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INTRODUCTION, DELIMITATION DP TEXTE ET COMMENTAIRE GENERAL. MISE SN SITUATION ET CHOIX DE L 1ETUDE

Le contexte

Le texte de J.C. Bernard portant sur la 4ême façade du Quar­ tier de l'Horloge se présente sous la forme de notes personnelles lui furent le support d'une présentation faite, face à un audi­ toire officiel ; l'exposé se présente essentiellement comme unè tentative de justification de l'Architecte quant au choix qu'il a été amené à faire.

Le texte

Le texte de J.C. Bernard se compose de deux grandes parties *ïui font suite à un paragraphe introductif.

Le paragraphe introductif

Il situe préalablement la problématique : celle antécédente chronologiquement au choix de la conservation des façades an­ ciennes de la rue du Renard et de la fin du chantier du Centre «•Pompidou. Ce paragraphe met en évidence le fait que les pro­ blèmes de la façade du Quartier de l'Horloge n'apparurent dans leur réalité et leur complexité qu'après 1'achèvement de Beau—

et de sa Piazza s "Dans le rapport qu'entretiendra la *ema façade avec le Centre Georges Pompidou".

La première partie du texte .

La 1ère partie du texte traite du rapport de 1'architecture environnante- à Beaubourg et â son parvis. Elle s'apparente 4 un ciscours polémique. Evoquant la diversité historique des archi- î environnantes de Beaubourg, J.C. Bernard- veut justifier i j ^ e e selon laquelle la nouvelle façade devra entretenir

a 8 .89 al de ses voisines un rapport historique de dualité*'avec aea ^ ° ur9« Beaubourg apparaît comme en dehors de l'histoire et îtâ-deuxianwi Partie du texte

façade du XXè siècle "s'exprimer" et prendre position face à Beaubourg, J.C. Bernard va dans cette seconde partie exposer la nature des choix qu'il a été amené à faire dans l'exposé de leur réalité concrète au niveau de l'esquisse : Modénature, choix de matériaux, techniques, parti etc...

La 2ème partie entretient une relation pratique de cause à effet avec la 1ère, mais se démarque de celle-ci par la nature du propos tenu : la 1ère partie théorique et idéologique, la seconde plus pratique.

Choix de 1'étude

Cette distinction nous amène à faire un choix dans notre présente étude : celui d'aborder préalablement l'analyse de la 1ère partie du texte comme étant une entité suffisante à partir de laquelle on pourra dégager les thèmes essentiels et les en­ jeux qui ont nourri le projet de la 4ème façade. Ceux précisé­ ment qui ont mené l'Architecte à effectuer les choix pratiques dont il expose les aspects dans la seconde partie de son texte.

La question que l'on se poserait en fait, serait :

Qu'en est-il de la 4ème façade du Quartier de l'Horloge, du pro­ cessus de sa conceptualisation et des enjeux de sa réalisation?

Quel est le discours sous tendu à celui, justificatif, de l'architecte ? Cette question a pour objet de tenter de placer dans le discours la 4ème façade et de voir comment elle est plus précisément produite.

TEXTE ETUDIE

(E xtra it de V in te rv e n tio n de. J .C . BERNARD sur LE QUARTIER DE L'HORLOGE au Colloque. In tern a tio n a l : A rch itectu re Contemporaine dans leA Ensemblés His­ to riq u e s, Belgique, 1981)

..." V e quoi s ' a g is s a it- il en f a i t 1

Vans le cadre de la r é a lisa tio n du Centre G. Pompidou, le f a i t urbain le plus im portant voulu sans doute pan. c es a rc h ite c te s, e&t la. c ita tio n de la Piazza. E lle a engendré 4a propre Aymbollque : 4 'appuyant aua le Centre

e lle y a trouvé 4a force, 4a s ig n ific a tio n . E lle e&t devenue le réceptacle d ’un fonctionnem ent urbain à l'é c h e lle de ta Nation.

Cet e&pace e&t en f a i t V u tlll& a tlo n d'un vid e - l e plateau Beaubourg- dan& un q u a rtier ancien homogène comprenant logement&, a rtisa n a t, com erces de gros e t de d tt a lt. Seule la patience du Centre G. Pompidou e t l'énorm e évènement qu’i l représente ju s tifie n t la stru ctu re sp a tia le e t a rch itectu ­ ra le de la Place. Le décor de la Piazza ré& ulte d ’un a cte de d estru ctio n . On f i n i t par cro ire à ce décor car PARIS joue 13. 4 on râ le de C apitale : on y accorde, par convention, une apparence.

