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Pr´ esentation des flux des op´ erations de gestion de la liquidit´e

contagion par les liens interbancaires

3.2 Le cadre d’analyse

3.2.2 Pr´ esentation des flux des op´ erations de gestion de la liquidit´e

Consid´erons un syst`eme bancaire compos´e de Nt banques interconnect´ees avecNt≥Nt−1. La fa¸con dont les banques sont reli´ees entre elles est refl´et´ee dans la matrice de connectivit´e dont l’´el´ement Cij est tel que (expression 3.1) :

Cij =

1 si les banquesi et j sont connect´ees

0 si les banquesi et j ne sont pas connect´ees (3.1) La nature de la connexion peut ˆetre : (i)asym´etrique (one-way), ce qui veut dire que la banque i a des dettes envers la banque j, mais la banquej n’a pas de dettes envers la banque i ou (ii) sym´etrique (two-way), c’est-`a-dire les banques i

et j ont des cr´eances et des dettes les unes envers les autres. Le premier type de connexion rel`eve de la structure incompl`ete du march´e interbancaire, tandis que le deuxi`eme type rel`eve de la structure compl`ete du march´e (Allen et Gale, 2000).

Les variables qui interviennent dans ce mod`ele class´ees soit en endog`enes soit en exog`enes sont pr´esent´ees dans le tableau A.3.1 dans l’Annexe du chapitre 3.

Pour construire la matrice des engagements bilat´eraux, nous nous appuyons sur le mod`ele d’Eisenberg et Noe (2001). Nous notons Btij la dette en valeur no-minale (ou faciale) de la banquei envers la banquej `a la p´eriode t. Il s’agit d’une valeur brute des dettes, car il y a aussi des cr´eances. La dette interbancaire to-tale de la banque i, not´ee ¯Bi

t, est alors donn´ee par la somme des dettes envers l’ensemble des banques avec lesquelles elle est reli´ee, soit :

¯

Bi t =X

jBtij (3.2)

Soit Bi

t la valeur r´eelle des dettes interbancaires de la banque i. Elle peut tout `a fait ˆetre diff´erente de la valeur nominale. Ce cas de figure renvoie au mod`ele de Allen et Gale (2000), car le montant des paiements effectu´es par une banque envers ses contreparties d´epend de la capacit´e de remboursement de ses propres d´ebiteurs. Ainsi, la valeur r´eelle est inf´erieure `a la valeur nominale, Bi

t < B¯i t, au cas o`u les banques d´ebitrices de la banques i n’ont pas pu r´egler en int´egralit´e leurs dettes interbancaires. Ceci signifie que la banque i ne peut rembourser ses dettes que partiellement. Par cons´equent, le montant du paiement que la banque

i peut effectuer envers la banquej est d´etermin´e en multipliant la valeur r´eelle de la dette interbancaire totale de la banque i(Bi

t) par un coefficient repr´esentant la proportion de la dette de i envers j dans le total des dettes interbancaires de i

exprim´ees en valeur nominale (Πijt ), soit :

Bi tΠijt avec Πijt = B ij t P jBtij (3.3)

En ce qui concerne les cr´eances interbancaires, nous appliquons le mˆeme prin-cipe que pour les dettes interbancaires. Ainsi, la valeur r´eelle des cr´eances6 de la banque isur la banque j, not´eeBtji, d´epend de la capacit´e de remboursement des contreparties de j. Le montant effectivement encaiss´e par i est calcul´e en multi-pliant la valeur totale de ses cr´eances exprim´ees en valeur r´eelle par un coefficient

indiquant la quote-parte des cr´eances que ia sur j divis´e par la somme des dettes interbancaires de j en valeur nominale, soit :

X jBtjΠjit avec Πjit = B ji t P iBtji (3.4) Si la valeur r´eelle des cr´eances interbancaires ´egalise la valeur nominale, la banque

ipeut alors obtenir le montant total de ses cr´eances. Sinon, elle re¸coit un montant inf´erieur calcul´e en appliquant la formule ant´erieure.

La dette envers la banque centrale, not´ee BCi

t, refl`ete le montant que la banque i a emprunt´e aupr`es de la banque centrale dans le cadre d’une op´eration de facilit´e de prˆet marginal.

Afin de rendre plus claire la pr´esentation du m´ecanisme de gestion de la li-quidit´e, nous avons d´ecoup´e le flux des op´erations intervenant entre les institutions financi`eres en cinq blocs.

