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Première Partie. La construction des violences contre les femmes au sein du couple comme problème public au Chili et en France (1970-2012)

« La femme a toujours été, sinon l’esclave de l’homme, du moins sa vassale »

(De Beauvoir, 1949 : 23)

Cette partie est consacrée à la construction du problème public des violences contre les femmes au sein du couple par les gouvernements chilien et français. Nous y développons l’une des hypothèses de notre thèse, qui porte sur le schéma d’interprétation1 féministe des violences faites aux femmes, lequel s’est imposé dans la construction des référentiels de politiques publiques2. Ce schéma d’interprétation transparaît dans les représentations des femmes victimes et des hommes agresseurs de la plupart des campagnes de communication publique (CCP) de la période étudiée (2006-20113).

Ce schéma d’interprétation s’est construit par le travail de différentes associations féministes pour aider les femmes victimes des violences au sein du couple et par le contact des associations avec ces personnes. Mais le schéma d’interprétation féministe a également été développé à partir de la valeur de l’égalité entre les

1 Nous inspirant des travaux de Bruno Jobert, nous comprenons ici comme schéma d’interprétation un processus de définition sociale de la réalité, construit « en fonction des valeurs et des symboles » (Jobert, 1992 : 220). L’auteur explique que « la sélection d’un schéma d’interprétation dépend donc largement de la position des groupes sociaux dans la structure sociale […] la constitution des acteurs sociaux dépend aussi de ces schémas d’interprétation. En effet, il n’y a pas de relation immédiate entre des intérêts objectifs émanant de la structure sociale et les acteurs sociaux qui participent à la controverse politique : la formation de l’acteur dépend également du mode de définition de la réalité sociale » (idem).

2 Nous utilisons ici la notion de référentiel d’une politique publique comme une « structure du sens qui permet de penser le changement dans ces différents dimensions » (Muller, 1995 : 156), car « il s’agit à la fois d’un processus cognitif permettant de comprendre le réel en limitant sa complexité et d’un processus prescriptif permettant d’agir sur le réel » (Muller, 2006 : 5).

3 L’année 2011 correspond à la dernière campagne réalisée au cours du mandat de Nicolas Sarkozy en France.

individus, qui a été promue par les féministes aux Nations Unies puis mobilisée afin de créer des instruments internationaux capables de mettre en œuvre cette valeur. C’est dans ce cadre que l’égalité entre les femmes et les hommes est devenue une valeur prépondérante des politiques publiques4 envers les femmes, notamment celles qui cherchent à mettre fin aux violences envers les femmes. En effet, la mise en scène de ces violences dans la communication publique de l’État fonctionne comme un révélateur (parmi d’autres5) de l’inégalité entre les sexes et les rapports inégaux du pouvoir au sein du couple dans les sociétés chilienne et française. Les chapitres de cette première partie s’attachent donc à analyser la construction du référentiel de la politique publique qui a cerné la politique publique pour mettre fin aux violences contre les femmes, avant et pendant les gouvernement Bachelet et Fillon.

Pour développer ce point, nous analyserons d’abord comment le phénomène des violences contre les femmes est devenu un problème public, autrement dit, nous analyserons le passage de ces violences de la sphère privée à la sphère publique6. De ce fait, le premier chapitre aborde l’émergence du phénomène des violences faites aux femmes en tant que problème par les mouvements féministes chilien et français. Nous étudierons la façon dont ce fait social a été saisi par les féministes au point de s’engager pour sa mise à l’agenda. Ainsi, nous verrons la manière dont la « condition »7 des violences contre les femmes a été transformée en « problème public »8, dont l’État doit

4 Nous reprenons la définition de Lascoumes et Le Galès (2010) : « parler de politique publique c’est désigner l’action menée par une autorité publique (seule ou en partenariat) afin de traiter une situation perçue comme posant un problème (…) les politiques publiques sont une action collective qui participe à la création d’un ordre social et politique, à la direction de la société, à la régulation de ses tensions, à l’intégration des groupes et à la résolution de conflits », p.5.

