• Aucun résultat trouvé

1-1-Les potentialités du pôle d’Anjahambe 1-1-1-Potentialités économiques

Le pôle d’Anjahambe possède des atouts considérables pour l’avenir de son économie.

1-1-1-1-Agriculture

Le pôle d’Anjahambe est une zone à vocation agricole avec plus de 15 600 ha de terrains cultivables et propices aux diverses cultures vivrières, maraîchères, industrielles et de culture de rente. Elle a une superficie cultivable de plus de 120 000 ha avec 35 000 ha se l’eau est maîtrisée. Cette zone a une grande disponibilité de ressources en eau, et sa production d’exportation est élevée: autour de 1000 tonnes de letchis par an, 560 tonnes de girofle et 1tonne de poivre par an. Enfin, la population pratique des cultures vivrières : manioc, maïs, patate douce, à un taux de rendement élevée.

1-1-1-2-Élevage

Le pôle d’Anjahambe est une zone à vaste pâturage, propice à l’élevage bovin, avec plus de 2571 têtes et une reprise progressive de l’élevage porcin : 845 têtes, il a un potentiel considérable en petit élevage : oies, volailles, apiculture, etc. enfin sa disponibilité en ressources en eau et de vastes prairies pour la culture fourragère le rend propice au développement de l’élevage.

1-1-1-3-Pêche

Le pôle possède des cours d’eau pour les activités de pêches : exemple, le fleuve Maningory ; la pisciculture est en train de se développer considérablement et offre de sérieuses possibilités, grâce à la grande disponibilité des eaux, mais aussi des produits d’alimentation pour les poissons.

62

1-1-1-4-Infrastructures

La longueur des routes de la région se résume comme suit : routes bitumées : 17 km, routes communales et intercommunales : 55 km. Enfin, elle a une piste inter fokontany de 95 km.

1-1-2-Potentialités environnementales

Les ressources en biodiversité figurent parmi les richesses les plus importantes. Elles peuvent générer d’énormes valeurs ajoutées pour le pôle. Entre autres, la forêt sert de :

- facteur de régulation climatique et de purificateur de toute source de pollution de l’air,

- pourvoyeuse de bois d’œuvre et de bois de chauffe,

- source d’eau pour l’agriculture et les besoins quotidiens de la population, - gîte des ressources minières comme l’Or et les pierres précieuses,

1-1-3-Potentialités Socioculturelles 1-1-3-1- Population

Le pôle d'Anjahambe a une population en majorité jeune. Plus de la moitié sont classées dans la catégorie « active » (69,19%). Il dispose de ressources humaines non négligeables, pour les activités de développement.

1-1-3-2-Adduction d’Eau Potable (AEP)

Personne ne peut vivre sans eau. L’accès à l’eau potable fait partie des indicateurs de développement humain. Dans le pôle concerné, l’eau potable reste encore un problème majeur pour la population.

Le pôle d’Anjahambe n’est pas couvert d’infrastructure en eau potable. Les 66 points d’eau mis en place se repartissent dans 7 Fokontany, sur les 12 fokontany, soit 60,18 % : le chef lieu de pôle est le plus favorisé, avec 29 bornes fontaines. Cinq Fokontany sont encore dépourvus d’eau potable : Anivorano, Ambodimanga I, Ambodimangabe, Ambodivoahangy et Marangibato. Les 39,82 % des habitants puisent dans le cours d’eau.

63

1-1-4-Potentialités en partenariat

Le pôle d’Anjahambe a déjà bénéficié de nombreux appuis des intervenants dans différents domaines, tels que le renforcement de la capacité institutionnelle, la gestion des risques et catastrophes, les techniques agricoles, la commercialisation des produits, l’éducation, les infrastructures de développement,…. Beaucoup de partenaires techniques et financiers (projets, organismes de financement, organismes de coopération, organismes des Nations Unies, etc.) interviennent dans le secteur du social, de l’économie et de l’environnement, dans cette zone : PSDR, SEECALINE, CARE INTERNATIONAL, PPRR, CTHT, etc. Le pôle d’Anjahambe possède 62 organisations paysannes et enfin elle possède aussi des services techniques déconcentrés.

1-1-5-Le Centre d’Accès au Marché (CAM)

Le pôle d’Anjahame est parmi les 08 Communes privilégiées où l’on a créé le CAM, dans la région Analanjorofo, grâce à la vision du Programme de Promotion des Revenus Ruraux. Depuis l’année 2007, le CAM est installé dans le chef lieu du pôle, dans le but de favoriser et d’améliorer les échanges et la commercialisation des produits agricoles des différentes communes, autrement dit, pour faciliter la commercialisation des produits agricoles.

1-1-5-1-Définition d’un CAM

Un CAM est un outil économique qui joue le rôle de marché. Il constitue le lieu de rencontre de l’offre et de la demande des produits, dont les principaux acteurs et les opérateurs sont respectivement les coopératives des producteurs et les opérateurs en commercialisation. Pour les producteurs, c’est un lieu de regroupement des produits, en vue d’une revente à un marché plus rémunérateur. C’est aussi un centre permettant de collecter, de stocker et de transformer les produits agricoles, pour que ceux-ci répondent mieux aux besoins du marché, et se vendent à un prix plus élevé. C’est donc, un véritable marché pour les petits producteurs. Pour les opérateurs, c’est un lieu d’approvisionnement sûr, des produits de qualité. Ainsi, on distingue 3 différents types de CAM :

- le centre de collecte (pour les paddy, girofle,…..), - le centre de stockage (café, girofle, piment,……),

- et le centre de transformation (distillation des huiles essentielles,…..).

64

1-1-5-2-La raison d’être du CAM

La raison d’être du CAM est la mise au marché des produits des membres de la coopérative, en vue de les mieux vendre, aux opérateurs, selon les besoins des marchés. En effet, le slogan du CAM est « la quantité, la qualité et la régularité ». Autrement dit, la coopérative a pour mission d’acheter les produits des producteurs, au moment de la récolte lorsque le prix est encore bas, en vue de les vendre à un prix élevé, en période d’augmentation des produits, qui leur permettrait d’avoir des excédents. Pour être opérationnel, le CAM doit répondre aux problèmes de commercialisation des petits producteurs, et doit mener des opérations commerciales rentables, leur permettant d’améliorer leurs revenus, tout en assurant la viabilité et la pérennisation des activités du centre.

1-1-5-2- Le circuit de commercialisation au niveau d’un CAM

Après la récolte, les paysans procèdent à des préparations nécessaires à leurs produits (séchages, triages, …..), puis vendent leurs produits au CAM. Pour ceux qui habitent très lion des points de collecte de proximité ont été mis en place pour qu’ils puissent y vendre leurs produits, avant la collecte au niveau du CAM. Cela nécessite des frais de transport, du point de collecte vers le centre. A l’arrivée à ce point, certains produits peuvent subir une première transformation.

Voici la figure qui montre le circuit de commercialisation au niveau d’un CAM.

65

Figure n°1: Le circuit de commercialisation au niveau d’un CAM

LÉGENDE :

Flux des marchandises Flux financier

Source : PPRR, août 2009