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Politique de l’audit énergétique en Union Européenne :

PROFIL RADIAL DE VITESSE

4. Politique de l’audit énergétique :

4.2 Politique de l’audit énergétique en Union Européenne :

4.2 Politique de l’audit énergétique en Union Européenne :

La consommation d’énergie de l’Union européenne a augmenté de 11 % entre 1995 et 2004. Elle équivaut actuellement à plus de 3,5 tonnes de pétrole par habitant. Depuis quelques années, la Belgique diminue sa consommation (-2% entre 2004 et 2005). Malheureusement, elle est encore l’une des plus hautes d’Europe : 5 tonnes équivalent pétrole par habitant ! De plus, la Belgique est dépendante à plus de 80 % de l’étranger pour son approvisionnement.

Allez ! Il y a encore des efforts à faire dans la chasse au gaspillage.

Les audits deviennent de plus en plus obligatoires :

Les audits sont une manière utile d'informer les consommateurs sur les actions possibles pour améliorer l'efficacité énergétique. Ils ont été principalement développés dans l'industrie et dans les bâtiments non résidentiels et deviennent de plus en plus obligatoires. Des audits énergétiques sont généralement partiellement financés par les agences publiques ou par les producteurs d’énergie dans les pays européens et sont généralement gratuits pour les consommateurs dans les autres régions pour encourager leur réalisation. L'évaluation des audits montre que le degré d'exécution des mesures suggérées varie considérablement selon les pays.

Les audits obligatoires - comme des audits volontaires - supposent une certaine qualité des auditeurs aussi bien que du personnel responsable de la gestion de l'énergie dans les compagnies. Ceci peut être assuré par la certification des auditeurs et par la formation des responsables énergie.

L'argument principal en faveur des audits obligatoires par rapport aux audits volontaires est qu'ils permettent de toucher dès leur mise en place une fraction substantielle des consommateurs.

Les audits énergétiques obligatoires sont les plus répandus dans les bâtiments, particulièrement dans le secteur résidentiel, et existent dans beaucoup de pays. Des audits obligatoires dans le secteur industriel semblent être fréquents dans les pays asiatiques, en

Australie, dans les pays d’Afrique du Nord et les pays d’Europe de l’Est. Les audits obligatoires sont moins utilisés dans le secteur des transports et visent les flottes de véhicules De nombreuses actions sont entreprises dans les divers États. Les programmes nationaux de lutte contre l’effet de serre comportent des mesures dans chaque grand secteur de l’économie, ainsi que des mesures transversales. Retenons pour l’instant quelques exemples recueillis au cours de récents débats et qui illustrent la diversité de ces actions.

Actions engagées dans l’Union Européenne pour réduire la consommation d’énergie :

Ainsi, pour ce qui concerne l’industrie, la Finlande a mis en place un système codifié d’audit, de diagnostic énergétique et d’aide à la décision dans les bâtiments industriels. Des accords volontaires ont été négociés pour améliorer les performances énergétiques, notamment aux Pays-Bas, en Norvège et en Allemagne, où les accords sont pris au niveau des grandes branches industrielles. Le programme «best practice », au Royaume-Uni, encourage des actions exemplaires dans l’industrie et assure une diffusion intensive des informations techniques relatives à ces opérations parmi les professionnels ; parallèlement, un effort important de soutien à la recherche et développement y est consenti. En Suède, des actions d’ouverture du marché à des technologies performantes sont conduites au moyen d’appels d’offres de l’État auprès des fabricants de matériels suscitant des achats groupés par les consommateurs (technology procurement).

Dans le secteur de l’énergie, des politiques volontaristes sont adoptées pour l’introduction et le renforcement des énergies renouvelables.

L’Allemagne s’est fixé des objectifs quantifiés pour la part de l’éolien dans la production d’électricité, et des résultats sont déjà visibles. C’est le cas aussi pour les Pays-Bas (En l’an 2000, chaque distributeur devra pouvoir proposer au moins 3% d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.), qui introduisent pour ce faire un système d’échange de

« Certificats verts » pour leurs distributeurs d’électricité.

Au Danemark, 5% de la production électrique est assurée par l’éolien et cette production devrait passer à 10 % en l’an 2000.

Dans le secteur du bâtiment, la France possède depuis 1989 une des meilleures réglementations thermiques. Celle-ci sera renforcée et simplifiée d’ici l’an

2000.

Dans le secteur des transports, la Suisse s’illustre en obligeant l’utilisation exclusive du rail pour le fret.

Beaucoup de pays cherchent à agir sur le partage modal en zone urbaine, mais peu encore parviennent à modérer la croissance de la mobilité.

Différents pays européens ont adopté des taxes sur l’énergie et le CO2, à des degrés et selon des modalités diverses : l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, et la Suède.

La France a entrepris, pour sa part, l’instauration d’une taxation de l’énergie qui devrait illustrer le concept de «double dividende», en recyclant son produit dans le cadre des politiques de lutte contre le sous-emploi.

5-L’éfficacité énergétique :

Définitions :

En physique et ingénierie mécanique, l'efficacité énergétique (ou efficacité thermodynamique) est un nombre sans dimension, qui est le rapport entre ce qui peut être récupéré utilement de la machine sur ce qui a été dépensé pour la faire fonctionner. Cette notion est très souvent confondue avec le rendement qui est le rapport entre l'efficacité réelle de la machine et l'efficacité théorique maximale qu'on peut attendre d'elle.