5 D’autres révélateurs sont les inégalités salariales entre les femmes et les hommes dans le cadre d’un travail à même responsabilité, le manque de partage des tâches ménagères y compris concernant l’éducation des enfants, etc.

6 Lascoumes et Le Galès (2010) expliquent qu’un fait social devient un problème public quand il est inscrit dans l’espace public par des acteurs mobilisés, de ce fait, il a attiré leur attention et/ou suscité des controverses, en plus de générer des positionnements différents qui s’affrontent pour caractériser ses composantes, son ampleur et ses causes.

7 Sur la différence entre la notion de condition et celle de problème, voir : Elisabeth Sheppard, « Problème public » in Laurie Boussaguet et al., Dictionnaire des politiques publiques, Presses de Sciences Po « Références », 2010 p. 530-538.

8 Nous utiliserons ici la définition proposée par Eric Neveu : « un “problème public” (ou “social problem”) n’est rien d’autre que la transformation d’un fait social quelconque en enjeu de débat public et/ou d’intervention étatique. Du plus tragique au plus anecdotique, tout fait social peut potentiellement devenir un “problème social” s’il est constitué par l’action volontariste de divers opérateurs (presse, mouvements sociaux, partis, lobbies, intellectuels...) comme une situation problématique devant être mise en débat et recevoir des réponses en termes d’action publique (budgets, réglementation, répression...). » (Neveu, 1999 : 41).

s’occuper car il est garant de l’ordre social. Comme l’explique Elisabeth Sheppard, tant que nous ne pensons pas qu’une action doit être engagée pour changer les choses, il ne s’agit pas d’un problème mais seulement d’une condition. Plus précisément, dans ce chapitre notre réflexion sera construite à partir de la mise à l’agenda réalisée par les féministes et la publicisation du phénomène par la recherche féministe.

Dans le deuxième chapitre, nous aborderons en premier lieu l’importance des organismes internationaux dans la reconnaissance de ces violences en tant que problème public, car c’est le changement de paradigme réalisé par les organismes internationaux qui a permis de construire les atteintes contre les droits des femmes en tant qu’atteintes aux droits humains. En second lieu, nous analyserons la construction du référentiel de la politique publique pour mettre fin aux violences contre les femmes de la part des gouvernements chilien et français, pendant les années 1989 à 2007. Nous poursuivrons notre analyse avec l’étude des objectifs de la politique publique réalisée au cours du mandat de Mme Bachelet (2006-20109) et du mandat de M. Sarkozy (2007-2012) y compris au niveau politico-communicationnel. Dans ce cadre, l’étude des organismes gouvernementaux chargés de créer et mettre en œuvre la politique publique y compris leur évolution, viendra clôturer ce chapitre.

Ces deux chapitres consacrés à l’émergence du problème public et à son traitement de la part des gouvernements chilien et français, servent à contextualiser notre étude sur les enjeux communicationnels et politiques de la communication publique dédiée aux problème des violences faites aux femmes au sein du couple.

CHAPITRE 1

LA PLACE DU MOUVEMENT FEMINISTE DANS LA CONSTRUCTION DU PROBLEME PUBLIC DES VIOLENCES CONTRE LES FEMMES AU SEIN DU COUPLE

Au début des années 1970, le mouvement féministe de la deuxième vague s’est développé en France et au Chili. Leurs caractéristiques sont différentes puisqu’ils se sont développés dans des contextes sociopolitiques très inégaux. Dans ce chapitre nous étudierons, premièrement, les similitudes et différences de ces mouvements afin d’expliquer comment les violences contre les femmes se sont imposées dans l’agenda féministe en tant que problème dont il fallait s’occuper. Dans une deuxième partie, nous aborderons le schéma d’interprétation féministe de la violence au sein du couple.

