• Aucun résultat trouvé

S S S Sous quelle forme presenter les informations ous quelle forme presenter les informations ous quelle forme presenter les informations ous quelle forme presenter les informations signalétiques

signalétiques

signalétiques

signalétiques ????

Après avoir vu quelles indications signalétiques doivent être installées et à quels endroits, les études en ergonomie vont nous donner des indications sur la manière de présenter les informations signalétiques afin qu’elle soient les plus visibles ou lisibles possibles.

21 21 21

21---- Ne pas rechercher l’originalité à tout prix Ne pas rechercher l’originalité à tout prix Ne pas rechercher l’originalité à tout prix Ne pas rechercher l’originalité à tout prix

Justification : les points de repères se conçoivent « par rapport à un certain habitus

des personnes » (Calenge, 1996, p.125).

Recommandations : il n’est donc pas nécessaire de viser dans l’élaboration de la signalétique une originalité débordante, qui ne serait alors plus en accord avec les habitudes des usagers de lieux publics.

22 22 22

22---- Choisir les supports les plus appropriés Choisir les supports les plus appropriés Choisir les supports les plus appropriés Choisir les supports les plus appropriés

« Il est impératif de penser à l’information renouvelable, de se donner les moyens de modifier ou

déplacer en tout temps des éléments de la signalétique en place. » (Deleamont et al., 2003, p. 26)

Justifications : la bibliothèque est un lieu où les modifications spatiales sont fréquentes (Piquet, 2003). Au vu de l’investissement que représente l’installation d’une signalétique, il est indispensable de penser à sa pérennité temporelle

Recommandations : le choix du matériel doit être réfléchi et prendre en compte plusieurs critères. Ainsi, choisir un support c’est choisir un ou plusieurs matériaux, un type de lettres et un mode d’accrochage (Chaintreau & Gascuel, 2000). L’utilisation de matériaux modulables est indispensable pour que la signalétique puisse conserver sa cohérence au fil du temps et des modifications spatiales (Cf.

Annexe 27 : type de matériaux utilisables pour la réalisation de la signalétique).

23 23 23

23---- S’assurer de la bonne visibilité des indications S’assurer S’assurer S’assurer de de de la la la bonne bonne bonne visibilité visibilité visibilité des des des indications indications indications signalétiques

signalétiques signalétiques signalétiques

« Une signalétique doit être visible de loin : elle doit s’imposer, le visiteur ne doit pas avoir besoin de

la chercher, le guidage doit être naturel » (Deleamont et al., 2003, p. 23).

Justifications : la visibilité est un critère indispensable à la qualité d’un panneau de signalétique. En effet, c’est d’elle que dépend la détection d’un signal visuel, premier facteur du processus attentionnel (Gagné, 1962). Sans visibilité, le signal ne sera pas détecté et la signalétique ne pourra donc pas soutenir les mécanismes d’orientation. Recommandations : Pour accroître la force des points de repères et leur visibilité, Lynch (1960) suggère tout d’abord de les regrouper pour qu’ils se renforcent mutuellement. D’autre part, leur taille est également un facteur de visibilité : elle doit être suffisante et déterminée par la distance à laquelle le panneau doit être repéré (Cazamian et al., 1996). Enfin, un panneau n’est pas visible si il est placé en dehors du champ visuel : il est préférable de le placer face à l’utilisateur, au centre du champ visuel ou dans la partie supérieure (Sperandio, 1988). Enfin, il est évident qu’il ne doit pas y avoir d’obstruction entre le panneau et le point de vue de l’usager.

C’est pourquoi les panneaux placés sur des portes vitrées sont peu efficaces (de Miribel, 2001).

24 24 24

24---- Donner à l’usager des indications brèves Donner à l’usager des indications brèves Donner à l’usager des indications brèves Donner à l’usager des indications brèves

« As conveyors of quick information, signs must be economical of time and space » (Pollet & Haskell, 1979, p 90)

Justifications : comme nous l’avons dans la recommandation n°8 (déterminer les principales destinations à intégrer à la signalétique directionnelle), la capacité de traitement de l’information est limitée. L’ergonome doit alors limiter l’information au maximum en ne conservant que l’essentiel et ce, afin d’augmenter l’efficience de la perception et de favoriser l’apprentissage. (Sperandio, 1988). Les signaux doivent en effet être lus en passant, sans s’arrêter (Deleamont et al., 2003).

