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Plantations types et leurs effets sur les ambiances

Fig 9. Alignement d’arbres à Toulouse : Impasse Couzinet (photo prise le14/5/2019 à 15h23)

III-2. Plantes tapissantes

Fig 10. Plantes tapissantes (Source : pinterest.com /chrisrlenoble/jardin-mediterraneen/) o Dans les espaces exigeant une transition entre l'ombre et la pleine lumière, tel que les

patios et atriums, l’usage de la végétation permet d'éviter les phénomènes d'éblouissement et assure le confort lumineux.

o Les plantations marquant l’alignement sur voie, ou d’autres limites peuvent se composer d’arbres et petits arbres permettant le captage solaire d'hiver et la protection solaire d'été.

A citer : l’Acacia de Constantinople, Catalpa commun, Arbre de Judée, Micocoulier, Mûrier platane, Mûrier de chine, Platane, Sophora du japon, Tilleul argenté (Guyot, 1988).

o Des végétaux comme le genêt, lavandes, romarins… permettent d’améliorer les conditions de ruissellement. Ils sont capables de retenir les terres et absorber les eaux de pluie sur place.

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III-3. Exposition ouest à nord

Fig 11. Cyprès de Provence (Source : lesbourdoncles.clustria.net) III-4. Exposition Sud

Fig 12. Plantes grimpantes à floraison estivale (Source : willemsefrance.fr) III-5. Façades ouest et Nord

Fig 13. Plantes grimpantes pour l’isolation thermique : le lierre (Source : jardinet.fr) o Les plantes grimpantes à feuillage caduc en exposition sud rafraîchissent l’intérieur des

bâtiments et offrent une protection solaire l'été. Une température de - 4 à 6 °C a été enregistrée au niveau des façades (Akbari, 2002). Les grimpants à citer sont l’Aristoloche siphon, Bignone à grandes fleurs, Bougainvillée, Glycine de chine, Jasmin de virginie, Vigne, Vigne vierge à 5 feuilles, Volubilis, etc. (Guyot, 1988).

o En revanche en orientation ouest et nord, il faut prévoir des grimpants à feuillage persistant assurant l’isolation thermique en hiver et en été, tel que le Figuier grimpant, Fusain grimpant, Lierre commun des bois, Lierre des canaries, etc. (Guyot, 1988).

o Les arbres et haies assurant l’effet brise-vent peuvent s’agir du Peupliers, Cyprès de Provence, Filao, Pittosporum… (Guyot, 1988).

7 III-6. Espaces vitrés

Fig 14. Plantation des espaces vitrés (Source : gammvert.fr) III-7. Terrasses et pergolas

Fig 15. Végétation des terrasses et pergolas (Source : Gonzale.net)

IV- Murs et toitures végétalisés

o Au niveau des terrasses et sur les pergolas, les grimpants permettant le captage solaire d'hiver et la protection solaire d'été sont : Aristoloche siphon, Bignone à grandes fleurs, Glycine de chine, Jasmin de virginie, Vigne, Vigne vierge à 5 feuilles, Volubilis (Guyot, 1988).

o Comparée à une toiture nue, l’énergie solaire apportée à une toiture végétalisée peut être réduite de 90% par les ombres générées par la végétation, (Leroux, 2005) ;

o La modélisation dans des rues encaissées à Londres ou Montréal montre une baisse optimale de la température de - 1,7 à 2,1 °C sur les toits des bâtiments si les murs sont végétalisés (lierre) (Akbari, 2002) ; et de -3 à 3,8 °C si les murs et les toitures sont végétalisés (herbacées et lierre) (Akbari et al, 2010) ;

o De la baisse de température de 2 à 4 °C en associant l’augmentation de la surface urbaine végétalisée (au sol et sur les bâtiments) et augmentation de l’albédo des matériaux (bâtiments et rues) (Jo et Mc Pherson, 2011).

o Dans les espaces vitrés, les plantations permettant le captage solaire d'hiver et la protection solaire d'été sont l’Aristoloche siphon, Bignone à grandes fleurs, Glycine de chine, Grenadier, Jasmin de virginie, Vigne, Volubilis … (Guyot, 1988)

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Fig 16. Mur, toiture végétalisés et composants de la toiture végétalisée (Source : SOLEHA - Solution Eco Habitat, www.soleha.fr )

V- La végétation et le confort sonore

Fig 17. Diminution de la pollution sonore (CERFO, 2007).

o On estime qu’un talus planté de végétaux sur une longueur de 30 m et une hauteur de 15m réduit le bruit de 6 à 8 décibels, ce qui correspond à une sensation de diminution du bruit de 30 à 40,8%, Fig 17. Le bruissement des feuilles, ajoutées au chant des oiseaux qui y nichent, contribuent également à masquer les bruits de la ville (Centre de transfert de technologie en foresterie CERFO, 2007).

o Les arbres également aident à réduire le bruit, notamment lorsqu’ils sont intégrés dans des systèmes de murs végétaux (Labrecque et Teodorescu, 2005).

