• Aucun résultat trouvé

Chapitre V : Résultats

5.1 Résultats du volet quantitatif

5.1.4 Profil de pratique des médecins de famille répondants

5.1.4.1 Temps consacré à la prise en charge

Dans le profil de pratique, la principale variable d’intérêt pour l’atteinte des objectifs de notre étude était le pourcentage du temps de travail consacré à la prise en charge d’une clientèle. Cette variable est présentée dans le Tableau 13.

Tableau 13: Pourcentage du temps de travail consacré à la prise en charge d'une clientèle (n= 118)

VARIABLE CONTINUE MOYENNE (ÉCART-TYPE)

Pourcentage du temps de travail consacré à la prise en charge (%)

40, 4 % (31, 8 %)

CATÉGORIES NOMBRE DE MÉDECINS DE FAMILLE (%)

Aucune prise en charge (0 %) 30 (25,4 %) 1 à 24 % de prise en charge 9 (7,6 %) 25 à 49 % de prise en charge 20 (16,9 %) 50 à 74 % de prise en charge 30 (25,4 %) 75 % et plus de prise en charge 23 (19,5 %)

Total 118 (100 %)

Les résultats ont démontré que les répondants consacraient en moyenne 40,4 % de leur temps à faire de la prise en charge, avec un écart-type de 31,8 %, indiquant une variation assez importante entre les répondants. En effet, en regroupant la variable continue en catégories, il fut constaté qu’un répondant sur quatre avait indiqué ne faire aucune prise en charge et qu’une proportion égale faisait entre 50 et 74 % de prise en charge. Près d’un répondant sur cinq consacrait au moins 75 % de sa pratique à de la prise en charge. Une plus faible proportion des répondants (7,6 %) avait indiqué consacrer de 1 à 24 % de leur temps à faire de la prise en charge.

5.1.4.2 Autres caractéristiques de la pratique médicale : milieux de pratique, types d’activités médicales particulières et collaboration avec une infirmière

Outre la prise en charge d’une clientèle, d’autres caractéristiques de la pratique médicale des médecins de famille sont illustrées dans le Tableau 14.

Tableau 14 : Caractéristiques de la pratique médicale des répondants (n=118) CARACTÉRISTIQUES DE LA PRATIQUE

MÉDICALE NOMBRE DE MÉDECINS (%)

MILIEUX DE PRATIQUE IDENTIFIÉ COMME MILIEU DE PRATIQUE IDENTIFIÉ COMME MILIEU PRINCIPAL DE PRATIQUE Centre hospitalier 112 (94,9 %) 50 (42,4 %) Cabinet de groupe 14 (11,9 %) 9 (7,6 %) Cabinet (solo) 3 (2,5 %) 3 (2,5 %) Clinique-réseau 14 (11,9%) 2 (1,7 %) CLSC 17 (14,4 %) 9 (7,6 %) Soins à domicile 11 (9,3 %) 0 (0) GMF 54 (45,8 %) 37 (31,3 %) UMF 17 (14,4 %) 6 (5,1 %) Manquants 2 (1,7 %) 2 (1,7 %)

Secteur(s) d’activités médicales particulières (AMP)

Urgence hospitalière 32 (27,1 %)

Soins de courte durée (hôpital) 63 (53,4 %)

Soins de longue durée 12 (10,2 %)

Obstétrique 14 (11,9 %)

Prise en charge de patients vulnérables 27 (22,9 %)

Autres 13 (11,0 %)

La première caractéristique de la pratique médicale concernait les milieux de pratique dans lesquels les médecins de famille travaillent. À noter qu’un médecin pouvait être présent dans plus d’un milieu de travail, donc ces résultats n’étaient pas mutuellement exclusifs. Ainsi, il a été constaté que la presque majorité des répondants (94,9 %) était présente en deuxième ligne, c’est-à-dire qu’ils consacraient une certaine proportion de leur temps de travail dans un centre hospitalier de courte ou de longue durée. Presque la moitié (45,8 %) travaillait en GMF, et un autre 14,4 % des répondants travaillait en UMF. À noter qu’en Montérégie, quatre UMF sur cinq font partie d’un GMF et que le cinquième fait partie d’un CLSC. Une proportion marginale des médecins (2,5 %) travaillait en cabinet privé en solo et 9,3 % des répondants faisaient des soins à domicile.

La majorité des répondants (42,4 %) consacrait la plus grande proportion de leur temps en deuxième ligne et presqu’un répondant sur trois travaillait principalement en GMF.

Concernant les secteurs d’activités médicales particulières, il est à noter que plus d’un secteur d’activité pouvait être sélectionné par les répondants. Ainsi, le principal secteur d’AMP était les soins de courte durée à l’hôpital (53,4 %). Le deuxième secteur principal d’AMP était celui de l’urgence hospitalière (27,1 %), alors que la prise en charge de clientèles vulnérables constituait le troisième secteur d’AMP le plus souvent sélectionné (22,9 %). Rappelons que la prise en charge d’une clientèle est une AMP mixte, en ce sens que ce secteur d’activité doit généralement être combiné à une autre AMP afin d’être reconnue conforme.

