provoque chez les enquêtés une envie de découvrir le Monde. Suzanne, Janet ou Jody voyagent alors énormément, souvent plusieurs fois par an, dans les villes mais aussi dans d‟autres lieux touristiques. Ginette avait cette envie de voyager lorsqu‟elle serait adulte :

« Je n'ai pas voyagé dans mon enfance. Nous étions 7 enfants qui vivions dans un petit village. Vous comprendrez que nous étions 9 en tout et que voyager dans une auto à ce nombre, c'était impossible. Mon père travaillait dans les mines et ma mère était à la maison avec nous. Alors nous n'avions pas beaucoup d'argent pour ce genre de loisirs. Le goût de voyager a toujours été présent pour moi, je me disais quand j'aurais de l'argent, j'irai voir le monde. L'influence aussi de la télévision qui nous montre tellement de choses et de villes diverses que nous savons ce que l'on aimerait voir. […] A l‟âge de 17 ans, je suis allée pour la première fois à Montréal, qui est une grande ville. Vers 28 ans, je suis allée dans la belle ville de Québec qui est magnifique. A 25 ans je suis allée en Floride. Par la suite j'ai été à Puerto Rico, Plata, Punta Cana, Acapulco, Ixtapa, Varadero, Holguín, Santa Clara, Cancun, Riviera Maya, Jamaïque. Ce sont tous des endroits où nous avons été en hiver pour profiter de la chaleur. Nous avons un peu visité ces endroits mais très peu car nous y étions pour nous reposer ».

On découvre aussi une volonté de donner à leurs enfants une éducation touristique. Il y a là une envie de leur offrir une compétence touristique et mobilitaire précoce par rapport à la leur. Durant l‟enquête, Suzanne effectuait un tour d‟Europe avec ses deux fils âgés de 10 et 12

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ans : trois semaines à Londres, aux Pays-Bas (Rotterdam, Amsterdam) puis Paris. Ce premier voyage hors de l‟Angleterre est perçu comme une initiation au voyage nécessaire à toute éducation :

« Oui en fait, Paris est le dernier arrêt d‟un circuit que l‟on fait. On est parti de chez nous en Angleterre pour aller à Londres (pour voir les Jeux Olympiques). Ensuite, nous sommes allés en Hollande, à Amsterdam puis voir les plages Hollandaises et on finit par Paris avant de repartir chez nous. Cela a duré 3 semaines. J‟ai tout organisé, des transports, les hôtels, tout. Je fais ce circuit pour montrer à mes enfants les autres pays, les autres villes d‟Europe. Donc pour ce circuit, on est passé voir la Hollande et Paris. Londres c‟était obligé d‟y passer avec les JO qui se déroulaient. Là, le circuit se finit, on reprend le train pour rentrer en Angleterre demain. (Lundi) »

Même s‟il faut attendre l‟âge adulte pour que l‟expérience touristique se développe, chacun voyage aujourd‟hui beaucoup. S‟ils ont, pour la plupart, débuté par la découverte des villes et pays proches de leur lieu de résidence, ils étendent petit à petit, l‟espace de leurs pratiques touristiques.

1.1.3 Une expérience touristique limitée

Le troisième profil fait état d‟une expérience touristique construite sur le tard comme le montre les récits d‟Hélène et Alexandr :

Hélène : « je ne voyageais pas avec mes parents, enfin si nous allions au bord de la mer par exemple ou dans la campagne autour de chez nous. Mais je ne suis jamais allée à Paris et jamais à l‟étranger avec eux ».

Alexandr : « en fait, on a jamais vraiment voyagé. Un peu en République Tchèque puis dans Prague mais c‟est tout. Je ne suis jamais sorti du pays avant ce voyage et ma copine non plus. Mes parents n‟ont pas voyagé donc je n‟ai pas d‟expérience de voyage et de voyage dans les villes ».

Contrairement au second profil, le passage à l‟âge adulte ne modifie pas foncièrement l‟expérience touristique, chacun choisissant d‟abord de réussir professionnellement. Nathalie

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travaille dans la production de Cognac et pendant longtemps elle et son mari privilégieront la vie professionnelle. Le constat est identique pour Carmen ; travaillant dans le secteur touristique, elle choisit pendant longtemps de s‟y consacrer. C‟est à l‟âge de 35-40 ans que la situation évolue. Bien installées professionnellement, elles choisissent de voyager avec leur mari, des amis. Comme le souligne Nathalie, son expérience tardive l‟incite à aider ses enfants à acquérir -dès le plus jeune âge- une expérience touristique :

Nathalie : « Par contre, j‟ai visité Londres la première fois en janvier 2010 avec des amis et j‟ai adoré cette ville. J‟y suis retournée en famille en décembre 2011 et j‟y retournerai encore. Mais Paris et Londres en fait ça m‟a donné envie de voyager plus et l‟envie maintenant c‟est de faire une capitale d‟Europe par an. Je ne voyageais pas avec mes parents et maintenant j‟en ai envie et j‟ai aussi envie d‟en faire profiter mes enfants ».

