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La critique de la corruption des institutions gouvernementales et des ONG locales font que les diasporas se méfient énormément d’une collaboration avec les institutions publiques et privées de leur pays d’origine préférant une intervention directe dans leur communauté via des intermédiaires en qui ils peuvent avoir confiance et qui se retrouvent souvent être leur famille. Elle évite de passer par les « courtiers de développement » qu’ils considèrent comme faisant partie du système de corruption locale. A partir du pays d’accueil, elle développe seule et/ou en partenariat avec des structures associatives ou économiques des activités caritatives et/ou d’économie sociale dans le pays d’origine.

« On cotise de l’argent pour faire des puits dans les villages. Oui je peux dire que je fais dans mon village. On prend un an ou deux ans pour mobiliser des fonds. Il y a des personnes là-bas à qui on envoie l’argent. » Ouvrier dans la région bruxelloise, arrivé en Belgique en 2004

« J’envoie des vêtements dans mon village et je partage sans être dans une association. La dernière fois c’était les lunettes. » Belgo-béninoise de Liège, arrivée en Belgique en 1981

« Une association de haute couture pour aider les jeunes qui ont leur diplôme et qui n’ont pas d’argent pour acheter une machine. » Jobiste à Anvers, arrivé en Belgique en 2013

« Je suis toujours impliqué dans les associations et je n’attendrai pas juste les élections. Je privilégie mes descentes sur mes actions locales. Pour moi les mini actions locales sont plus importantes. Les microprojets ont plus d’impact. Je préfère apporter une aiguille qui fait quelque chose directement à la base.» Belgo - béninois de Mons arrivé en Belgique en 2003

«J’ai envoyé des livres aux orphelinats. Je l’ai commencé seul puis avec des amis qui sont rentrés après au pays mais on essaie de recommencer. » Etudiant dans le domaine phytosanitaire à Louvain – la-Neuve, arrivé en Belgique en 2012 avec une bourse de l’Union Européenne

Jacques DEFOURNY (1999) considère que deux conditions président presque toujours à la naissance d’organisation d’économie sociale :

- La condition de nécessité : L’économie sociale prend corps en réponse à des besoins pressants, fortement ressentis par une communauté et non satisfaits. L’économe sociale est donc faite d’initiatives voulues et portées par les populations locales et dont les finalités sont déterminées par ces dernières.

- La condition de « communauté de destin » : Les expériences d’économie sociale s’enracinent dans des dynamiques collectives qui supposent une certaine cohésion sociale. C’est cette cohésion qui met en mouvement un groupe et non des personnes juxtaposées dans des stratégies purement individuelles.

Le départ vers un ailleurs pour tout migrant est motivé par la recherche de meilleures conditions de vie, d’étude, de formation ou de réussite sociale. Généralement en Afrique c’est les conditions de vie difficiles des familles qui poussent les jeunes filles et garçons à partir en migration à la recherche de moyens pour changer cette situation sociale. La décision de migrer pour un individu est d'ailleurs souvent le résultat d'une stratégie familiale pour maximiser les revenus.

Ainsi après une intégration socioprofessionnelle réussie dans le pays d’accueil, les premières actions des diasporas vers leur pays d’origine s’inscrivent dans une dynamique familiale plutôt qu’au niveau national. La logique d’intervention des diasporas est avant tout une dynamique de protection ou de soutien à sa famille. La nécessité dans lequel se trouve la famille l’oblige à user de son nouveau pouvoir financier pour venir à son secours pour son alimentation quotidienne, la prise en charge médicale, l’appui éducatif et l’appui à l’accès à un logement palliant ainsi aux manquements de l’Etat et de sa mission de protection de ses citoyens. Afin de marquer le nouveau statut social acquis et le prestige que représente le fait d’avoir un enfant à l’étranger, une partie des remises financières de la diaspora va également être consacrée à l’achat de biens de consommation (TV, Réfrigérateurs, Machine à Laver…) et servir à financer des évènements prestigieux (mariage, funérailles, fête religieuse, pèlerinage,…).

« Quand on a tout tenté on essaie de se protéger soi-même. » Etudiant dans le domaine phytosanitaire à Louvain – la-Neuve, arrivé en Belgique en 2012 avec une bourse de l’Union Européenne

« Social dans le sens d’aider les gens. Non ! J’envoie pour mon entourage proche » Ingénieur Télécom, employé par une entreprise française et détaché sur Bruxelles, Ancien boursier béninois au Maroc, a quitté le Bénin en l’an 2000

« Si cela n’est pas dirigé vers ma propre famille, je ne le fais pas encore (…) Militer dans une association à l’échelle nationale je ne le fais pas encore » Enseignant dans le Hainaut, a quitté le Bénin en 1991