Recommandations : les énoncés signalétiques doivent être réduits à leur forme la plus simple et courte. Il ne s’agit pas ici d’entrer dans les détails des éléments de la bibliothèque, puisqu’en effet nous demandons à la signalétique « de nous faire

l’économie d’une description complète de l’objet » (Piquet, 2003, p. 8). Tout devra

être mis en œuvre pour faire gagner du temps à l’usager. Ainsi, par exemple, entre synonymes on préférera celui qui comporte le moins de syllabes.

25 25 25

25---- Garantir la lisi Garantir la lisi Garantir la lisi Garantir la lisibilité maximale du contenu des indications bilité maximale du contenu des indications bilité maximale du contenu des indications bilité maximale du contenu des indications signalétiques

signalétiques signalétiques signalétiques

Justifications : si la visibilité permet la détection d’un signal visuel, la lisibilité permet quant à elle la discrimination de ce signal (Gagné, 1962). D’autre part, les différents codages possibles des stimuli présentent des différences qualitatives en termes de lisibilité (Cazamian et al., 1996). Il faut donc en tenir compte.

Recommandations : on peut donner divers conseils relatifs à la lisibilité. Ainsi, concernant la hauteur des lettrages par rapport à la distance à laquelle la signalétique doit être vue est de l’ordre de 1 cm de hauteur par mètre de distance (de Miribel, 1998).

La lisibilité va également dépendre du contraste, il faut donc établir un niveau de contraste élevé (comme par exemple un texte blanc sur un fond noir : cf. Annexe 28 :

Facteurs de visibilité et de lisibilité) (Chaintreau & Gascuel, 2000).

Enfin, concernant la typographie, certaines polices de caractère sont plus lisibles que d’autres. La typographie, doit rester neutre, sobre. Ainsi, les polices Helvetica et Arial sont couramment utilisées en signalétique en raison de leur bonne lisibilité. Notons qu’il est préférable de privilégier les lettres inscrites en minuscules que les majuscules.

26 26 26

26---- Conserver le codage actuel Conserver le codage actuel Conserver le codage actuel Conserver le codage actuel par couleur par couleur par couleur par couleur

« On est souvent tenté de recourir aux couleurs pour l’orientation : on croit y trouver ce langage

naturel idéal qui ne requerrait aucun apprentissage. Alors qu’il est extrêmement complexe d’établir et surtout de faire partager une correspondance entre couleurs et contenus » (Piquet, 2003)

Justifications : les couleurs peuvent être utilisées en signalétique comme méthode de codage permettant à l’usager d’établir une correspondance entre les indications et les

secteurs ou ouvrages (Pollet & Haskell, 1979). Toutefois, cela reste un signe assez arbitraire qui n’induit pas d’enchaînement hiérarchique (Piquet, 2003).

Recommandations : puisqu’il existe déjà à la bibliothèque des couleurs définies renvoyant à chaque grand domaine et qu’on les retrouve sur les cotes des ouvrages, il faudra donc les prendre en compte et les intégrer à la nouvelle signalétique.

27 27 27

27---- Veiller à ce que la signalétique n’interfère pas avec la Veiller à ce que la signalétique n’interfère pas avec la Veiller à ce que la signalétique n’interfère pas avec la Veiller à ce que la signalétique n’interfère pas avec la signalisation de sécurité

signalisation de sécurité signalisation de sécurité signalisation de sécurité

Justification : selon l’arrêté 1993 relatif à la signalisation de sécurité et de santé au travail (1993) : la couleur rouge est utilisée pour les plans d’évacuation, les interdictions et le matériel incendie, la couleur jaune indique un risque de danger et enfin le vert les issues de secours. Ces couleurs ne doivent pas être utilisées pour la signalétique.

Recommandations : les couleurs utilisées pour la signalisation de sécurité sont donc à éviter dans la signalétique directionnelle ou informationnelle.

28 28 28

28---- Bien formuler le texte et éviter les abréviations o Bien formuler le texte et éviter les abréviations o Bien formuler le texte et éviter les abréviations o Bien formuler le texte et éviter les abréviations ou termes u termes u termes u termes bibliothéconomiques

bibliothéconomiques bibliothéconomiques bibliothéconomiques

« Certaines recherches suggèrent que les usagers des bibliothèques ne comprennent que 50 % de ce

que les bibliothécaires disent ou écrivent » (Bosman & Rusinek, 1997, p. 80)

Justifications : la formulation du texte est importante puisqu’elle peut induire des problèmes au niveau de l’interprétation du signal (Gagné, 1962), qui correspond à la compréhension et à la signification que le sujet lui accorde. Sans cette dernière phase, le processus attentionnel est inefficace et peut induire chez l’usager des représentations erronées. D’autre part, certains mots employés dans les signalétiques de bibliothèque sont mal compris par les usagers, comme par exemple le terme magasin (Piquet, 2003) qui est sujet à interprétation.

