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Posture du chercheur et articulation des travaux

3. 1. Une posture de recherche au plus proche des principes méthodologiques de la sociologie de la traduction

Dans cette section, nous allons montrer comment nous avons appliqué une démarche STS en sciences de gestion, visant à étudier la production des connaissances managériales en nous concentrant sur le lien recherche – pratique. Nous allons donc montrer la démarche que nous avons entreprise. Dans la mesure où nous détaillons dans chacun des chapitres la méthodologie spécifiquement développée, nous allons nous concentrer ici sur la posture de chercheur en science de gestion que nous avons adoptée. Nous allons ensuite la discuter au regard des (1) controverses scientifiques, (2) du développement d’études de cas, (3) de la prolongation du programme de Bloor, (4) de l’ethnométhodologie et (5) de la réflexivité et du relativisme.

3. 1. 1. Une posture de chercheur située entre recherche et pratique

Durant notre recherche doctorale, nous avons été immergé à la fois dans le monde de la recherche et dans celui de la pratique. En effet, d’une part, nous avons été engagé au sein d’un

cabinet de conseil en management, Izsak Grapin & Associés26, de janvier 2011 à août 2014 par

le biais d’une convention CIFRE pour y travailler à contractuellement à hauteur de 60% de notre temps de travail ; et d’autre part, nous avons suivi une formation doctorale sur les années universitaires allant de 2011/2012 à 2015/2016, au sein du centre de recherche Dauphine Recherche en Management dans l’équipe Management & Organisation à l’Université Paris-Dauphine. Lorsque nous avions deux activités, celle de recherche représentait contractuellement 40% de notre temps de travail. Si l’on reprend la métaphore des mondes de Niklas Luhmann (Nicolai & Seidl, 2010), durant 3 ans, nous avons été socialisé dans deux

26 La société était un cabinet de conseil en stratégie fondée en 1994, en liquidation judiciaire depuis le 21/05/2015.

51 mondes, celui de la recherche et celui de la pratique, en étant à la fois praticien de la recherche en train de théoriser (Weick, 1995) et praticien réflexif sur sa pratique (Schön, 1983).

Ce choix a été effectué de façon volontaire. Il nous paraissait important de « garder un pied dans chaque monde ». Si le thème de recherche a toujours porté sur la diffusion des connaissances en sciences de gestion, le sujet de thèse s’est précisé au cours des trois années pour analyser la production des connaissances managériales et leur diffusion dans les organisations. Alors que notre focalisation portait à l’origine sur les cabinets de conseil en management, nous avons élargi notre angle de recherche. Nous n’avons ainsi pas eu une posture d’anthropologue au sein du cabinet de conseil pour lequel nous travaillions (e.g. Bourgoin, 2013). Ces évolutions n’ont pas amoindri les apports des travaux de recherche pour l’entreprise dans la mesure où les modélisations réalisées au cours de la recherche ont permis à l’entreprise de mieux comprendre les parties prenantes du marché de la connaissance managériale, ses

évolutions et ainsi d’affiner ses discours27.

Nous n’avons pas non plus, ou à la marge, adopté la posture du chercheur-praticien, telle que développée dans le chapitre 4 de la thèse (voir p. 190), car nous n’avons effectué que

marginalement le pont entre nos deux activités28. Quand nous l’avons fait, cela n’a pas fait

l’objet d’une théorisation académique. Nous pensons malgré tout que cette posture a impacté l’épistémologie poursuivi par le chercheur dans cette thèse. Elle a en tous cas permis de suivre les personnes humaines et non-humaines participant à la production des connaissances managériales. Nous allons ainsi dans un premier temps décrire plus en détails la posture que nous avons adoptée afin d’en déduire les apports pour cette thèse.