«J’envoie de l’argent à la famille là-bas… je rentre une fois par an et je m’occupe de mes propres affaires… » Employé au port d’Anvers, arrivé en Belgique en 2005

« Les membres de la famille puissent aller à l’école. Je leur envoie de l’argent pour cela. L’école franchement c’est quelque chose de bon. » Sans emploi à Bruxelles, arrivé en Belgique en 2010

La charge financière que constitue l’envoi régulier de remises financières à la famille restée au pays amène les personnes vivant dans la diaspora à envisager un investissement dans un projet entrepreneurial qui autonomise la famille d’une demande constante au migrant. L’investissement dans un projet immobilier est le plus prisé par la diaspora car en plus d’être un placement sécuritaire, il

permet de faire fructifier l'argent par des locations et sa gestion reste simple. Pour certains migrants, l’investissement immobilier vient solidifier leur attachement à leur communauté d'origine.

Cette dynamique entrepreneuriale peut répondre aussi au besoin de préparer son retour car souvent pour les premières générations le séjour dans le pays d’accueil est toujours vu comme passager. Le caractère élargi des familles africaines fait que la dimension communautaire accompagne assez rapidement un projet d’ordre familial. Le migrant pour éviter d’être l’objet des critiques de sa communauté et par crainte également de pratiques occultes se voit obligé d’initier des actions allant dans le sens de l’amélioration du bien-être de sa communauté.

« Quand on rentre on fait le tour des familles pour les visiter. S’il y a les moyens on essaie de les aider. » Ouvrier dans la région bruxelloise, arrivé en Belgique en 2004

« Lorsque quelqu’un commence à faire quelque chose de bien et qu’on n’y voit pas son intérêt au lieu de l’aider on va le critiquer. » Ancien boursier arrivé en 2007 en Belgique, médecin et consultant en santé publique pour l’ULB et diverses ONG. Intervient souvent au Bénin pour la coopération belge

Le recours à des associations de ressortissants d’une même communauté vivant dans le même pays est alors avantageux pour tous. Ainsi le coût de l’action collective pèse moins sur les uns et les autres et les récompenses vont à l’avantage de tous.

« On a essayé de creuser les puits dans notre village au nord là-bas » Employé au port d’Anvers, arrivé en Belgique en 2005

Les principales activités développées par les associations de migrants portent sur la construction d’infrastructures communautaires pour des besoins de prestiges (églises, mosquées,…) ou des infrastructures utilitaires (forages, puits, écoles…). En fait, avec les années et un peu plus d'expériences, les associations essaie davantage de s'engager dans des projets qui prônent un développement endogène et génèrent des revenus (la production vivrière, la production marchande, les activités agricoles) (Lanly, 1998). Leurs réalisations sont alors de plus en plus ambitieuses et transforment l’environnement socio- économique de la zone d’origine des migrants.

Un tel résultat va nécessiter une capacité de mobilisation de la communauté dans le pays d’origine et de fonds dans le pays d’accueil. Les associations diasporiques et les migrants acteurs de développement vont pour ce faire avoir recours à des techniques de développement participatif pour renforcer l’engagement de leur communauté dans les projets qu’ils développent à leur endroit. Au Nord, le renforcement des partenariats associatifs et les appuis politiques au niveau de la ville de résidence vont permettre de mobiliser également plus de fonds pour la réussite des projets entamés dans le pays d’origine.

Une telle action peut également devenir une stratégie pour un positionnement politique à la fois dans la communauté d’origine et dans la ville de résidence au Nord. La demande de reconnaissance sociale au sein de sa communauté d’origine va constituer le « contre-don » exigé de l’investissement pour la localité. Confronté à l’anonymat et aux problèmes de discriminations dans le pays hôte, le recours à des actions de développement local rapporte une certaine renommée au migrant dont il peut se prévaloir pour renforcer son influence politique dans la zone de départ. L’action de développement local renforce les remises sociales des migrants dans leur communauté d’origine. C’est en ce sens que la définition de « translocal politics » d’Ostergaard-Nielsen prend toute son importance. Dans le pays d’accueil, les activités de co-développement dans le pays d’origine peuvent être un tremplin pour se positionner auprès des politiques comme le meilleur relais pour diffuser des informations au sein de la communauté diasporique.

« Ma famille est une petite cellule. L’action pour laquelle je milite ne se limite pas à cette petite cellule. » Etudiant en Master de Sciences Politiques à l’Université de Gand, arrivé en Belgique en 2011

Nous pouvons donc affirmer que les migrants peuvent être d'importants agents de développement local et de nouveaux outils pour une coopération efficace Nord - Sud. Ils permettent, dans un premier temps de diminuer la pauvreté, d'améliorer la qualité de vie de leur communauté d’origine et ainsi d’instaurer des conditions favorables au développement mais ils peuvent également réussir, dans un deuxième temps, à animer et générer ce développement avec la mise en place de projets collectifs. Plus encore, ils se distinguent des autres acteurs de développement par leurs pratiques innovatrices de coopération internationale.