Recommandations : la formulation du texte doit être la plus simple et claire possible. Ainsi, il faut éviter les formules négatives ou prendre garde aux connotations associées à certains termes. Par ailleurs, il faut prendre garde à l’utilisation de termes bibliothéconomiques susceptibles d’être mal interprétés par les usagers. Il s’agit alors de choisir des termes simples et clairs, non sujets à interprétation. Ajoutons qu’une fois que l’on choisit un terme, on doit l’utiliser de manière consistante (Pollet & Haskell, 1979).

29 29 29

29---- Utiliser des icônes et pictogrammes Utiliser des icônes et pictogrammes Utiliser des icônes et pictogrammes Utiliser des icônes et pictogrammes

« L’icône est très utilisée dans les signalétiques car elle est plus rapide à percevoir qu’un ensemble

de mots et constitue un signe compréhensible par le plus grand nombre » (Cornuejols, 1998, p. 184)

Justifications : L’icône a des qualités perceptives qui la rendent efficace dans les systèmes signalétiques (Cornuejols, 1998). Elle peut être considérée soit en tant que complément de l’information verbale (pour la renforcer), soit en tant que substitut du mot. Des études montrent que les panneaux présentant leur message grâce à représentation imagée seraient perçus à une plus grande distance que ceux à message verbal et seraient compris plus rapidement (Edworthy & Adams,1996).

Recommandations : l’utilisation d’icônes est donc recommandée pour la signalétique. Elles peuvent se substituer à l’information verbale dans le cas d’icônes universellement reconnues. Pour le reste, il est préférable qu’elles complètent le texte (Chaintreau & Gascuel, 2000) en raison de l’ambiguïté de certains symboles (Piquet, 2003).

Il faut également utiliser des flèches, leur signification semblant être la moins susceptible de prêter à confusion. L’inconvénient est leur inaptitude à matérialiser ou visualiser un ordre (Piquet, 2003) : elles conviennent mal à la subdivision des niveaux hiérarchiques. Dans notre étude, le type de flèche est imposé par la charte graphique.

30 30 30

30---- Respecter au mieux les contraintes liées à la charte Respecter au mieux les contraintes liées à la charte Respecter au mieux les contraintes liées à la charte Respecter au mieux les contraintes liées à la charte graphique

graphique graphique graphique

« Aucune charte graphique ne doit passer avant la cohérence du parcours des lecteurs » (Piquet, 2003, p. 51)

Justification : Les organisations publiques adoptent généralement une charte graphique afin d’assurer la cohérence de leur image. C’est le cas dans notre étude. En matière de signalétique les chartes graphiques sont souvent incomplètes ou conçues sans considération des critères ergonomiques nécessaire à la visibilité ou la lisibilité. Les éléments de la charte graphique vont donc être des contraintes à respecter au mieux.

Recommandations : il faut donc prendre en compte la charte graphique afin d’assurer une cohérence dans la signalisation, tout en veillant à une adéquation maximale avec les critères ergonomique d’une signalétique.

31 31 31

31---- Elaborer une charte signalétique Elaborer une charte signalétique Elaborer une charte signalétique Elaborer une charte signalétique

« All details of the system must remain the same in ordre for the system to remain its impact » (Pollet & Haskell, 1979, p. 56)

Justification : contrairement à la simple charte graphique, la charte signalétique précise les choix directionnels dont elle expose la cohérence (emplacements, fonctions recherchées, descriptions matérielles, dimensions, matériaux, couleurs, polices, formes) (Piquet, 2003). Elle va ainsi assurer l’homogénéité, la cohérence des informations et leur pérennité dans le temps car elle constitue une base à l’évaluation et la mise à jour de la signalétique au cours du temps. Sa création affirme la volonté de développer une méthode signalétique systématique et unifiée (Sign system method, Kupersmith, 1980).

Recommandations : nous recommandons, à partir des spécifications du cahier des charges de la nouvelle signalétique, d’élaborer une charte signalétique et de se baser sur cette dernière pour chaque modification ultérieure apportée à l’installation. Il est également indispensable de nommer une personne qui aura la responsabilité du maintien optimal de la signalétique.