9 VI- Impacts de la végétation sur la santé

VI-1. Les arbres à éviter à planter

Fig 18. Le bouleau et le platane (Source : http://guidancesetsoinsenergetiques.e-monsite.com, http://nature.jardin.free.fr)

VII- Impacts de la végétation sur la qualité de l’air : NOx et les particules

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1 PM (Particule Matter) particules fines : polluants atmosphériques sans définition chimique. PM10 : particules fines de diamètre inférieur à 10 µm

Certains arbres sont à éviter à planter tel que : o Le bouleau, un arbre de pollens très allergisant ;

o Le platane, les poils de ses fruits qui tombent à la fin du printemps provoquent chez l’homme des éternuements et irritations des yeux.

Plusieurs bénéfices sur la santé de l’usager sont liés à la présence de la végétation : o Amélioration de l’activité physique ;

o Diminution de la pression artérielle et de l’obésité, surtout chez les enfants ; o Bien-être psychologique.

Mais la concentration de la végétation provoque chez l’usager :

o Le risque d’allergies lié à l’émission de pollens d’espèces potentiellement allergisantes o L’effet néfaste lié à l’utilisation de produits phytosanitaires (pesticides) : cancers,

maladies neurodégénératives…

Les arbres améliorent la qualité de l’air (Rao et al., 2014). Un hectare de forêt de hêtres de 100 ans fixe annuellement une moyenne de 4 800 kg de CO2 et filtre les poussières (de 0,3 à 1 tonne par hectare par année) (Gillig et al., 2008).

Des effets très faibles mais significatifs de la présence d'arbres et la végétation rase sur la diminution des [NOx] et les particules. Les espèces à feuilles caduques apparaissent plus efficaces pour les NOx et les plantes grimpantes (Lierre) pour la fixation des particules : o Recouvrement des murs et des toits des bâtiments et des routes du bassin de Los

Angeles avec du pétunia (26è/217 plantes testée en fumigation) assure une assimilation de 16000 T/an, soit 3,1 % des émissions annuelles liées au trafic (Nowak et al, 2006) ; o Recouvrement de 20 % des toitures des locaux commerciaux et industriels de Détroit

avec du Sedum (Fig 19) donne une diminution des concentrations de NO2 dans l’air de près de 900T/an (Takahashi et al, 2005) ;

o 2000 m² d’herbes non coupées donne jusqu’à 4000 kg de particules atmosphériques piégées soit 2 kg par m² d’herbe sur la toiture végétale (Weber et al, 2014) ;

o L’augmentation du couvert végétal de 3,7 à 16,5 % assure une baisse des concentrations moyennes de PM10 de 10 % soit une élimination annuelle de 110 t/an (Cuny et Cunny, 2011).

10 Fig 19. Lierre, pétunia et sedum (Source : www.gammvert.fr, https://jardinage.ooreka.fr,

http://www.je-jardine.com)

VIII- L’arbre et la consommation d’énergie du bâtiment

IX- Impact de la végétation sur l’économie du pays

X- La végétation urbaine et la biodiversité

o L’augmentation de la surface végétalisée en centre-ville (x 0,065, latitudes moyennes 25 à 45 °N) offre une baisse des coûts de climatisation de -3 à 5% (Akbari et al, 2010), mais donne une augmentation des coûts de chauffage en hiver. Donc les arbres à feuilles caduques sont plus indiqués (frêne, ginkgo, peuplier, tilleul) (Jo et Mc Pherson, 2011) ; o L’ombre des arbres mesurée sur deux maisons cède un refroidissement saisonnier d’une économie d'énergie de 30%, correspondant à une économie quotidienne moyenne de 3.6 et 4.8 KWh/d. Les économies de la demande maximale pour les mêmes maisons sont de 0.6 et 0.8 KW (27% d'économies dans une maison et 42% dans l'autre) (Hashem, Akbari et al, 1997) ;

o D’après (Hoffman et Shashua, 2000), 80% des effets de refroidissement dans les sites urbains sont provoqués par l’ombrage des arbres d’alignement ;

o Un vent de 12 m/h réduit à 3 m/h par un coupe-vent, peut réduire de moitié la quantité du combustible à consommer dans un secteur résidentiel (Robinson, Eddington, 1996).

o La végétalisation des villes contribue par divers aspects à enrichir l’économique du pays.

