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Principes et structure de la base BN-Opaline pour les arts du spectacle

PARTIE 1. LES ARCHIVES D’ARTS DU SPECTACLE À LA BIBLIOTHÈQUE

2. Le signalement informatique des fonds d’archives et des collections

2.2. Principes et structure de la base BN-Opaline pour les arts du spectacle

2.2.1. Un catalogage à deux niveaux de hiérarchie

La sous-base Arts du spectacle est utilisée pour le catalogage de documents de plusieurs types : images fixes (photos, dessins, affiches…), manuscrits modernes et archives (textes, correspondances, documents de mise en scène, matériel publicitaire).

Deux types de catalogages sont réalisés conjointement47 :

- Traitement « documentaire » : élaboration d’une notice documentaire d’identification du spectacle à laquelle se rattachent des notices descriptives de documents traités par lots, ou pièce à pièce. La « notice spectacle » est une particularité de la sous-base Opaline du Département des arts du spectacle. Elle décrit précisément un « spectacle » c’est à dire la fiche technique la plus complète possible d’une représentation théâtrale. Une notice spectacle correspond toujours à une date. Pour les notices de spectacles, il existe une norme interne à la BnF : le Manuel Intermarc (B) Intégré : notices de spectacle vivant48. Les notices de spectacles proviennent principalement du fichier

d’identification des spectacles, réservoir élaboré par le CNRS (à partir de la presse et des programmes), recensant les spectacles français et francophones de la période 1960-1989. Après la rétroconversion de ce fichier de 33 000 notices, le personnel a continué d’alimenter cette base avec des notices élaborées principalement à partir des documents du service de l’actualité49, et de manière plus occasionnelle, à l’occasion du

traitement d’un fonds d’archives.

- Traitement « bibliographique » : description des documents ne se rapportant pas directement à un spectacle (par exemple : la correspondance privée d’un metteur en scène ou les documents

46 Les paragraphes qui suivent sont inspirés et reprennent les dénominations d’un document

interne de Cl. Lejeune, C. Pocheau, C. Revest, Structure de la sous-base OPALINE / Arts du

spectacle, 21 oct. 1995.

47 La sous-base cinéma fonctionne sur le même modèle à deux niveaux (description du film, puis

du document attaché à cette première notice) que la sous-base arts du spectacle, mais les notices de films sont plus succinctes.

48 BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE, DIRECTION DES SERVICES ET DES RÉSEAUX, DIRECTION DES COLLECTIONS. Manuel Intermarc (B) Intégré : Notices de spectacle vivant. Version 1 sous traitement de texte, mars 2000.

iconographiques se rapportant à une personnalité) ou catalogage sommaire de groupes de documents pour lesquels le traitement « documentaire » par spectacle n’est pas pertinent.

La sous-base Arts du spectacle comprend donc deux niveaux de hiérarchie de notices : les notices spectacles, et les « notices documents » qui en dépendent.

Par exemple :

Notice de document

Ex : programme Notice de document Ex : programme Notice spectacle 2 Fonds B Catalogage documentaire Ex : spectacle de Cie B Notice de document Fonds A catalogage bibliographique ex : rapport d’activité de A Notice de document Hors fonds catalogage bibliographique ex : recueil photos acteur Notice spectacle 1 Fonds A Catalogage documentaire Ex : spectacle du théâtre Notice de document Ex : programme

Sous-base Arts du spectacle de BN-Opaline

Du point de vue du lecteur, cette hiérarchie contribue parfois à créer des frustrations. Les notices de spectacle issues de la rétroconversion du FIDS (fichier d’identification des spectacles) ne sont pas toujours suivies de notices de documents, si le département n’en possède pas, ou si le document se trouve dans un fonds ou une collection non catalogués dans BN-Opaline.

2.2.2. Structure de la sous-base « Arts du spectacle » 2.2.2.1. Accès aux informations

La sous-base arts du spectacle est constituée de trois réservoirs de notices : les notices de spectacles, les notices de documents, les notices de localisation. Le lecteur a accès aux notices de documents par l’intermédiaire des notices de spectacle. La notice de document « suit » la notice de spectacle (il s’agit souvent d’une notice qui décrit un lot de documents). Si le document n’est pas raccroché à un spectacle, le lecteur accède directement à la notice de document. L’écran d’accès aux critères les plus simples comprend les champs d’interrogation : nom de personne (auteur, interprète, metteur en scène, etc.), collectivité (troupe, festival, etc.), mots du titre, date du spectacle. L’écran

« tous les critères » ajoute des possibilités d’interrogation par salle de spectacle et par type de spectacle.

2.2.2.2. Index et notices d’autorités

Dans chaque sous-base Opaline, les notices sont reliées entre elles par des index internes à chaque sous-base. Le réservoir de notices d’autorité est lui aussi interne. Les autorités spécifiques aux arts du spectacle ne sont pas rapatriées dans la base BN-Autorités, puisque BN-Opale+ et BN-Opaline sont deux systèmes complètement disjoints pour l’instant.

Ceci pose un certain nombre de problèmes. BNA ne peut profiter des enrichissements apportés par le Département des arts du spectacle, dans des domaines très spécifiques. Inversement, les clés d’index créées par le Département des arts du spectacle ne sont pas contrôlées à un niveau centralisé. Le personnel doit être particulièrement vigilant concernant les dates de vie des interprètes, constamment erronées dans la plupart des publications ; le moyen le plus sûr serait de se référer à l’état civil ou à des organismes de gestion des droits, comme la SACD. Par contre, les autorités de BNA sont rapatriées régulièrement dans la base BN-Opaline.

Un autre problème lié aux autorités de collectivités est que les lecteurs du Département des arts du spectacle ont du mal, en règle générale, à comprendre leur fonctionnement50. La forme d’autorité qui figure sur la notice

fait apparaître l’appellation la plus récente de la collectivité, conformément à la norme AFNOR Z 44-060. Le lecteur qui cherche une notice de spectacle du Théâtre national populaire (sous la direction de Jean Vilar) est tenté d’abandonner sa recherche lorsqu’il voit que le spectacle a été joué par le « Théâtre national populaire, Villeurbanne (Rhône) »51.

50 Ce problème n’est pas propre à la base BN-Opaline ni au Département des arts du spectacle,

mais il est d’autant plus visible dans le contexte de ce département, dont le lectorat n’est pas toujours un public de chercheurs rompu à l’exploration des catalogues informatisés.

51 Par ailleurs, à propos des notices d’autorité « collectivités » de compagnies moins connues,

Frédérique Savonna souligne à juste titre qu’il est difficile de constituer des notices d’autorité fiables, étant donné le caractère souvent fragile, éphémère et changeant de leur composition. Voir SAVONA, Frédérique. Traitement documentaire d’un fonds théâtre multisupport : le cas de la

Bibliothèque-musée de la Comédie-Française. Sous la dir. de Jean-Marc Proust. Mémoire DCB.