Avant d’amorcer notre réflexion, nous définirons ce que l’on comprend par mouvement féministe et mouvement des femmes. La littérature sur les mouvements féministes occidentaux nous montre que ces deux catégories sont liées par plusieurs éléments, notamment : les actrices qui les composent, les thèmes de lutte et le contexte socio-politique où ils émergent. Cependant, il existe aussi des différences, lesquelles sont liées au but recherché par l’un et l’autre. En effet, l’amélioration des conditions des femmes ou le changement de l’ordre hiérarchique existant entre les sexes sont deux éléments centraux pour les mouvements féministes mais pas nécessairement pour le mouvement des femmes.

Mouvement des femmes et mouvement féministe : acteurs et définitions

La recherche sur les mouvements de femmes s’accorde sur le fait que ces mouvements sont composés principalement par des femmes -pas exclusivement. Ces mouvements « formulent des revendications vis-à-vis des systèmes culturels et politiques sur la base des rôles de genre historiquement attribués aux femmes » (S. Alvarez cité par Bereni et al., 2008 : 164). Autrement dit, les mouvements de femmes peuvent agir pour différentes causes lesquelles ne sont pas forcements liées à l’égalité

entre les femmes et les hommes. En outre, souvent, les militantes de ces mouvements agissent en prolongeant leur rôle à l’intérieur de l’espace privé10.

En revanche, les définitions des mouvements féministes mettent en avant le caractère politique de leurs revendications. En France, certaines auteures parlent du mouvement féministe comme d’« un mouvement collectif de luttes de femmes » (Fougeyrollas-Schwebel, 2004 : 138), d’autres comme d’« un mouvement social de femmes » (Gerhard, 2004: 47). La définition de Dominique Fougeyrollas-Schwebel nous amène à tenir compte de luttes qui reconnaissent les femmes comme personnes qui vivent de façon spécifique et systématique sous l’oppression, qui affirment que les rapports entre les femmes et les hommes sont d’ordre politique –et non biologique- et qui, par conséquence, peuvent se transformer. De ce fait, les revendications féministes ont pour base l’écart entre l’affirmation, d’une part de principes de droits universels et d’autre part, la réalité du partage de pouvoir entre les sexes. Pour l’auteure, le féminisme naît en relation avec une conceptualisation des droits humains. La définition de Gerhard postule que le féminisme « désigne l’ensemble des tentatives menées par des femmes pour leur reconnaissance, leur autodétermination, leur participation politique et le respect de leurs droits » (Gerhard, 2004 : 48). En termes concrets cette définition considère que le féminisme a un double objectif : la libération ou la liberté des femmes à prendre leurs propres décisions en tant qu’individus ; et la transformation fondamentale de la société et de l’ordre genré qu’elle exerce.

Bien que ces deux définitions s’accordent sur le but du féminisme (celui-ci est un mouvement qui cherche l’égalité entre les sexes), nous observons que la deuxième définition met au cœur de sa réflexion la question de femmes en tant qu’individus, tandis que la première met en avant l’argument de la discrimination dont sont victimes les femmes. La deuxième définition réaffirme le caractère politique et révolutionnaire du féminisme puisqu’il cherche la transformation de la société à travers l’autonomie des femmes, laquelle devient l’élément indispensable pour l’égalité entre les sexes. Du fait que la première définition porte davantage sur les discriminations des femmes, elle

10 Par exemple, au Chili Nicole Forstenzer rappelle que pendant la dictature d’A. Pinochet les femmes se sont beaucoup mobilisées pour l’amélioration des conditions de vie des quartiers populaires et pour les droits humains. « Dans les deux cas, les femmes se retrouvent en première ligne des luttes. En effet, en tant que mères, épouses, filles ou sœurs de disparus, elles exigent des réponses de la dictature sur le sort de leurs compagnons » (Forstenzer, 2011 : 9).

met l’accent sur la revendication des féministes vis-à-vis de l’inégale répartition du pouvoir entre les femmes et les hommes dans la société, ce qui amène à Fougeyrollas-Schwebel à expliquer qu’ « en ce sens la revendication politique du féminisme ne peut émerger qu’en relation avec une conceptualisation des droits humains universels » (2004 : 138).

