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3. CADRE CONCEPTUEL

3.2. Le Modèle canadien du processus de pratique

3.2.4. Le processus de pratique

Le processus de pratique est composé de huit points d’action, dont chacun est représenté par un petit cercle. À chaque cercle, l’ergothérapeute doit poser une action ou prendre une décision, et ce, toujours en collaboration avec le client. Les huit points suivent un « cheminement de base » qui est illustré par les flèches au trait plein. Toutefois, les huit points d’action ne sont pas tous d’emblée nécessaires dépendamment des besoins et objectifs du client ainsi que du contexte de la pratique. C’est pourquoi des flèches au trait en pointillé (« cheminements alternatifs ») se trouvent entre certains cercles, ce qui permet de conserver une flexibilité au

niveau du déroulement du processus de pratique. Les huit points d’action sont les suivants : initier et établir le contact, établir les balises, évaluer et analyser, convenir des objectifs et du plan, mettre en œuvre un plan, faire le suivi et adapter, évaluer les résultats, conclure et mettre fin (Craik et al., 2013a).

3.2.4.1. Initier et établir le contact

Initier et établir le contact constitue le premier point d’action du processus de pratique. Il s’agit du tout début de la relation thérapeutique entre l’ergothérapeute et le client. À cette étape du processus, l’ergothérapeute reçoit normalement une demande de services écrite ou verbale. Par exemple, il peut s’agir d’une référence en ergothérapie de la part d’un autre professionnel ou d’une demande effectuée par le client lui-même, dépendamment du milieu de pratique. L’ergothérapeute réalise alors son premier contact avec le client. Dès lors, il clarifie le motif de la référence ou de la demande de services en ergothérapie et obtient le consentement libre et éclairé du client nécessaire pour poursuivre le processus ergothérapique (Davis, Craik et Polatajko, 2013b).

3.2.4.2. Établir les balises

Établir les balises constitue le deuxième point d’action du processus de pratique. L’ergothérapeute et le client doivent maintenant déterminer comment ils travailleront ensemble et quelles sont les attentes de chacun par rapport à la thérapie. De plus, l’ergothérapeute tente aussi de connaître davantage le client en le questionnant sur ses valeurs, ses croyances, son histoire occupationnelle, ses difficultés occupationnelles ainsi que ses buts occupationnels. Ceci permettra de recueillir beaucoup d’informations et de commencer à établir le lien thérapeutique (Davis et al., 2013b).

3.2.4.3. Évaluer et analyser

Évaluer et analyser constitue le troisième point d’action du processus de pratique. Ainsi, l’ergothérapeute évalue, à l’aide d’outils d’évaluation pertinents, les facteurs personnels, environnementaux et occupationnels du client afin de proposer des explications à ses difficultés occupationnelles. Cette analyse doit s’appuyer sur les données probantes ainsi que sur

20 l’expérience et les connaissances de l’ergothérapeute. De plus, le consentement du client à l’évaluation doit à nouveau être obtenu (Davis et al., 2013b).

3.2.4.4. Convenir des objectifs et du plan

Convenir des objectifs et du plan constitue le quatrième point d’action du processus de pratique. À la lumière des conclusions émises suite à l’analyse des résultats d’évaluation, l’ergothérapeute et le client en sont maintenant à déterminer ensemble les priorités ainsi que les objectifs occupationnels (observables, mesurables et basés sur l’occupation). C’est alors qu’un plan d’intervention, comprenant les modalités les plus susceptibles de permettre l’atteinte des objectifs occupationnels identifiés, est conçu. Encore une fois, l’ergothérapeute doit collaborer avec le client à l’élaboration du plan et au choix des modalités d’intervention (Davis et al., 2013b).

3.2.4.5. Mettre en œuvre un plan

Mettre en œuvre un plan constitue le cinquième point d’action du processus de pratique. À ce point d’action, l’ergothérapeute et le client travaillent vers l’atteinte des objectifs occupationnels. Le client s’engage dans les différentes modalités occupationnelles d’intervention choisies et l’ergothérapeute réalise plusieurs démarches pour le client (par exemple, faire une demande d’aide technique ou rechercher un organisme communautaire). L’ergothérapeute peut utiliser différents schèmes de référence pour orienter la mise en œuvre du plan (Davis et al., 2013b).

3.2.4.6. Faire le suivi et adapter

Faire le suivi et adapter constitue le sixième point d’action du processus de pratique. Ce point d’action consiste à collecter des données périodiquement afin de surveiller de façon continue les progrès du client par rapport à l’atteinte de ses objectifs occupationnels. Ceci permet alors de modifier le plan si le client fait face à d’autres difficultés ou bien que les interventions n’entrainent pas les progrès escomptés (Davis et al., 2013b).

3.2.4.7. Évaluer les résultats

Évaluer les résultats constitue le septième point d’action du processus de pratique. À cette étape, l’ergothérapeute réalise une nouvelle évaluation afin de comparer les résultats post-interventions aux résultats de l’évaluation initiale et de documenter l’atteinte des objectifs occupationnels. Il est possible que ceux-ci soient atteints et que le client ne présente aucune autre difficulté occupationnelle, que ceux-ci soient atteints et que le client présente toutefois d’autres difficultés occupationnelles ou bien qu’ils ne soient tout simplement pas atteints. Dans tous les cas, l’ergothérapeute et le client peuvent alors identifier de nouveaux objectifs et convenir d’un nouveau plan ou peuvent aussi décider de mettre fin au processus (Davis et al., 2013b).

3.2.4.8. Conclure et mettre fin

Conclure et mettre fin constitue le huitième et dernier point d’action du processus de pratique. Il s’agit de mettre un terme à la relation thérapeutique. Normalement, cette décision est prise avec le client lorsque ses objectifs occupationnels sont atteints après la réévaluation. Toutefois, il se peut que l’ergothérapeute et le client décident de mettre fin à la thérapie même si les objectifs occupationnels n’ont pas été atteints. Puis, il se peut aussi qu’à la fin du processus l’ergothérapeute réfère le client à un autre professionnel, service ou ressource correspondant aux besoins de ce dernier (Davis et al., 2013b).

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