Le choix d’intégrer le cabinet de conseil Izsak Grapin & Associés en tant que consultant analyste n’était pas innocent. Ce cabinet de conseil en management a historiquement tissé des liens avec le monde académique. Le cabinet peut en ce sens être considéré comme une organisation frontière (Guston, 2001). En effet, un de ses fondateurs et plusieurs des

27 Nous faisons ici référence aux rapports d’activités réalisés en fin de première et de deuxième année pour l’ANRT dans le cadre de la thèse réalisée sous convention CIFRE.

52 consultants qui y ont travaillé ont effectué une partie de leur carrière au sein du Mac Group, société de conseil créée en 1964 à Boston pour accompagner les professeurs de la Harvard Business School, puis d’universités américaines et européennes à vendre leurs prestations de conseil. Ainsi, un certain nombre de personnes ayant travaillé dans le cabinet – avant que nous l’intégrions nous-même – ont par exemple collaboré à l’élaboration de la Stratégie Océan Bleu (Kim & Mauborgne, 2005) (voir chapitre 3, p. 153). De 2011 à 2014, ce cabinet était donc dirigé par une personne intéressée par les idées – notamment issues du monde académique. Durant cette période, nous avons eu une activité d’analyste – premier grade dans ce cabinet de conseil – à savoir la participation à des activités de conseil en management allant de la gestion de projet à la stratégie effectuées dans différentes industries, la rédaction de propositions commerciales et le développement de recherche interne, ainsi que des échanges formels ou informels avec différents consultants issus du cabinet, anciens du cabinet, ou issus d’autres cabinets de conseil en management

En parallèle de cette activité de conseil, nous avons été socialisé au sein d’un laboratoire de recherche en sciences de gestion au sein de l’Université Paris-Dauphine. Nous avons ainsi eu l’opportunité de participer aux activités de recherche d’un jeune chercheur : travail de lecture et de rédaction, entretiens de recherche, retranscriptions, analyse de données, réunion mensuelle de l’équipe de recherche, socialisation auprès des doctorants et des enseignants-chercheurs, rendez-vous réguliers avec son directeur de thèse…

En ayant communiqué nos travaux de recherche dès notre première année de thèse, nous avons pu suivre des acteurs allant au-delà du périmètre de l’université Paris-Dauphine en participant à un certain nombre de conférences francophones et internationales dans les domaines de la théorie des organisations (AOM, EURAM, EGOS), de la stratégie (AIMS, SMS) ou de l’éducation supérieure et de la recherche en gestion (EFMD Higher Education and Research Conference). Nous avons notamment pu assister à certains débats de l’Academy of

Management interrogeant la pertinence de la recherche en gestion. Depuis septembre 2012,

nous participons également aux débats de la Société Française de Management (SFM) visant à mieux comprendre les problématiques contemporaines des sciences de gestion en France et

53 influencer son évolution. Par ailleurs, par notre enseignement ou par nos encadrements de mémoire à l’université Paris-Dauphine ou dans d’autres institutions, ainsi que par de nombreuses discussions formelles ou informelles avec des représentants du « monde » de la recherche ainsi que par des lectures, nous avons pu mieux connaître ses acteurs.

En plus de chercher à comprendre les deux « mondes » de la recherche et de la pratique, nous nous sommes également intéressé à la production des connaissances dans son rapport à la pratique. Nous avons pour cela effectué un certain nombre d’interventions et d’observations entre les champs de la recherche et de la pratique, qui ont permis d’affiner la problématique de notre thèse. Prenons deux exemples. Nous nous sommes penché sur la diffusion des connaissances managériales provenant du monde académique. Nous avons observé différentes pratiques développées en France ou à l’étranger visant à « populariser » (cf. chapitre 2, p. 118) la connaissance académique. En termes de média, nous avons cherché à comprendre les différents moyens mis en place pour diffuser la connaissance académique (e.g. Paris Tech Review, Otherwise, The Conversation). Nous avons aussi créé un média à titre expérimental en prenant un rôle éditorial en travaillant avec des étudiants de master 2 de l’université Paris-Dauphine pour diffuser leur mémoire de recherche, afin de mieux comprendre, nous-même,