En Amérique latine, Sonia E. Alvarez propose une définition du mouvement féministe liée au contexte de la société de 1998. Pour elle, il faut penser le mouvement féministe comme « un champ d’action expansif et hétérogène, qui a plusieurs centres, lequel se déploie au-delà des organisations ou groupes propres d’un mouvement »11

(Alvarez, cité par Rios et al.,: 27). D’après S. Alvarez les espaces occupés par les féministes se sont multipliés, par conséquence on trouve des femmes qui se reconnaissent en tant que féministes dans les rues, les collectifs, les ateliers d’éducation populaire, dans les couloirs de Nations Unies, l’académie, les médias, les ONG, etc. D’après Rios et al., cette définition implique reconnaître que des individus, des organisations, des événements, voire des idées et des discours qui sont véhiculés par les différents acteurs dans ces sphères, font également partie du mouvement. Ce qui signifie que les frontières et les structures du mouvement sont construites et transformées de façon permanente, en raison des interactions et des négociations politico-discursives. Rios et al., affirment donc que l’adhésion au mouvement constitue un engagement qui se fonde sur une identité précise et sur une proposition idéologique discursive.

Au Chili, les premières réflexions autour d’une définition du mouvement féministe, ou plutôt de la protestation des femmes au sujet de leur condition, ont été formulées par la sociologue Julieta Kirkwood au milieu des années 1980 : « un mouvement contestataire se crée et se réalise à partir des demandes sur ce qu’il va réaliser : la société alternative. De là, d’une part, la condition progressiste du mouvement féministe en tant qu’il cherche la réelle concrétion d’un projet alternatif à la domination et, d’autre part, son caractère universel car il émerge partout où la

11 Texte original : « campo de acción expansivo, policéntrico y heterogéneo que se extiende más allá de las organizaciones o grupos propios de un movimiento ». Ma traduction.

société s’est donné une formulation injuste entre ce qui correspond à la famille et à la vie quotidienne » (2010 : 31)12.

En s’inspirant des travaux d’Alvarez, au début des années 2000, Marcela Rios, Lorena Godoy et Elizabeth Guerrero proposent, pour le cas du Chili, une définition du mouvement féministe : « un champ d’action dont les cohérences internes et externes se fondent dans une adhésion à un discours ou proposition idéologique, orienté à transformer les relations du système de domination dont sont objet les femmes en tant que catégorie sociale »13 (2003 : 29). Par rapport à la définition proposée par Alvarez, celle-ci a l’avantage de circonscrire le mouvement dans une idéologie politique qui cherche la transformation des rapports sociaux entre les sexes. De ce fait, elle reprend la définition de Kirkwood en mettant en valeur le caractère révolutionnaire du féminisme, en tant que mouvement qui cherche à transformer la société à travers le changement des rapports entre les sexes, en mettant fin à la domination dont sont victimes les femmes. De ce point de vue, cette définition s’insère dans la perspective de la définition proposée –avec un an d’intervalle- par Gerhard. De même, la définition de Rios et al., rejoint la définition proposée par Fougeyrollas-Schwebel, dans la mesure où elle s’intéresse davantage à la domination que les hommes exercent sur les femmes, sans donner à ces dernières –puisque membres du mouvement et individus de la société- la volonté de l’autonomie en tant qu’élément inhérent à l’égalité entre les individus.

