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La Presse Nationale et le retrait du Maroc de l’OUA

Dans le document Le Sahara Marocain et la légitimité (Page 56-63)

La Presse Nationale a accordé une grande importance au sujet du retrait du Maroc de l’Organisation de l’Unité Africaine. Tous les organes de presse nationaux ont été unanimes à dénoncer l’illégalité dans laquelle s’est installée celle organisation.

Dans ses analyses, la presse nationale a souligné l’unanimité faite autour de la décision royale et l’attachement du peuple marocain à la sauvegarde de l’unité territoriale contre toute tentative visant à placer le Maroc devant le fait accompli.

* Al Mithaq Al Watani (RNI) : 14 novembre 1984

Dans son éditorial intitulé « la diversion » le quotidien

«Al Mithaq Al Watani» a souligné que ce qui vient de se passer à Addis Abéba constitue un précédent dangereux et cautionne la stratégie colonialiste visant à dépecer et à balkaniser le continent africain et à falsifier l’histoire... Quoi qu’il en soit, le Maroc restera comme toujours fermement attaché à ses droits légitimes et à la sauvegarde de son unité territoriale.

Et le journal d’ajouter que la décision prise au sommet africain (admission de la « RASD ») ne fait que nous inciter à faire preuve de plus de cohésion du front intérieur et de fermeté à l’égard des manœuvres qui se trament contre notre unité et notre intégrité territoriale.

* Al lttihad Al Ichtiraki (USFP) 14 novembre 1984

Sous le titre « Retrait et non Absentéisme » l’organe de l’USFP constate que le Maroc par sa décision responsable ne saurait guère s’éloigner de l’Afrique, bien au contraire il demeurera plus que jamais attaché à cette organisation, mais tout en s’inspirant de ses objectifs authentiques et en suivant la véritable voie pour laquelle elle a été créée.

Ce faisant, la décision du retrait est parfaitement conforme aux principes qui ont été édictés lors de la 1ère conférence africaine de Casablanca.

En outre, cette décision ne saurait signifier un absentéisme quelconque car le Maroc de par son histoire, est connu pour son attachement à l’Afrique et les liens séculaires qu’il a toujours entretenus avec les peuples de ce continent.

* Al Alam (PI) 16 novembre 1984

Pour le quotidien « Al Alam », la décision royale relative au retrait du Maroc de l’OUA, est une décision sage et opportune, car le Maroc ne saurait appartenir à une organisation où même les fonctionnaires, continuent de falsifier la légitimité, le droit et les usages internationaux, comme il ne saurait siéger au sein d’un groupe dont les membres sont soumis aux influences, pressions étrangères et aux manœuvres qui ne font qu’accentuer les risques d’une guerre plus étendue.

* Rissalat Al Oumma (UC) 14 novembre 1984

Le quotidien « Rissalat Al Oumma » a souligné qu’en se retirant de l’OUA, le Maroc se place en position de force sur plusieurs plans :

Sur le plan militaire, le Maroc a achevé la construction de la ceinture de protection de ses provinces sahariennes et a renforcé ses lignes défensives, avec une armée moderne, bien équipée et motivée.

Sur le plan politique : il s’est montré attaché aux engagements auxquels il a souscrits en acceptant l’organisation d’un référendum au Sahara pour régler les différends selon les normes internationales.

Sur le plan économique : le Maroc a œuvré au cours des neufs dernières années pour que les provinces sahariennes atteignent le même degré de développement économique et social que les provinces du Nord.

* An-Nidal Ad-Dimokrati (PND) 14 novembre 1984 Pour sa part, « An-Nidal Ad-Dimokrati » a mis l’accent sur le comportement courageux de la délégation officielle qui a représenté le Maroc au 20e sommet de l’OUA. Ce comportement ajoute le journal a montré aux peuples d’Afrique que le Maroc avec ses diverses tendances est déterminé à défendre son intégrité territoriale, sa mobilisation derrière le trône alaouite et la symbiose qui existe entre un leader africain et un peuple fidèle.

* Al Haraka (MP) N° 16

L’hebdomadaire « Al Haraka » a affirmé dans son éditorial que l’unanimité nationale n’a pas d’égal lorsqu’il s’agit de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale. Ce consensus démontre s’il en était encore besoin, la détermination et la volonté du peuple marocain de défendre par tous les moyens sa cause nationale première.

* Al Balagh n° 92

Sous le titre « l’enlisement de l’Afrique et le consensus national », l’hebdomadaire « Al Balagh » a qualifié ce qui s’est passé à Addis Abéba de défi à la volonté du peuple marocain et aux sacrifices consentis pour préserver son unité territoriale... alors que des décisions politiques tentent de bafouer la volonté et le droit des peuples.

En effet, ajoute l’hebdomadaire, les objectifs de ces décisions rentrent en fin de compte dans le cadre du complot tramé contre un Etat souverain et un peuple qui veut unifier son territoire et conforter sa société.

Les décisions de cette nature ne porteraient-elles pas préjudice aux peuples d’Afrique dont les dirigeants ont accepté de siéger à côté d’un « état » fantomatique ?

