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Les points positifs de l’exercice en médecine générale:

Les points positifs cités par les étudiants interrogés rejoignent les idées exprimées dans d’autres études. On retrouve :

- La globalité de la prise en charge : médicale, sociale, familiale et psychologique - La relation médecin / malade et l’image positive du médecin de famille

- Le suivi du patient au long cours

- La diversité des situations et des pathologies

- L’autonomie professionnelle permettant une liberté d’organisation. L’aspect financier est très peu mis en avant.

Selon une étude BVA, réalisée en 2008, sur « le rôle et la place du médecin généraliste en France », les médecins généralistes, jeunes et plus âgés, ont une image positive de leur propre profession, et aucun, malgré les difficultés rencontrées, ne regrettent pas d’avoir choisi celle-ci. (18)

Les éléments mis en avant dans leur activité sont : - La relation avec les patients : 35%

- L’épanouissement personnel : 35%

- La possibilité d’exercer le mieux possible cette discipline : 16% - L’utilité sociale du métier : 8%

- L’environnement géographique du médecin : 2% - Le revenu retiré de l’acte : 1%

- Le statut social conféré par ce métier : 1%

Dans sa thèse Coralie BRAUN NEVES a interrogé 296 étudiants de la faculté de médecine René DESCARTES sur les déterminants de leur projet professionnel (31). Il en ressort les déterminants suivants :

- Une motivation humaine : aider les autres, être utile, soigner - Un intérêt scientifique

- Etre indépendant, exercer une profession libérale. - La tradition familiale arrive en dernière position

- La rémunération et la reconnaissance sociale sont très peu citées Ce qui valorise la médecine générale est :

- La relation médecin -malade pour 90% des répondants. Le médecin de famille effectue un travail de proximité : il connaît ses patients et les suit généralement au long cours.

- C’est une spécialité difficile qui ne constitue en aucun cas le choix de la facilité. Le praticien doit avoir de vastes connaissances médicales, ainsi que de bonnes compétences relationnelles et de communication.

83 - La médecine générale est désormais une spécialité à part entière

- La liberté d’installation est primordiale pour les actuels étudiants. D’autres études font ressortir des avantages similaires : (27, 32, 33)

- L’indépendance - Les revenus élevés,

- Liberté dans les horaires, possibilité de travailler moins, compatible avec une vie de famille

- Rythme de travail plus agréable que dans le milieu hospitalier - Une médecine polyvalente, multidisciplinaire, diversifiée - Une prise charge globale des patients, un suivi au long cours - Une relation singulière médecin/patient

- Des activités particulières et la possibilité d’orientations spécialisées : gynécologie, médecin pompier, gériatrie, vacations au sein des hôpitaux, mésothérapie, acupuncture, homéopathie, petite chirurgie, addictologie, médecine du sport, urgences hospitalières et SAMU.

- Une reconnaissance des compétences par le patient - Une patientèle diversifiée, qui ressemble au médecin

Les généralistes subissent un rythme de travail très stressant mais refusent d’être asservis à leur activité, et pour la plupart, ils parviennent à avoir une vie privée épanouie, principalement depuis certains changement réglementaires (18) :

- Les vacances et le temps libre : la possibilité de fermer le cabinet sans l’obligation de trouver un remplaçant

- Les gardes et les astreintes : leur suppression en 2003 est aussi une mesure très populaire

- Les visites à domicile : une diminution importante très appréciée, induite par l’évolution des remboursements et le développement de la régulation.

Le médecin généraliste inscrit son activité dans une approche globale du patient, s’intéresse à la pathologie mais aussi aux conditions de vie et à l’environnement de la personne. Une telle ouverture représente un intérêt au plan intellectuel, une réelle utilité sociale, et répond aux valeurs professionnelles de l’accompagnement du patient. Mais en même temps, elle ne correspond pas aux critères médicaux de valorisation des actes (ni spécialisé, ni technique) et conduit à côtoyer les questions sociales, qui sont souvent considérées comme potentiellement déqualifiantes. (34)

L’autonomie professionnelle se définit par rapport aux confrères mais aussi aux patients et aux pouvoirs publics. De ce point de vue, les généralistes sont dans une position paradoxale. Ils dépendent en effet des spécialistes et des établissements de santé pour les pathologies complexes, mais en même temps la qualité des prises en charge des patients est tributaire des relations entre médecins. D’autre part, certains généralistes travaillent seuls et

84 ne dépendent de personne et cet aspect est souvent valorisé. L’est-il encore dans les jeunes générations ? (34)

La vocation ne se décrit pas seulement par le contenu du travail du médecin mais aussi par l’objectif que la profession permet d’atteindre : devenir médecin peut correspondre à une vocation sociale : s’occuper des autres, les soigner, éventuellement les guérir, en tout cas les aider. (34)

Les femmes comme les hommes médecins sont très proches quant à leur choix de mode d’installation, aux intérêts portés à la médecine générale et à la zone d’activité choisie. Ils privilégient une installation à plusieurs, en association ou en maison médicale, lieux d’échange, leur permettant d’organiser leur temps de travail, et s’opposant aux contraintes administratives et financières. (24)

La région Lorraine ne fait pas exception à la règle, les promotions actuelles comptent environ 60% de femmes, région déjà sous dotée en médecins généralistes. Il est temps de réagir.

La mise en place du stage chez le praticien a permis de dévoiler une spécialité méconnue des étudiants et à moyen terme de recruter, on l’espère, des futurs médecins généralistes.

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