3.2.2.1 Solde initial, flux mon´etaires, position de liquidit´e intra-p´eriode

Quelques pr´ecisions s’imposent concernant la dimension temporelle de notre mod`ele. La notion de p´eriode que nous utilisons d´esigne forc´ement le court terme, car nous nous int´eressons `a la liquidit´e et non `a la solvabilit´e. Notre mod`ele repose donc sur la mod´elisation des ´el´ements d’actifs et de passifs `a court terme afin de d´eterminer si une banque est ou non en mesure de rembourser ses dettes `a l’instant o`u elles deviennent exigibles en mobilisant rapidement ses avoirs. L’horizon de temps peut correspondre `a un mois, sachant que le coefficient r´eglementaire de couverture des exigibilit´es par des liquidit´es est calcul´e sur le mˆeme intervalle de temps. Les sc´enarios de stress tests de liquidit´e sont ´egalement r´ealis´es sur un mois. Mis `a part les dispositifs prudentiels, il apparaˆıt opportun, depuis la crise de 2007, d’introduire un tableau des flux de tr´esorerie pour calculer une impasse de liquidit´e `a 7 jours. En effet, l’hypoth`ese - sp´ecifique aux stress tests -d’une fuite des d´epˆots de 20%-30% au cours du mois ne semble pas tout `a fait correspondre aux exp´eriences accumul´ees lors des derni`eres crises de liquidit´e. Car, une proportion modeste en volume, mais concentr´ee dans le temps, par exemple une semaine, peut suffire `a provoquer un risque de liquidit´e. De plus, sur l’horizon relativement

plus long d’un mois, la fuite des d´epˆots s’att´enue et les d´epˆots ont tendance `a se stabiliser.

Au d´ebut de la p´eriodet, chaque banqueipr´esente un solde initial de liquidit´e ou de tr´esorerie, dont le montant est ´egal `a :

Mti1 =Vti1+ (1−β)Dti1+Bti1+BCti1−Lit1−Ait1XjBtj−1Πjit−1 (3.5) D’apr`es cette expression, la liquidit´e de la p´eriode pr´ec´edente (Mi

t−1), est ´egale aux passifs moins les actifs. Les passifs sont compos´es des fonds propres (Vi

t−1) ; de l’encours des d´epˆots dont on soustrait les r´eserves obligatoires consti-tu´ees aupr`es de la banque centrale (1−β)Di

t−1; des dettes envers les autres banques avec lesquelles la banquei est reli´ee, exprim´ees en valeur r´eelle (Bi

t−1), et des dettes envers la banque centrale (BCi

t−1). Dans les fonds propres, il apparaˆıt ´egalement les produits et les charges d’int´erˆets. Les actifs sont repr´esent´es par l’en-cours des cr´edits accord´es au secteur non-financier (Li

t−1) ; le solde des titres d’´Etat (Ai

t−1) et les cr´eances sur les banques avec lesquelles la banque iest connect´ee, ex-prim´ees en valeur r´eelle (P

jBtjΠjit ). Au niveau du syst`eme bancaire, les positions interbancaires se compensent parfaitement car les cr´eances interbancaires ´egalisent les dettes interbancaires.

Au d´ebut de la p´eriode t, chaque banque comptabilise quatre flux mon´etaires qui font varier le solde de liquidit´e de la mani`ere suivante :

(i) Remboursement des cr´edits arriv´es `a l’´ech´eance de deux p´eriodes. Les prˆets accord´es en (t −2) sont ainsi rembours´es en t. L’objectif ´etant de mettre en ´evidence le d´esajustement de maturit´e de la meilleure fa¸con possible, nous supposons alors que les emprunteurs remboursent le principal (Li

t−2) et les int´erˆets (d´etermin´es en appliquant le taux sp´ecifi´e au montant du cr´edit sur la dur´ee de l’op´eration), soit [(1 +ρl)2−1]Li

t−2, seulement `a la fin du prˆet, soit : (1 +ρl)2Li

t−2 (3.6)

o`u ρl repr´esente le taux d’int´erˆet appliqu´e sur les cr´edits. La liquidit´e est une fonction croissante des cr´edits rembours´es.

(ii) Encaissement des revenus des titres d’ ´Etat. Nous supposons, afin de sim-plifier les calculs, que les titres d’´Etat sont d´etenus pour une p´eriode ind´etermin´ee mais finie et que leur rendement est inf´erieur au taux d’int´erˆet sur les cr´edits (ρa< ρl)7. Dans ces conditions, `a chaque p´eriode, les banques re¸coivent un revenu ´egal `a :

ρaAk

t−1 (3.7)

o`u ρa est le taux de rendement des titres d’´Etat. La liquidit´e est une fonction croissante du revenu de ces titres.