En e ffe t, c e tte place, ou plus exactement l ’espace complexe co n stitu é par la Piazza, le plateau de la Reynle, la p la c e tte ouverte sur le chevet de S t-U erri, pourrait-on l ’imaginer parcouru uniquement par le s quelques habitants du q u a rtier qui. s'a ven tu rera ien t dans ce vid e urbain, le s chemi­ nements m ystérieux du tis s u urbain lui-même éta n t p référés pour la v ie quo­ tid ie n n e ? S orti le monument qui écrase le q u a rtier par son rô le national, oui a ttir e le s badauds, c e tte place publique n’e x is te r a it p lu s. En e ffe t, bien que présentant une "image" globale homogène, l'ensem ble a rch itectu ra l

e s t complexe e t m ultiple. : façades du. XVlJème siè c le ' de. la. /tue. St-M artin, façades a lla n t du XVJJème au XIXème s iè c le s de la /tue. St-M erri {bains dou­ cher, pignons p ein ts découverts pan le s dém olitions J façades du m ilieu du XIXème s iè c le des /tues du Renard e t Beaubou/ig.

Rien donc i c i d'un ensemble a rch itectu ra l ha/tmonieux s 'o ffr a n t en ca­ deau à la V ille . Rien donc i c i ne s ig n ifie l e f a i t national que aépais ente le Cent/ie lui-même accompagné de son p a rvis. C’e s t un cas urbain unique.

L'urbanisme des piazzas nous a montât qu'une m u tila tio n a u ssi importan­ te e t ra d ica le dans un tis s u urbain complexe é ta it toujours accompagnée d'une recom position globale : un nouveau décor apparaissait s ' appuyant su r le s

r e s te s , une peau neuve qui nous a valu le s magnifiques espaces baroques de ROUE par exemple.

I c i, c ’e s t bien un vide urbain : i l se rem p lit e t s ’anime à p a r tir d ’un o b je t hétérogène en drainant le s quartiers environnants dans lesq u els i l a été creusé. I c i, la lim ite p le in /v id e , l e f i l t r e assurant le s échanges cor­ re c ts en tre te s deux univers antinomiques p rivé/p u b lic, in té r ie u r /e x té r ie u r , passé/présent e s t co n stitu é par ce qui r e s te après le s coupures e t le s m uti­ la tio n s.

Aucun des éléments qui c o n stitu en t le s faces de la Piazza n 'e s t dépen­ dant des a u tres. Chacun resp ecte, dans sa propre com position, seulem ent cer­ ta in es règ les-typ es dans le temps, comme par exemple la stru c tu re de la rue {alignement e t g a b a rit). Aucun ordre n'apparaît dans la. coupe de la v i lle , mais une grande bonhomie qui tr a d u it la va rié té des d iffé r e n ts q u a rtiers qui entourent la Piazza.

Chaque face de la Piazza a in s i in ven tée e s t plus V expression du quar­ tie r qui s ’a b rite d errière, que la soum ission à un décor voulu, l un ordre Supérieur. C 'e st un dialogue qui s 'in s titu e entre le s 2 éch elles de la V il- te , d'un côté l'a p p a ra t, de l'a u tr e la v ie quotidienne.

Chacun des qu a rtiers possède sa propre cohérence à tra vers la m u ltip li- Qi t è des in terven tio n s successives s i l ô t Qpincampoix d errière la face de la

•'tua St-M artin, i l ô t composite d errière ta face de la rue St-M erri, coupure

toi forme de boulevard avec ses "rep rises’’ au XïXème s iè c le des rues Beaubourg tot du Renard.

Alors pourquoi refu ser au Q uartier de l'H orloge de p a rtic ip e r & ce dia- togue avec la V ille ? Cet i l ô t , is s u d ’une p o litiq u e de rénovation dans le totdre d ’un plan d ’aménagement général, a l e d r o it, l u i a u ssi, d'apparaître sur la Piazza. Pourquoi re fu ser à c e t a cte urbain de la 2ime m o itié du XXème srè c le de fa ir e , l u i a u ssi, dans certaines conditions, sop cadeau à la v i lle ? avec son v ra i visage e t non masqué,,

avec une

peau neuve e t

non un

vieux aas-

Rue.

^

Voilà la position que je prenais."..;

ègALYSE r>E LA PREMIERE PARTIE Dû TEXTE