L'objectif global du projet consiste à concevoir, développer et implanter un portail national sur l'Algérie "ALGERIA GATEWAY". Ce projet a été mené par un consortium d'entreprises algériennes, en collaboration avec le gouvernement algérien, les représentants du secteur privé et de la société civile algérienne.
9.8.1 Le rôle du portail national
Le rôle du portail national, c’est de créer un espace de dialogue pour permettre une approche globale du développement économique et social du pays; par la coordination des efforts entre toutes les composantes de la société et leur cohésion autour de projets communs de développement, la diversification de la base économique du pays et l’ouverture vers l’extérieur, l’élaboration horizontale de plans et mécanismes économiques, accorder une plus grande place au développement local et régional, l’intégration des jeunes dans les circuits socio-économiques et la lutte contre le chômage et la pauvreté.
Du point de vue politique, le portail national va contribuer à la consolidation de la démocratie et du pluralisme politique, la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Dans le domaine du savoir, le portail national va permettre le développement de la pédagogie numérique et l’intégration de l’université algérienne à la culture d’Internet et du multimédia, afin de permettre aux enseignants et chercheurs algériens d’accéder au statut de producteur de savoir.
9.8.2. Le Contenu du portail national Le portail comprend les éléments suivants : 9.8.2.1. Administration et services publics
L’objectif est de faciliter la gestion des affaires et améliorer la qualité du service public . Sont concernés par le projet du portail, les services sociaux municipaux, le financement local, l’état civil, les relations avec le citoyen. Au niveau national l’objectif du portail est de créer un
réseau national de l’administration public, afin de faciliter la coordination au niveau local, régional et national enfin, harmonisation de la législation nationale1 etc...
9.8.2.2. Art et culture
L’objectif est de rendre disponible sur le net, l’art et la culture algérienne, ils sont méconnus au niveau national et international, et cela en connectant les différents musées, et autres lieux de culture.
9.8.2.3. Éducation et recherche
L’objectif du portail est la création d’un réseau national des établissements de formation et de recherche, en connectant les écoles, instituts, universités et centres de recherche et en les joignant aux ressources internationales existantes sur le net (bibliothèques virtuelles, laboratoires de recherche, centre de formation etc...). Ceci afin de développer la formation à distance et améliorer les capacités des structures de formation et de recherche existantes, et promouvoir la collaboration entre les structures et ressources nationales.
Pour ce qui est du système éducatif, il s’inscrit et s’ouvre à l’universalité grâce à l’introduction des TIC dans les établissements scolaires2. Les Universités et les centres de formation professionnelle sont reliés par des réseaux Intranet à grand débit. L’Université virtuelle est en cours de mise en place3.
9.8.2.4. La Santé
L’objectif est d’introduire le secteur de la santé sur le net, c’est de rendre ces services plus efficients et abordables pour tous les citoyens. Seront concernés, les fournisseurs de produits et services de santé, les entreprises, laboratoires de recherche et autre organisme activant dans le domaine.
Le système de santé bénéficie également des avantages des TIC. Un réseau dénommé «Santé Algérie» est en cours d’installation sur l’ensemble du territoire national et permettra à tous les praticiens exerçant dans toutes les structures sanitaires, des centres de santé, aux centres
1 Projet de l’e-gouvernance, on peut demander via Internet un casier judiciaire.
2 Selon les dires du PDG d’ AT, 11 148 établissements scolaires vont être raccordé au réseau téléphonique pour l’accès à Internet, sur un total de 21 233. Mardi 1er février 2005. Ziad Abdelhadi, La Tribune
hospitalo-universitaires- d’accéder aux bases de données dont la création et la mise à jour est confiée à l’Agence nationale de documentation pour la santé1.
9.8.2.5. Commerce électronique
Le développement du e-commerce dans le monde est une réalité indiscutable. Le nombre et le volume des transactions électroniques augmentent exponentiellement d’une année à une autre. Dans cette évolution, un certain nombre de vérités statistiques doivent être soulignées :
- Le commerce électronique s’est développé dans les pays les plus équipés en technologies des communications mais aussi dans ceux où le secteur bancaire est technologiquement très avancé.
- Plus de 80% des transactions se font entre les entreprises (B to B).
- Dans les échanges B to B ce sont les Etats-Unis et la Corée du sud qui se taille la part la plus importante.
- Le commerce B to C est dérisoire. Il ne semble toucher finalement que certains biens dont les caractéristiques se prêtent à ce type d’échange : ordinateurs, logiciels, CD, livres, billets de transport,…
- Tous les pays africains et du moyen orient réunis représentent moins de 1% du volume des échanges électroniques internationaux2.
Actuellement, Il est difficile d’évoquer le e-commerce en Algérie pour des raisons évidentes qui constituent un obstacle à son développement rapide, et qui sont entre autres : l’absence d’une une réglementation claire les systèmes bancaires inadéquats.
Le portail a pour but dans le futur de développer les systèmes d’information sur le marchés, sur les prix, sur les politiques et procédures d’import-export, et enfin augmenter le volume des échanges commerciaux entres les différentes régions du pays et avec l’étranger. Ce volet doit comprendre toutes les activités économiques prêtes à être sur le net.
9.8.2.6. Le e-learning
Un service «e-learning», par carte prépayée, a été lancé par la filiale d’Algérie Télécom, Djaweb, Le service est réalisé en partenariat avec les multinationales Thomson Netg et Microsoft.
1 Déclaration de l’Algérie au Travaux préparatoires du Sommet Mondial de la société de l’Information PréComp 1Genève 01 au 05 juillet 2002 Par M. Mahiddine Ouhadj Conseiller au MPTIC
2Diffusion des technologies de l’information et de la communication et fractures numériques en Tunisie : Constats préliminaires Rapport rédigé par : Adel BEN YOUSSEF (Université de Paris-Sud & EDHEC Business School) Raouchen METHAMEM(ESSEC Tunis) Hatem M’HENNI (ESSEC Tunis) Juillet 2004
Premier du genre en Afrique, ce service propose, via Internet, un contenu de 4.000 cursus de formation dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication et du développement des compétences professionnelles.
Selon la directrice générale de Djaweb, pour commencer une formation, il suffit de s’enregistrer sur le portail «http://elearn.djaweb.dz» et introduire un code de seize chiffres, contenus dans la carte prépayée, pour accéder aux cours.
La carte prépayée coûte près de 4.500 DA et permet aux particuliers et aux entreprises de bénéficier, pendant 200 heures et sur une durée d’un an, d’une formation dans des domaines tels que la communication, l’informatique, les ressources humaines et la finance. Ces cartes se vendent auprès des agences commerciales d’Algérie Télécom. Grâce aux services «e-learning», «les entreprises nationales et étrangères trouveront désormais, avec plus de facilité, des experts certifiés sur les TIC». Cette méthode d’apprentissage sera notamment bénéfique pour les personnes qui souhaitent se perfectionner ou obtenir des certifications internationales. Il s’agit, entre autres, de l’initiation à l’informatique aux certifications les plus connues des grands éditeurs informatiques (Microsoft, Oracle, Cisco, IBM,...)1