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Législation

• Très peu de juridictions exigent une formation et un certificat de compétence pour tous les conducteurs de VTT et de motoneiges. À quelques exceptions près, lorsqu’imposée, cette exigence concerne généralement les jeunes ou les personnes n’étant pas titulaires d’un permis de conduire.

Effets d’une formation sur les connaissances, attitudes et habiletés

• Une seule étude s’est intéressée spécifiquement aux effets d’une formation sur les connaissances et attitudes des conducteurs (automobile). Les résultats de cette étude ont démontré une amélioration significative de ces deux paramètres qui ne s’est malheureusement pas traduit par une amélioration des comportements, en termes d’infractions, ni du bilan de sécurité, en termes d’accidents. Sur la base de cette seule étude, il n’est pas possible de conclure sur l’efficacité d’une telle formation.

• Trois études se sont intéressées à l’effet d’une formation sur les habiletés des conducteurs. Étant donné la diversité des conclusions de ces études et du fait que la taille de l’échantillon de l’une d’entre elles soit très petite, il n’est pas possible de conclure hors de tout doute aux effets d’une formation sur les habiletés des conducteurs (automobile).

Effets d’une formation sur les comportements

• Les comportements associés au fait de se conformer à la loi, à la conduite avec les facultés affaiblies, aux habitudes de conduite, au fait de vouloir impressionner ses pairs et à la conduite à une vitesse excessive ont fait l’objet d’un nombre restreint d’études. Ces différentes études (automobile) n’ayant démontré aucun changement significatif des comportements étudiés, il y a peu d’évidences pour conclure que de telles formations soient efficaces pour modifier ces comportements.

• Différentes études se sont intéressées à l’effet d’une formation sur le port de vêtements de protection (motocyclette). À la lumière des résultats de ces études et en tenant compte de la variabilité des formations étudiées, il est permis de conclure que la formation à la conduite de motocyclette contribue à améliorer les comportements des motocyclistes en termes de port de vêtements de protection.

• La majorité des études s’étant intéressées aux effets d’une formation sur les comportements des conducteurs (automobile et motocyclette) en termes d’infractions commises concluent à l’inefficacité de la formation à cet effet, et ce, peu importe la durée et les caractéristiques de la formation. Il est donc permis de conclure que la formation ne contribue pas à diminuer le nombre d’infractions commises.

• Certaines études se sont intéressées plus spécifiquement aux effets d’une formation sur les infractions commises par les conducteurs ayant un mauvais dossier de conduite (automobile). Bien qu'on observe que les formations ciblant ce type de conducteurs semblent être efficaces dans certaines études, cette observation ne peut pas être

généralisée. Par conséquent, il n'est pas possible de conclure hors de tout doute à l'efficacité de ce type de formation.

Effets d’une formation sur le bilan de sécurité

• Un nombre restreint d’études se sont intéressées aux effets d’une formation en termes de coût moyen des dommages, de sévérité des blessures ou de nombre de blessures (motocyclette). Une seule, portant sur le coût moyen des dommages, a démontré un effet significatif. Il est par conséquent impossible de conclure quant aux effets de la formation sur ce type d’indicateurs.

• D’autres études se sont intéressées à l’effet d’une formation sur le bilan de sécurité en termes de nombre d’accidents (automobile et motocyclette). Les seules études ayant démontré une diminution du nombre d’accidents s’appliquent uniquement à une courte période de temps suivant la formation, à un type spécifique de conducteurs (apprentis conducteurs) ou à une formation conçue pour modifier des comportements spécifiques (réduction de la prise de risque). Les études portant sur des programmes de formation visant tous les conducteurs et ne portant pas sur des comportements spécifiques n’ont, quant à elles, démontré aucun effet. Il est donc permis de conclure qu’une formation destinée à l’ensemble des conducteurs a un potentiel limité pour contribuer à l’amélioration du bilan de sécurité en termes d’accidents.

• Enfin, d’autres études se sont intéressées plus particulièrement à l’effet d’une formation sur le bilan de sécurité en termes de nombre d’accidents des conducteurs ayant un mauvais dossier de conduite (automobile). Ces études ont démontré des résultats très variables. Les seules études ayant observé une amélioration significative portaient sur une formation visant des comportements problématiques de ces conducteurs.

Effets d’une loi exigeant une formation et/ou un certificat de compétence sur les comportements

• Une seule étude s’est intéressée aux effets d’une loi exigeant une formation et un certificat de compétence sur les comportements en termes d’infractions commises (automobile). Cette étude a démontré que ces mesures étaient associées à une légère augmentation (non significative) du nombre d’infractions. Les auteurs attribuent cet effet négatif au fait que le programme de formation met l’emphase sur les habiletés de conduite et non pas sur les attitudes et la prise de risque.

Effets d’une loi exigeant une formation et/ou un certificat de compétence sur le bilan de sécurité

• Une seule étude s’est intéressée à l’effet d’une loi exigeant un certificat de compétence sur le bilan de sécurité en termes de blessures subies (motocyclette). Les résultats de cette étude démontrent que le fait de cesser d’exiger un certificat de compétence pour les conducteurs de motocyclettes de faible cylindrée a contribué à augmenter le nombre de blessures subies par cette clientèle. Sur la base de cette seule étude, il est difficile de conclure à l’efficacité d’une loi exigeant un certificat de compétence sur le bilan de sécurité en termes de blessures subies.

• Deux études se sont intéressées à l’effet d’une loi exigeant à la fois une formation et un certificat de compétence sur le bilan de sécurité en termes d’accidents (automobile). Une des études n’a pas permis de démontrer d’effet significatif, tandis que l’effet observé dans la seconde étude n’est pas attribuable à la formation elle-même, mais plutôt au fait que l’obligation de compléter une formation contribue à retarder l’âge d’obtention du permis de conduire. Ces résultats suggèrent qu’une telle mesure est inefficace.