En considérant le caractère comparatif de notre étude, nous cherchons donc à formuler une définition de ce que nous comprendrons comme mouvement féministe : c’est un mouvement dont les acteurs (actrices plutôt) adhèrent au discours idéologique visant l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société. L’égalité constitue l’élément central qui permettra aux femmes d’acquérir leur autonomie et qui mettra fin aux rapports de domination entre les sexes dont sont victimes les femmes, grâce au libre exercice de leurs droits. De ce fait, le féminisme est donc un mouvement

12 Texte original : « un movimiento contestario se origina y realiza a partir de las exigencias de aquello que ha de realizar : la sociedad alternativa. De ahi, por una parte, la condicion progresista del movimiento feminista en tanto busca la real concrecion de un proyecto altenativo a la dominacion y, por la otra, su caracter universal en cuanto aparece donde quiera que la sociedad se haya dado una constitucion injusta en lo familiar y lo cotidiano ». Ma traduction. L’italique est de l’auteure.

13 Texte original : « campo de acción cuya coherencia interna y fronteras externas se sustentan en una adscripción a un discurso o propuesta ideológica, orientada a transformar las relaciones del sistema de dominación del que son objeto las mujeres como categoría social ». Ma traduction.

révolutionnaire –y compris dans ses moyens d’action14- qui cherche l’instauration d’un ordre social nouveau.

Notre définition met en valeur le caractère révolutionnaire du féminisme en tant que mouvement qui propose un nouvel ordre social, elle rappelle par conséquent le caractère de dénonciation de l’ordre social existant qui opprime les femmes, elle inscrit ainsi ces mouvements dans la lutte pour l’acquisition des droits universels des individus opprimés et en même temps, elle reconnaît aux femmes la capacité à devenir des individus autonomes.

1.1 Le Chili sous la dictature, la France post mai 1968 : l’importance du contexte politique dans l’émergence du problème au sein des mouvements

Malgré les différences sociopolitiques entre le Chili et la France et la distance géographique entre ces deux pays, différentes auteures s’accordent pouraffirmer que la périodisation du mouvement féministe produite en Europe et aux États Unis est valable aussi pour le mouvement féministe développé en Amérique Latine15. En suivant leurs analyses, nous distinguons deux périodes importants : la première et la deuxième vague. Nous pouvons dire qu’en France comme au Chili, la première vague se caractérise par la reconnaissance des droits des femmes, notamment pour la lutte autour du droit de vote16. Cette vague émerge dans la deuxième moitié du XIXème

siècle et se poursuit jusqu’au début du XXème siècle. La deuxième vague se caractérise par la lutte des femmes contre le système patriarcal, qui empêche la matérialisation des droits des femmes. Cette vague commence au cours des années 1960 et début des années 1970. Nous aborderons plus particulièrement la période de la deuxième vague car

14 Plus d’informations sur les actions menés par les féministes chiliennes et françaises de la deuxième vague voir en bibliographie : N. Forstenzer, « Les féministes chiliennes de l’Unité Populaire à la post-dictature, 1970-2010 » ; E. Gaviola, E. Largo et S. Palestro, « Si la mujer no está la democracia no va » ; M. Rios, L. Godoy et E. Guerrero ¿Un nuevo silencio feminista ? La transformación de un movimiento social en el Chile de la postdictadura; B. Pavard, « Genre et militantisme dans le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception. Pratique d’avortements (1973-1979) » ; A. De Pisan et A. Tristan, Histoires du MLF.

15 Voir : J. Kirkwood 2010 (1996); M. Rios et al., 2002 ; N. Forstenzer 2011.

16 En France, le droit de vote des femmes a été accordé en 1946 ; au Chili, il a été accordé en 1935 pour les élections municipales et en1949, il s’est étendu aux élections parlementaires et présidentielles.

c’est dans ces années quela question des violences contre les femmes a émergé en tant que problème public. Le mouvement féministe de la deuxième vague s’est développé en France et au Chili pendant les années 1970 et 1980. Ceci dit, il y a des différences tant dans la naissance des mouvements que dans les objectifs qu’ils ont cherché à obtenir. De fait, c’est le contexte sociopolitique où ces mouvements sont nés qui conditionneleursluttes.

1.1.1 Naissance des mouvements féministes français et chilien de la « deuxième

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