• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE III : ANALYSE DIACHRONIQUE DE L’EXPANSION DE LA VILLE DE

2. Processus du développement spatial et Extension de la ville de Djelfa

La ville de Djelfa a connu une grande évolution spatiale et différentes types d’occupations du sol durant ses différentes étapes de croissance. Ce qui a donné

genèse à plusieurs groupements urbains et une typologie diversifiée. Durant la période post-indépendance, la ville a connu une très forte croissance

urbaine due a un exode massif des ruraux, ce phénomène a pris de l’ampleur après qu’elle a été érigée en chef-lieu de wilaya. Les anciennes zones d’habitat tels les quartiers : El Bordj, Bab Charef, Ain Chih et Bendjermain ont connu des mutations profondes en termes de taille, ainsi que de l’apparition de nouvelles zones telles que : Benrbih, 5 juillet, Belghazel, et autres.

Parallèlement, L’attribution de grands projets d’envergures, d’infrastructures et d’équipements, cependant la construction de logements subventionnés par l’Etat était faible, la majeur part de l’extension urbaine était l’auto construction.

De part et d’autre de l’Oued Mellah La ville se divise en deux grandes parties : Une partie orientale qui se subdivise à son tour en deux zones : L’une va du Sud de la route qui mène à Boussâada à la route qui mène à Moudjbara par le biais de la route (RN46), où domine le logement collectif qui se manifestant dans la cité du 5 juillet, toute en abritant des équipements structurants : l’université, le complexe

98 sportif et l’hôpital ; soit la Z.H.U.N orientale de la ville Djelfa. L’autre au Nord de la route (RN46) abritant les quartiers populeux de Boutrifisse et Ain Srar où la prédominance d’habitat individuel.

Une partie occidentale comprenant de part et d’autre de la route (RN46) qui mène à la commune de Charef les anciens quartiers a savoir : El Bordj, Bab Echaref, Bendjermain, Berbih et Ain Echih. L’extension de cette partie de la ville est limitée au Nord et à l’Ouest par les contraintes naturelles a savoir les montagnes Senalba et au Sud par la contrainte artificielle qui est la zone industrielle et d’activités. Après 1994 , la ville a connu une urbanisation véloce marquée par la construction d’un important programme de logements de Bellabiedh dans le côté Est de type collectif accompagnée d’équipements éducatifs ainsi que les lotissements du Moustakbel à Boukhalfa, de plus de 1610 logements collectifs à Ain Srar.

Les différents types d’occupations et groupements de construction sont : 2.1. Noyau colonial :

Le centre-ville colonial composé d’un système de voiries formant un domaine continu fortement articulé et faiblement différencié.

La ville était composée d’ensemble de 16 îlots produit par une trame régulière et proportionnée. Orienté suivant l’axe principal reliant Alger- Laghouat (Nord- Sud, RN01).

En 1883, le périmètre délimité par les remparts qui ne furent supprimés qu’en 1960 été tout occupé de construction. l’îlot s’organisait dans un système de trame comme une unité combinatoire qui est un élément indispensable à la structuration de la ville.

Après 1868, il y a eu l’apparition d’un ensemble d’îlots par rabattement du 2ème axe important, reliant Boussaâda à Charef (Est- Ouest, RN46),

Les limites du noyau été :

 Au Nord la cité El Bordj.  Au Sud la rue Khemisti.  A l’Est la RN01.

99 2.2. Quartiers périphériques:

La ville de Djelfa comme toutes les grandes agglomérations et suite à la révolution industrielle, qui a provoqué L’exode rural, faisant l’apparition d’un déséquilibre dans toutes les grandes agglomérations. la ville de Djelfa qui a souffert de ce problème depuis 1854 d’où l’apparition du quartier : El Bordj, au Nord du centre-ville.

2.3. Habitats périphériques réguliers :

Parmi ces quartiers, nous citons : Guenani, A.M.S, Bel Ombrage. Ces quartiers s’insèrent dans une trame plus ou moins régulière caractérisée par une intersection d’axes presque orthogonaux. Ces quartiers se localisent dans la périphérie immédiate du centre-ville.

2.4. Habitats périphériques irréguliers:

Il s’agit des quartiers illicites souvent non viabilisées et non salubres, Parmi ces quartiers : Ain Srar, Chaaoua, Aissa El Kaid, Bloc 40. Habités, en majorité, par des ruraux venue en recherche d’emploi et pour la satisfaction de leurs besoins socio-éducatifs et sanitaires, en construisant leurs maisons selon leur mentalité rurale ce qui présente une contrainte pour la ville.

Ces constructions progressives dans l’anarchie sans aucun contrôle ni régulation ou orientation planifiée, ont produit une structure organique sans trame ni tracé régulier.

2.5. Habitat collectif:

La ville de Djelfa qui a connu au cours de ces dernières décennies, un surplus très important de population (migration entrante) et afin de subvenir aux besoins en logements de cette population, beaucoup de mesures ont été prises en matière de construction.

En plus des opérations de lotissement prévu, un programme de logement collectif a été programmé : les opérations de réalisations des logements collectifs étaient lancées avant l’indépendance et inscrites dans le cadre du plan de Constantine, où il y a eu la réalisation des H.L.M à Guenani, lancé en 1958 et achevé après l’indépendance.

Plusieurs opérations de réalisation de logements collectifs ont été lancées, à partir du 2ème programme spécial (1970-1973) ; cependant il n’a été réalisé depuis l’indépendance jusqu’à la fin des années 70 qu’environ 200 logts.

Ce n’est qu’au début des années 80 qu’a été proposée la création de deux ZHUN (Est et Ouest), qui ont occupé une superficie de 459.51Ha et devant accueillir 60 966 hab pour 10 160 logts soit un taux moyen d’occupation de logement de 6 personnes, avec une densité moyenne de 22 logts/Ha.

100 De ce programme et jusqu’à présent il n’a été réalisé que 2591 logts dans la ZHUN Est et, 898 logts dans la ZHUN Ouest.

2.6. Lotissement:

Le lotissement qui est une opération d’auto construction conçue pour soutenir le rôle de l’état dans la réalisation des logements et la satisfaction des besoins. Cette tâche c’est devenue de plus en plus lourde, avec les retards dans l’achèvement des programmes et leur rythme lambin, non adéquat face a la croissance rapide du nombre d’habitat et automatiquement la demande de logements.

Dans la commune de Djelfa, il y a eu le lancement de 20 lotissements occupant une superficie de 462.68 Ha et répartis en 8 610 lots dont 2 806 sont achevés et 810 lots sont en cours de viabilisation et 4 994 en projet ; a cela s’ajoute les 39 coopératives qui occupent une superficie de 25.25 Ha et réparties en 906 lots.

3. Typologie d’occupation et structure urbaine