Le Tableau 15 montre les médecins qui ont déclaré travailler en étroite collaboration avec une infirmière pour les soins aux patients sur le milieu principal de pratique. Les réponses sont également présentées en fonction du milieu principal de pratique.

Tableau 15 : Collaboration étroite avec une infirmière sur le milieu principal de pratique COLLABORATION ÉTROITE AVEC UNE

INFIRMIÈRE SUR LE MILIEU PRINCIPAL

DE PRATIQUE TLIGNE OTAL PAR (%)

OUI (%) NON (%)

Ensemble des médecins 100 (84,7 %) 18 (15,3 %) 118 (100 %)

Selon le milieu principal de pratique

Centre hospitalier 48 (96,0 %) 2 (4,0 %) 50 (100 %) Cabinet de groupe 2 (22,2 %) 7 (77,8 %) 9 (100 %) Cabinet (solo) 2 (66,7 %) 1 (33,3 %) 3 (100 %) Clinique-réseau 2 (100 %) 0 (0) 2 (100 %) CLSC 4 (44,4 %) 5 (55,6 %) 9 (100 %) Soins à domicile 0 (0) 0 (0) 0 (0) GMF 35 (94,6 %) 2 (5,4 %) 37 (100 %) UMF 6 (100 %) 0 (0) 6 (100 %) Manquants 1 (50,0 %) 1 (50,0 %) 2 (100 %)

La majorité des répondants (84,7 %) a indiqué travailler en étroite collaboration avec une infirmière. En observant ces réponses en fonction du milieu principal de pratique identifié, il a été constaté que les cabinets de groupe et les CLSC étaient les deux principaux milieux pour lesquels les répondants collaboraient le moins avec une infirmière pour les soins aux patients. En outre, les cliniques-réseau, les centres hospitaliers, les GMF et les UMF étaient des milieux où presque la totalité des répondants travaillait en collaboration étroite avec une infirmière.

5.1.4.3 Caractéristiques de la pratique de la prise en charge d’une clientèle

Des questions plus spécifiques à la prise en charge d’une clientèle ont été posées aux répondants. Ainsi, ce volet exclut les médecins de famille ayant indiqué ne faire aucune prise en charge, puisqu’ils n’avaient pas répondu à ces questions (n=30). Par conséquent, les caractéristiques et les pourcentages du Tableau 16 concernent 88 répondants.

Tableau 16 : Caractéristiques de la pratique de la prise en charge d’une clientèle par les répondants (n=88)

CARACTÉRISTIQUES DE LA PRATIQUE

DE LA PRISE EN CHARGE NOMBRE DE MÉDECINS (%)

Nombre de patients suivis

Moins de 500 patients 46 (52,3 %) 500 à 1000 patients 35 (39,8 %) 1001 à 1500 patients 4 (4,5 %) 1501 à 2000 patients 2 (2,8 %) Plus de 2000 patients 0 (0) Je ne sais pas 1 (1,1 %)

Pourcentage de patients inscrits à la RAMQ

Moins de 25% 8 (9,1%)

26 à 50% 2 (2,3 %)

51 à 75% 11 (12,5 %)

76% et plus 62 (70,5 %)

Je ne sais pas 5 (5,7 %)

Pourcentage des patients suivis qui sont vulnérables

0 à 20 % 21 (23,9 %)

21 à 40 % 44 (50,0 %)

41% et plus 20 (22,7 %)

Je ne sais pas 3 (3,4 %)

Type de clientèle suivie

Générale (pas de clientèle particulière) 63 (71,6 %)

Femmes enceintes 11 (12,5 %)

Enfants 5 (5,7 %)

Aînés 6 (6,8 %)

Patients avec troubles de santé mentale 2 (2,3 %)

D’abord, concernant la taille de la clientèle suivie, un peu plus de la moitié suivait moins de 500 patients et 39,8 % des répondants suivaient de 500 à 1000 patients. La majorité des médecins de famille de l’échantillon (70,5 %) inscrivait plus de 75 % de la clientèle suivie à la RAMQ. Pour un répondant sur 2, la clientèle suivie se composait de 21 % à 40 % de patients dits « vulnérables », selon les critères de vulnérabilité de la RAMQ. Presque trois répondants sur quatre faisant de la prise en charge suivaient une clientèle générale. Finalement, les médecins de famille effectuaient en moyenne 71,5 % de leur consultation en cabinet en mode « rendez-vous » (vs en mode sans rendez-vous), bien qu’il existait une bonne variation entre les répondants avec un écart-type de 24,4 %.

Documents relatifs