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A nztounnzn à V GROSS Unité Pédagogique d'Anchltzctunz dz NANCY Chemin dz Rzmlncount 54600 VILLERS LES NANCY

1.1. PRESENTATION ET DEROULEMENT

1.1.1. Enquête en France

Nous avons contacté 21 U.P.A. (celles de Nancy et de Strasbourg étant exclues puisque nous en connaissions la situation), l'E.S.A. et

1 ’E.N.S.A.I.S. Nous avons procédé en deux temps. L'envoi d'un cour­ rier au Directeur de ces établissements et de quelques exemplaires de notre questionnaire, en lui demandant de nous indiquer des corres­ pondants, avec lesquels nous sommes entrés en contact dans un second temps. Nous avons procédé de la sorte pour plusieurs raisons : il nous fallait éviter une enquête trop lourde avec par exemple, envoi systé­ matique du questionnaire à tous les enseignants de construction ; il nous fallait aussi prendre en compte les particularités des établis­ sements et de leur pédagogie, entrer en rapport avec tous les ensei­ gnants concernés par nos problèmes, et pas seulement avec ceux de construction ; enfin, nous souhaitions recueillir des avis personnels, circonstanciés et argumentés plutôt qu'une vue trop générale et quel­ que peu imprécise d'un domaine de formation. Il faut signaler que, parallèlement à notre enquête, M. MAROTI, enseignant à U.P.7, s'était vu confier par la Direction de l'Architecture une enquête sur l'en­ seignement de la construction. La conjonction fortuite de ces deux enquêtes a pu engendrer une certaine confusion auprès de nos corres­ pondants, qui n'est peut-être pas sans rapport avec le peu de réponses que nous avons obtenues. La contribution écrite demandée, et le tra­ vail qu'elle représente ont pu en rebuter quelques uns. A diverses reprises (séminaires, rencontres), nous avons pu constater que notre questionnaire n'avait pas été diffusé comme nous l'aurions souhaité, certaines personnes s'étonnaient de ne pas en avoir été destinataires. Enfin, certaines réponses promises depuis longtemps ne nous sont ja­ mais parvenues.

En définitive, nous avons obtenu 11 réponses écrites â notre question­ naire, et recueilli 2 points de vue, soit lors d entretiens, soit en nous communiquant des documents internes aux établissements (prises de position d'enseignants, rapports de groupes de travail). L'ensem­ ble de ces informations concerne 9 établissements.

Le déroulement et le résultat de cette enquete nous amènent â faire quelques commentaires :

1 - Il est probable que notre procédure ne nous a pas permis d entrer en contact avec tous les enseignants concernés. Si l'on en juge par les réponses, la plupart de nos correspondants sont enseignants de construction ou d'une discipline scientifique ou technique, i] y a peu d'enseignants d'architecture ou de responsables d atelier de pro- jet. Nous pouvons donc supposer que notre questionnaire n a été edres- sé qu'aux enseignants constructeurs, aiiii. du moins nous Te r*ancAf,ei *“qui pensons, ne

-T105 problèmes, en tout cas p^Tsuffisamment pou/apporter leur contribution. ^fexpëJieîces était aussi l'occasion d'amorcer un débat, J ^ c h a n g e r « f S 1? es de donner consistance à un réseau "construction . CeJj ,

seau ça ne s'invente ni ne se décrète indépendamment du milieu con­ cerné.

2 - 1 1 nous aurait fallu réaliser une enquête plus systématique, donc beaucoup plus lourde, qui serait sortie du cadre limité de notre re­ cherche. Nous ne cherchions pas à obtenir une photographie d'un do­ maine de formation, mais plutôt tester la sensibilité d'un milieu, évaluer l'état de ses réflexions pour éclairer le problème de la for­ mation technique des architectes, et surtout vérifier la pertinence de nos hypothèses avancées dans notre premier rapport. De ce point de vue, et malgré le petit nombre de réponses, notre enquête s'est avé­ rée réussie, car non seulement nos hypothèses ont pu être vérifiées, mais elles ont pu être précisées.