Le rendement a toujours une valeur comprise entre 0 et 1 (ou 0 et 100%), alors que selon le système, l'efficacité peut prendre n'importe quelle valeur positive1 L'augmentation de l'efficacité énergétique permet de réduire les consommations d’énergie, à service rendu égal, et cela entraîne la diminution des coûts écologiques, économiques et sociaux liés à la production et à la consommation d’énergie. Pour arriver à une maîtrise de l'énergie, un des principaux objectifs est l'amélioration de l'efficacité énergétique.

L’efficacité énergétique dans le monde :

Au niveau mondial, l’efficacité énergétique mesurée par l’intensité énergétique primaire s’est améliorée de 1,6 % par an de 1990 à 2006 (1,3 % sans la Chine). Après 2000, Chine mise à part, les progrès de l’efficacité énergétique s’accélèrent, poussés par la croissance du prix du pétrole (1,5 % sans la Chine). Près des 2/3 des pays ont participé à cette amélioration.

On estime à près de 4,4 milliards de tep, les économies d’énergie réalisées en 2006 dans le monde, ce qui a permis d’éviter 10 milliards de tonnes d’émissions de CO2.

Les réglementations :

Les réglementations sur les bâtiments s’étendent maintenant aux bâtiments existants Tous les pays européens et la plupart des autres pays d'OCDE ont des normes d'efficacité énergétique pour les nouveaux bâtiments.

Quelques pays n'appartenant pas à l'OCDE en dehors de l'Europe ont récemment mis en place des normes pour les bâtiments tertiaires. Au total, environ 60% des pays enquêtés ont des normes obligatoires ou volontaires pour les nouveaux bâtiments non résidentiels.

L'étiquetage et les normes d'efficacité énergétique :

L'étiquetage et les normes d'efficacité énergétique s’étendent à un plus grand nombre d'appareils électroménagers. Les programmes d’étiquetage (« labels ») et les normes d'efficacité énergétique sont une méthode efficace de transformation du marché et de ralentissement de la hausse de la demande de l'électricité.

Les programmes d’étiquetage mis en oeuvre dans les pays en voie de développement s’appuient sur l'expérience des pays de l'OCDE et sont basés sur les modèles qui ont déjà prouvé leur efficacité : le label européen a été employé comme modèle au Brésil, en Tunisie, en Chine et en Iran, alors que les labels présentés en Thaïlande et en République Coréenne sont basés sur le modèle australien.

Les incitations aux économies :

Les subventions directes sur les investissements d'efficacité énergétique demeurent populaires.

Les incitations fiscales, telles que les crédits d'impôt, les taxes réduites et les amortissements accélérés sont habituellement considérés comme moins coûteux que les subventions directes pour les gouvernements.

-Des taxes réduites pour les équipements ou les investissements les plus efficaces ont été accordées dans beaucoup de pays un peu partout dans le monde La lampe fluocompacte est l'équipement le plus courant auquel cette mesure s’applique en dehors de l'OCDE. Dans quelques pays européens existent des allègements de TVA sur les dépenses de main-d’oeuvre pour réduire les coûts de rénovation des bâtiments.

-Une autre manière innovatrice de favoriser l'investissement dans l'efficacité énergétique (et la réduction des émissions de CO2) est d'offrir des allègements fiscaux aux compagnies qui prennent des engagements concrets sur des gains d'efficacité énergétique (ou réduction des émissions de CO2), et atteignent leurs objectifs (Danemark, le Royaume Uni).

-Une des barrières principales à l'efficacité énergétique est le manque d'information des consommateurs sur les actions qu’ils peuvent mettre en oeuvre.

-Pour répondre à cette question, une large gamme d’approches de communication et d’information a été conçue: campagnes générales d'informations, étiquetage des appareils et logements, audits, centres d'information locaux, information comparative.

-Les audits deviennent de plus en plus obligatoires: Les audits sont une manière utile d'informer les consommateurs sur les actions possibles pour améliorer l'efficacité énergétique.

-Vers un « verdissement » des mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique pour le transport de passagers: Plusieurs pays ont désormais une approche innovante en mettant en place des taxes vertes, pour lesquelles le montant des taxes sur les automobiles, que se soit les taxes à l'achat ou les taxes annuelles (vignette), sont fonction des émissions de CO2 ou de l'efficacité énergétique des voitures.

-Obligations d'économies d’énergie pour les compagnies énergétiques.

6-Conclusion :

Notre civilisation se comporte aujourd’hui comme un immense moteur de 13 TW.

C’est presque autant que la puissance géothermique (16 TW) et davantage que la puissance développée par les marées dues au soleil et à la lune (3,5 TW) : « La civilisation humaine est sur le point de doubler la puissance énergétique endogène de la planète ! ». La consommation d’énergie est en augmentation régulière d’environ 2,3 % par an depuis à peu près 150 ans.

Ajoutons que le réchauffement climatique continue à s'accélérer (750 tonnes de CO2 supplémentaires sont envoyées dans l'atmosphère à chaque seconde, chiffre en constante augmentation).

Bibliographie :

-Documents de L'ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)

-Documents L’APRUE (Agence Nationale pour la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie).

-Me K. Ait Saïd : Documents sur l’audit énergétique Aprue -http://www.google.fr/.

-Pdf : Procédure d’audit énergétique : formation 2007-2008 des conseillers énergie en secteur résidentiel par : Guillaume Amand. Agence bruxelloise de l’Energie ABEA.

-Pdf : Energétique avancée ;process integration and exergy analysis par :François Maréchal ;audit énergétique industriel(2004).

-Techniques de l’ingénieur : be9020.pdf ; maîtrise de l’énergie dans les bâtiments, par Robert Angioletti et Hubert Despertz

- E.H. Benyoussef. Cours sur l’audit énergétique PGS Economie de l’énergie ENP mars 2008.

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