CONCLUSION

Une des finalités des études en Sciences de la Population et du Développement est la formation d’expert à même de pouvoir conseiller les politiques sur les actions à mener afin d’avoir un meilleur impact en termes de changement social. Dans cette optique cette recherche représentait une façon d’apporter un argument convaincant aux gouvernements des pays africains qui hésitent encore à accorder le droit de vote à distance à leurs migrants. En effet on observe au sein de la diaspora africaine une volonté de ne plus être simplement cantonné dans le rôle de simple instrument de transfert de fonds mais aussi se développe en leur sein une envie de peser sur les décisions dans le pays d’origine malgré leur absence. Le droit de vote à distance parait alors comme un outil pour répondre à cette exigence des diasporas car lorsqu’il est institutionnalisé, il permet une participation à certains scrutins se déroulant dans le pays d’origine. Plus d’un quart de siècle de recherche sur le transnationalisme ont prouvé que le migrant n’apparait plus comme un être déraciné coupant tout lien avec le pays d’origine une fois dans son nouveau pays de résidence. Dans un monde en plein bouleversement où les moyens de communication permettent le rapprochement au mépris de l’espace, il n’est pas étonnant de voir surgir alors ce débat sur l’exercice de la citoyenneté à distance.

Notre hypothèse de départ était de considérer le droit de vote à distance comme un élément important du lien entre la diaspora et son pays d’origine. L’exercice du droit de vote venant ainsi renforcer l’implication de la diaspora dans les actions de co-développement à l’endroit du pays d’origine.

L’étude de cas de la diaspora béninoise a abouti et a confirmé la force du lien avec le pays d’origine que pouvait créer l’octroi du droit de vote à distance pour la diaspora. Cependant notre hypothèse concernant l’augmentation de la participation aux actions de co-développement ne s’est pas vérifiée. En effet les Béninois de l’extérieur participant au vote, que nous avons interviewés, développaient peu d’action de co-développement et n’avaient quasiment pas de lien avec les autorités belges en charge de la coopération au développement avec le Bénin. Même pour les plus engagés dans les « Homeland politics », il apparait une faible participation aux efforts de plaidoyer au niveau du pays d’accueil pour renforcer la coopération avec le Bénin due à un manque d’intérêt à aller vers cette information. Pour les étudiants qui sont les premiers bénéficiaires de la coopération belgo – béninoise, leur passage en Belgique se limite à mener assidument leurs études sans chercher à rentrer en interaction avec les institutions de coopération belge.

Il apparait, au travers de cette recherche, que la pratique des « Homeland politics » par la diaspora a de nombreuses limites. La mobilisation assez faible des diasporas lorsqu’elles ont le droit de vote à distance est une des premières limites qu’on peut porter à la pratique des « Homeland politics ». Dans le cas de l’élection présidentielle au Bénin, il est également apparu la difficulté liée à la candidature aux élections de personnes issues de la diaspora. Cette candidature a fait l’objet d’un

rejet d’une partie de la population reprochant la non maitrise des réalités socioculturelles béninoises. La question de l’allégeance et de la loyauté de ce candidat à l’ex-puissance colonisatrice a aussi constitué un élément de fonds du débat ouvert dans le pays.

Enfin on s’aperçoit par cette recherche que l’influence des remises sociales des diasporas lors des élections est à relativiser. En effet les débats qui voient le jour entre la diaspora et leurs proches restés au pays aboutissent souvent à des incompréhensions dues au fait que les uns considèrent que les autres ne sont pas objectifs dans leur analyse et les autres se retrouvent à critiquer la diaspora d’être coupée des réalités du pays.

La méfiance des diasporas vis-à-vis de l’Etat central et de son gouvernement les conduit à privilégier des pratiques de développement de proximité en ciblant leur famille dans leur démarche. Cependant le caractère élargi des familles africaines fait que la démarche communautaire n’est jamais loin de la démarche familiale. Ainsi la diaspora intervient plus dans le pays d’origine dans un souci d’apporter une meilleure protection aux siens et avec pour idée sous-jacente de leur action la préparation d’un retour au pays natal.

Au terme de cette recherche il nous est apparu au regard des limites des « Homeland politics » et de la propension remarquée des diasporas aux « Translocal politics » de vouloir approfondir les recherches sur ce dernier concept en vue éventuellement de mesurer l’efficacité en termes de développement des projets de proximité menés par les diasporas. En outre une autre dimension que pourrait prendre nos recherches futures serait de nous interroger sur les politiques publiques à envisager au niveau des pays africains pour permettre une meilleure incidence des pratiques de « Translocal politics » de la diaspora en termes de développement national.

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