Le végétal (arbres, arbustes, pelouse, …) dans les quartiers résidentiels augmente la valeur et le prix des résidences. De plus la ville boisée offre un environnement attrayant et de qualité, ce qui permet d’attirer les touristes et les entreprises (Gillig et al., 2008). Selon le rapport des services économiques TD (2014), les forêts urbaines d’Halifax, de Montréal, de Vancouver et de Toronto représentent une valeur combinée de 42 milliards de dollars et rapportent 330 millions de dollars en bienfaits environnementaux chaque année.

La végétation en milieu urbain, tel qu’avec le concept de forêts urbaines, augmente la biodiversité en fournissant un habitat pour la faune, ce qui favorise la présence d’insectes, oiseaux et mammifères. De plus, la plantation d’arbres requiert des sols de qualité et contribue à leur maintien. Ces sols abritent aussi des millions d’êtres vivants par cm3 (Larouche, 2016). Selon Gillig et al., 2008, une tasse de sol contient :

o plus d’un ver de terre (200 à 250 par m3 dans une prairie) ; o 50 000 arthropodes ;

o 100 000 nématodes ;

o 100 000 mètres de champignon ; o 20 millions de protozoaires ; o 200 milliards de bactéries.

11 Conclusion

Bibliographie

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[En ligne] : http://eetd.lbl.gov/HeatIsland/, page consultée le 30/03/2020 à15h30.

M-A. Cuny, L. Verrougstraete, M. Brocvielle, D. Cuny, Les impacts de la végétation en ville sur l’air, le climat et la santé, Conférence aménagement urbain et changement climatique, Loos, 11 février 2016.

A. Dimoudi M. Nikolopoulou, Vegetation in the urban environment: microclimatic analysis and benefits, Energy and Buildings, Volume 35, Issue 1, January 2003, Pages 69-76.

[En ligne] : www. paysages-de-nos-communes-74.blogspot.com

[13] SOLEHA - Solution Eco Habitat, [En ligne] : www.soleha.fr

[En ligne] : http://guidancesetsoinsenergetiques.e-monsite.com, http://nature.jardin.free.fr) [En ligne] : www.gammvert.fr, https://jardinage.ooreka.fr, http://www.je-jardine.com)

C-M. Gillig, C. Bourgery et N. Amann, L’arbre en milieu urbain : conception et réalisation de plantations. Infolio Éditions, Lullier, 2008, 216 p.

A. Guyot, L’arbre urbain un composant du confort pour l’architecture et l’espace public, [En ligne] : http://www.marseille.archi.fr/~imagine/pedagogie/vegetal/coursveg.html, Page consultée le 30/12/2009, 12:38.

Hashem, Akbari et al, Peak power and cooling energy savings of shade trees, Energy and Buildings, vol. 25, (1997), pp: 139-148.

M. Labrecque, et T. I. Teodorescu, Preliminary evaluation of living willow (Salix spp.) sound barrier along a highway in Québec, Canada. Journal of Arboriculture, 2005, 31(2) pp: 95-98.

L’usage de la végétation est un paramètre-clé, à la fois, dans l’éco-conception des bâtiments et l’aménagement des villes durables. Pour le bâtiment, elle constitue un système de contrôle et de régulation du confort, ainsi qu’un moyen pour réduire la consommation énergétique. En ville, le rôle de la végétation est primordial surtout dans l’atténuation de l’îlot de chaleur urbain et l’amélioration de la qualité de l’air. Ses effets multiples sur le milieu climatique, urbain, conceptuel et même sanitaire, nous oblige à l’introduire dans la conception. Le choix de ses types les plus appropriés est très important. La diversification de ses essences doit être recherchée par rapport au climat, la nature du sol, les différentes orientations et la nature du projet. Pour cela, la végétalisation des bâtiments et surtout des villes, nécessite des réflexions concertées, tenant en compte ses conséquences sanitaires et environnementales.

12 J. Larouche, Foresterie urbaine : recensement mondial des publications, situation actuelle et besoins de recherche des municipalités canadiennes, Université Laval, Mémoire : Maîtrise en sciences forestières, 2016.

Le groupement ECIC et symbios’in, Le rôle de l’Arbre Urbain dans un contexte de Changement Climatique, Atelier d’échanges Nature en Ville et changements climatiques, Grande-Synthe, 16 septembre 2015.

F. Segur, Arbres et plan climat. La stratégie de la Métropole de Lyon, Séminaire «Ville, nature et climat», 10 mars 2017, CNFPT, Lyon.

M. Rao, L. A.George, T. N. Rosenstiel, V. Shandas, and A. Dinno, Assesing the relationship among urban trees, nitrogen dioxide, and respiratory health. Environmental Pollution, 2014, 194 : pp 96-104.

Rapport des Services économiques TD (2014), Chapitre 22 Valeur économique/évaluation des arbres, [En ligne] : https://arbrescanada.ca/, page consultée le 31/3/2020 à 17h11.

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