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Principaux indicateurs du marché marocain du BTP

Dans le document Dossier d’information (Page 51-54)

Maritimes et Fluviaux

II.2. Le secteur du BTP au Maroc

II.2.4. Principaux indicateurs du marché marocain du BTP

L’état de santé du secteur des BTP au Maroc peut se mesurer grâce à plusieurs indicateurs clés parmi lesquels l’évolution des ventes de ciment, des Investissements Directs à l’Étranger, des crédits immobiliers, ou encore du nombre d’employés dans le secteur.

Ventes de ciment

L’évolution des ventes de ciment sur la période 2007-2013 se présente comme suit : Figure 10. Évolution des ventes de ciments (en milliers de tonnes)

Source : Association professionnelle des cimentiers

Comme l’illustre le graphique ci-dessus, la consommation nationale du ciment s’établit à 14,9 millions de tonnes en 2013 contre 12,8 millions de tonnes au titre de l’exercice 2007, soit une croissance annuelle moyenne de 2,5%. Le potentiel de croissance du secteur cimentier demeure significatif, eu égard du déficit actuel en terme de logements. Selon l’Association Professionnelle des Cimentiers, le marché du ciment est actuellement représenté en premier lieu par le secteur du logement qui absorbe 80% de ce marché, suivi des travaux publics (14%), et du bâtiment non résidentiel (6%).

En 2011, les ventes de ciment enregistrent un taux de croissance significatif s’établissant à 10,7% et portant les ventes de 14,6 Mt en 2010 à 16,1 Mt en 2011. Cette évolution s’explique par l’effet combiné des facteurs suivants :

La relance de l’habitat social suite aux mesures fiscales incitatives instaurées par la Loi de Finances 2010.

Les mises en chantier progressent ainsi de 26,4% pour s’établir à 474 000 unités en 2011 et la production de logements s’accroît de 21,7% pour atteindre 275 508 logements achevés en 2011 ;

La hausse des investissements dans le secteur du BTP et infrastructures3 ;

L’impact positif de la période électorale qui a entraîné un assouplissement des conditions d’octroi des autorisations, une prolifération de l’auto-construction et de l’habitat clandestin (induisant un acheminement de ciment vers le milieu rural).

En 2012, les ventes de ciment baissent légèrement de 1,6% par rapport à l’année 2011 en raison d’un recul de la production de logements sociaux de 10,1% et de la baisse du nombre d’unités en chantier de 2%.

3 Source : Association Professionnelle des Cimentiers.

Dossier d’Information 52 En 2013, la consommation de ciment a enregistré un recul de 6,3% par rapport à 2012, passant de 15.9 Mt vendus à 14,9 Mt en 2013. Cela s’explique par la forte baisse du nombre d’unités mises en chantier en 2013 qui a enregistré un recul de 23,7%, atteignant ainsi les 234 000 unités contre 307 000 en 2012. L’effet de cette baisse est atténué par l’augmentation du nombre d’unités produites de 14,4% en 2013.

Investissements directs étrangers à l’immobilier

L’évolution des investissements directs étrangers à l’immobilier sur la période 2007-2012 se présente comme suit :

Figure 11. Évolution des IDEI (en MDhs)

7 279

9 150

5 860

7 400 8 200 7 900

2007 2008 2009 2010 2011 2012

TCAM 07-12= 1,7%

Source : Ministère chargé de l’habitat et de l’urbanisme

Comme l’illustre le tableau ci-dessus, les investissements directs étrangers (IDE) à l’immobilier s’élèvent à près de 9,1 milliards de dirhams en 2008 contre 7,3 milliards de dirhams au titre de l’exercice 2007, soit un accroissement de près de 25,7%.

En 2009, les IDE à l’immobilier se sont établis à 5,9 milliards de dirhams vs 9,1 milliards de dirhams en 2008, soit une régression de 36,0 % due à la crise financière internationale qui a freiné les investissements immobiliers principalement dans le secteur du haut standing et du tourisme.