(iii) Liquidation des d´epˆots constitu´es dans la p´eriode pr´ec´edente. Le taux d’int´erˆet appliqu´e sur les d´epˆots (ρd,tbcα

Nt), est construit `a partir de l’appli-cation de Freixas et Rochet (1997), qui est `a l’origine une adaptation du mod`ele de Salop (1979) sur le march´e des d´epˆots bancaires. Il tient compte du taux de la banque centrale (ρbc), du coˆut de d´eplacement des d´eposants d’une banque `a une autre (α) et du nombre de banques actives `a un moment donn´e dans le syst`eme bancaire (N).

Lorsqu’il y a un grand nombre de banques, la concurrence est acharn´ee

entraˆınant l’accroissement du taux d’int´erˆet cr´editeur et la diminution de la marge d’int´erˆet nette. En revanche, la contraction du syst`eme bancaire se traduit par une diminution du taux d’int´erˆet cr´editeur et donc par l’augmentation de la marge d’int´erˆet nette. La position de liquidit´e diminue du montant des d´epˆots constitu´es `a la p´eriode pr´ec´edente et liquid´es `a la p´eriode courante (1−β)Di

t−1, `a laquelle s’ajoutent les int´erˆets dusρd,tDi

t−1, soit : (1−β)Di

t−1d,tDi

t−1 (3.8)

La liquidit´e est donc une fonction d´ecroissante des retraits des d´eposants. (iv) Renouvellement des d´epˆots.

Pour mod´eliser le comportement des d´epˆots des clients, nous consid´erons que 7Sinon, dans un contexte o`u il y a rationnement du cr´edit, il faudrait introduire une variable de la dimension du cr´edit et calculer le portefeuille optimal compte tenu de l’impact marginal de l’investissement sur les deux types d’actifs (Freixas et Jorge, 2007).

le montant des d´epˆots renouvel´es en t8 ´evolue autour de son niveau initial selon une loi normale de moyenne ´egale au montant de d´epart (D0) et d’´ecart type σ2

d, soit :

Dit=Dit1+ √σd

Tεt (3.9)

o`u σd repr´esente la volatilit´e des d´epˆots, T le nombre de p´eriodes etεt ∼ N(0,1) une perturbation qui suit une loi normale et qui rend compte des fluctuations qu’on pourrait observer dans les d´epˆots.

La liquidit´e est une fonction croissante des nouveaux d´epˆots, diminu´es des r´eserves obligatoires, (1−β)Di

t. Il est `a noter que chaque banque doit constituer des r´eserves obligatoires aupr`es de la banque centrale. En gelant une fraction des actifs des banques, ´equivalente `a une proportionβ des d´epˆots, il est ainsi possible de limiter le montant du cr´edit qu’elles peuvent accorder.

Compte tenu de ce qui pr´ec`ede, le solde interm´ediaire de liquidit´e s’obtient en additionnant les composants du solde initial (Mi

t−1) et les quatre flux mon´etaires. Ce solde interm´ediaire, not´e ˆMi

t, est donc ´egal `a :

ˆ Mti =Vti1+ (1−β)Dti+Bti1+BCti1−Lit1−Ait1 − −X jBtj1Πjit1−ρd,tDi t−1 + (1 +ρl)2Li t−2aAi t−1 (3.10) Les informations relatives aux op´erations de tr´esorerie (caisse et banque cen-trale) sont importantes pour ´evaluer la liquidit´e d’une banque. Quand son exploi-tation lui permet de d´egager des exc´edents de tr´esorerie, la banque se trouve en position de prˆeteur sur le march´e interbancaire. Dans le cas inverse, la banque doit recourir au march´e pour assurer son refinancement. Dans ce but, nous calculons la position de liquidit´e intra-p´eriode (expression 3.11), qui sert `a d´eterminer si une banque est en exc´edent ou en d´eficit de liquidit´e. Pour ce faire, nous allons ajouter au solde interm´ediaire de liquidit´e calcul´ee ci-dessus ( ˆMi

t), le montant n´ecessaire pour reconstituer les r´eserves obligatoires (βDi

t) : 8Il nous faut σd

T, car nous voulons un processus d’esp´eranceD0et de variance finie et constante

σ2

ˆ Mi t +βDi t =Vi t−1+Bi t−1+BCi t−1+Di t−Ai t−1−Li t−1X jBtjΠjit − −ρd,tDti1+ (1 +ρl)2Lit2aAit1 (3.11) `

A ce stade, nous distinguons deux cas de figure : (i) la liquidit´e intra-p´eriode est positive, soit ˆMi

t +βDi

t > 0. De ce fait, la banque i peut honorer ses engagements contractuels `a l’´egard des d´eposants et l’exc`es de liquidit´e est redirig´e vers l’activit´e de cr´edit au secteur non financier ou sur le march´e interbancaire.

