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5. Discussion

5.3. Points faibles de l’étude

5.3.1. Biais avec non-participation d’un centre ce qui ne permet pas d’extrapoler à l’ensemble de la population du département les résultats.

5.3.2. Sur-représentation d’une catégorie socio professionnelle des femmes enceintes travaillant dans le domaine de la santé, par sur-intérêt probablement.

5.3.3. Biais de sélection : Du fait de la distribution par les équipes de soignants médicaux (les sages-femmes) il y a pu y avoir un biais de sélection qui se soit opéré avec distribution des questionnaires aux personnes les plus susceptibles d’y répondre. Ce biais ne semble pas quantifiable.

De plus, l’échantillonnage ne s’est pas réalisé de manière probabiliste de façon aléatoire ou stratifiée. La participation à l’enquête s’est faite sur la base du volontariat, donc sans contrôle de l’enquêteur. Nous ne pouvons du fait de cette auto-sélection estimer sans biais les caractéristiques de la population à partir des mesures de l’échantillon ni en établir l’exactitude de ses estimations. Ainsi nous ne pouvons pas extrapoler nos résultats à l’ensemble de la population de femmes enceintes.

L’auto-questionnaire peut induire une sélection dans le sens où les répondantes sont des personnes davantage intéressées et sensibilisées par le sujet. Or nous voyons de plus qu’il a existé une proportion plus importante de professionnelles de santé ayant répondu, surement du fait d’un intérêt accentué pour le sujet. Ce biais ne peut ni être quantifié ni diminué.

5.3.4. Biais d’un auto-questionnaire : Le questionnaire a été complété de façon autonome par les participantes sans personne pour expliquer celui-ci. Il faut donc que le questionnaire puisse comporter des questions claires, précises et compréhensibles sans explication supplémentaire.

5.3.5. Biais de réponse : La plupart des questions posées sont des questions fermées. Cela a permis de simplifier cette analyse mais au prix de :

-une (sur-)simplification du problème : il apparait difficile d’être exhaustif dans les réponses possibles par rapport à la diversité de manières de voir le problème des répondants.

-non-réponse si le choix des réponses ne convient pas.

-réponse au hasard si non compréhension ou non connaissance de la question.

-effet de primauté : les enquêtées ont tendance à choisir les premiers items proposés. L’affichage des réponses n’a pas été fait de façon aléatoire pour diminuer ce problème.

5.3.6. Biais d’information :

Les auto-questionnaires peuvent conduire à des réponses orientées plutôt que spontanées. En effet, il est très facile pour un répondant de chercher des réponses plutôt que de répondre spontanément.

Il peut exister également un biais de non-réponse sur certaines questions : l’échantillon n’est plus représentatif car beaucoup de personnes n’ont pas répondu.

Ce biais est diminué par l’introduction de réponses du type « ne sait pas » ou « autre ».

Dans la majorité des items proposés nous nous sommes efforcés à créer un positionnement des répondantes en ne donnant qu’un chiffre pair de réponses dans les questions à quantifier.

Nous avons introduit à plusieurs reprises le format de réponse à expliciter via les items « ne sait pas » ou « autre ». Certaines personnes ont complété ces items.

5.3.7. Biais de mémorisation :

En effet les femmes ont répondu au questionnaire par du déclaratif et il est possible qu’elles aient omis du fait du laps temporel certaines informations. Ce biais peut agir de façon positive ou négative. De façon positive il peut influer sur les réponses subjectives avec donc un sujet que l’on peut dire faux-positif (avec une tendance à surestimer) et à contrario de façon négative cela sous-estime correspondant à un faux-négatif (tendance à sous-estimer le taux de réponse de l’item)

De façon négative, c’est l’exemple d’un accouchement qui se serait déroulé dans de moins bonnes conditions qu’espérées et qui de ce fait noircirai le tableau et les souvenirs. Avec peut-être une tendance à focaliser sur certains éléments de leur grossesse (exemple : inquiétude du fait de métrorragies au premier trimestre...) qui se sont en fait avérés bénins. Ceci peut expliquer les questionnaires non ou partiellement remplis.

5.3.8. Biais de temporalité : Sur la période totale de recueil toutes les femmes ont été exposées à sensiblement les mêmes risques materno-fœtaux (période d’épidémies de gastro entérite aigues, grippe, virus Zika etc.). Cependant du fait de la durée de l’étude il peut y avoir certaines expositions à certains risques qui n’ont pas eu le temps de se dérouler. Ces expositions pourraient être l'objet de recherches à part entière. Donc cela peut minorer le taux de requêtes. De façon contraire, la période hivernale a pu majorer les recours à internet.

Pour y répondre une étude menée sur un laps de temps plus long aurait été nécessaire avec davantage d’inclusions et de participantes.

5.3.9. Perdues de vue : certaines patientes ayant passé leur grossesse dans la Manche ont pu choisir de leur propre chef d’accoucher dans un centre hors Manche. Il existe en effet d’autres maternités proches dont notamment celles du CHU de Rennes et du CHU de Caen. Ce taux de fuite n’est pas aisément estimable.

Certaines autres patientes auront également été transférées dans d’autres maternités de niveau plus élevé pour raison médicale.

Ainsi les patientes de St Lô (niveau 2a) ont pu être transférées vers : Avranches (niveau 2b), Cherbourg (niveau 3), Caen (niveau 3), Rennes (niveau 3)

Les patientes d’Avranches ont pu être transférées vers : Cherbourg (niveau 3), Caen (niveau 3), Rennes (niveau 3).

Les patientes de Cherbourg ne sont pas transférées théoriquement sauf nécéssité exceptionnelle de radio-embolisation ou manque de lits en service de néonatalogie.

Ainsi donc nous pouvons dire que nous avons pu perdre des patientes qui auraient eu recours à un transfert de Cherbourg vers Caen ou bien de

Saint-Lô vers un autre centre autre que Cherbourg. Cette proportion est très faible de base et donc ne paraît pas devoir impacter de façon majeure l’étude.

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