3 - Enfin, il nous était difficile d'échapper au problème de la for­ mation technique de l'ingénieur, ne serait-ce qu'en raison de l'im­ portance accordée, encore aujourd'hui, au débat architecte-ingénieur, si l'on en juge par certaines réactions. Deux opportunités nous ont été offertes pour aborder ce problème : la première, lors d'une ren­ contre avec J. MICHEL (Chef du Centre Pédagogique de Documentation et de Communication à l'E.N.P.C) ; la seconde, par notre participa­ tion au colloque "pédagogie, professionnalisation et efficacité de l'enseignement supérieur" à l'Université Technologique de Compiègne (26-27 mai 1983). Elles nous ont permis de confronter nos hypothèses et nos travaux concernant la formation technique des architectes au problème de celle des ingénieurs, de les conforter en partie, et d'apprécier une certaine convergence de points de vue et de niveaux de rëlfexion. Les idées essentielles retenues de ces confrontations ne font pas l'objet d'un développement particulier. Notre^commentai­ re qui accompagne l'analyse des réponses et notre conclusion à ce chapitre les reprennent lorsque cela est nécessaire. Par contre, les idées développées par G. DENIELOU (Président de l'U.T.C.) dans son exposé introductif au colloque nous paraissent essentielles et bien poser dans sa généralité le problème de 1 'enseignement technique supérieur. Nous publions en annexe le résumé de son intervention. 1.1.2. Enquête à l'étranger

L'objet de cette enquête est de nous fournir des éléments de compa­ raison avec la situation de

1

'enseignement en France. Les formations techniques dans les écoles d'architecture étrangères sont-elles com­ parables à la formation technique en France ? La situation française est-elle originale, ou au contraire retrouve-t-on les memes problè­ mes et le même modèle de formation technique qu ici . Plus largement, quels sont les rapports entre la formation technique et les contextes sociaux, professionnels et institutionnels dans lesquels exercent les architectes _? Cette enquête devait donc nous aider a JfJ>a" se d'éléments comparatifs le problème des rapports entre le système éducatif et la formation technique d'une part, et 1 nHn°feS" sionnel et le monde de la production d'autre Part; B]en ®^endu, l'ampleur de ces questions nécessiterait un travail spécial que. Pour­ tant, les informations que nous avons recueillies nous suggèrent

quelques commentaires et hypothèses pour aborder ce problème général, et que nous développons en conclusion.

Notre difficulté majeure était d'entrer en contact avec des corres­ pondants. Nous avons procédé de manière plus empirique que pour l'enquête écoles en France : soit en envoyant notre questionnaire à des établissements étrangers, sans illusion de notre part sur les chances de réponse (par ex, il a été envoyé au Directeur du Dépar­ tement d'Architecture des Facultés italiennes de Venise, Rome, Reggio de Calabre, Palerme, Florence, Turin et Milan ; seules des réponses de Milan et de Florence nous sont parvenues), soit en l'envoyant à des correspondants (enseignants ou étudiants) avec lesquels nous étions en rapport (Stockholm, Goteborg, Delft, Milan, Venise). Cet­ te information a pu être complétée par des documents pédagogiques et des fiches de programmes (Haïfa, Atlanta), et lors des entretiens qui nous ont été accordés (L. SEMERANI pour la Faculté de Venise, M. SILVA GUTIERREZ pour celle de Cuba). Enfin, nous avons bénéficié des expériences pédagogiques actuelles de Felicia REVERDITO à la Faculté de Luanda (Angola) et de sa connaissance de l'enseignement dans celle de Montevideo (Uruguay) où elle a enseigné jusqu'en 1973. L'analyse des enseignements de Cuba, Montevideo et Luanda, dans des pays radicalement différents du nôtre (pays en voie de développement, expérience socialiste) présente l'intérêt particulier de poser le problème des systèmes de formation, notamment techniques, largement inspirés de ceux que nous connaissons, dans des contextes socio- politiques avec leurs exigences de développement radicalement dif­ férentes des nôtres. Nous consacrons un paragraphe particulier à cette analyse.

Dans ce chapitre, nous présentons successivement :

- les résultats de l'enquête écoles en France et les commentaires qu'ils nous suggèrent. Compte tenu du nombre peu élevé de réponses et de l'importance des problèmes qui y sont soulevés, nous leur empruntons de larges citations, tout en préservant l'anonymat de leurs auteurs ;

-l e s résultats de l'enquête écoles à l'étranger en deux parties : une analyse générale des programmes de formation et une analyse plus détaillée des enseignements de Montevideo, Luanda et Cuba ; - une conclusion générale et les hypothèses nouvelles que nous suggèrent les résultats des enquêtes.