• Aucun résultat trouvé

Nous nous sommes interrogés sur la vision que pouvaient avoir les acteurs de la politique de la ville sur le territoire fuxéen. Ce terme de vision recoupe

aussi bien leurs connaissances sur ce « nouveau » contrat mis en place sur le Centre Ancien de Foix depuis 2015, la place de leur institution respective, leur participation à ce dispositif ou encore la communication et le partenariat initiés ou amplifiés.

Nos interrogations se sont portées sur la vision des acteurs de la PDV pour comprendre les jeux d’acteurs et les stratégies mis en place, faisant apparaitre une typologie de ces acteurs autour de leur engagement, de leur appropriation de la démarche, des gains et des pertes pour eux.

1. Question centrale

En quoi s’engager, adhérer, s’associer à la mise en œuvre d’une politique de la ville constitue une opportunité pour les services ?

2. Thèmes La compréhension La représentation Le partenariat La communication 3. Hypothèses

- Le périmètre du QPV impacte fortement les capacités d’interventions : l’échelle d’intervention du QPV est peu adaptée aux pratiques et aux échelles d’interventions des institutions.

- Les acteurs vivent la PDV comme un empilement et se perdent dans les dispositifs.

- La PDV ne constitue pas un enjeu pour les acteurs dans la mesure où elle ne modifie pas leurs missions. Il n’y a pas de vision politique pour la PDV, seulement une vision et un pilotage technique.

- Chaque acteur définit le QPV en fonction de sa place et de sa vision. Cela vient définir leurs engagements, leurs participations.

- Les piliers de la rénovation urbaine et du développement économique ont été mis en avant depuis la signature du CDV en 2015.

4. Questionnements généraux

- Que peut-on dire à mi-parcours de la PDV à Foix, du point de vue des techniciens, des institutions (autour de leurs engagements et de la construction des critères de l’évaluation).

- Ce « nouveau contrat » a t’il pour effet, pour les acteurs qui s’y engagent dans le cadre de leurs missions, de représenter une opportunité ou un cadre de contraintes ?

- En quoi les critères d’évaluation retenus durant les réunions du groupe d’évaluation, dessinent un référentiel de l’action publique et par là, une justification de la place des acteurs dans le dispositif ?

- Les techniciens ne s’investissent pas car ils considèrent que c’est une « micro-politique » et que le CDV ne concerne pas un large public et peut-être même le public qu’ils ciblent.

- Le groupe n’est pas un groupe de travail, d’évaluation, comme c’est affiché mais un véritable groupe de pilotage. Les techniciens présents autour de la table disent quelque chose de la place de leurs institutions dans le giron de la PDV à Foix et dans le dispositif d’évaluation.

- Si les dimensions de rénovation urbaine et du développement économique ont été mises en avant, en quoi peuvent-elles ou pas s’opposer à la

dimension sociale ? Existe t-il une concurrence entre les objectifs ou les axes du CDV ?

5. Démarche méthodologique

Cette étude a été réalisée en 19 semaines, du 18 février au 30 juin 2019. Pour vérifier ces hypothèses et ces questionnements, nous avons choisi de recueillir plusieurs types de données.

La démarche s’est opérée en trois temps, avec 3 matériaux différents. Tout d’abord nous avons cherché à réactualiser les données recueillies lors du diagnostic permettant la rédaction du CDV en 2015. Tout au long des réunions du groupe d’évaluation nous avons procédé à une observation participante64, observation qui s’est enrichie tout au long du stage par la participation au comité de pilotage (COPIL), au comité technique (COTECH) et à la réunion bilan annuelle de la PDV en juin. Dans un troisième temps, la démarche a consisté en des entretiens semi directifs, avec les techniciens du groupe d’évaluation ainsi que les techniciens des institutions signataires du contrat de ville qui ne font pas partie du groupe (par exemple Pôle emploi, le conseil Régional Occitanie). L’échantillon de professionnels enquêtés a été sélectionné par leur fonction dans leurs institutions en lien avec la PDV (par exemple : chargé de mission PDV), ou en charge d’actions en lien avec la PDV.

Les partenaires adossés à la mise en œuvre de certaines de ces politiques ont également été sollicités, par exemple le bailleur social. Nous avons interrogé 21 techniciens pour des entretiens d’une durée moyenne d’une heure.

6. Difficultés dans la méthodologie

Très rapidement nous nous sommes rendu compte que très peu de données pouvaient être réactualisées. En effet, la collecte de données opérée par l’INSEE n’était pas réactualisée depuis 2013, ce sont ces chiffres qui ont servi à la rédaction du contrat de ville en 2015. C’est donc difficile de mettre en

64 « L’observateur est un membre initial du groupe observé ou rentre dans le groupe pour

participer totalement à sa vie et ses activités. Il s’agit donc d’une immersion dans la vie du groupe qui nécessite de grandes capacités de prise de distance. »

http://www.esen.education.fr/conseils/recueil-de-donnees/operations/construction-des-outils- de-recueil/observation/

évidence une quelconque évolution, notamment concernant le revenu médian.

Notre objectif était d’interroger entre 20 et 25 techniciens. En dépit de nombreuses relances, par courriel et par téléphone, certains acteurs n’ont pas souhaité donner suite à nos multiples demandes, ne semblant pas adhérer à la démarche d’évaluation à mi-parcours. Certains l’ont affiché clairement lors de leur unique venue à une réunion d’évaluation.

Les difficultés rencontrées illustrent le faible engagement, le difficile enrôlement des acteurs institutionnels autour de ce processus d’évaluation à mi-parcours, nous y reviendrons dans la troisième partie.

PARTIE I. LA VISION DES ACTEURS DE LA

Documents relatifs