D‟autres témoignages confirment cette trajectoire :

Alexandr : « c‟est la première fois que l‟on sort de notre pays et on a choisi Paris avec ma copine. C‟est vraiment un gros voyage pour nous. Mais comme, on avait un peu peur en fait de voyager pour la première fois, dans un autre pays, sans connaître personne, sans connaître la langue, le circuit organisé c‟était la solution. On n‟a de toute façon pas du tout pensé à partir juste tous les deux. Là au moins, on est avec des Tchèques, on n‟est pas perdu, le guide nous aide pour tout, il traduit ».

Une expérience touristique plus limitée montre une entrée tardive dans les mobilités touristiques. Cela ne les empêche pas aujourd‟hui de développer leurs compétences.

Trois profils d‟expérience touristique permettent de comprendre qui sont nos enquêtés. Nous avons choisi de croiser deux critères : le nombre de séjours à Paris (primo-touristes

versusrepeaters) et l‟expérience touristique (forte ou limitée) (Fig.31). Ce schéma définit

quatre catégories : les primo-touristes de la destination Paris voyageant peu ou beaucoup, les repeaters voyageant peu ou beaucoup.

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Figure31 : Expérience touristique des enquêtés99

Source : enquête de terrain, juillet-août 2012

Nombre de touristes repeaters enquêtés ont des mobilités touristiques fortes. Ils sont donc à la fois détenteurs d‟une expérience touristique de la destination Paris mais aussi d‟autres villes et lieux touristiques. Les voyages font partie intégrante de leurs vies. Deux repeaters ont un profil un peu différent puisqu‟à l‟inverse des premiers, ils voyagent beaucoup moins. Ici, leur statut n‟a pas de lien avec des mobilités touristiques en général élevées ; on peut supposer que la répétition des séjours à Paris s‟explique par une accessibilité et une altérité faible à Paris, due à leur nationalité française. Il semble cependant y avoir une corrélation entre le fait que les touristes reviennent plusieurs fois à Paris et aient des mobilités touristiques élevées. Pour les primo-touristes, si Aden, Ginette et Sharon-Ann ont de fortes mobilités touristiques, les autres voyagent très peu. Pour les trois premiers, les mobilités touristiques sont la plupart de temps de proximité. Pour les autres, si quelques voyages

99 Les mobilités et pratiques touristiques sont définies comme élevées pour les touristes qui ont une expérience

touristique forte depuis l‟enfance ou qui l‟ont fortement développée à la vie active. A l‟inverse, les individus qui ont une expérience touristique tardivement développée ou en cours de développement se définissent par un seuil limité de mobilités et pratiques touristiques.

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peuvent avoir lieu dans leur pays de résidence, ils ont des mobilités touristiques beaucoup plus limitées.

Si une première approche par les expériences touristiques aide à identifier les enquêtés, nous proposons maintenant de présenter les principales informations concernant leurs séjours durant l‟enquête ; les primo-touristes puis les repeaters vont être présentés.

1.2 Les primo-touristes : identifications et caractéristiques

Un total de 10 primo-touristes a été interrogé. C‟est un panel assez large au niveau de l‟âge (de 22 à 60 ans), du format de voyage (couple, seul, amis). Deux françaises ont été interrogées : Séverine, 23 ans, en couple vivant à côté de Toulouse est aide-soignante ; Hélène a 58 ans et travaille dans un supermarché de La Rochelle. Aden a 32 ans, il vit en Italie mais est d‟origine Bosniaque ; il est venu avec sa femme Française. Marouane a 28 ans, il vit à Rabat (Maroc) et, il est venu seul voir une amie. Deux Canadiennes ont été interviewées : d‟abord, Ginette, originaire du Québec, elle a 58 ans, retraitée de la police, elle vient pour son premier séjour avec son mari et un couple d‟amis. Quant à Sharon-Ann, elle a 60 ans et vit à Calgary où elle enseigne à l‟université. James, 45 ans, Anglais ayant travaillé à Paris vient pour la première fois en séjour touristique à Paris. Keith a 41 ans et est Américain. Maria, Espagnole de 33 ans, vit à Malaga avec son compagnon ; elle est en circuit organisé. Enfin, Alexandr et Galina ont 22 ans, ils vivent à Prague et sont en circuit organisé100 (Annexe V).

1.2.1 Paris dans leur expérience touristique

Nous avons cherché les raisons qui pouvaient expliquer la découverte parfois assez tardive de Paris. L‟expérience touristique a, pour quelques-uns de nos enquêtés, un rôle primordial101. Ginette a favorisé les mobilités touristiques à proximité du lieu de résidence. Puis, à la retraite, elle décide de prendre le temps de découvrir d‟autres pays et villes, notamment Paris. Et lorsque nous lui demandons pourquoi Paris, elle répond :

100 Nous proposons en Annexe 5 un tableau récapitulatif des renseignements sur chacun des enquêtés.

101 Cependant, on peut se demander si cette idée n‟est pas due à notre échantillon. Une enquête à plus grande

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« Qui ne veut pas voir Paris? Paris est reconnue mondialement. Beaucoup

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