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Présentation d'entretiens avec des enseignantes de différents milieu

Entretien avec la directrice de l''école Sainte Marie de Roubaix

1- Quel est le public de l'école?

Quartier prioritaire, relevant du DRE: dispositif de réussite éducative. Population de l'école hétérogène. Quelques familles catholiques, d'autres asiatiques, bouddhistes, et la plupart sont musulmanes. Au niveau économique, quelques familles aisées: notaires, artistes, et beaucoup de familles moyennes et précaires.

2- Observez vous des différences de niveau scolaire, d'implication entre les élèves de milieu social populaire et des élèves de classe plus aisée? Comment expliquer ces différences?

Un enfant dans une classe sociale favorisé aura accès à la culture. A Roubaix, il y a plus de réussite dans les milieux défavorisés que dans d'autres villes grâce aux centre sociaux notamment. Il y a un repérage de ces élèves en difficulté, des centres péri-scolaires avec activités culturelles, une prise en charge de ces élèves, des crèches attentives aux besoin de ces familles, et une politique de la ville qui met en place des dispositifs pour l'accès à la culture: gratuité médiathèque, musée.. Il y a des personnes défavorisées qui vont par exemple amener leurs enfants à la médiathèque. Le problème se trouve chez les personnes qui n'ont pas cette notion d'aller chercher la culture.

3- Avez vous régulièrement des contacts avec les parents d'élèves en difficulté? Vous exposent-ils les raisons de ces difficultés chez leur enfant?

Les enseignants organisent des rencontres obligatoires, les parents sont sollicités.

leur enfant. On voit qu'un enfant est en difficulté, lorsqu'il est en souffrance, quand il est difficile de rentrer en contact avec lui, ou qu'il est violent. Il peut aussi y avoir une négligence des parents au niveau de l'hygiène, pas de suivi médical, enfant malade. Dans ce cas, une information préoccupante est transmise.

Ces cas là peuvent concerner les familles défavorisées comme plus aisées. Les difficultés dues au manque d'argent peuvent créer des négligences, mais cela peut aussi arriver chez des familles favorisées dut à des problèmes psychologiques chez les parents, qui auront des conséquences chez l'enfant. Cependant, le décrochage scolaire commence au collège, dut au problème d'individualité, on voit l'enfant au milieu d'un groupe, on ne voit pas

forcément ses difficultés. En primaire, on a la chance de pouvoir se centrer sur l'enfant, et lui apporter un suivi. Il y a aussi les parents qui ont peur de l'intrusion des autres:

enseignants, services sociaux... dans leurs vie.

C'est pourquoi, le lien de confiance que met l'enseignant avec la famille et la

bienveillance dans les propos est très importante, et peut aider des familles. Il y a aussi le cas de parents qui ne sollicitent pas la MDPH, malgré les demandes répétées des

enseignants, lorsque leur enfant ne peut plus rester dans le milieu ordinaire et doit être réorienté vers une classe spécialisée. Dans ce cas, les enseignants se doivent de prévenir les services sociaux qui vont contraindre les parents à solliciter la MDPH pour leur enfant.

4- Les cas d'élèves en difficulté sont ils souvent sont des les parents sont en difficulté économique?

Pas forcément. Il y a des enfants dans des situations très précaires qui réussissent très bien. C'est souvent la maman et son niveau d'éducation qui a un impact sur la capacité des élèves. L'image de l'école que les parents transmettent à leur enfant est très importante. De plus quand les parents travaillent, ça motive les enfants, quand ils ne travaillent pas, l'enfant ne voit pas l'intérêt de travailler.

7- Pensez vous que les élèves de classe plus aisée réussissent en donnant plus de sens aux apprentissages, à la réflexion en classe?

Non pas forcément les enfants de milieu plus aisé. C'est par rapport à ce que transmet la famille. Au niveau de l’université, quand on est pauvre, on ne peut se payer une grande école, même si on a un très bon niveau scolaire, on va l'université publique, sans forcément par la suite trouver du travail. Tandis qu'un élève de classe favorisé, mais avec un niveau scolaire moyen, pourra se payer une grande école, et trouver par la suite du travail en "achetant" un réseau.

8- L'implantation de l'école au sein d'un quartier aisé ou en zone sensible est-il toujours déterminant du niveau des élèves d'un établissement?

Oui, il y a des enseignants spécialisés, qui interviennent en co intervention l'enseignant pour l'enfant en difficulté et l'aider à mettre en place des choses, ou mener des projets spécifiques. A Roubaix, il y a beaucoup de dispositifs car beaucoup d'enfant précaires, à la campagne il y a beaucoup de classe favorisées, mais aussi une petite partie de familles défavorisées qui ne sont pas à oublier.

9- Comment gérez vous cette différence socio culturelle au sein de votre classe?

En ne la faisant pas apparaître, en ne la mettant pas en valeur. En mettant en place des projets culturels avec la médiathèque, musées, projets littéraires à partie de livres, en faisant des créations. Également,valoriser toutes les intelligences: intelligences multiples, et les capacités de l'enfant: sportives artistiques... Ces capacités qu'ils pourront partager avec d'autres élèves.

10-D'après vous pourquoi les parents choisissent-ils des écoles privés?

Lié au quartier, proximité avec le quartier, parfois lié aux convictions religieuses, musulmans: car on y parle de religion, gestion de la laïcité, attachement à l'école de son enfance: parents qui inscrivent leurs enfants dans leur ancienne école.

11- Est-ce que ce sont le plus souvent les familles aisées ou moyenne qui font le choix de l'école privé?

Non, il y a des familles en situation précaires qui viennent dans le privé, pour la plupart, ces écoles sont un gage de réussite sociale. Les parents ressentent plus d'attention, avec les enseignants du privé que du public.

Entretien avec une enseignante de l'école Alexis Delannoy , Le

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