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Un profil de celui qui décide d’entreprendre

Dans le document Les Entrepreneurs de TPE dans la Wilaya d'Oran (Page 142-145)

SECTION III : LA SYNTHESE DES RESULTATS

3.1. Un profil de celui qui décide d’entreprendre

3.1.1. Un entrepreneur jeune, et de plus en plus instruit

Les entrepreneurs qui composent notre échantillon, lors de l‟enquête avaient une moyenne d‟âge de 37ans et 9 mois, alors qu‟en réalité ils sont devenus entrepreneurs à l‟âge de 27ans et 9 mois en moyenne. L‟instruction constatée chez nos entrepreneurs est un fait, car la totalité d‟entre eux ont suivis le minimum du cursus scolaire, avec 44% une formation professionnelle, et 28% qui détiennent un diplôme universitaire.

Ces deux constats sont la preuve que le profil général de notre entrepreneur, et cela par la comparaison avec les études de S.Badrani en 1997 et A.Bouyacoub en 1997, et de M.Boukhobza en 1989, reflètent que : « L’entrepreneur algérien a évolué, car il est de plus en

plus jeune, et de plus en plus instruit en comparaison avec les générations précédentes ».

3.1.2. Une origine familiale disparate

L‟activité des parents est un indicateur qui a été utilisé dans les recherches de M.Boukhobza248, et d‟A.Bouyacoub249

, et J.Peneff250. Ces trois études sur le milieu entrepreneurial, ont produit des résultats sur l‟origine familiale qui diffère des résultats de notre enquête ; avec un entrepreneur qui a des parents entrepreneurs, qui provient d‟une famille d‟entrepreneur, et avec des parents agriculteurs pour le 25% des entrepreneurs interrogés par A.Bouyacoub251. Les motivations ont été aussi un indicateur, car plus de la moitié de notre échantillon n‟attribut nullement leurs parcours d‟entrepreneur à une tradition familiale.

Leurs enquêtes aussi avait aboutit sur le fait est que, la majorité des entrepreneurs d‟avant et après indépendance pour M.Boukhobza (1989), et pour A.Bouyacoub (1997), les entrepreneurs d‟après les réformes des années 90, ne proviennent pas d‟un milieu modeste mais

248 Boukhobza M., « Ruptures et transformations sociales en Algérie», édition OPU, 1989. 249

Bouyacoub A., «Les nouveaux entrepreneurs en Algérie en période de transition : la dimension transnationale », cahiers du CREAD n°40, pages 105-119,2ème trimestre 1997.

250

Peneff J., « Industriels algériens », CRESM-CNRS, Paris, 1981. 251

Bouyacoub A., «Les nouveaux entrepreneurs en Algérie en période de transition : la dimension transnationale », cahiers du CREAD n°40, pages 105-119,2ème trimestre 1997.

plutôt favorisé. Notre enquête a apporté des résultats qui montre une évolution dans les origines et a aboutit vers les résultats suivants :

 L‟origine de l‟entrepreneur s‟éloigne de plus en plus du milieu agricole ;

 Le comportement entrepreneurial n‟est plus le monopole d‟une certaine classe de famille, car ont est loin des constatations de J.Peneff252 , sur le fait que avoir des parents entrepreneurs favorise l‟esprit d‟entrepreneuriat chez l‟individu ;

 Le milieu défavorisé et modeste est un facteur qui favorise l‟esprit d‟entrepreneuriat, plutôt que le milieu aisée.

Ces résultats nous font déduire que : « l’entrepreneur est plutôt explorateur que

reproducteur253, et il n’est plus l’héritier qui est originaire d’une famille aisée, mais il provient plus d’une famille modeste, issu d’un milieu urbain que rural».

3.1.3. L‟expérience professionnelle n‟est plus une condition pour devenir entrepreneur

32% des interrogés n‟ont pas d‟expérience professionnelle avant de se lancer en affaire avec une relative jeunesse dans cette fraction, et 52% d‟entre eux n‟avaient pas la garantie de l‟emploi car ils travaillaient dans une entreprise avec un CDD, ou sans aucun contrat de travail (l‟informel), et seulement 16% avaient un CDI. Pour ceux ayant une expérience professionnelle, ils ont constitué cette expérience plutôt dans des petites entreprises, et majoritairement dans des TPE (70 % travailler dans des PE-TPE).

Une autre remarque que nous faisons, c‟est le fait est que, cette expérience est acquise majoritairement dans le secteur privé. Et cela aux sains de plusieurs entreprises, car seulement 4% de notre échantillon a acquis son expérience au près d‟une seule entreprise. Nous poussons vers le constat que : « l’entrepreneur de TPE, constitue son capital expérience majoritairement

dans une TPE-PE, un entrepreneur qui ne provient plus du secteur public, et connait une instabilité professionnelle avant de créer sa TPE ».

3.1.4. Le potentiel entrepreneurial

Le potentiel est l‟élément de base du profil entrepreneurial, il tient compte des ses mobiles déclarés, sa formation son expérience, ses relations, ses moyens disponibles, et même de ses passions254.

252

Peneff J., « Industriels algériens », CRESM-CNRS, Paris, 1981. 253

a). Un individu à la recherche d’un travail

L‟assurance de l‟emploi, est avant tout le premier objectif que recherchait ces entrepreneurs, des entrepreneurs en majorité chômeurs ou n‟ayant pas un contrat de travail garantie chez leurs anciens employeurs. Ils ont été aussi motivés par le gain, car avoir sa propre entreprise rimai pour la majorité d‟entre eux, avec une situation financière confortable ; et ces deux facteurs primaient pour eux, par rapport à une éventuelle autonomie ou un esprit d‟être son propre patron. Ce qui nous permet de déduire que : « l’entrepreneur de TPE, se lance en affaire

pour se donner du travail, et en même temps pour obtenir une situation financière confortable ».

b). Un entrepreneur qui ne cherche pas à innover

Dans la conception d‟un projet d‟entreprise, l‟idée de la création reste la base de toute action, car cela influe sur la suite du projet ; partons du constat que la motivation principale est la recherche d‟un travail stable et une entrée pécuniaire intéressante.

La recherche d‟une innovation n‟est pas leurs but, et cela se traduit par le fait est que, la totalité déclare qu‟ils ont imité, partant d‟une entreprise qu‟ils ont vue évoluer, et même pour 40%, l‟entreprise imitée été leur ancien employeurs. Donc : « l’entrepreneur de TPE, est plutôt

un imitateur, qui ne se risque pas dans le domaine de l’innovation ; privilégiant d’imiter ceux qui ont réussit ».

c). Un entrepreneur individuel

Une création d‟entreprise peut être individuelle ou collégiale ; car une entreprise peut être créé par un individu ou plusieurs ; dans le cas présent ses entrepreneurs prennent la décision pour 88% d‟entre eux, soit la majorité d‟entreprendre seul. Donc ses entrepreneurs, se voient seuls « patrons », cela traduit le constat suivant : « l’entrepreneur de TPE, est aussi dans une

recherche d’un statu, être propriétaire, devenir son propre patron ».

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Dans le document Les Entrepreneurs de TPE dans la Wilaya d'Oran (Page 142-145)