(ii) la liquidit´e intra-p´eriode est n´egative, soit ˆMi

t +βDi

t <0. Par rapport `a la situation pr´ec´edente, ce sc´enario r´ev`ele l’incapacit´e de la banque i `a payer les d´eposants au niveau contractuel pour cause d’insuffisance de fonds. Dans une telle situation, nous pouvons supposer, de mˆeme que Ioriet al.(2006), que les banques illiquides proc`edent `a l’´emission de certificats de dette d’une valeur correspondant `a leur besoin de financement et par lesquels elles s’engagent `a r´egler le montant promis jusqu’`a la fin de la p´eriode courante. Normalement, ces certificats doivent ˆetre rachet´es en fin de p´eriode et les d´eposants seront r´egl´es en utilisant les fonds emprunt´es. Au cas o`u une banque est mise en faillite, les certificats de dette perdent totalement leur valeur et les d´eposants touchent une quote-part de la valeur de liquidation des actifs.

3.2.2.2 Encaissement des cr´eances interbancaires, r`eglement des dettes interbancaires

Ce deuxi`eme bloc est structur´e autour de deux axes : le premier porte sur l’encaissement des cr´eances d´etenues sur les contreparties, et le second porte sur le paiement des dettes envers la banque centrale et les contreparties. Afin de facili-terle d´eroulement des op´erations de paiement, nous imposons la r`egle suivante : une banque paie pr´ealablement ses dettes envers la banque centrale et, ult´erieu-rement, les dettes envers ses contreparties. Le montant `a r´egler doit couvrir non seulement la valeur nominale de la dette mais aussi les int´erˆets connexes. Cepen-dant, il peut y avoir des situations dans lesquelles les banques ne peuvent r´egler

que partiellement leurs dettes. Dans ces circonstances, il est n´ecessaire de calculer des coefficients, que nous appelons coefficients de r´epartition proportionnelle, qui servent `a d´eterminer la valeur r´eelle des dettes et des cr´eances interbancaires.

Encaissement des cr´eances interbancaires par la banque i

Le premier axe de l’analyse se focalise sur l’encaissement des cr´eances d´ete-nues par la banquei sur les banques avec lesquelles elle est reli´ee. Ce processus se fait en trois ´etapes.

La premi`ere ´etape r´eside dans l’identification des contreparties de i en par-courant la matrice de connectivit´eCij. Pour rappel, la banquei est connect´ee `a la banque j si Cij = 1.

Lors de la deuxi`eme ´etape, pour les banques d´ebitrices j envers i, nous pro-c´ederons `a la d´etermination de leur capacit´e de remboursement compte tenu de leur solde interm´ediaire de liquidit´e et de leurs dettes interbancaires. Il y a deux sc´enarios possibles. Soit la capacit´e de remboursement est totale, ce qui veut dire que les banques disposent de suffisamment de liquidit´e pour r´egler leurs dettes en totalit´e ; soit elle est partielle, ce qui se passe lorsque les disponibilit´es sont insuffisantes pour couvrir int´egralement la valeur des dettes envers la banque i.

La troisi`eme ´etape correspond au calcul du montant des paiements que les banquesj peuvent effectuer. Premi`erement, le montant du paiement dej envers la banque centrale, not´e pj,BCt , correspond, en vertu des hypoth`eses que nous avons retenues sur les r`egles de priorit´e de paiement, au minimum entre les montants suivants : la liquidit´e disponible ( ˆMtj) et la valeur initiale de la dette envers la banque centrale, `a laquelle s’ajoutent les int´erˆets aff´erents calcul´es en appliquant le taux plafond au montant du prˆet contract´e `a la p´eriode pr´ec´edente (1+ρbcp)BCtj1, soit :

pj,BCt = min{Mjt; (1 +ρbcp)BCtj1} (3.12) o`u ρbcp repr´esente le taux plafond pratiqu´e par la banque centrale dans le cadre des op´erations de facilit´e de prˆet marginal etBCtj1 la dette de la banquej envers la banque centrale `a la p´eriode (t−1).