comment fonctionne ce processus29. En termes d’acteurs intervenant dans la production des

connaissances managériales, nous nous sommes intéressé au consultant, dont le rôle peut parfois être perçu comme intermédiaire entre chercheurs et praticiens (Engwall, 2012, Engwall, Furusten & Wallerstedt, 2002, Ramanantsoa, 1993, Werr & Greiner, 2008). Nous avons ainsi cherché nous-même à comprendre le rôle que nous pouvions avoir au sein du cabinet de conseil pour lequel nous travaillions et avons élargi cet éventail en interviewant plusieurs responsables de la recherche au sein de cabinets de conseil en management en France et à l’étranger sur la

thématique du lien qu’ils développent avec la recherche30. A notre sens, ces deux exemples

nous ont permis de mieux contextualiser notre problématique de recherche.

29 http://master101.dauphine.fr/fr/association-dso.html

30 Ce travail est la prolongation d’un travail de mémoire de master 2 réalisé sous la direction du Professeur Stéphanie Dameron. En effet, en plus des entretiens réalisés à différents niveaux hiérarchiques au sein de différents cabinets de conseil dans le cadre de ce mémoire, des entretiens supplémentaires ont été

54 En effet, l’ensemble des données collectées et des pratiques développées en vue de mieux appréhender le rapport à la pratique dans la production de connaissances managériales (e.g. observation et intervention dans des médias visant à diffuser la connaissance académique, entretiens avec des consultants visant à comprendre les liens tissés avec la recherche) ne constituent pas nécessairement des données directement exploitées dans le cadre des quatre chapitres constitutifs de cette thèse. Les données collectées et analysées dans le cadre du premier chapitre sont des écrits relatifs au débat entre rigueur et pertinence publiés dans des revues anglo-saxonnes ; pour le deuxième, ce sont des entretiens ou des données secondaires relatives au développement de quatorze innovations managériales ; dans le troisième, il s’agit de données relatives aux actants qui ont participé à la performativité de la Stratégie Océan Bleu ; et dans le quatrième chapitre, il s’agit d’entretiens approfondis réalisés avec des chercheurs-praticiens. Ces données ne forment que la partie émergée de l’iceberg. La posture que nous avons adoptée a permis de mieux comprendre le contexte nécessaire à l’ethnographie telle que poursuivie dans les STS, comme nous le montrons ci-après.

3. 1. 2. Apports pour les STS

Cette thèse mobilise la grille d’analyse des STS pour étudier le rapport à la pratique dans la production des connaissances managériales. Nous montrons dans cette sous-section comment notre posture de chercheur situé entre la recherche et la pratique nous a permis d’appliquer les principes des STS. Elle permet une meilleure compréhension de controverse scientifique et le développement d’études de cas, elle offre la possibilité de prolonger le programme de Bloor ainsi que d’adopter l’ethnométhodologie et une réflexivité nécessaires à la mobilisation d’une grille d’analyse provenant de la sociologie des sciences.

Dans cette thèse, nous nous intéressons au rapport à la pratique dans la production des connaissances managériales. Nous avons pu voir que cet objet de recherche était sujet à discussions et débats qui mènent à des controverses. En ayant été en immersion à la fois dans

réalisés auprès de responsables de la recherche de McKinsey, de Monitor, de PwC et d’un membre du BCG qui développe une activité de recherche. Ce travail pourrait faire l’objet d’une publication future.

55 un cabinet de conseil en management et dans une équipe de recherche dans une université, nous avons été des deux côtés de cette controverse en collectant des témoignages en provenance d’acteurs issus à la fois de la recherche et de la pratique.