En 2010, les IDEI ont atteint 7,4 milliards de dirhams, enregistrant une croissance de 26,3% par rapport à 2009.

En 2011, les IDEI totalisent 8,2 milliards de dirhams, réalisant une évolution de 10,8% comparativement au niveau enregistré en 2010.

En 2012, les IDEI ont atteint 7,9 milliards de dirhams, enregistrant ainsi une baisse de 3,7% par rapport à 2011.

Pendant les neufs premiers mois de l'année 2013, les IDEI ont atteint 5,22 MMDH contre 6,20 pour la même période de l'année 2012 soit une régression de 16%.

Selon le Ministère de l’économie et des finances, le secteur de l’immobilier se positionne au 3ème rang en termes d’attraction des investissements étrangers (avec une moyenne de 19,1% des investissements étrangers sur la période 2003-2011, après les secteurs des télécommunications et de l’industrie.

Dossier d’Information 53 Crédits immobiliers

L’évolution des crédits immobiliers par rapport aux concours des crédits bancaires à l’économie sur la période 2007 - 2013 se présente comme suit :

Figure 12. Crédits immobiliers

Source : Bank Al Maghrib

En 2013, 34,6 % des crédits accordés par les banques concernent des crédits destinés au financement des biens immobiliers.

La part des crédits immobiliers dans le total concours bancaires est passée de 28,3% en 2007 à 34,6% en 2013, ce qui illustre l’amélioration de l’accès des ménages au financement bancaire pour l’acquisition de logements.

Plusieurs mesures ont été entreprises afin de renforcer l’accès des ménages au crédit bancaire et de rallonger la durée des crédits immobiliers :

La création d’un marché de la titrisation des créances hypothécaires en 1998 afin de permettre la mobilisation des ressources à long terme nécessaires pour assurer le financement des crédits immobiliers.

Toutefois, seul le CIH a eu recours à ce marché à travers trois opérations qui ont porté au total sur trois milliards de dirhams ;

La création de trois fonds de garantie (FOGARIM, FOGALOGE, FOGALEF) en remplacement du système de ristourne des intérêts en vigueur jusqu’en 2004 et qui ne concernait pas la population à revenu irrégulier et excluait donc une grande partie de la population non éligible au crédit bancaire à cause de l’irrégularité de ses revenus.

L’amélioration de l’accès des ménages au crédit bancaire s’est, par ailleurs, accompagnée de la baisse du coût des crédits immobiliers.

L’emploi dans le BTP – Contribution au niveau social

L’évolution de l’emploi dans le secteur des bâtiments et travaux publics sur la période 2007-2013 se présente comme suit :

Dossier d’Information 54 Figure 13. Évolution de l’emploi dans le BTP (en milliers d’effectif)

Source : Ministère chargé de l’habitat et de l’urbanisme

Comme en témoigne le graphique ci-dessus, le secteur des bâtiments et travaux publics a employé près de 988 000 personnes en 2013, contre près de 839 000 personnes en 2007, soit un taux de croissance annuel moyen de près de 2,8%. En 2013, les emplois du secteur BTP représentent plus de 8,4% de la population active occupée âgée de 15 ans et plus. La perte nette d’emplois dans le secteur BTP a été de 50 000 postes au niveau national en 2013, localisés essentiellement au milieu urbain avec une perte de 53 000 postes, en revanche, le milieu rural a créé 3 000 postes. Ainsi en 2013 le secteur BTP a employé 988 000 personnes soit une

diminution de 5% par rapport à l'année 2012.

Selon le ministère chargé de l’habitat et l’urbanisme, le secteur des bâtiments et travaux publics a perdu en 2012, 21 000 emplois, essentiellement en milieu urbain avec une perte de 22 000 emplois et une création de 1 000 postes dans le milieu rural.

Dans le document Dossier d’information (Page 51-54)