* Anoual (OADP) 15 novembre 1984

Sous le titre « la famine politique menace l’Afrique » le journal « Anoual » insiste sur le fait que le seul calcul qu’il convient de suivre actuellement repose sur une lutte de longue haleine, ceci tant que nos adversaires visent à travers leur politique hégémoniste, à transposer la question du Sahara artificiellement créée par eux mêmes, d’un problème politique circonstanciel en un problème de portée historique qui suce le sang des peuples du Maghreb Arabe. Il nous revient donc de faire face à ce défi par un défi plus grand et de nous préparer sérieusement à affronter toutes les éventualités à tous les niveaux.

* Al Bayane (PPS) 14 novembre 1984

Le quotidien « Al Bayane » a souligné dans son éditorial que c’est un défi au bon sens et à la raison que d’introduire à l’OUA un prétendu « Etat » qui n’a ni territoire ni peuple, qui ne dispose ni d’institutions de lois ou de traditions.

Cette situation, ajoute Al Bayane, impose au Maroc de préciser et de confirmer ses positions : nous sommes, nous marocains, sans distinction, intransigeants sur l’unité territoriale de notre pays, mais nous demeurerons attachés aux solutions pacifiques au dialogue avec les véritables responsables de nos malheurs : les dirigeants algériens. De la même façon, nous resterons fidèles à l’unité africaine.

* Le Matin du Sahara 21 novembre 1984

De son côté le « Matin du Sahara » a affirmé dans son éditorial consacré à l’unanimité nationale que le Maroc tout entier est déterminé et résolu tout en restant attaché aux engagements antérieurs, en particulier ceux de Naïrobi.

Le quotidien ajoute, que nous avons en effet, rempli toutes nos obligations : nous avons contribué non seulement à créer l’OUA, mais à en faire jusqu’à un passé récent, une organisation internationale respectée. Chaque fois qu’une crise a surgi, chaque fois le Maroc a joué à fond le jeu de la solidarité. Il l’a fait en apportant un soutien agissant et militant aux mouvements de libération luttant contre la tutelle colonialiste.

Le Maroc a aidé les Etats africains à faire front à la déstabilisation et au dépècement et a accueilli dans

ses écoles et ses universités des milliers d’étudiants africains. En un mot souligne le Matin du Sahara, le Maroc a fait son devoir.

Pour toutes ces raisons, conclut le journal, mais surtout parce que nous sommes dans notre droit, alors que nos adversaires vont d’abus en violations, nous sommes plus à l’aise que jamais pour clamer que nous ne changerons pas.

Nous sommes sortis de l’OUA, mais nous sommes toujours au Sahara et nous y resterons.

* Al Maghrib (RNI) 14 novembre 1984

Et sous le titre « que l’Afrique assume ses responsabilités » le quotidien « Al Maghrib » a affirmé que quoiqu’il en soit, ce qui vient de se passer à Addis Abéba est loin de nous décourager ou d’atteindre notre détermination, mais au contraire, devrait nous inciter à faire preuve de plus de fermeté, d’unité et de cohésion, à mobiliser toutes nos ressources et tous nos moyens en vue de contrecarrer les manœuvres et les complots des adversaires de notre intégrité territoriale. Le Maroc, ajoute Al Maghrib, a pleinement assumé ses responsabilités envers lui-même et envers l’Afrique et l’OUA, et que c’est maintenant au tour des Etats africains d’assumer les leurs et de tirer les conséquences qui découlent de leurs actes.

* L’Opinion (PI) 14 novembre 1984

L’OUA a commis un véritable crime à l’encontre des bâtisseurs de l’Afrique et des martyrs tombés pour sauvegarder l’intégrité territoriale des Etats membres de l’organisation panafricaine, écrit le quotidien l’« Opinion » qui ajoute que le retrait du Maroc a mis à nu les véritables problèmes qui agitent l’OUA et les buts

de ceux qui veulent en faire un moyen au service de leur politique.

Cet acte de courage (retrait du Maroc de l’OUA) et de foi met les peuples africains devant leurs responsabilités et doit les inciter à mieux réfléchir sur les dangers qui les menacent dans le présent et le futur du fait de l’opportunisme politique de certains régimes qui font de l’illégalité une philosophie et une règle de conduite.

* Le Message de la Nation (UC) n° 55-1 décembre 1984

« Le message de la Nation » a indiqué dans son éditorial intitulé un « château de sable » qu’après avoir imposé à l’OUA la pseudo - « république sahraouie », à la faveur d’une conjoncture que l’on pourrait aisément qualifier d’affligeante pour l’Afrique et son organisation, les adversaires du Maroc s’attellent à mettre en place un programme vaste d’encerclement diplomatique.

Cette stratégie manigancée par l’Algérie, vise à mettre le Maroc devant le fait accompli conclut le « Message de la Nation ».

* Al Assas n° 64 décembre 1984

En acceptant l’admission de la pseudo « RASD » comme membre de l’OUA, le XXe sommet de cette organisation a bafoué les propres statuts de l’OUA, écrit «Al Assas»

dans un éditorial intitulé « L’Afrique en panne? » en soulignant qu’avec un tel antécédent, aucun pays d’Afrique ne peut être rassuré sur son unité et son intégrité territoriale. Les mouvements scissionnistes qui jettent leur spectre sur l’Afrique peuvent constituer en peu de temps, des entités reconnues par l’Afrique pour peu qu’ils arrivent à se faire épauler par un manager du même calibre que l’Algérie.

Réactions africaines après le retrait

Dans le document Le Sahara Marocain et la légitimité (Page 56-63)