Cette proximité avec les mondes pratiques et académiques nous a permis le développement d’études de cas. En effet, notre activité de conseil nous a fait prendre conscience de concepts – ou innovations managériales – créés ou en partie créés par des académiques qui ont un intérêt pratique pour les praticiens, dans la mesure où nous avons eu la possibilité de les mobiliser dans notre activité de conseil. En discutant de notre recherche aussi bien dans le milieu académique que pratique, nous avons eu des propositions de mise en relation qui nous ont permis d’approcher ces cas par le biais d’entretiens avec des personnes

qui ont participé à leur élaboration31. En plus de ces relations tissées avec des humains, nous

avons pris conscience d’un certain nombre d’acteurs non-humains qui participent à la production des connaissances managériales. Notre participation à l’écriture de courriers à destination de dirigeants ou de propositions commerciales en réponse à des appels d’offres nous a par exemple montré l’importance de représentations graphiques qui aient un impact pour le lecteur.

Durant notre recherche doctorale, nous n’avons jamais pris publiquement parti sur le débat entre rigueur et pertinence. Il est en d’une part assez difficile à la fois d’observer ce que

les acteurs pensent et de prendre parti32 et d’autre part, cela met en avant nos propres arguments

plutôt que d’essayer de comprendre une situation en traitant dans les mêmes termes la position des praticiens et la position des chercheurs. Ainsi, lors d’interactions avec des chercheurs ou des praticiens surs des thèmes relatifs à la production des connaissances, nous avons écouté les

arguments, nous avons cherché à les comprendre et nous les avons respectés33. Nous n’avons

31 Nous en profitons de nouveau pour remercier ces différents collègues qui nous ont grandement aidé dans cette recherche doctorale.

32 A une conférence récente à laquelle nous avons participé (Strategic Management Society à Denver (USA), en octobre 2015), à l’issue d’une discussion visant à mieux comprendre comment les chercheurs pouvaient travailler avec les praticiens en organisant des workshops avec eux, un praticien et une chercheur m’ont demandé pourquoi je n’étais pas intervenu pour exprimer mon avis sur le sujet.

56 jamais cru que les académiques étaient au-dessus des praticiens et inversement, n’avons jamais pensé que les académiques étaient dans leur « Tour d’Ivoire ». Notre position de doctorant nous a permis d’avoir auprès de nos interviewés ce regard naïf (au sens positif du terme) visant tout simplement à comprendre un phénomène en le regardant à la fois du côté de la pratique et du côté académique. Adopter la posture qu’a prise Bruno Latour lors de l’ethnographie de laboratoire qu’il a menée en Californie (Latour & Woolgar, 1979) nous semble dans notre cas difficile. Ayant conduit sa recherche dans un pays étranger dont il ne maîtrise pas la langue, ne connaissant pas la science et étant quelques mois auparavant en Afrique en train d’étudier une culture locale, Latour argumente que cela lui permet d’avoir une posture d’ethnologue et d’être agnostique. Nous avons construit notre posture de façon différente. A l’inverse de Latour, nous avons cherché à en savoir le plus possible et à être le plus possible socialisé auprès des populations étudiées. Dans le milieu dans lequel nous étions inséré (conseil en management et universités et écoles de commerce), où la réputation joue un rôle qui nous paraît important, il nous paraissait plus opportun de chercher à en adopter les codes plutôt que de conserver une posture totalement extérieure.

Pour cela, nous avons vécu – toutes choses égales par ailleurs – à la fois un métier de chercheur et un métier de consultant. Nous avons participé au jeu de la publication académique et commençons à comprendre la signification que peut prendre le mot rigueur. En parallèle, nous avons vécu la fin de vie d’un cabinet de conseil et comprenons certains des enjeux

économiques et psychologiques de la vie des entreprises34. Nous comprenons, au moins dans

une certaine mesure les codes d’une profession – celle du conseil en management, celle de professeur des universités et des professions proches, en France et à l’international – nous pouvons adopter le langage de ces différents milieux et adopter une certaine empathie avec nos interviewés. Cela permet certainement d’avoir des entretiens « plus vrais » et de comprendre les relations de pouvoir qui se dessinent derrière le discours de l’interviewé. Un

chercheur-consultant35 nous racontait l’anecdote suivante. Alors qu’il interviewait un dirigeant en