Si ˆMtj >(1 +ρbcp)BCtj1, cela signifie quej peut rembourser enti`erement ses dettes envers la banque centrale et partiellement (ou totalement) les dettes envers ses contreparties. En cas contraire, elle va payer un montant inf´erieur, la diff´erence devant ˆetre couverte par un nouvel emprunt sur le march´e interbancaire ou `a la banque centrale.

Deuxi`emement, la banque j doit r´egler ses dettes envers les banques avec lesquelles elle est reli´ee. Le montant total des paiements que la banque j peut effectuer envers ses contreparties (pjt) est ´egal au minimum entre la liquidit´e dis-ponible apr`es avoir r´egl´e la banque centrale ( ˆMtj −pj,BCt ) et la valeur de la dette interbancaire (principal plus int´erˆets) (1 +ρb,t−1)Btj1, soit :

pjt = min{(

Mjt−pj,BCt ); (1 +ρb,t−1)Btj1} (3.13) o`uρb,t−1 repr´esente le taux interbancaire ´etabli `a la p´eriode (t−1) en fonction de l’offre et de la demande de liquidit´e et Btj−1 correspond `a la dette totale interban-caire de la banque j `a la p´eriode (t−1) .

En admettant qu’une banque ne peut effectuer que des paiements partiels, il est alors n´ecessaire de calculer la quote-part du paiement possible dans la dette interbancaire totale (expression 3.14) :

coeff = p

j t

(1 +ρb,t−1)Btj1 (3.14)

Ce coefficient permet une distribution proportionnelle de la liquidit´e disponible envers les contreparties. Ainsi, le montant du paiement envers la banque i est obtenu en appliquant le coefficient de r´epartition `a la dette en valeur nominale envers la banque i, soit :

coeff ∗Btji−1 (3.15)

Le solde de liquidit´e, les positions interbancaires, ainsi que le compte de r´esultat des banques impliqu´ees dans les op´erations pr´ec´edentes changent de la fa¸con suivante :

(i) Pour les banques d´ebitrices j dei :

– la dette envers la banque centrale diminue du paiement effectu´e (pj,BCt ) ; – la valeur des dettes interbancaires diminue du montant r´egl´e `a la banque

i (coeff ∗Btji1) ;

– la liquidit´e diminue de la somme des paiements r´ealis´es (pj,BCt +coeff ∗

Btji1) ;

– le compte de r´esultat diminue du montant des int´erˆets pay´es. (ii) Pour la banque analys´ee i :

– la valeur des cr´eances interbancaires diminue du montant encaiss´e (coeff ∗

Btji1) ;

– la liquidit´e augmente du montant encaiss´e (coeff ∗Btji1) ; – le compte de r´esultat augmente du montant des int´erˆets per¸cus.

Paiement des dettes interbancaires par la banque i

Le paiement des dettes interbancaires par la banque i fait l’objet du second axe. Apr`es avoir encaiss´e ses cr´eances, la banque analys´ee i doit r´egler ses dettes, selon le cas, envers la banque centrale et/ou les autres banques k avec lesquelles elle est reli´ee.

Ce processus suppose l’estimation de la capacit´e de paiement de la banque i

compte tenu de sa liquidit´e et de la totalit´e de ses dettes. La capacit´e de paiement est totale lorsque cette banque a la possibilit´e de payer l’int´egralit´e de ses dettes. Quand sa capacit´e de paiement est partielle en raison d’insuffisance de liquidit´e, il est alors n´ecessaire de calculer le coefficient de r´epartition refl´etant la quote-part de la dette totale qui peut ˆetre honor´ee.

Le paiement envers la banque centrale et/ou les contrepartiesk se d´etermine de la mˆeme mani`ere que dans le cas pr´ec´edent.

Ces op´erations influencent le solde de liquidit´e de la banque i, les positions interbancaires et le compte de r´esultat des banques participantes aux op´erations de la mani`ere suivante :

– la dette envers la banque centrale diminue du montant r´egl´e (pi,BCt ) ; – la valeur des dettes interbancaires diminue du montant r´egl´e (coeff∗Bik

t−1) ; – la liquidit´e diminue de la somme des paiements effectu´es (pi,BCt +coeff ∗

Bik t−1) ;

– le compte de r´esultat diminue du montant des int´erˆets r´egl´es. (ii) Pour les banques cr´editrices k :

– la valeur totale des cr´eances interbancaires diminue du montant encaiss´e (coeff ∗Bik

t−1) ;

– la liquidit´e augmente du mˆeme montant (coeff ∗Bik t−1) ;

– le compte de r´esultat augmente du montant des int´erˆets per¸cus.