34 Nous reviendrons sur cette partie en épilogue du chapitre 4, p. 215.

57 compagnie d’un collègue chercheur, le dirigeant racontait un fait qui s’était produit dans son organisation. Le chercheur-praticien l’interrompit en lui expliquant qu’il n’était pas d’accord avec sa version des faits. Il avait en effet eu accès aux faits de première main et en avait une toute autre version. Sachant qu’il s’adressait à un praticien, qui de plus connaissait la « réalité », et non plus à un académique, le dirigeant a changé son discours durant le reste de l’interview en relatant les faits en étant plus proche de la réalité. Sans aller dans cette situation extrême, nous pensons qu’à la fois le langage et les codes que nous adoptons peuvent permettre de créer une certaine proximité avec nos interviewés et de collecter des faits plus « vrais ».

Enfin, en ayant entendu et discuté de différents discours sur la pertinence de la recherche, nous adoptons une vision relativiste sur la science et la société. Difficile d’interviewer des chercheurs, souvent seniors et reconnus pour leur travail, sans qu’ils nous demandent sur quoi porte notre thèse et nous conseillent sur la marche à suivre. Bien que

plaisant et parfois fort utile36, nous devions rester agnostiques à ces conseils ou plus

généralement à une vision de ce que dit les sciences sociales pour nous pencher sur ce que disent les acteurs. En reprenant la métaphore du discours de Foucault (1969), il nous fallait aller au-delà du discours ou au-delà de l’œuvre pour comprendre les énoncés et comment ils sont liés entre eux. Nous avons par ailleurs acquis une réflexivité sur l’objet de notre thèse. Au début de notre thèse, alors que nous pensions que le cabinet de conseil pour lequel nous travaillions fournirait du matériau qui nous serait plus directement exploitable, nous rédigions un carnet de bord et prenions des notes sur notre pratique de conseil (voir par exemple Empson, 2012 sur une réflexivité entreprise à travers le "Rigor/Relevance Divide"). A l’issue de la première année de thèse, nous avons abandonné cette pratique dans la mesure où elle ne correspondait pas à notre design de recherche, et n’avons pas cherché à exploiter ce matériau (e.g. Laszczuk & Garreau, 2015). Malgré tout, cet exemple montre une volonté de réflexivité que nous avons prise, sans pour autant adopter une rigueur méthodologique permettant de

36 Nous sommes extrêmement reconnaissant aux interviewés qui lors des entretiens nous ont conseillé différentes lectures qui nous ont été fort utiles (e.g. Starbuck, 2006, Gleick, 1988, Maister, 1997)

58 l’exploiter. En épilogue de la thèse (p. 228), nous présentons quelques éléments de réflexivité suite à notre période passée en tant que chercheur-consultant.

3. 2. Articulation des travaux de la thèse

Afin d’étudier la production des connaissances en sciences de gestion, nous avons choisi d’étudier cet objet de recherche sous différents angles, qui ne correspondent pas à des niveaux d’analyse différents sur cette problématique (cf. Callon & Latour, 2006). Suivant la tradition des STS, nous avons plutôt suivi les actants humains ou non humains, intervenant dans la production des connaissances managériales. Nous adopté différents points de vue développés dans quatre chapitres indépendant mais cependant positionnés suivant un ordre logique. Les quatre chapitres constitutifs de cette thèse ont à ce titre fait l’objet de publications dans des conférences internationales et certains sont en cours de publication dans des revues anglo-saxonnes. La conclusion permet cependant de faire converger les analyses.

Dans le premier chapitre de cette thèse, nous nous centrons sur le débat académique portant sur ce que nous appelons le « rigor/relevance gap ». En nous intéressant à la controverse

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